Je ne voulais pas aller dans un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme. Et pourtant, nous sommes allés en
Chine en 2002. L'image que les médias donnent de la
Chine de 2008 est plutôt avantageuse dans son ensemble. En 2002,
Pékin préparait déjà les J.O. Une vitrine. Les médias ne parlent pas des habitants des hutongs (les vieux quartiers). Ils étaient expulsés pour faire place à de nouvelles constructions. Les maisons étaient marquées d'une croix rouge, symbole de démolition. Volontaires ont dit nos accompagnateurs... On a rencontré des guides, qui ne sont pas citoyens ! La peur de parler ouvertement était palpable ! A cette époque (mais la
Chine évolue très vite), la barrière de la langue limitait encore les échanges avec les étrangers.
En revanche, quand on va dans un tel pays, on peut rapporter quelques témoignages. Je me souviens de notre guide à
Hong kong. Il nous a raconté comment les chinois ont traité les anciens réfugiés de la couronne
britannique, après la rétrocession de 1997.
Ses parents étaient arrivés à
Hong-Kong par le fleuve. En 1997, ils ont été privés de retraite (dégâts collatéraux de la rétrocession). En 2002, il fallait demander une autorisation pour quitter
Hong-kong, payer pour cette demande, rarement accordée. La nationalité britannique leur avait été accordée avant juillet 1997, sans aucune valeur après juillet....
La démocratie est un bien précieux. Les chinois aspirent à une vie matérielle moderne, mais les laissés pour compte se comptent justement par millions. Le fossé devient plus grand entre cette
Chine de la côte et la
Chine de l'intérieur... L'échec de Tien Nan Men, en 1989, n'est peut-être qu'une bataille.
La
Chine est un géant aux pieds d'argile.
Marie.