quelques photos et une interview du RASH
Liban dispo sur mon blog tofanar.over-blog.com
Voici le récit de mon voyage au
Liban, juste après la guerre.
N'hésitez pas à faire des critique sur la construction du texte
merci!
J’ai 19 ans, j’adore la photo, je voudrais être photographe de guerre...
La guerre au
Liban éclate, j’attend, impatient de savoir comment les événement vont se dérouler, cela va t’il durée?
J’ai une connaissance sur internet, je le sais à
Beyrouth, un mail pour lui demander si je peux venir, il me répond pas de problème pour passer un mois chez moi! Je suis surpris, mais l’occasion est trop belle pour que je puisse faire mes premières armes!
Après quinze jours, je
paris sur le Viêt-nam Israélien, je saute dans le premier train régler les visas, j’achète au moins chère un aller retour pour Damas, 15 août 15 septembre.
Entre temps, je prend aussi contact avec un redskins libanais, Hazem, il m’explique que lui et 6 de ses amis, opèrent dans le Sud du
Liban pour apporter vivre et provision, soins et soutient morale, aux villages et personnes coupé du monde. Je vais les suivre, je vais les suivre ils sont daccord et j’aurais un reportage plus qu’atypique!
Pourquoi ai-je attendu 15 jours? La peur de partir et d’arrivée juste après la guerre et la peur de ne pas avoir un “retour sur investissement”? la peur de la guerre? qui n’a pas eu peur de la première fois?
La peur m’aura au moins permis d’avoir un véritable contact sur place. Un anarchiste qui plus est! Les grands esprits se rencontrent toujours!
La guerre qui opposait le
Liban à l’armée israélienne a pris fin hier matin à 9H heure local.
Départ de
Paris le 15 août à 7H arrivée à Damas à 15H. Entre temps je dois faire une escale à Vienne, histoire de sentir le stress monter en moi, je ne comprend rien à l’autrichien et je découvre que mon anglais n’est pas si perfectionné que je le pensais, vais-je rater l’avion? Vais-je trouver le bon comptoir dans ce dédale de boutique détaxer, proposant des arnaques aussi inintéressante les unes que les autres? De plus la moitié des choses vendu ici ne sont pas prenable en cabine, et les bagages pour la soute sont déjà enregistré à ce niveau là, cherchez l’erreur. Je trouve finalement le comptoir d’enregistrement, je passe en salle d’embarquement. Une question me vient en tête, qu’est ce que je suis partit foutre au
Liban, moi photographe amateur, qui ne sait pas composer deux images de suite correctement... Bah... Patrick Chauvel, l’une des stars française de la photographie de guerre est bien partie à l’arrache tout comme moi, à 17 ans couvrir la guerre des 6 jours du coté israélien, bon daccord il parlait anglais, mais au final aucune de ces photos n’ont vu le jour et pour cause elles sont toutes ressorties de la pellicule noir, problème de réglages? Dans tous les cas, j’ai au moins le droit de me planter sur ce voyage, je m’y ferais toujours la main.
J’arrive à Damas, je sors de l’avion on a beau avoir vécu un an à la
Réunion et connaître la température local, cela fait toujours un choque de prendre une telle bouffée de chaleur d’un coup!
Petit tour de l’aéroport puis je me mets à chercher un taxi, 150$ pour
Beyrouth à gauche, 120 à droite 90 derrière moi j’entend 70, une fois deux fois trois fois, je suis votre client! Je me fais rouler au change je paie finalement 4000 livres syrienne, l’équivalant de 80$.
Je monte dans une auto qui ne ressemble en rien à un taxi, sur le pare brise arrière un affiche de Nassan Nasrallah. Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais et je ne parle pas encore un mot d’arabe... Je comprend juste que je vais devoir changer de taxi à la frontière. Pourvu que ce ne soit pas trop galère.
Sur l’autoroute menant à
Beyrouth, des vendeurs de fruits y sont installer, il fait bien 50° mais cela n’empèche pas un cycliste de faire son entrainement....sur l’autoroute!
Je n’avais pas rêvé dans l’avion, le paysage est somptueux, le dépaysement est vraiment total. Dommage que je ne puisse pas rester en Syrie, la guerre peut reprendre d’un moment à l’autre et je n’ai pas envie de me retrouver à payer un taxi que je me serais décider à prendre trop tard 300$. la paie n’est en place que depuis 30 heures!
J’arrive à la frontière Syro-Libanaise...
Je change de taxi juste avant la frontière que nous passons sans problème. Nous sommes 6 dans le taxi, 3 devants 3 derrières, je me retrouve au milieu, coincé entre le chauffeur et une libanaise musulmane, d’environ 40 ans, légèrement imposante, j’étouffe!
Les premiers kilomètres commencent à peine à défiler que nous passons à l’endroit ou l’autoroute, en partie refaite a été bombardé, des voitures explosées jonches le bord de la route. Un militaire tente, tant bien que mal de faire la circulation. Mais les libanais ne sont pas du genre patient, et c’est dans un incompréhensible croisement d’auto que nous passons l’endroit recouvert d’un nuage de poussière.
La sensation que je possède à ce moment là est spécial, je la retrouverai plus tard, quand je me retrouverais pour la première fois devant la banlieue détruite du sud de
Beyrouth.
Nous sommes dans une petite ville et le chauffeur s’arrète, tout le monde descend, chacun semble savoir ou il se trouve, sauf moi! (j’ai oublié mon guide du
Liban, de la Syrie, et ma carte du
Liban chez l’ami qui me logeait à
Paris). Et bien sur personne ne parle francais n’y anglais. On me fait monter dans un minibus, de mémoire nous sommes 18, dont deux nouveaux nés de quelques semaines à peines, que les mères visiblement pas plus âgées que moi passent à leur famille et ainsi de suite, dans les virages sous vireux du minibus. Derrière moi des filles sont voilées tout en noir, à coté de moi la mère d’un des enfants, non voilé, donne le sein.
Nous arrivons en banlieue de
Beyrouth, je descend avec un francophone, il m’aide à trouver un taxi, 10000 livre pour aller au quartier d’Achrafiyeh.
Première rencontre avec la personne qui va m’héberger pendant 1 mois. Personnage physiquement imposant, 48 ans, célibataire. L’appartement est immense, il me montre ma chambre avec salle de bain personnel! Le bon plan, il m’en dit plus sur lui, il va se révéler que notre expatrier est le PDG de la Sogeca (société général libanaise).
Première semaine
Visite de
Beyrouth, la corniche, les rues commerçantes, tout est désert, il n’y a que dans les quartiers populaires que la vie continue comme si de rien n’était. Il n’y a pas l’ombre d’un touriste et pour cause, l’aéroport de
Beyrouth est détruit.
La ville est superbe (tout comme les libanaises), la chaleur étouffante (40° plein soleil avec 95% d’humidité), et le bordel du trafic automobile bien présent.
Les drapeaux jaunes du Hezbollah, et vert du Hamas Palestinien flottent dans les quartiers populaires, les affiches de Nassam Nasrallah côtoient celle, plus petite, des martyre libanais. Les banderoles jaunes traversant les rues ne sont pas rare, on peut y lire en rouge (couleur du sang des matyres) des phrases en arabe à leur glorification, contre l’ennemi israélien ou bien d’autres encore.
La ville, porte encore les stygmates de la guerre, mais pas celle de 2006 contre Tsaahal, mais de la guerre civile libanaise qui sévit de 1976 à 1990.