Jour 7 suite de Goulmina à Amellagou
Nous poursuivons notre route avec des déviations.
Nous empruntons des routes sans déviation mais qui serpentent entre les montagnes avec des menaces de chutes de pierres.
Nous passons à côté de bâtisses difficilement identifiables: des ksars?
Certaines de ces bâtisses sont parfois franchement en ruine, et pourtant, il y a des vêtements étendus sur des lignes qui sèchent à côté. C'est assez rare que des vêtements sèchent sur des lignes pour mériter d'être souligné!!!!
Nous longeons des troupeaux de cabris et de moutons accompagnés de leurs bergers. Parfois celui-ci est tranquillement couché entrain de profiter du temps qui passe et des voitures qui circulent. Vous le voyez ci-dessous tout en bas de la photo?
Nous sommes maintenant dans un environnement très montagneux, et roulons souvent dans des gorges, encaissées entre des parois magnifiques.
Cette route traverse maintenant de nombreux gués, le plus souvent avec très peu d'eau, mais dont le débit doit très vite gonfler en période de fortes pluies.
Nous comprenons pourquoi cette destination n'est possible que par beau temps.
Puis nous quittons ces gorges et le soleil qui se couche irradie et semble dorer les parois de la montagne en mettant en valeur les reliefs qui semblent avoir été sculptés par des dieux!! J'adore.
Nous repassons à côté d'un autre berger qui accompagne ses bêtes.
Nous traversons aussi de nombreux villages, avec leurs habitants aussi singuliers pour nous occidentaux, des hommes habillés de djellaba, des femmes aux longues robes et portant le voile, des ânes ou des mules montés par leur propriétaires, hommes ou femmes, en amazone ou à califourchon. Le sort de ces animaux me fait ressentir de la compassion, tant ils sont chargés. Perju a raison de s'émouvoir!!!
Nous traversons notre énième gué,
avant de découvrir des portes qui nous souhaitent la bienvenue
en entrant dans le village d'Amellagou,
Notre auberge est à gauche. Depuis longtemps, de nombreux panneaux annonçant l'auberge, nous ont permis d'être rassurés sur notre bonne direction.
Puis nous trouvons l'auberge amellagou.
Un homme arrive en même temps que nous finissons de garer la voiture: c'est Ali, le propriétaire de l'auberge. Il nous souhaite chaleureusement la bienvenue au
Maroc et à son auberge, nous aide à porter les bagages, nous montre notre chambre qui est située au rez de chaussée, autour d'un grand et beau patio.
La chambre est sympathique et agréable.
Puis il nous installe sur une table dans le patio, pour le thé accompagné d'olives.
Pendant que nous sirotons notre thé à la menthe, nous remplissons la désormais habituelle fiche de renseignements, ou en plus des renseignements habituels, doit figurer un numéro marqué sur le tampon d'entrée fait par le douanier à l'aéroport.
Puis nous convenons de l'heure du diner, 19h, qui à ma grande surprise est inclus dans le prix de la chambre: soupe, tajine et fruits pour tout le monde.
Ce sera un moment de grande convivialité, car les seuls autres clients de ce soir sont un belge flamand et sa fille, avec qui nous discuterons de la situation géopolitique du Maghreb, des dangers qui guettent nos pays occidentaux avec la montée des populismes,....Puis nous écouterons Ali nous expliquer comment il a créé son auberge, en partant de rien, puis d'un petit hébergement chez lui, ce qui lui a permis d'amasser années après années quelques sous qu'il a épargné pour créer son auberge.
Le coin est réputé pour ses spots de randonnées et d'escalade, donc fréquenté par de nombreux routards.
Il nous explique aussi comment faire un tajine et l'importance qu'il faut accorder aux épices. C'est clair que son tajine est autrement meilleur que ceux que nous avons goutés jusque là. Celui là est vraiment gouteux.
Il est 21h quand nous nous séparons pour la nuit. Pas de chauffage, mais de nombreuses couettes sont disponibles pour se couvrir. C'est fou ce que le froid est mordant une fois que le soleil décline. Et c'est encore plus sensible ici.
On y passera malgré tout une bonne nuit.
Bonne nuit!