Dimanche 23 juillet : Amed - Pura Besakih – Lac Batur
Tracé des 4 derniers jours à
Bali
Après son jour de repos, Wayan nous récupère à
Amed pour rejoindre
Besakih, le temple mère. A peine sur la route, il me précise qu'il faudra d'abord aller faire le plein pour arriver au lac
Batur. La jauge indique que le réservoir est à nouveau aux trois-quarts vides. Je n'ai même pas le temps de lui faire une quelconque remarque, qu'il me présente déjà une facture prouvant qu'il a fait le plein. S'il n'avait pas quelque chose à se reprocher, il n'aurait pas agi de la sorte...
Mais où a-t-il fourré la moitié du plein ? Il se trahira une demi-heure plus tard, sur le chemin de
Besakih, quand il m'indiquera que ses parents habitent dans un petit village au pied du
mont Agung ... En attendant, on a perdu toute confiance.
Pour atteindre notre destination, on bifurque à droite à Rendang. D'après notre guide, Pura
Besakih est le plus grand, le plus vénéré, le plus ancien et le plus sacré des temples de
Bali. Je rajouterais que c'est le temple le plus "visité" et avec le plus de harcèlement. "Visité" n'est pas le bon terme car l'immense majorité des personnes présentes sont des pèlerins.
Une fois les tickets d'entrée achetés, des motards nous emmènent pour avaler en une minute la longue montée en ligne droite à une pente de 15 % (compris dans le prix). A peine descendus de la moto, on se fait agresser par de nombreuses jeunes filles qui nous mettent des offrandes dans la main en nous criant que sans cela, l'entrée nous sera refusée
. Ce cirque dure 30 secondes, les filles deviennent de plus en plus véhémentes, faisant peur aux enfants
. Je finis par en acheter un jeu à un tarif spécial touristes, même négocié, uniquement pour qu'elles nous fichent la paix.
L'entrée est prometteuse
Quelques mètres plus loin, un Balinais s'impose à nous, se présente comme guide et ne nous lâche plus. Il effectue alors une boucle, bien plus prompt à faire son tour qu'à nous donner une quelconque explication sur les différents sanctuaires.
Du point haut, la vue est imprenable
20 minutes plus tard, nous achevons déjà la petite boucle qu'il a improvisée et lui demandons d'arrêter là ses services en le dédommageant pour le temps consacré, mais à un tarif « promeneur » et certainement pas « guide »...
Pura
Besakih est un immense complexe composé d'une vingtaine de sanctuaires, mais sa visite se fait étonnamment rapidement, parce que seuls les pèlerins sont autorisés à pénétrer dans l'enceinte des sanctuaires.
Ce site vaut quand même le coup d'oeil pour y observer toute l'activité des pèlerins : prières, offrandes, recueil d'eau sacrée...
Nous poursuivons notre montée vers Penelokan.
Sur le chemin, à l'unique point de vue possible depuis le Sud pour admirer le lac
Batur, on s'arrête sur un délaissé. Alors que je traverse la route pour prendre un cliché, le chauffeur m'interpelle en me disant que je dois payer pour la photo. Je prends ma photo,
et de retour sur le parking, une femme me montre 2 carnets à souche : le premier pour le parking, le second pour le droit de faire des photos. Incroyable, on aura tout vu, quelle imagination
!
Nous refusons par principe de payer pour profiter d'une vue accessible d'une route publique, et nous acquittons uniquement de la taxe parking.
Un peu plus loin, en arrivant à Penelokan, nouvelle taxe : cette fois-ci, il s'agit d'un péage urbain spécifique aux touristes. Ben oui, les Balinais circulent librement pendant que les Occidentaux paient. Je sens que ce coin de
Bali va nous plaire...
Une fois la taxe payée, le gars me donne des tickets, et en se trompant sur la monnaie qu'il doit me rendre. Je vous laisse deviner qui a été lésé
... mais c'est trop tard puisque Wayan a déjà repris la route. A cette cadence, en répétant ça toute la journée, il doit pouvoir se multiplier son salaire par 2 ou 3. Beaucoup de monde, beaucoup de bus par ici...
Puis, on perd 30 mn dans un bouchon à cause d'un accident de circulation, le premier et dernier en 3 semaines, ce qui semble miraculeux. La victime est.... un homme
, et fort heureusement cela ne semble pas trop grave.
On descend ensuite vers le lac pour prendre possession de notre bungalow familial au
Bali Sunrise Villas, notre second coup de cœur au niveau logements. Il est bien dommage qu'on ne passe qu'une nuit ici, et de courte durée en plus. Cet hôtel est en effet idéalement placé pour la montée à pied vers le
mont Batur, prévue demain matin avant l'aube.
Suite parentale, voire chambre nuptiale
Chambre d'enfants plus intime (ils ont adoré)
Comme il n'est que 15h, on demande à Wayan de nous emmener à l'extrémité Nord du lac pour aller voir le Pura Ulun Danu.
C'est un joyeux bordel pour traverser Songan : des voitures et camionnettes tentent de se croiser à des endroits où ce n'est juste pas possible, pendant que les scooters forcent le passage.
Elle au moins, elle ose... Et en plus elle roule vraiment prudemment
On met une grosse demi-heure à faire 3 km... moins rapide qu'à pied !
Quand on arrive au parking du temple, le préposé au parking nous désigne un temple, alors que dans mes souvenirs de préparation et sur le gps, le temple devrait être situé au bord du lac. On suit donc mon idée pour aller à cet autre temple à gauche sur cette photo
Bien mal nous en a pris, car pour y accéder, il faut traverser cette passerelle autour de laquelle règne une odeur pestilentielle de poissons crevés.
Vue vers l'arrière
On découvre alors des centaines de poissons crevés qui flottent à cette extrémité du lac. C'est insoutenable, même les pèlerins croisés sont obligés de se mettre un masque sur le nez et la bouche.
Qu'est ce qui peut provoquer un tel désastre : absence de traitement des eaux usées, pollution bien particulière ou phénomène naturel ? Je n'ai trouvé aucune réponse sur le net, mais je pencherais plutôt pour un événement particulier (naturel ou anthropique) parce que les gens rencontrés semblaient tout aussi surpris que nous.
Toujours est-il qu'on ne s'éternise pas pour la visite de ce petit temple bien pittoresque.
De retour à l'hôtel, je me rendrai compte qu'on s'était effectivement trompé de temple, et que celui visité n'était pas Pura Ulun Danu. Trop tard pour y retourner...
Comme il n'est pas très tard, je pars faire un footing avec mon GPS pour faire une partie de l'ascension du
mont Batur : une boucle complète de 9 km y est en effet enregistrée. Le début du parcours n'est pas évident, puis après 1,5 km, je finis pas tomber sur le début officiel de la rando, avec un parking, une structure en dur et un panneau indiquant qu'il faut prendre l'attache d'un guide pour grimper. C'est donc ici qu'on prendra l'attache d'un guide, fortement recommandé d'après le guide vert, même si pour nous il ne servira pas à grand chose. La suite de la montée est beaucoup plus raide, mais sans aucun danger, mais je ferai demi-tour avant l'ascension finale car la pente est trop raide pour de la course à pied...
Le soir, on dîne au resto du Sunrise
Bali. Le responsable du restaurant nous propose des poissons fraîchement pêchés, véridique
!! J'ai d'abord pensé lui demander dans quel secteur du lac ils ont été pêchés, mais je connaissais sa réponse car j'avais vu des infrastructures d'élevage piscicole à l'extrémité opposée, au Sud...
Après mûre réflexion, on a tous mangé du poulet ou des bolognaises
. Pour une énième fois, Laetitia évite toute soupe, en se limitant à des féculents, pour tenter de stopper ses problèmes gastriques qui durent à présent depuis une semaine et plombent à la fois ses ressources physiques et mentales
. On sera d'ailleurs bientôt à cours de Smecta dont il ne faut de toutes manières pas prolonger indéfiniment la prise.
Ce soir, on prépare encore les sacs à dos et on se couche tôt pour être en forme demain matin à 3h50.