A l’horizon, par intermittence, un éclat de lumière perce la pénombre du petit matin. Pas de doute, Il s’agit du faisceau lumineux d’un phare...
Santorin, l’île-volcan est désormais en vue. Une île connue pour être une des plus originales des
Cyclades et même de toute la Mer Egée. Et à mesure que le navire progresse sur des eaux calmes, les premières lueurs de l’aube naissante nous laissent deviner la silhouette sombre des versants volcaniques de ce territoire insulaire.
Le temps de parvenir dans la caldera, la luminosité du phare a cédé sa place aux rayons du soleil... là également par intermittence ! Car quelques gros nuages gris viennent à présent encombrer le ciel. Oh ! juste de courts instants. Voilà que l’astre solaire réapparaît soudain... mais seulement en reflet à la surface de l’eau, la vision est magique.
En orientant le regard vers les hautes falaises de l’île, de véritables murailles de roches et d’éboulis, l’esprit balance entre une contemplation admirative et une impression dérangeante due à l’austérité de ce chaos minéral.
L’île actuelle, un arc de cercle incomplet, n’est plus que le reste d’un ancien volcan dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Il faut un peu d’imagination pour reconstituer virtuellement l’aspect initial du volcan dont une grande partie a disparu, engloutie dans la mer. Ce relief particulier est la conséquence de terribles phénomènes volcaniques : éruptions, tremblements de terre, ras de marée puis effondrement du cratère central... c’était selon les géologues il y a bien longtemps, vers 1600 avant J-C.
Bref, de nos jours l’île de
Santorin ne représente seulement qu’une partie de la crête de l’ancien volcan, quant à la caldera, c’était le centre du cratère... En cette matinée, les eaux presque lisses et paisibles ont de quoi faire oublier la tumultueuse histoire géologique des lieux.
Observons avec un regard curieux cette île d’exception. Avec des yeux de montagnard, on peut trouver ici une ressemblance avec un paysage alpin : une paroi montagneuse abrupte couronnée par des crêtes blanches, en effet les villages aux maisons blanchies perchées sur les hauteurs évoqueraient presque (et surtout de loin) quelques sommets enneigés...
Le gourmand, pourrait quant à lui, penser à un gigantesque mille feuilles (au chocolat !) en distinguant cet empilement de strates volcaniques horizontales et les maisons blanches seraient un peu de crème chantilly... Bon, j’arrête là mes délires imaginatifs, revenons à la réalité du voyage, nous allons débarquer.
Le quai du port d’Athinios, minuscule au pied des imposantes falaises, se présente comme un alignement de tavernes et de quelques constructions... aucun charme, passons. Enfin, roulons plutôt pour gravir la route pentue. Une succession de zigzags et de virages en épingles à cheveux zèbrent la paroi rocheuse. Ca y est, nous voilà parvenu sur la route panoramique, tout en haut, sur la crête du volcan.
J’ai quelques anciens souvenirs de visite à
Santorin, l’île ne manque pas de sites à (re)découvrir, les images défilent dans ma mémoire : les ruines minoennes d’
Akrotiri, les plages de sable volcanique rouge ou noir et l’atmosphère pittoresque des villages blancs, Megalochori et son clocher,
Fira la petite capitale et surtout
Oia, tout à l’extrémité de l’île... Ce n’est peut-être pas très original mais ce village m’avait à l’époque enchanté, comme tout visiteur du lieu.
Un village qui accumule les superlatifs : le plus connu, le plus visité, le plus photographié et surtout le plus charmant... C’est donc vers
Oia que nous nous dirigeons. Une chance, le ciel partiellement nuageux du lever du jour est maintenant dégagé, le soleil brille et la teinte bleue (ciel et mer) domine... l’image est conforme à ce que l’on attend d’une île de l’archipel des
Cyclades, les vues n’en sont que plus belles !
Pour atteindre notre destination, il nous faut traverser l’île par la route panoramique. Le ruban de bitume sinue entre les hameaux et laisse par moments apercevoir la belle bleue. Une terre de contraste,
Santorin, au vrai sens du terme, comme le montre cette photo. Au détour d’un virage apparaissent ces versants aux tonalités opposés : l’un sombre avec ces amas de scories volcaniques brunes et noires et l’autre clair ponctué de taches foncées. Il s’agit de pouzzolane composée de cendres volcaniques parsemées de cailloux.
La visite d’
Oia, à prononcer à la grecque «
Ya » se fait obligatoirement à pied, il n’y a pas de place pour les véhicules dans les ruelles du village et finalement c’est tant mieux. On peut ainsi profiter à son aise des inépuisables panoramas vers l’intérieur de la caldera. Ils sont à couper le souffle, grandiose et esthétique à souhait, un véritable décor de carte postale (au bon sens du terme). Tous les éléments pour réaliser des compositions photogéniques sont ici rassemblés, en voici la liste, j’en vois au moins cinq :
1 : une vue plongeante sur la mer bleue.
2 : un horizon entre ciel et mer avec un bout d’île en arrière plan.
3 : des maisons blanches sur le versant rocheux en premier plan.
4 : un clocher d’église ou un dôme (bleu) en point fort de l’image.
5 : une atmosphère ensoleillée pour faire ressortir la palette et le contraste de teintes...
Ce (parfait) point de vue, où se situe t-il me demanderez-vous ? Pratiquement à chaque coin de rue de
Oia.
Cependant, cela ne doit pas inciter à ne s’arrêter seulement à une première vision même si elle vous paraît unique et vous comble déjà. Il ne faut surtout pas hésiter à sortir de la rue Nikolaou Nomikou, la principale, la plus empruntée et finalement la moins intéressante sur le plan visuel.
Découvrir
Oia, c’est arpenter les ruelles tortueuses qui se faufilent entre les maisons, longer les murets blancs, contourner les terrasses, monter quelques marches puis en descendre d’autres, s’arrêter, continuer son chemin, jeter un regard presque indiscret entre deux murs ou par une ouverture... et surtout, tomber en admiration devant le pittoresque de ce village à nulle autre pareil.
A la blancheur traditionnelle des constructions et au bleu des coupoles des églises s’ajoutent d’autres teintes, histoire d’enrichir la palette de couleurs.
Oia, un village en bleu et blanc, assurément, mais pas seulement. De l’ocre, du jaune, un peu de rouge par ici ou du rose par là jusqu’aux tons fushia des bougainvillées. Toutes ces maisons, ces chapelles et ces murets imbriqués comme également toutes ces teintes complémentaires composent un bric à
brac désordonné mais ô combien esthétique.
Les chats des
Cyclades sont célèbres. En effet, quel album de photos ou dépliant touristique des îles égéennes ne présentent-ils pas une vue de chat noir sur fond de mur blanc ? Mais, c’est bien connu, les chats sont des animaux discrets et craintifs... et filent dès qu’on les aperçoit. Et encore un qui disparaît furtivement avant que je n’ai pu lui tirer le portrait.
En revanche, ce chien berger leur vole la vedette, il est tranquillement allongé sur ce rebord de mur et pose devant les objectifs (étonnés) des visiteurs. Nous sommes ici au bout du village, près d’une tour dominant vertigineusement la mer. Quant à notre star canine, elle semble particulièrement apprécier le splendide à-pic plongeant (comme on la comprend !), un chien qui n’est vraiment pas sujet aux vertiges...
De ces fortifications, en partie en ruines, on bénéficie donc d’une vue privilégiée sur l’extrémité du village et sur le quai du petit port, tout en bas. Des rochers rouge, brun ou noir forment ces falaises chaotiques du bout de l’île.
Plus haut, sur le versant, sont accrochées les habitations. La plupart possèdent une terrasse avec vue sur mer... à rendre jaloux. On imagine avec envie le panorama dont jouissent les heureux propriétaires, qu’il doit être plaisant de contempler depuis son propre belvédère les flamboyants couchers de soleil qui embrasent l’horizon marin...
Idéalement situés pour une bonne exposition aux vents du large, plusieurs moulins surplombent les habitations de cette falaise.
Aux côtés des maisons traditionnelles aux façades blanchies, on remarque également quelques murs éboulés, laissés à l’abandon. Ce sont les vestiges de maisons entièrement détruites lors du dernier grand tremblement de terre, c’était en 1956. Les terribles secousses (magnétude 7,8 sur la fameuse échelle de Richter), leur lot de destructions et surtout le nombre de disparus, (54 morts et 2000 blessés !) ont fait fuir de nombreux rescapés. Une terre insulaire devenue maudite... Comment peut-on envisager de reconstruire et de rester sur une île rendue si inhospitalière par les colères successives du dieu Vulcain ? Aussi, beaucoup d’habitations furent vendues pour quelques bouchées de pain ! Chanceux acheteurs qui firent là d’excellentes affaires... Pour s’en convaincre il suffit de regarder les prix de locations estivales de ces maisons-terrasses avec vue. Des tarifs à coup le souffle... comme le panorama sur la mer dont elles bénéficient ! Certaines se louent, paraît-il, 2000 Euros la semaine !
Arrivé en bout de village, on a ensuite qu’un seul choix, rebrousser chemin. Cela permet d’admirer sous un autre angle
Oia en empruntant d’autres ruelles étroites. Elles serpentent parmi le bourg, toujours côté caldera. L’occasion d’observer quelques détails, tous apportent des éléments participant au charme des lieux. Ici un portail ou une porte joliment décorés, fond bleu et cadre blanc. Là, ce sont les fleurs mauves qui contrastent avec la blancheur des murs et plus bas, mon regard plonge en se fixant sur ce clocher puis sur cette barque isolée, jaune sur bleu marine.
Au gré de la balade et au détour d’un angle de rue, le panorama s’ouvre maintenant sur un des plus beaux « tableaux » de
Santorin. N’est elle pas photogénique à souhait cette église grecque orthodoxe avec son pimpant dôme et son clocher qui se détachent sur ce paysage marin ? Certainement la vue la plus reproduite d’
Oia, elle est même devenue un emblème de cette île des
Cyclades. Un point de vue à contempler sans retenue, on ne s’en lasse pas, j’en témoigne.
Toutes les venelles avec des escaliers mènent immanquablement vers la rue principale. Une rue commerçante empruntée par les nombreux visiteurs. Une animation qui peut plaire aux adeptes du lèche-vitrine touristique... et déplaire aux amoureux des grands espaces moins urbain !
Parmi toutes les marchandises de ces boutiques, il y a comme partout dans ce genre de lieu très fréquenté, beaucoup de pacotilles, des objets artisanaux et quelques galeries de peinture. Dans celle-ci, je retrouve sur les toiles les panoramas classiques du village et aussi en plusieurs exemplaires, exécutés avec talent, le fameuse vue de l’église admirée quelques minutes auparavant.
D’une église à l’autre... sur la place centrale se situe la principale église orthodoxe de la bourgade, la vision est (presque) en noir et blanc. Le pope et une paroissienne (tout deux en noir) apparaissent sur un fond de façade au blanc éblouissant, ils sortent à l’instant de l’édifice, signant sans doute la fin de l’office religieux.
Noyé dans le flot des visiteurs qui déambulent dans l’artère principale de
Oia, un instantané me fait sourire... les couleurs nationales
grecques sont vraiment partout : flottant au vent sur les édifices publics mais comme ici, également sur le tee-shirt de ce passant !
C’est une des spécialités de l’île, je veux évoquer maintenant ces pistaches que l’on vous propose tout au long des étals destinés aux touristes. Cet homme souriant, sachet de pistaches à la main, semble sympathique. Comme tous les marchants locaux, il offre une dégustation pour vous décider à acheter ses friandises. Pistaches sucrées ou salées ? Pistaches au sésame ou au paprika ? J’avoue avoir un faible pour celles préparées avec des graines de sésame.
Voilà des sachets proposés comme petits-cadeaux-souvenirs à ramener de voyage. A observer la plupart des visiteurs qui picorent sans cesse leur petite provision de pistaches... je crains qu’il ne leur en reste plus aucune à faire goûter lorsqu’ils retrouveront leurs proches ! Acheter donc des éponges, un autre produit local accroché en grappes aux devantures, là, il n’y a aucun risque de consommer sur place le cadeau souvenir !
Même en voyage les contraintes horaires vous poursuivent, il nous faut à présent quitter (avec regrets !) le si charmant site d’
Oia.
Histoire de découvrir d’autres aspects de l’île, notre chemin du retour se fera par la route qui serpente parmi le versant maritime, au nord de l’île. Après la route de la crête, nous dévalons maintenant une route plus campagnarde sur les pentes du volcan.
Ici, le long de cette voie toujours aussi sinueuse, le paysage s’avère plus rural et donc plus authentique... moins de touristes et plus habitations modestes où vivent en majorité les vrais îliens parmi quelques terres cultivées. On le sait, les sols volcaniques sont souvent fertiles même si sur ces parcelles pentues, l’aridité et le manque d’eau sont de véritables problèmes. Cependant, la vigne y pousse, pas en rangs rectilignes comme on a plus l’habitude de le voir dans nos vignobles, mais avec des ceps et des feuillages s’étalant à proximité du sol. Plantés dans de petites cuvettes, les tiges semblent ramper sur le sol autour des pieds de vigne, formant ainsi un cercle végétal autour de la plante. Le produit, un vin acidulé, est paraît-il très plaisant au palais. Désolé, je n’ai pas eu l’occasion de déguster un Assyrtiko local aux arômes citronnés.
Et voilà que l’on reparle des pistaches ou plutôt des pistachiers. A quoi ressemblent-t-ils ? Finalement à des arbres assez communs, un tronc, des branches et puis des feuilles vertes. Il y en a beaucoup parmi la campagne... et ils assurent la production des graines dont je parlais précédemment, ces fameuses pistaches vendues un peu partout dans les boutiques de souvenirs.
Ce parcours routier longe par endroits le rivage. Une succession de baies abritées entre des avancées rocheuses. C’est là que l’on trouve les plages de
Santorin... Autant l’île est originale pour ses paysages de volcan endormi, autant ses plages ne comptent pas parmi les plus plaisantes des
îles grecques. Sauf, peut-être, si vous êtes amateurs de sable noir, celui qui chauffé par le soleil vous brûle la plante des pieds ! De plus il est loin d’être fin. Par bonheur et sans doute cela compense ce petit handicap, les eaux bordant les plages sont cristallines à souhait et l’horizon marin d’un bleu inoubliable...
Sur
Santorin, toutes les routes mènent vers...
Fira, la ville principale de l’île. Nous y arrivons.
Elle est presque incontournable lorsque l’on flâne à travers les ruelles pentues de la petite ville, l’artère commerçante est parcourue par un flot ininterrompu de visiteurs zigzagants d’une vitrine à l’autre.
A bien y regarder, on peut s’étonner du grand nombre de bijouteries, d’horlogeries et de joailleries bordant cette rue.
Fira est pourtant loin d’être une grande cité ! Avec un sourire ironique, on vous affirme sur place que les joailleries sont ici plus nombreuses qu’autour de la célèbre place Vendôme de
Paris ! Comme je ne suis pas venu jusqu’ici pour acheter des bijoux (même détaxés), poursuivons la balade en cheminant sur la corniche, un passage pour piétons y surplombe la ville.
Le point de vue sur le versant habité a de quoi séduire avec toutes ses maisons blanches accrochées à la falaise. Cependant, et même si généralement je n’aime pas hiérarchiser l’esthétique des différents lieux d’une région ou d’une île, il faut avouer que
Fira ne peut rivaliser avec la beauté du si pittoresque village d’
Oia, admiré un peu plus tôt dans la matinée...
Tiens, le temps commence à se gâter, un grain se prépare ! Au loin, on aperçoit maintenant un gros nuage isolé semblant se transformer en une averse très localisée, juste sur une partie de la caldera... une vision étonnante vue depuis ce belvédère. Tandis qu’à l’opposé, au-delà des versants sombres, le village d’
Oia bénéficie encore d’un rayon de soleil.
Epargné par l’ondée, le moment est venu de faire une pause... une pause café. Ce café-terrasse avec vue imprenable sur la mer a tout pour me plaire, prenons place. Pour moi se sera un café grec, bien entendu, restons couleur locale. Le café grec (comme le turc...) n’est jamais servi avec une cuillère, c’est inutile. Il ne faut surtout pas remuer le contenu de sa tasse afin de laisser le marc se déposer au fond après on peut savourer une première gorgée et contempler le panorama. Juste en face, en plein centre de la caldera, des amas de cendres et de scories forment un îlot volcanique, le Neo Kameni, il est le résultat des éruptions les plus récentes.
Des souvenirs me reviennent en mémoire, il y a quelques années je me souviens avoir arpenté ces collines de pierres ponce et de scories volcaniques. Il me semble encore entendre le bruit des pas qui crissent sur ces cailloux particuliers et qui, à chaque enjambée, soulèvent une fine poussière... et puis, il y avait aussi ces odeurs soufrées qui fusaient à travers quelques anfractuosités de la roche.
Une ancienne lecture surgit également de ma mémoire : «
Besoin de mer »* de Hervé Hamon. Dans ce livre, l’auteur qui ne se lasse pas d’observer l’horizon marin conseille une petite expérience aux contemplatifs admirant la mer depuis un rivage. Ce spectacle étant si changeant et toujours en mouvement, l’écrivain conseille de fermer les yeux par moments et ce durant quelques dizaines de secondes... puis d’observer à nouveau. A chaque fois, des aspects ont changé et l’on en découvre d’autres, négligés lors d’une vision antérieure. Tout à l’heure c’était une ondée passagère et un magnifique rayon de soleil sur
Oia, maintenant ce sont des rides qui apparaissent à la surface de l’eau... derrière le sillage des bateaux en mouvement.
Ces embarcations gagnent ou quittent le port, le va et vient est incessant. Le minuscule port d’embarquement, tout au bas des falaises est celui par lequel nous allons quitter l’île. Pour y parvenir depuis le centre ville, trois options sont à disposition.
La première, la plus reposante, consiste à se laisser porter par une cabine de téléphérique. C’est rapide mais cela manque un peu de naturel !
La seconde est d’effectuer à dos d’âne la vertigineuse descente, de lacets en lacets. Bof !
La troisième, pour adeptes de la marche à pied, nécessite de descendre le chemin en empruntant les 556 marches du parcours... c’est notre choix.
Une voie particulièrement pentue, évidemment ! Elle peut devenir vraiment glissante pas seulement lors des rares jours de pluie. En effet, les ânes qui ne connaissent pas le progrès des toilettes aménagées, ont la fâcheuse tendance à décorer les galets du sol avec leurs crottins... Inutile d’ajouter que le chemin n’embaume pas vraiment de senteurs végétales méditerranéennes ni même d’odeurs iodées ! Bon, restons gentils avec ces braves bêtes dont on imagine le dur quotidien : monter et descendre des touristes méfiants et hilarants.
Lorsqu’on voyage, par définition, on ne fait que passer et le moment de quitter un lieu apprécié arrive toujours trop rapidement. C’est ainsi !
Le temps est venu de jeter quelques derniers regards depuis la belle bleue vers cette imposante paroi volcanique chapeautée de villages blancs. Progressivement le navire s’éloigne de l’île-volcan et de son décor en blanc et bleu.
Santorin n’est plus pour moi qu’un souvenir qui prend maintenant l’aspect d’un point posé sur l’horizon marin... comme un point final, identique à celui de la fin ce récit de voyage.
Santorin Mai 2013
*
« Besoin de Mer » de Hervé Hamon (Seuil, 1997)