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| | | Tinitrane · 24 juin 2009 à 14:21 16 messages · 5 participants · 4 056 affichages | | | 24 juin 2009 à 14:21 · Modifié le 29 juin 2009 à 1:27 Message 1 de 16 · 3 994 affichages · Partager Tu verrais comme les vents se fâchent, les silhouettes se cabrent et au loin, les moustaches retournées par la poussée, un chat module à l'extrême sa panoplie vocale. J'entends l'air s'immiscer au travers des fentes du volet dans l'insignifiance du soir. Tout à l'heure, sur le marché, un vieux français buriné comme un pêcheur de sardines avait fini par avoir un visage maghrébin. Les voiles, sur les femmes, arboraient des couleurs de pensées et accablés par la chaleur semblaient des velours. Les cagettes débordaient d'oranges grosses comme des pamplemousses et les fanes des carottes sous la brûlure du soleil rendaient les armes. Un enfant de douze ans, pas plus, écaillait les poissons avec un couteau qui pourrait lui transpercer la main, puis venait réclamer son dû en se frottant le pouce et l'annulaire. L'air commença tout juste à fléchir, et en rentrant je vis sur l'océan les pans brumeux que le vent au large poussait vers la ville. | | hOLALA,
Alors vraiment Très, très jouli, mais là faut arréter grave le produit !!
Bon courage | | Tu verrais comme les vents se fâchent, les silhouettes se cabrent et au loin, les moustaches retournées par la poussée, un chat module à l'extrême sa panoplie vocale. J'entends l'air s'immiscer au travers des fentes du volet dans l'insignifiance du soir. Tout à l'heure, sur le marché, un vieux français buriné comme un pêcheur de sardines avait fini par avoir un visage maghrébin. Les voiles, sur les femmes, arboraient des couleurs de pensées et accablés par la chaleur semblaient des velours. Les cagettes débordaient d'oranges grosses comme des pamplemousses et les fanes des carottes sous la brûlure du soleil rendaient les armes. Un enfant de douze ans, pas plus, écaillait les poissons avec un couteau qui pourrait lui transpercer la main, puis venait réclamer son dû en se frottant le pouce et l'annulaire. L'air commença tout juste à fléchir, et en rentrant je vis sur l'océan les pans brumeux que le vent au large poussait vers la ville.
tu démarres fort, Tintrane,
Aborder Sid Ifni quand on vient de Fort Bou-Djerid, c'est un peu rentrer dans un bouquin de Moravia ou de Dino Buzzati. La petite ville coloniale s'endort sous les chaleurs de juin et ne se réveillera qu'à l'automne. il faut cependant songer à faire réparer ses roues de secours crevées par les longues pistes du Sud. Goulimine n'est plus très loin et ses hommes bleus...
les virages de l'anti-atlas et leurs vertiges s'éloignent peu à peu, pour laisser place aux longs rubans d'asphalte.
il faudra ce soir, après les sardines grillées, songer à aller se rafraichir au vent du large au pied des ramblas... | | À: Tomas3 · 24 juin 2009 à 19:38 · Modifié le 24 juin 2009 à 23:12 Re: Une page pour Sidi Ifni Message 4 de 16 · 3 920 affichages · Partager il faudra ce soir, après les sardines grillées, songer à aller se rafraichir au vent du large au pied des ramblais...
, découvrir les prémisses de la houle avant d'aborder les falaises de Sidi Akhfenir et les fracas de l'écume sur les parois. Les poussières d'embruns sur la lumière qui vague vers d'autres horizons. L'Océan, celui que j'aime. | | , découvrir les prémisses de la houle avant d'aborder les falaises de Sidi Akhfenir et les fracas de l'écume sur les parois. Les poussières d'embruns sur la lumière qui vague vers d'autres horizons. L'Océan, celui que j'aime.
"dès qu'ona mis le pied sur cette terre africaine, un besoin singulier vous envahit, celui d'aller plus loin, au Sud...Le Sud! quel mot rapide, brûlant! le Sud! le feu!... (Guy de Maupassant) | | bonjour.
si tu es encore à sidi ifni, descendre à la plage à partir du pont et longer la plage vers la droite comme pour aller vers lagzira surtout à la fin de l'aprés midi.la fusion des couleurs;les falaises magistueues doivent surement vous parler.raportez-nous leurs confidences. | | (Ce message a été supprimé par le membre Tinitrane le 25 juin 2009 à 14:10.)
| | j'ai dit COMME POUR ALLER à lagzira que j'ai boycoté depuis bien longtemps pour les plages vers le sud de la ville. | | Les voiles, sur les femmes, arboraient des couleurs de pensées et accablés par la chaleur semblaient des velours.
Salam, Tinitrane,
relisant ton exergue sous forme de poème, j'ai été intrigué par cette phrase... ce ne serait pas plutôt: "les femmes, sous leurs voiles, arboraient des couleurs de pensées, accablées par leurs voiles, qui, sous la chaleur, leur semblaient de velours?... | | salam, merci les gars, je suis aussi un amoureux de sisi-ifni, et vous m'avez donné des émotions! | | bonsoir, Tinitrane,
nous irons donc à la plage blanche, passé Bou-Jirid, là où le ciel et la mer se confondent...lorsque l'on marche sur la plage, le sable chauffé à blanc, brouille l'horizon de vibrations métalliques...
seuls les goélands, les mouettes, les pétrelles se disputent les carcasses de crabes morts et les coques délaissées, des hommes bleus, parfois, au haut des dunes, des chèvres égarées, des plastiques épars...
le vent soulève des tourmentes éphémères, qui chassent les mouches et les embruns...
Paris-Agadir= 301 euros AR taxes comprises inch'allah | | Bonsoir, Tomas
Je pensais à cette phrase d'Henri Michaux: "La seule ambition de faire un poème suffit à le tuer" | | bonjour Tintrane,
Je pensais à cette phrase d'Henri Michaux: "La seule ambition de faire un poème suffit à le tuer"
"on peut écrire comme Monsieur Jourdain, sans savoir que ce que l'on écrit est de la prose..." | | Bonsoir, Tomas3
"on peut écrire comme Monsieur Jourdain, sans savoir que ce que l'on écrit est de la prose..."
Il s'agissait, en l'occurence, de la parole... | | Mais je vous en prie, ce fut un plaisir d'écrire ce court texte... | Carnets similaires sur le Maroc: Heure du site: 4:26 (23/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 229 visiteurs en ligne depuis une heure! | | |
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