22 heures d'attente, la plus longue escale jamais vecue. Je vais donc la mettre a profit pour realiser une petite observation "sociologique" de ce microcosme de la planete. Un aeroport, c'est un peu une fourmilere, avec ses fourmis travailleuses, ses gardiennes, ses nourricieres. Un aeroport ne dort jamais, l'animation est constante. Les passages, les arrivees, les embarquements se succedent. On se promene, on deambule dans ce musee des temps modernes, revelateur dans une certaine mesure du mode dans lequel nous visons. En
France, on peut acheter du vin ou du chocolat, ici, c'est une mercedes ou une porsche, en exposition du reste.
Je regarde deambuler les femmes et je me demande bien comment on a pu en arriver au point ou les occidentales passent pour les plus belles femmes, une reference en matiere de beaute. Ici, elles sont mal fagotees, comme si elles revenaient de Koh Lanta, hirsutes, fatiguees. Aucune classe, aucune beaute sur leur visage. Elles paraissent bien pales a cote des asiatiques, ou mieux, des femmes du Golf. Les fantomes noirs ont la demarche des plus gracieuse et elles degagent une feminite, une sensualite que l'on devine en depis de leur tchador. C'est un vent de grace qui s'echappe a chacun de leurs pas, laissant parfois entrevoir un jean et des baskets ou des talons super compenses. Ils se la font "black and white" avec leur homme, elegants dans leur galabia blanche, immaculee et sans un faux pli, a croirer qu'ils restent constamment debout.
Il y aurait beaucoup a dire sur un aeroport, et notamment sur la facon
la plus confortable de dormir. je pense d'ailleurs que je fais rediger
le guide meilleurs aeroports...