Jemaflor · 2 août 2019 à 16:07 · 83 photos 25 messages · 10 participants · 4 553 affichages | | | 2 août 2019 à 16:07 · Modifié le 4 août 2019 à 19:03 Message 1 de 25 · Page 1 de 2 · 4 165 affichages · Partager
Récit de trois escales le long des rivages de la côte caraïbe d'Amérique centrale.Une première escale nature au Honduras sur l'île de Roatan puis deux autres en terre Maya, au Belize et ensuite au Mexique sur la péninsule du Yucatan, plus précisément à la découverte du fameux site archéologique de Tulum.
Les côtes honduriennes sont à présent en vue et le moment du débarquement à terre approche... Prêts à la balade ? Alors place au récit illustré.
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HONDURAS, sur l'île de Roatan parmi une végétation tropicale exubérante
Assurément ce panorama vaut le coup d’œil. Roatan nous dévoile une partie de sa côte, celle qui s'étire au sud ouest de l'île. Baignée par les rayons généreux d'un doux soleil matinal, on contemple avec plaisir cette palette de teintes bleue (marine) et verte (végétale). Une vision qui suscite une irrésistible envie de découvertes à terre.
Durant une croisière d'île en île, le temps s'écoule entre navigation et excursions terrestres lors des escales. Le plus souvent la durée de l'escale, le temps d'une journée, nécessite de faire un choix parmi toutes les curiosités qu'il est possible de découvrir. Roatan est recouverte d'une dense forêt tropicale, du centre montagneux de l'île jusqu'aux plages des rivages... comme une invitation à nous décider pour une balade en forêt entre découverte de la flore tropicale et de quelques espèces de la faune locale.
Les quais du port de Mahogany nous attendent. Mahogany, acajou in english, un nom d'escale prédestiné pour partir en direction de l'exubérante forêt insulaire...
A bâbord, sous nos yeux, une vue plongeante sur un pittoresque quai longé de palmiers. Bon, pour les bateaux de croisières, le quai de débarquement est plus imposant, il se trouve à tribord et s'avère un peu moins photogénique. A seulement quelques dizaines de mètres du port, au centre de la baie, cette carcasse rouillée de bateau attire immanquablement le regard. Si Roatan est souvent présentée comme la « Perle du Honduras » avec sa nature si invitante, pour certains capitaines dont les navires se sont échoués sur les récifs de la barrière de corail, on imagine que leur avis a dû être bien différent !
Au port, les couleurs du dépaysement sont hissées haut. Les couleurs nationales du Honduras flottent au gré du vent. Trois bandes horizontales, une blanche au centre entre deux bleues. Le blanc symbolise ce pays d' Amérique centrale situé entre deux mers représentées sur le drapeau par les bandes bleues (Mer Caraïbes et Océan Pacifique). Pour compléter le tableau des couleurs locales, une petite photo d'une plaque d'immatriculation d'un mini bus de l'île estampillée, Honduras.
Le mini bus démarre, nous sommes à bord, la direction ? Un grand parc forestier de la pointe ouest de l'île. Le trajet nous fait d'abord longer la côte et traverser quelques hameaux. Ils sont bâtis de maisons, mi-dur, mi-bois, habités par des résidents que l'on imagine passés pour beaucoup d'activités de pêche et de cultures vivrières à des emplois en rapport avec le tourisme. Le parcours de la route s'élève vers les hauteurs tout en zigzaguant. Tournants, virages, côtes, faux plats et montées se succèdent à travers une forêt dense.
Au détour d'un point haut, une trouée à travers la canopée nous laisse voir un panorama étendu : un versant boisé plongeant vers la côte de l'île et au loin, au-delà d'un bras de mer, ce sont d'autres côtes que l'on aperçoit. Noyées dans la brume de chaleur, ce sont les rives continentales du Honduras situées à une soixantaine de kilomètres. Il ne reste plus qu'à parcourir une petite route tout en descente et serpentant entre forêt et jungle pour atteindre notre destination : le Parc Forestier de Gumbalinba.
Un coup d’œil et une photo de la belle anse ombragée qui borde le parc avant de débuter la balade en forêt. Ici, pas besoin de machette pour progresser parmi la végétation tropicale, un réseau de chemins et de passages aménagés permettent de découvrir à flanc de collines les espèces d'arbres, de plantes et de fleurs tropicales. Plus de 200 espèces végétales sont répertoriées dans cet environnement particulièrement luxuriant.
Passée cette cascade coulant au milieu de son écrin vert, un panneau annonce sur un mode humoristique la présence dans les parages de drôles d'habitants : une colonie d' iguanes.
Avec leur impressionnant aspect, ces monstrueux lézards semblent sortis tout droit de la préhistoire comme des derniers survivants de la période des dinosaures. Une peau faite d'écailles qui évoque une carapace, de lambeaux de peau pendants et de sortes d'aiguilles hérissés sur le dos... Certains arborent des teintes allant du vert au brun gris, d'autres un cuir sombre tacheté de blanc. C'est cette variété, la noire, qui est la plus emblématique de l'île.
On ne sait qui sont les observateurs les plus attentifs, les visiteurs qui n'ont d'yeux que pour les iguanes ou ces animaux dont le regard figé traduit cependant une certaine crainte ? Quelques pas en se dandinant, en voilà deux qui s'immobilisent, les yeux sont aux aguets. La pose est parfaite pour leur tirer le portrait. Le temps de déclencher et les voilà qui déjà s'enfuient.
La balade prend maintenant un petit air d'aventure. On emprunte à présent un pont de cordes et de planches qui, vous vous en doutez, oscille au gré des pas. Il permet de surplomber un plan d'eau et de parvenir facilement sur le bord opposé.
A proximité, une clairière fait office de volière naturelle pour les perroquets. Dans cette pseudo pénombre que crée la voûte des grands arbres tropicaux, les couleurs du plumage de ces élégants volatiles paraissent encore plus éclatantes.
Et des perroquets qui participent au spectacle à une condition, que les visiteurs entrent eux aussi en scène. Tout est bien rodé. Il suffit de se transformer en perchoir humain, bras écartés, pour que quelques perroquets volent depuis les hautes branches jusqu'aux visiteurs se prêtant à ce petit jeu.
Mais attention, les oiseaux n'attendent pas toujours la récompense donnée par les accompagnateurs du parc. Non, souvent, les perroquets se servent eux même ! Perles, collier, boucles d'oreilles, boutons... enfin tout ce qui brille les fascine. Et hop, d'un rapide coup de bec voici une perle enserrée par un puissant bec crochu !
Superbes couleurs chatoyantes pour ces deux spécimens, les immortaliser d'abord en les photographiant puis plus tard m'est venue l'idée de reproduire, en dessin, le beau « jacquot » de droite.
D'autres oiseaux pourtant très présents dans cet environnement de forêts des tropiques sont beaucoup plus discrets. D'une part ils sont minuscules et de plus ils volent à vive allure... comme des insectes ! Il s'agit des fameux colibris à la courte taille et au poids « plumes », luisantes et colorées bien sûr. Finalement ici, on ne peut les observer seulement lorsqu'ils sont en vol stationnaire près de mangeoires/abreuvoirs mises à leur disposition.
Le petit colibri souvent appelé oiseau-mouche côtoie sur ma photo quelques abeilles, cela donne une échelle et une idée de leur taille. De toute évidence cette espèce est plus grande qu'une abeille et donc d'une quelconque mouche ! Bon, il faut dire qu'il existe une variété de colibris vraiment miniature nommée colibri d'Elena : 5 cm de long et 1,6 à 2 grammes pour le poids... et ceux-là sont aussi nommés oiseaux-abeilles, fin de la parenthèse. | | À: Jemaflor · 2 août 2019 à 16:30 · Modifié le 4 août 2019 à 18:43 Message 2 de 25 · Page 1 de 2 · 4 160 affichages · Partager Roatan (suite)
Si les perroquets sont un peu voleurs, ce n'est rien en comparaison de la tendance « pickpocket » des singes. Des singes chapardeurs que l'on croise un peu plus loin. Quelques sauts de branche en banche, et voilà un singe qui vient de piquer un carnet dans le sac d'un promeneur. Et de plus il semble nous narguer en tirant la langue, sacré capucin !
De toute évidence, cet objet va vite le décevoir. Premièrement le papier ne se mange pas et puis si malins soient les singes, ils ne possèdent pas la faculté de lire ni d'écrire.
Cette colonie de singes capucins est bien sûr une attraction qui ravit les visiteurs. Sans cesse en mouvements et en agiles acrobates, ils bondissent, sautent et se balancent d'arbre en arbre. Pas craintifs, ils viennent ensuite à notre rencontre... dans l'espoir probablement de nous faucher quelque chose à grignoter ! Des rencontres qui consistent à nous sauter sur les épaules en s'agrippant aux vêtements et en passant la main autour de notre cou... de bien surprenantes caresses !
Amateur de photos, cette proximité s'avère un atout pour faire quelques portraits de ces capucins, je ne m'en prive pas, même si à plusieurs reprises deux singes ont atterri sur mes épaules.... de drôles sensations, cela peut paraître amusant mais à vrai dire ce n'est pas vraiment agréable surtout quant le singe vous tire les cheveux !
D'autres animaux de la faune locale se font plus discrets, pour les observer pas besoins de se tordre le cou en levant les yeux vers les branches en hauteurs. Ces rongeurs parcourent le sol, semble t-il, en recherche permanente de nourriture à avaler.
L'accompagnateur évoque le nom de rabbit local d' Amérique centrale... pourtant ces animaux ressemblent plus à de gros rats qu'à des lapins. En fait, ce ne sont pas des lapins mais des agoutis (en français). Des rongeurs à la robe brune pouvant peser jusqu' à deux kilos et mesurer une cinquantaine de centimètres de long. Avec les agoutis, le seul risque est de ne pas avoir la possibilité de bien les observer... ils sont peureux et fuient à la moindre alerte.
Dans ce parc forestier, il y a aussi une grotte où l'on apprécie en premier lieu la relative fraîcheur. C'est un peu la séquence culture et histoire de cette visite plutôt nature. Arrivés dans la salle principale on a l'impression de survoler l'île de Roatan en regardant cette reproduction en relief de l'île. Sous nos yeux on distingue la partie ouest de l'île, précisément là où nous nous trouvons.
Quelques mots sur Roatan. Cette île fait partie de l'archipel hondurien des Islas de la Bahia, trois îles coralliennes dont Roatan est la plus grande (60 km sur env. 8 de large) et aussi la plus peuplée (autour de 50 000 habitants). Sur les murs de cette salle, est évoqué le passage de l'incontournable Christophe Colomb. Avec ses caravelles et ses hommes, il est aussi passé par ici lors d'une de ses expéditions à destination des Indes. A Roatan, c'était en 1502.
Il n'y a pas que les conquistadors espagnols qui ont abordé les côtes de cette île... des pirates anglais, néerlandais où même français y ont sévi sans grand ménagement au 17 ème siècle. On parle de la présence à cette époque d'environ 5000 pirates sur l'île ou aux abords de ces rives !
Le plus célèbre d'entre eux est sans conteste John Coxen (ou plutôt, selon certains historiens de son vrai nom J.Coxon), il trône fièrement au fond de la grotte... enfin, il s'agit d'une sculpture à son effigie, façon musée Grévin. Le flibustier à l'allure pas vraiment sympathique a fondé une colonie sur l'île entre 1687 et 1697. D'ailleurs son nom a été donné à la principale ville de Roatan : Coxen Hole, située sur la côte sud ouest, près de l'aéroport.
Une autre pièce de la grotte est dédiée aux amateurs d'entomologie. On peut y découvrir une multitude de papillons et d'insectes évoluant dans cette région tropicale. Ainsi épinglés il est facile de les observer en détails.
Des insectes impressionnants avec leurs grandes pinces et des papillons colorés. Certains présentant sur les ailes déployées de jolis motifs avec le plus souvent un bel effet de symétrie. Ce brassolidae arbore des cercles évoquant de gros yeux et en observant bien celui de droite au bas de la photo, on croirait voir au centre une tête de chien avec museau, yeux et oreilles sombres... bon, d'accord, la photo est floue, le manque de luminosité et sans doute un peu de précipitation pour le réglage de la mise au point !
En retrouvant la clarté extérieure et la chaleur humide de la forêt, c'est un autre singe capucin que l'on rencontre. Un faux (singe) qui a la banane ! Avec son large sourire, il invite les visiteurs à le suivre parmi la canopée non pas en bondissant de branche en branche mais en empruntant le Monkey trail , une tyrolienne qui vous fait dévaler cette forêt pentue à hauteur d'arbres. Un moyen ludique de se faufiler entre branches et troncs en singeant le style des capucins locaux. Ainsi on peut mieux voir l'essence d'arbre emblématique des forêts de Roatan : le Gumbo-limbo.
Une des particularités de cette variété d'arbre est d'avoir une écorce teintée d'un rouge foncé. Sa croissance est rapide sous ces latitudes, sa cime culmine à une trentaine de mètres de haut. De plus il est bien ancré au sol et résiste bien aux ouragans. Son bois est très utilisé localement dans la construction et dans la fabrication de poteaux. Sa résine sert également à l'élaboration de colles et de vernis. Et puis, dernier détail à propos de cet arbre, c'est à partir de son nom, Gumbo-limbo, que le parc a été baptisé... on a remplacé les « o » par des « a » ainsi la forêt aux nombreux Gumbo-limbo est devenu le Parc Gumbalimba !
Après la balade en forêt, place au repos en bord de mer. L'île de Roatan est très bien dotée en la matière avec ses nombreuses plages de sable teinte corail... comme celle-ci : Tabyana beach à West Bay, sable clair, eaux turquoise, une part de rêve.
Assise au bord de la mer voici une vacancière solitaire qui profite de cette douce atmosphère des tropiques. Son regard semble en permanence fixé sur... mais non, ce n'est pas sur l'écran de son smartphone comme on aurait pu l'imaginer mais sur les pages d'un livre, un vrai que l'on feuillette page après page. Bon, c'est fou comme avec une option de cadrage on peut orienter l'impression que peut dégager un lieu. On pourrait croire en voyant cette photo que cette lectrice est seule au monde sur une plage déserte... Euh, c'est juste un instantané car à proximité il y avait presque foule. Il faut reconnaître que l'anse est vaste mais en pleine journée, cette plage est vraiment très fréquentée !
Des embarcations pour des sorties snorkeling ou pour des séances de plongée sous-marine, les fonds sont renommés tout autour des nombreux récifs coralliens qui bordent les côtes de l'île. Et sur le sable ? C'est le traditionnel alignement de transats. Il faut arriver tôt le matin ou rester en fin d'après-midi pour bénéficier d'une place en première ligne. Une place au soleil... ou à l'ombre des cocotiers !
Quelques résidences complètent le décor en arrière-plan, sympa la vue entre piscine à débordement et horizon mer/ciel... ô, très jolies ces nuances de bleu !
Une végétation généreuse, des plages superbes, des fonds marins invitants... et pour le plaisir du palais il y a aussi à Roatan l'élaboration d'un excellent chocolat.
Le climat de l'île est très favorable à la production de belles fèves de cacao. Ensuite, c'est le savoir faire des chocolatiers pour donner une spécificité à ce chocolat de Roatan. J'ai goûté (bien sûr !) et j'avoue qu'il se laisse savourer ce chocolat hondurien, d'autant qu'il y en a pour tous les goûts : noir, aromatisé, différentes teneurs en cacao... artisanal et/ou bio.
C'est en musique que l'on quitte, Mahogany et l'île de Roatan. Une musique rythmée par des percussions qui évoquent plus une origine africaine que d' Amérique centrale. Un groupe de musiciens aux tenues chamarrées donne avec entrain la cadence, dommage que l'image ne soit pas accompagnée de la bande son ! Ces musiciens locaux appartiennent au peuple Garifuna. Les Garifunas ? Il s'agit d'une population métissée entre descendants d'autochtones caraïbes et esclaves africains. En avril 1797, c'est un peu plus de 2000 esclaves africains qui débarquèrent sur l'île de Roatan. Des esclaves déportés en provenance des petites Antilles (île de St Vincent principalement). De nos jours, les communautés garifunas sont disséminées dans plusieurs pays d' Amérique centrale, au Honduras donc mais aussi au Belize, par exemple, où les Garifunas représentent près de 7 % de la population.
La journée d'escale à Roatan prend fin, lentement on s'éloigne des côtes de la «Perle du Honduras», une perle teinte émeraude si l'on en juge par la beauté de sa foisonnante végétation tropicale.
Un peu plus tard l'horizon se pare d'or avec un splendide coucher de soleil avec des rayons qui se mirent sur les eaux de la mer caraïbe... on se trouve à présent en pleine mer en direction de l'escale suivante : le Belize. | | À: Jemaflor · 2 août 2019 à 17:01 · Modifié le 4 août 2019 à 18:47 Message 3 de 25 · Page 1 de 2 · 4 153 affichages · Partager BELIZE, il était une fois l'antique Lamanaï
Le Belize, un petit pays d' Amérique centrale situé au sud de la péninsule du Yucatan. Bordant la mer caraïbe, ses rives s'étirent sur près de 400 kilomètres entre une longue barrière de corail et des étendues de plaines côtières ainsi que de denses forêts tropicales.
Voilà quelques mots de présentation du territoire où nous faisons escale. Ajoutons que le Belize se nommait autrefois le Honduras britannique. Depuis 1981 le territoire est indépendant mais cette ancienne domination britannique vaut au Belize d'avoir toujours pour langue officielle l'anglais, une spécificité en Amérique centrale où tous les autres pays de la région sont hispanophones. Près de 400 000 habitants vivent au Belize dont 68 000 dans la ville côtière de Belize City où nous débarquons. Une ville qui longtemps a été la capitale du pays jusqu'à ce que les autorités officielles préfèrent transférer administrations et autres bâtiments officiels dans une autre ville de l'intérieur du pays, c'était en 1962, Belmopan devenait ainsi la capitale du pays.
Sur les quais, Belize s'affiche en énormes lettres de couleurs, comme une incitation à poser devant le temps d'un selfie... à tour de rôle de nombreux visiteurs en profitent pour capturer un premier souvenir photo, et clic, c'est dans la boîte ! Un peu plus loin et aussi un peu plus haut, un toucan tout en couleurs lui aussi nous souhaite la bienvenue, in english, of course ! Un oiseau devenu un emblème du pays, dans le style clin d’œil.
On doit le reconnaître la ville de Belize City n'est pas à vrai dire une ville pittoresque. Bon, d'accord, il y a quand même quelques jolies maisons traditionnelles avec balcons, balustrades, frises et bardages de bois peints... mais plusieurs d'entre elles sont un peu décaties, la peinture étant là un peu en cache-misère.
Comme le Belize est un ancien territoire de l'Empire britannique, on retrouve en ville plusieurs bâtiments au style architectural évoquant la lointaine Grande Bretagne. Un exemple parmi d'autres avec cette façade à colonnes, celle d'une compagnie d'assurances.
Drôle d'architecture pour cette maison sur roues ou plutôt ce véhicule avec ses teintes multicolores et sa galerie à frise, elle a surtout pour but... d'amuser la galerie !
Et si la ville de Belize City n'a pas un charme à enthousiasmer le visiteur, l'essentiel des curiosités du pays se trouvent à l'intérieur des terres avec les très nombreux sites archéologiques de la civilisation maya. Aussi, la visite d'un de ces sites constituera notre excursion du jour et donc de cette escale au Belize. Et nous voilà sur la route en direction de l'ancienne Cité-Etat maya de Lamanaï.
Belize City n'est pas très étendue, assez rapidement on se retrouve sur une route de campagne... c'est à dire presque au milieu de nulle part. Certes, on traverse quelques hameaux entourés de petites parcelles cultivées mais surtout le tracé jalonne des zones de marais ou de forêts tropicales avec par endroits juste quelques habitations isolées.
Rouler en direction de l'intérieur du pays c'est aussi enjamber régulièrement des rivières et être quelque peu ballotté, car le bitume laisse parfois (souvent) à désirer. A regarder par la fenêtre du bus qui nous brinquebale, on aperçoit de temps en temps quelques représentant de la faune locale. Perché sur une branche, on s'attendrait sans doute à voir un volatile familier du pays, pourquoi pas un toucan ? Mais ici, c'est un iguane ! Il ne passe pas inaperçu avec sa teinte orangée qui tranche sur la dominante verte des feuillages alentour.
A défaut de bel oiseau aperçu ni de toucan du Belize observé... j'en imagine un avec son plumage aux tons éclatants. De l'imagination à la reproduction en dessin, encre aquarelle, d'un tableau vu sur le web...
Plus d'une bonne heure de route a finalement été nécessaire pour parvenir au bord d'un grand fleuve la New River. Là, pour atteindre le site archéologique de Lamanaï, on va utiliser un autre moyen de transport : on embarque su un bateau rapide et en avant pour la navigation fluviale.
Tiens ! Des gilets jaunes ? La contestation aurait-elle essaimé jusqu' à ces rivages perdus d' Amérique centrale ? Plaisanterie mise à part, après le cheminement le long d'un étroit chenal, le pilote met les gaz. Les puissants moteurs ronflent, la vitesse s'accélère et notre embarcation de fendre les eaux paisibles de ce long fleuve tranquille... en laissant derrière nous un sillage entre vagues, remous et quelques éclaboussures.
La New River coule vers le nord-est du Belize avant de se jeter dans la mer caraïbe. Nous l'emprunterons sur près de vingt kilomètres. Le long des rives se succèdent des étendues de roselières, de marécages et de loin en loin une case perdue au milieu d'un environnement de forêt tropicale.
Ici, des cormorans juchés sur des poteaux semblent prendre du bon temps déployant leurs ailes pour qu'elles sèchent sous les timides rayons de soleil. Avec leurs silhouettes sombres qui se mirent sur ce parfait miroir d'eau, la scène s'avère particulièrement photogénique.
Dans les parages il doit probablement y avoir aussi des crocodiles bien qu'aucun ne pointe ses crocs à fleur d'eau. En effet, nous venons d'arriver sur les berges de l'ancienne cité maya de Lamanaï dont la traduction est approximativement « terre de crocodile submergé ».
Sur ces rivages, gagnés de nos jours par une forêt tropicale particulièrement envahissante, était établie il y a bien longtemps une importante cité maya. La civilisation maya, une des plus anciennes civilisations d'Amérique dont l'origine remonte à la préhistoire. C'est entre les VI et IX è siècles de notre ère que les Cités-Etats mayas, à l'image de Lamanaï, connurent l'apogée de leur développement. Quant au site que nous nous apprêtons à découvrir sur ces terres éloignées, il n'a été exploré que depuis les années 1970. Pendant très longtemps ces ruines mayas ont été envahies sous une imposante végétation. Quant aux premières descriptions de ces vestiges mayas on les doit en grande partie à Thomas Gann. Médecin de profession mais resté célèbre surtout grâce à son travail d'archéologue.
Il nous faut progresser sur un sentier parmi des arbres géants et une profusion de lianes avant d'arriver face à un premier temple. Le monumental Temple aux masques de jaguar.
Un temple pyramide dédié au Jaguar, un symbole qui tient une bonne place dans la mythologie maya. Il incarne, entre autre, une force spirituelle celle dont sont dotés les chamans qui ont ainsi le pouvoir d'entrer en contact avec les esprits. (La férocité légendaire de l'animal n'était pas pour déplaire aux plus guerriers des mayas.)
L'édifice, une pyramide à degrés, présente une architecture symétrique. De chaque côté on peut voir l'effigie de têtes de jaguars représentées avec des formes particulièrement géométriques.
Le climat tropical chaud et humide favorise la prolifération de mousses et de lichens qui recouvrent presque en totalité les blocs de pierre de l'édifice, donnant ainsi une touche de couleurs à la grisaille de ces blocs de calcaire.
Quelques centaines de mètres parcourus à travers la forêt/jungle et se dévoile derrière un rideau de végétation le monument le plus imposant du site de Lamanaï. Les archéologues l'ont répertorié sous la dénomination : Structure N10-43. On peut lui préférer le nom plus évocateur sur sa spécificité de Temple Haut. En effet, il culmine à 33 mètres de hauteur et pour les mayas il donnait l'impression de se rapprocher du ciel et des dieux... De plus c'est un des plus anciens édifices de la civilisation précolombienne. La première construction bâtie sur cet emplacement remonterait selon les spécialistes aux environs de l'an 100 av. J.-C. On a retrouvé sur place des débris d'objets en jade et en coquillages caractéristiques de la civilisation précolombienne olmèque.
Pour les plus anciennes constructions de ces temples mayas, les recherches effectuées par les archéologues sont parvenues à la conclusion que les techniques employées étaient on ne peut plus rudimentaires. Les ouvriers de l'époque n'utilisaient pas d'outils en métal, pas de poulies ni d'animaux pour le transport des matériaux. Les pierres extraites de carrières proches des sites étaient acheminées à mains ou à dos d'hommes. On l'imagine, ce travail devait être exténuant et devait nécessiter le concours d'une très nombreuse main d’œuvre.
Il est possible lors de la visite de grimper tout en haut de cette pyramide maya. Bien entendu, pas en gravissant les marches érodées et non sécurisées de sa façade principale. Un passage et des escaliers en bois ont été aménagés à l'arrière du monument, c'est par cet accès que l'on parvient, un peu essoufflé, tout en haut. Et lorsqu'on arrive au sommet, l'espace sur ce belvédère paraît assez étroit, surtout lorsque l'on se retrouve là à une bonne dizaine de visiteurs... le premier vertige ne vient pas de la vue mais du fait qu'il n'y a aucune barrière de protection... mieux vaut ne pas trop s'approcher des bords d'autant que la pierre est friable et par temps humide sans doute glissante ! Une fois bien positionné, on se réjouit du panorama qui s'étire sur 360°. D'un côté le regard domine à perte de vue l'immense forêt tropicale et de l'autre le regard est attiré par la perspective du fleuve dont la vue s'estompe au loin parmi les brumes de chaleur. Après on jette un coup d’œil au bas de la pyramide où s'activent les silhouettes d'autres visiteurs.
| | À: Jemaflor · 2 août 2019 à 17:12 · Modifié le 4 août 2019 à 18:48 Message 4 de 25 · Page 1 de 2 · 4 150 affichages · Partager Belize (suite)
Un troisième temple se trouve à seulement quelques minutes de marche. Il s'agit du Temple des masques.Là, les masques ne sont plus des représentations de jaguar mais celles de visages humains.
Lorsque les archéologues ont exploré ce site maya, dans les années 1970, évidemment ces pyramides abandonnées étaient en grande partie dissimulées sous une végétation exubérante et envahissante. Des mousses mais surtout des arbustes et des racines s'insinuaient entre les pierres... avec pour résultat une dégradation des édifices transformés en véritables ruines. Pour leur redonner un aspect proche de ce qu'elles étaient à l'époque maya, un gros travail de restauration et de consolidation a été effectué sous la responsabilité de spécialistes de la civilisation maya. Quant à ces masques géants, ils ont retrouvé l'expression d'un visage après une cure digne d'une opération de chirurgie esthétique mais ici, les opérateurs n'étaient pas chirurgiens mais sculpteurs. Un travail bien réalisé pour un résultat parfaitement réussi.
Au cours des siècles, ces masques humains en auront donc vu passer des gens. Des mayas évidemment, puis plus tard sans doute des conquistadors et maintenant des touristes... dont certains n'hésitent pas, devant ces visages figés, à se prendre en selfie dans des attitudes parfois bien stupides ! Passons.
Le temps de retourner à l'embarcadère, nous voilà à présent sur le bateau rapide à fendre les eaux calmes de la large New River. Créant à nouveau dans notre sillage une forte vague que n'ont pas dû apprécier ces paisibles pêcheurs.
Avant de reprendre la route du retour en direction de Belize City, le moment est venu et apprécié de faire une petite pause repas/boisson et voilà qu'on retrouve le souvenir des temples mayas. Le dessin d'une de ces pyramides mayas illustre l'étiquette des bouteilles de la bière Belikin, une bière made in Belize ou plutôt made in Maya country.
Comme toujours après une journée de visite sous un climat tropical... lors du chemin du retour en bus, on est bien moins attentif au paysage qu'à l'aller. Un trajet qui m'a semblé plus court... nous voilà déjà à la périphérie de Belize City. Je reprends mon réflexe d'amateur de photo en me saisissant de mon reflex et capture ces quelques clichés très couleur locale.
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Maintenant bien à bord, voici que la sirène retentit. Lentement on s'éloigne de Belize City en laissant à bâbord le phare signalant la côte puis en doublant cette embarcation de pêcheurs, voiles au vent.
En souvenir des temples de Lamanaï, un croquis fait au retour du Temple aux masques de jaguar.
| | À: Jemaflor · 2 août 2019 à 17:52 · Modifié le 4 août 2019 à 18:54 Message 5 de 25 · Page 1 de 2 · 4 140 affichages · Partager MEXIQUE, souvenirs maya à Tulum
Le jour n'est pas encore levé alors que notre bateau entame quelques lentes manœuvres d'approche au port de San Miguel. Nous voici en terre mexicaine, maintenant amarrés à un quai de l'île de Cozumel, une île touristique située à quelques encablures des côtes continentales du Mexique. Au programme de cette escale, notre choix se porte naturellement vers la poursuite de notre découverte de l'héritage maya. Sur l'île, il y a bien quelques ruines précolombiennes mayas à San Gervasio mais c'est à destination de Tulum, la grande cité antique de la région que nous nous apprêtons de partir.
Pour atteindre le site de Tulum, il nous faut embarquer (à nouveau) mais sur un petit ferry et traverser le bras de mer qui sépare l'île de Cozumel de la côte de la péninsule du Yucatan. Les couleurs mexicaines flottent, le vent est fort mais par chance la mer n'est pas vraiment agitée. Tant mieux, la traversée d'une quinzaine de kilomètres jusqu'à la côte n'en sera que plus agréable.
Quelques minutes plus tard... le débarcadère de Playa del Carmen se profile à l'horizon. Nous y voici.
Playa del Carmen est une grande station balnéaire de ces rivages du Yucatan. De part et d'autre de la jetée, se dévoilent d'immenses plages de sable clair. Le front de mer est constitué d'un alignement de résidences et d'hôtels que domine sur la gauche un Faro blanc et rouge .Quantà la jetée, elle se prolonge par une large avenue arborée, dans un style ramblas... à la mexicaine, bien sûr !
Le temps de monter dans un bus en direction du sud et après environ une heure de route... nous voilà à Tulum. En lettres géantes apparaît au bout d'une longue ligne droite l'entrée du site archéologique.
Les Mayas n'avaient pas vraiment choisi cet emplacement par hasard, cette importante cité précolombienne était idéalement placée en bord de mer afin de faciliter les échanges maritimes avec d'autres Cités-Etats mayas. En revanche, le lieu s'avérait par sa situation quelque peu vulnérable, aussi la cité était à l'époque protégée par des tours défensives perchées sur les falaises, face à la mer... et donc face aux ennemis éventuels.
Et comme si cela ne suffisait pas, le centre de la cité avait été protégé par d'imposantes murailles ; jugez plutôt : sur près de 400 mètres s'étendaient des murs de 4 m de haut et épais de 6 mètres, de quoi impressionner et dissuader tout assaillant potentiel ! Les archéologues datent l'apogée de la cité de Tulum dans les années 650 mais en ce qui concerne les principaux vestiges du site actuel, la grande majorité a été édifiée à la période post classique, c'est à dire, après les années 1200.
La ville était encore habitée lors de l'arrivée des conquistadors espagnols puis ensuite abandonnée jusqu'au moment où quelques explorateurs se sont intéressés à ces vestiges mayas, c'était à partir de 1518. On l'imagine aisément, la nature tropicale avait à l'époque en grande partie envahie le site et si l'on ajoute le lent travail de sape de l'érosion... Tulum n'était plus qu'un champ de ruines et d'amas de pierres éboulées. On doit à l'explorateur archéologue Frederick Catherwood un intéressant travail pour dégager, répertorier et débuter la restauration de la cité de Tulum. On lui doit également ces quelques lithographies qui donnent un aperçu de l'état du site et des travaux entrepris... elles sont exposées en bonne place au bord d'une allée à Tulum.
Tulum est considéré comme le troisième plus important site maya du Mexique et à ce titre est devenu Parc national historique en 1981. Autant dire que le lieu est particulièrement fréquenté. Vous l'avez sans doute compris, pour la visite de certains de ses monuments, par moments, c'est un peu la cohue. Finalement cela donne de la vie autour de ces vielles pierres et puis il faut imaginer qu'à l'époque de sa splendeur, la cité de Tulum devait être encore plus fréquentée.
Au centre de la cité antique, le monument le plus imposant est sans conteste le Castillo. D'abord il est le plus haut du site et son architecture évoque à la fois une grande tour, une pyramide et un autel. L'aspect du Castillo tel qu'on peut le voir actuellement est le résultat de constructions édifiées en plusieurs étapes durant les « années » maya. Si cet ensemble architectural paraît un peu disparate, les archéologues ont relevé certains détails qui objectivent une architecture qui ne doit rien au hasard. Voyez-vous sur la photo, le petit rectangle blanc situé à gauche dans la partie la plus élevée de la construction ? Il s'agit d'une ouverture judicieusement placée par les bâtisseurs mayas. Lors des équinoxes et des solstices, au lever du soleil sur l'horizon marin, l'alignement du rayon de soleil à travers cet orifice et sa position définissaient précisément ces moments clés des saisons... un vrai cadran solaire au service de l'original calendrier maya. Les mayas avaient donc de bonnes connaissances en astronomie et en observation du ciel. Des notions importantes notamment pour les périodes les plus propices à leurs cultures dont le fameux maïs.
Autre vestige remarquable au cœur de la cité antique : la maison des colonnes. Quatre colonnes qui marquent l'entrée principale de la construction, à l'époque ces colonnes soutenaient une toiture.
A l'intérieur, au centre d'une pièce un espace est dédié au culte avec un autel.
Sans transition... soudain voilà que sous nos yeux, une masse grisâtre, teinte pierre, se met à bouger avant de s'immobiliser. Un habitant qui hante ces lieux, pas un maya mais un simple iguane. Finalement ces animaux sont très présents dans ces contrées d' Amérique centrale : nous en auront vu lors de chacune de nos escales...
Après cette parenthèse, revenons aux ruines de Tulum. Quelques pas plus loin, en bordure de la voie principale de la cité, le Temple des fresques est un des monuments parmi les plus intéressants. Il est le plus décoré avec des fresques et des sculptures de plus ces peintures murales ont bien résisté à l'usure du temps. Des dessins colorés idéalement réalisés sur des parois intérieures abritées... si bien que l'on ne fait que les deviner dans la pénombre. L'accès proche est particulièrement exigu et s'avère interdit à la visite. Les fresques représentent des divinités, des serpents et des offrandes. Les teintes principales privilégient les tons bleu, vert et blanc ou rouge. Des couleurs que les artistes maya élaboraient en utilisant des pigments naturels extraits des végétaux ou des minéraux comme par exemple le rouge.
Un ton rouge qui apparaît dans les peintures les plus facilement observables, des empreintes de mains posées sur ce mur.
Des dessins et également des sculptures. A chaque angle de ce temple des fresques, des portraits ont été sculptés, un profil de chaque côté qui forme en totalité un visage tout en donnant un bel effet de perspective.
Après cet aperçu des vestiges de Tulum avec l'histoire antique qui s'y rapporte on se dirige vers le haut de la falaise en longeant les murs du Castillo, ceux qui font face à la mer des Caraïbes. Une vue qui m'a inspiré ce croquis à l'encre.
Côté horizon marin, le panorama vaut le coup d’œil et réserve un agréablement moment de contemplation.
Puis le regard plonge vers le bas des rochers attiré par l'étendue de sable blanc. Tulum avec sa situation en bord de mer est un site archéologique dont la visite peut allier découverte culturelle et plaisir balnéaire. Autant en profiter. Et sans transition... sauf la nécessité de quelques pas pour descendre les marches d'un escalier en bois, on se retrouve en mode plage. Bon, pour celles et ceux qui rêvent de plage tropicale déserte... la plage de Tulum n'est peut-être pas la plus paradisiaque. Mais profiter d'un bain revigorant entre eaux tropicales chaudes et vagues style jacuzzi naturel a de quoi procurer un plaisir très appréciable, j'en témoigne.
On peut aussi s'éloigner un peu de la foule en marchant sur le sable entre les rochers... mais avec la marée (haute), là, il n'y avait plus de portions de sable disponibles pour s'y poser.
Comme dans tous les lieux touristiques dignes d'intérêt, quitter le site vous oblige à passer par les boutiques de souvenirs... et Tulum sur ce plan là n'est pas en reste. Des étals bien achalandés et des vendeurs qui vous font l'article(s). Les figurines de divinités mayas sculptées dans de l'obsidienne sont en vedette. Au-delà de l'héritage maya de tels souvenirs, on vous fera observer le changement de teintes de ces représentations sculptées selon l'inclinaison des rayons du soleil.
Bien sûr, les calendriers mayas et les sombreros mexicains abondent dans les boutiques.
Les masques de lucha libre, lecatch à la mexicaine font aussi partie des souvenirs du Mexique... mais là, on est loin de l'archéologie et de l'héritage maya.
Pour terminer ce récit dans le Yucatan et en guise de clin d’œil, je vous dis Adios ! déguisé en vrai/faux luchador ! En effet, je n'ai pas résisté à essayer un de ces fameux casques de catcheur local. Et en bon commerçant, le marchand m'a affirmé qu'il m'allait vraiment bien. Sacré vendeur !
JSM – Mexique - Février 2019 | | À: Jemaflor · 2 août 2019 à 18:36 Message 6 de 25 · Page 1 de 2 · 4 129 affichages · Partager Les gros lézard sont des IGUANES quand on sait pas on se tait | | À: Frmi31 · 2 août 2019 à 19:14 Message 7 de 25 · Page 1 de 2 · 4 128 affichages · Partager Jemaflor sait tres bien faire la difference entre une iguane et un lézatd.... il en parle d'ailleurs dès le début de son beau reportage.....:
On ne sait qui sont les observateurs les plus attentifs, les visiteurs qui n'ont d'yeux que pour les iguanes ou ces animaux dont le regard figé traduit cependant une certaine crainte ?
Avant d, émettre une telle critique on s'ASSURE D'AVOIR TOUT LU...Sinon on se tait!.
Et comme tjs les photos sont tres belles.
juste un besoin de qq précisions.....
-D'ou vient l'affirmation que les mayas d, une certaine époque commerçaient par bateau.....?
D'autre part il faut savoir que Tulum n'est pas du tout un site fabuleux comparé à Chichen et Uxmal, ou Coba par exemple....
Perso je suis allé à Tulum.....pas pour le site! Pour la plage et seulement pour la plage.....
A la limite on pourrait accuser les nombreux Tout-Inclus de la Riviera de détournement d, intéret....
Bon ressenti du Belize et surtout de Belize City.De toute manière le seul interet de ce pays ce sont les cayes pour la plongée et les superbes fonds coraliens... | | À: Jemaflor · 3 août 2019 à 18:07 Message 8 de 25 · Page 1 de 2 · 4 073 affichages · Partager Comme d'habitude, beaucoup de plaisir à lire tes compte-rendus toujours aussi agréables à lire d'autant plus qu'ils sont superbement illustrés.
La partie Bélize m'a particulièrement intéressé car j'ai gardé d'extraordinaires souvenirs de ce pays tellement inattendu en Amérique Centrale. Entre les Rastas, les Mennonites, les Chinois et les derniers expats britanniques, que de surprises ! Hélas, à l'époque les sites archéologiques n'étaient pas facilement accessibles voire parfois encore inconnus ! (1980)
Corozal était un paradis inexploité, Cayo une bourgade attachante et Belize City une étape fortement déconseillée. Mais, cela ne t'étonnera pas, c'est à la frontière (avec le Guatémala) que la surprise fut la plus grande car, derrière le douanier guatémaltéque, était accrochée une carte du Guatémala qui incluait tout le Bélize. Je venais donc de visiter un pays qui n'existait pas ?!
Bref, merci. X | | À: Memphre · 4 août 2019 à 19:02 Message 9 de 25 · Page 1 de 2 · 3 991 affichages · Partager Merci pour ce sympathique message et l'appréciation au sujet de mes photos.
Concernant le passé de cité portuaire et d'échanges commerciaux par la mer de la cité maya de Tulum, c'est ce que j'ai pu lire dans différentes sources : guides, sites de présentation de l'histoire de Tulum... cela conviendrait très bien à sa localisation en bord de mer, mais difficile pour moi d'apporter plus de précisions, je ne suis ni archéologue ni historien.
Sans doute, Tulum n'est pas comme tu le dis le plus spectaculaire site archéologique maya... tu y as préféré la plage, la également, on peut dire qu'il y a des plages encore plus belles sur les côtes mexicaines. Mais l'intérêt de Tulum est sûrement d'allier un intéressant site historique et un joli bord de mer entre falaises et eaux cristallines.
Et puis merci pour la réponse à la (bien petite) polémique lancée à propos des iguanes... bien sûr, je sais bien que les iguanes sont différents des lézards. Dans le texte, c'était juste une façon de les présenter sans reprendre le nom d'iguane à plusieurs reprises et aussi pour mettre en évidence leur grande taille. Bon, est-il vraiment utile d'insister sur cette remarque ? finalement plutôt agressive et il faut reconnaître sans grand intérêt, fin de la parenthèse. | | À: Xrctn · 4 août 2019 à 19:06 Message 10 de 25 · Page 1 de 2 · 3 987 affichages · Partager Merci Xavier pour ce message. Intéressants tes souvenirs et tes anecdotes sur le Belize... guatémaltèque. | | À: Jemaflor · 11 août 2019 à 16:19 · Modifié le 14 août 2019 à 19:17 Message 11 de 25 · Page 1 de 2 · 3 709 affichages · Partager Intéressants tesmy ip birthday wishes tneb souvenirs et tes anecdotes sur le Belize... guatémaltèque. | | À: Amekidelli · 11 août 2019 à 20:25 Message 12 de 25 · Page 1 de 2 · 3 697 affichages · Partager Pour la petite histoire le Belize s'est d'abord appellé Honduras britannique et est encore ajd revendiqué par le Guatémala......il semble que les arpenteurs à une certaine époque abusaient de la Téquila........ | | À: Jemaflor · 13 août 2019 à 20:03 Message 13 de 25 · Page 1 de 2 · 3 610 affichages · Partager Une fois de plus on sent l'artiste inspiré, aux commentaires vivants, à la main adroite. Il en ressort de temps en temps un côté léger, aérien...un peu amoureux en ce moment ? | | À: Memphre · 14 août 2019 à 17:54 Message 14 de 25 · Page 1 de 2 · 3 554 affichages · Partager Pour la petite histoire le Belize s'est d'abord appellé Honduras britannique et est encore ajd revendiqué par le Guatémala......il semble que les arpenteurs à une certaine époque abusaient de la Téquila........
Merci Francis pour cette précision historique à propos des relations entre le Guatémala et le Belize... | | À: Jojoone1 · 14 août 2019 à 17:56 Message 15 de 25 · Page 1 de 2 · 3 553 affichages · Partager Une fois de plus on sent l'artiste inspiré, aux commentaires vivants, à la main adroite. Il en ressort de temps en temps un côté léger, aérien...un peu amoureux en ce moment ?
Merci Joel pour ce message enthousiaste et ce clin d'oeil humoristique. | | À: Jemaflor · 14 août 2019 à 20:02 · Modifié le 14 août 2019 à 21:33 Message 16 de 25 · Page 1 de 2 · 3 538 affichages · Partager Je le comprends donc comme un aveu implicite. Jemaflor et tu as la tienne ! | | À: Jemaflor · 19 août 2019 à 15:44 Message 17 de 25 · Page 1 de 2 · 3 417 affichages · Partager
Récit de trois escales le long des rivages de la côte caraïbe d'Amérique centrale.Une première escale nature au Honduras sur l'île de Roatan puis deux autres en terre Maya, au Belize et ensuite au Mexique sur la péninsule du Yucatan, plus précisément à la découverte du fameux site archéologique de Tulum.
Les côtes honduriennes sont à présent en vue et le moment du débarquement à terre approche... Prêts à la balade ? Alors place au récit illustré..................................................................................................................................................................
HONDURAS, sur l'île de Roatan parmi une végétation tropicale exubérante
Assurément ce panorama vaut le coup d’œil. Roatan nous dévoile une partie de sa côte, celle qui s'étire au sud ouest de l'île. Baignée par les rayons généreux d'un doux soleil matinal, on contemple avec plaisir cette palette de teintes bleue (marine) et verte (végétale). Une vision qui suscite une irrésistible envie de découvertes à terre.
Durant une croisière d'île en île, le temps s'écoule entre navigation et excursions terrestres lors des escales. Le plus souvent la durée de l'escale, le temps d'une journée, nécessite de faire un choix parmi toutes les curiosités qu'il est possible de découvrir. Roatan est recouverte d'une dense forêt tropicale, du centre montagneux de l'île jusqu'aux plages des rivages... comme une invitation à nous décider pour une balade en forêt entre découverte de la flore tropicale et de quelques espèces de la faune locale.
Les quais du port de Mahogany nous attendent. Mahogany, acajou in english, un nom d'escale prédestiné pour partir en direction de l'exubérante forêt insulaire...
A bâbord, sous nos yeux, une vue plongeante sur un pittoresque quai longé de palmiers. Bon, pour les bateaux de croisières, le quai de débarquement est plus imposant, il se trouve à tribord et s'avère un peu moins photogénique. A seulement quelques dizaines de mètres du port, au centre de la baie, cette carcasse rouillée de bateau attire immanquablement le regard. Si Roatan est souvent présentée comme la « Perle du Honduras » avec sa nature si invitante, pour certains capitaines dont les navires se sont échoués sur les récifs de la barrière de corail, on imagine que leur avis a dû être bien différent !
Au port, les couleurs du dépaysement sont hissées haut. Les couleurs nationales du Honduras flottent au gré du vent. Trois bandes horizontales, une blanche au centre entre deux bleues. Le blanc symbolise ce pays d' Amérique centrale situé entre deux mers représentées sur le drapeau par les bandes bleues (Mer Caraïbes et Océan Pacifique). Pour compléter le tableau des couleurs locales, une petite photo d'une plaque d'immatriculation d'un mini bus de l'île estampillée, Honduras.
Le mini bus démarre, nous sommes à bord, la direction ? Un grand parc forestier de la pointe ouest de l'île. Le trajet nous fait d'abord longer la côte et traverser quelques hameaux. Ils sont bâtis de maisons, mi-dur, mi-bois, habités par des résidents que l'on imagine passés pour beaucoup d'activités de pêche et de cultures vivrières à des emplois en rapport avec le tourisme. Le parcours de la route s'élève vers les hauteurs tout en zigzaguant. Tournants, virages, côtes, faux plats et montées se succèdent à travers une forêt dense.
Au détour d'un point haut, une trouée à travers la canopée nous laisse voir un panorama étendu : un versant boisé plongeant vers la côte de l'île et au loin, au-delà d'un bras de mer, ce sont d'autres côtes que l'on aperçoit. Noyées dans la brume de chaleur, ce sont les rives continentales du Honduras situées à une soixantaine de kilomètres. Il ne reste plus qu'à parcourir une petite route tout en descente et serpentant entre forêt et jungle pour atteindre notre destination : le Parc Forestier de Gumbalinba.
Un coup d’œil et une photo de la belle anse ombragée qui borde le parc avant de débuter la balade en forêt. Ici, pas besoin de machette pour progresser parmi la végétation tropicale, un réseau de chemins et de passages aménagés permettent de découvrir à flanc de collines les espèces d'arbres, de plantes et de fleurs tropicales. Plus de 200 espèces végétales sont répertoriées dans cet environnement particulièrement luxuriant.
Passée cette cascade coulant au milieu de son écrin vert, un panneau annonce sur un mode humoristique la présence dans les parages de drôles d'habitants : une colonie d' iguanes.
[url= www.jobsquare.mu/]jobPortlouiS
Avec leur impressionnant aspect, ces monstrueux lézards semblent sortis tout droit de la préhistoire comme des derniers survivants de la période des dinosaures. Une peau faite d'écailles qui évoque une carapace, de lambeaux de peau pendants et de sortes d'aiguilles hérissés sur le dos... Certains arborent des teintes allant du vert au brun gris, d'autres un cuir sombre tacheté de blanc. C'est cette variété, la noire, qui est la plus emblématique de l'île.
On ne sait qui sont les observateurs les plus attentifs, les visiteurs qui n'ont d'yeux que pour les iguanes ou ces animaux dont le regard figé traduit cependant une certaine crainte ? Quelques pas en se dandinant, en voilà deux qui s'immobilisent, les yeux sont aux aguets. La pose est parfaite pour leur tirer le portrait. Le temps de déclencher et les voilà qui déjà s'enfuient.
La balade prend maintenant un petit air d'aventure. On emprunte à présent un pont de cordes et de planches qui, vous vous en doutez, oscille au gré des pas. Il permet de surplomber un plan d'eau et de parvenir facilement sur le bord opposé.
A proximité, une clairière fait office de volière naturelle pour les perroquets. Dans cette pseudo pénombre que crée la voûte des grands arbres tropicaux, les couleurs du plumage de ces élégants volatiles paraissent encore plus éclatantes.
Et des perroquets qui participent au spectacle à une condition, que les visiteurs entrent eux aussi en scène. Tout est bien rodé. Il suffit de se transformer en perchoir humain, bras écartés, pour que quelques perroquets volent depuis les hautes branches jusqu'aux visiteurs se prêtant à ce petit jeu.
Mais attention, les oiseaux n'attendent pas toujours la récompense donnée par les accompagnateurs du parc. Non, souvent, les perroquets se servent eux même ! Perles, collier, boucles d'oreilles, boutons... enfin tout ce qui brille les fascine. Et hop, d'un rapide coup de bec voici une perle enserrée par un puissant bec crochu !
Superbes couleurs chatoyantes pour ces deux spécimens, les immortaliser d'abord en les photographiant puis plus tard m'est venue l'idée de reproduire, en dessin, le beau « jacquot » de droite.
D'autres oiseaux pourtant très présents dans cet environnement de forêts des tropiques sont beaucoup plus discrets. D'une part ils sont minuscules et de plus ils volent à vive allure... comme des insectes ! Il s'agit des fameux colibris à la courte taille et au poids « plumes », luisantes et colorées bien sûr. Finalement ici, on ne peut les observer seulement lorsqu'ils sont en vol stationnaire près de mangeoires/abreuvoirs mises à leur disposition.
Le petit colibri souvent appelé oiseau-mouche côtoie sur ma photo quelques abeilles, cela donne une échelle et une idée de leur taille. De toute évidence cette espèce est plus grande qu'une abeille et donc d'une quelconque mouche ! Bon, il faut dire qu'il existe une variété de colibris vraiment miniature nommée colibri d'Elena : 5 cm de long et 1,6 à 2 grammes pour le poids... et ceux-là sont aussi nommés oiseaux-abeilles, fin de la parenthèse.
ça donne tellement envie vos etes chanceuses madame ! hate de vivre la même expérience ! mais je voulais savoir comme budget on est besoin de combien pour 2 personnes merci ! | | À: Marydure123 · 22 août 2019 à 9:04 Message 18 de 25 · Page 1 de 2 · 3 378 affichages · Partager Difficile de répondre concernant le budget d'un tel voyage... séjour sur place, escale de croisière ? Cela dépend de la compagnie, de l'itinéraire global, de la période, de la catégorie de cabine et des éventuelles réductions à certaines dates.... donc il y a beaucoup de critères à considérer. Finalement le mieux pour avoir un aperçu du prix d'un tel périple est de surfer sur le Web... en examinant toutes les offres proposées. Merci pour l'intérêt à propos de mes pages et de cette destination très invitante, en effet.
Jean | | À: Jemaflor · 31 août 2019 à 23:52 Message 19 de 25 · Page 1 de 2 · 3 243 affichages · Partager Bonsoir,
L’œil, la sensibilité, le sens artistique du photographe, doublé du talent de l'artiste-peintre. Voici un nouveau carnet de qualité et qui par ailleurs nous fait découvrir des sites peu connus, comme le temple des masques.
A propos de l'arbre emblématique des forêts de Roatan, le Gumbo-limbo, avec son écorce teintée d'un rouge foncé, nous avons pu le voir dans la forêt du Péten, voisine du Belize, au Guatemala. Notre guide nous a donné un autre nom fort peu scientifique: "l'arbre des touristes", ces derniers étant sensibles aux coups de soleil! | | À: Michant · 2 septembre 2019 à 14:36 Message 20 de 25 · Page 1 de 2 · 2 858 affichages · Partager Notre guide nous a donné un autre nom fort peu scientifique: "l'arbre des touristes", ces derniers étant sensibles aux coups de soleil!
Bonjour,
En visitant le site de Tikal au Guatemala, on nous a aussi parlé du "Gringo Tree" | Carnets similaires sur l'Amérique Centrale: Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Photo postée par le membre Jemaflor. Heure du site: 4:47 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 234 visiteurs en ligne depuis une heure! |