Nathaëlle MorissetteLa Presse
Les sargasses qui échouent sur les plages de sable blanc des Caraïbes font mal à l'industrie touristique. Les médias mexicains font état, cette année, d'une baisse de 30 % du nombre de visiteurs à
Cancún, l'un des endroits touchés par la présence de ces algues brunes.
Des agents de voyage du
Québec reconnaissent que, si le problème persiste, leurs clients pourraient en venir à bouder les Caraïbes pour se tourner vers d'autres destinations.
« Dans la zone hôtelière, nous avons noté une baisse de 7 % à 10 % du taux d'occupation cette année », souligne le directeur général de l'hôtel Paradisus
Cancún, Andrew Cumming, en entrevue téléphonique.
Annulation de réservations de chambres, d'excursions et même de billets d'avion font maintenant partie des réalités auxquelles doivent faire face les acteurs de l'industrie, qui multiplient les rabais et les promotions pour plaire aux touristes, souligne M. Cumming.
« Le problème, depuis quelques années, c'est que [le phénomène] se développe de façon incontrôlable et exponentielle. »- Fanny Noisette, professeure à l'Institut des sciences de la mer à Rimouski
Sur des centaines de kilomètres, les sargasses viennent s'échouer sur les plages et les rendent impraticables pour les baigneurs. Et en séchant, elles dégagent une odeur de soufre qui donne envie aux visiteurs de se réfugier au bord de la piscine.
En ce moment, les plages de
Cancún, de
Tulum, de la
Playa del Carmen, de la
Martinique et même de l
a Floride sont devenues le cimetière de ces algues.
Cuba, la
République dominicaine, la
Guadeloupe et la
Jamaïque ne sont pas à l'abri de ce phénomène. Et la présence massive des sargasses, qui serait causée par les changements climatiques et par le rejet de résidus agricoles en provenance du
Brésil, risque de coûter cher.
PS: Le Memphrémagog est intact: ni sargasses, ni tout inclus....