Traversée du Sarek - septembre 2017 Sylvainnancy · 3 octobre 2017 à 15:49 · 61 photos 22 messages · 9 participants · 6 626 affichages | | | 3 octobre 2017 à 15:49 Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 1 de 22 · Page 1 de 2 · 6 309 affichages · Partager Bonjour à tous,
voici un court récit ainsi que quelques photos de mon périple dans le parc national du Sarek, en Laponie suédoise. C'est mon premier carnet, soyez indulgents Je n'ai trouvé que peu d'informations en français sur cette traversée, à part sur ce forum (merci !) donc n'hésitez pas si vous avez des questions !
Initialement, j'avais prévu de faire la célèbre Kungsleden à partir de Kvikkjokk jusqu'à Abisko, mais au fur et à mesure de mes recherches un détour dans le parc du Sarek m'a fortement titillé. Je ne suis pas totalement débutant, mais pas vraiment expérimenté sur les longs treks, donc le Sarek représente pour moi un vrai challenge ! J'avais 14 jours de randonnée devant moi donc j'avais envisagé 3 possibilités : - suivre la Kungsleden de Kvikkjokk à Abisko, en faisant un léger détour par Skierfe ("facile" et prudent) - partir de Kvikkjokk, passer par Skierfe, faire 2 ou 3 jours hors Kungsleden dans le Sarek puis rejoindre la Kungsleden (pour avoir un avant-goût d'un trek hors sentier balisé) - partir de Kvikkjokk, passer par Skierfe, traverser le Sarek jusqu'à Ritsem puis rejoindre la Kungsleden à Salka (pour moi, exigeant !)
Dans tous les cas, le départ est prévu le 1er septembre de Kvikkjokk.
Le 30 août, je prends l'avion pour Stockholm (Skavsta par Ryanair), puis un bus m'emmène à la gare centrale, d'où je prends le train de nuit qui part vers Narvik. Le 31 août je suis censé arriver à Murjek en fin de matinée, d'où je dois prendre le bus pour Jokkmokk puis Kvikkjokk. Malheureusement, le train s'arrête 5 heures à Umeå ! Je vais rater mon bus... Je poursuis donc vers Gällivare, d'où je pourrai aviser et choisir mon futur itinéraire. Gällivare étant sur la ligne de train, et étant également un terminus de plusieurs lignes de bus, j'aurai le choix entre plusieurs possibilités. Je me rends au camping de la ville pour ma première nuit sous mon nouvel équipement. L'an dernier j'ai fait la West Highland Way en Ecosse et j'avoue que je me suis parfois bien gelé les noisettes ! Donc cette année j'ai investi dans du meilleur matériel (duvet Orbit -5, matelas gonflant Thermarest, tente MSR Hubba NX). J'en profite également pour acheter le matériel manquant : gaz, produit anti moustique... En étudiant les horaires et les différentes destinations des bus, ainsi que la météo qui s'annonce clémente, je fais le choix de prendre le bus (puis le bateau) jusqu'à Saltoluokta, de suivre la Kungsleden vers le sud jusqu'à Skierfe puis de traverser le Sarek. J'ai donc 10 jours devant moi, car à la fin de la traversée du Sarek, le dernier bateau pour traverser l'Akkajaure menant à Ritsem part le 10. Si j'arrive trop tard, je devrais faire le tour du lac ou faire demi tour... En fonction de ma forme en arrivant à Ritsem, je pourrai continuer vers le nord pour rejoindre la Kungsleden, ou retourner à Gällivare par le bus.
Vendredi 1er septembre
Nuit tranquille, mon nouvel équipement se révèle très efficace : en sous-vêtements, je n'ai pas eu froid malgré les 5°c et l'humidité. Je suis rassuré pour la suite du voyage, d'autant plus que la météo s'annonce toujours assez bonne ! Je ne prends le bus qu'à 13h15, j'ai donc tout le temps pour remballer mes affaires et rejoindre la gare. Je prends tout de même conscience que mes choix d'itinéraire "m'obligent" à traverser le Sarek, l'option la plus compliquée pour moi. J'arrive à Kebnats à 15h, le bateau y attend les passagers du bus pour une magnifique traversée du lac.
A 15h15, le bateau arrive à Saltoluokta. Je dois parcourir un maximum de kilomètres pour éviter d'attendre une journée de plus si je rate le bateau à Sitosjaure (il part à 9h). Je pars à un rythme tranquille, je ne veux pas me blesser bêtement le 1er jour, il faut laisser le temps à la machine de se mettre en route. Je suis le seul à partir à cette heure de la journée, les autres passagers (une dizaine) sont restés à Saltoluokta. Le chemin monte tranquillement mais sûrement, le paysage est magnifique !
Le sac est lourd, mais je m'y suis préparé. Et surtout, il ne sera jamais aussi lourd que maintenant ! Le sentier monte de plus en plus, belle introduction pour mon trek... et la pluie s'invite ! Je suis tout de suite dans le bain, sans mauvais jeu de mot... Je prends mon temps, à 18h je fais une pause au refuge d'Autsutjvagge : je mange une barre de céréales et je laisse un mot dans le livre d'or. J'y vois la trace de nombreux suédois, quelques norvégiens, des allemands... mais peu de français. Je ne le sais pas encore mais je n'en croiserai aucun durant mon périple ! Je repars, la pluie s'arrête mais le vent se lève...
Je suis à peu près à mi-chemin de Sitosjaure, je décide de me rapprocher au maximum du lac pour être au bateau de 9h. Je m'arrêterai à la tombée de la nuit !
Vers 20h30, j'arrive au panneau qui m'indique le but à 3km. Il commence à faire sombre, mais j'irai au bout ce soir. Je dois encore traverser une petite forêt de bouleaux et trouver un endroit où planter ma tente. Je termine d'installer le bivouac à la frontale... Finalement, je serai à Skierfe demain comme prévu, malgré mes changements de plans ! | | À: Sylvainnancy · 3 octobre 2017 à 17:05 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 2 de 22 · Page 1 de 2 · 6 295 affichages · Partager Samedi 2 septembre
Levé à 7h30, je me dépêche de démonter le camp et de manger, mais il est déjà 8h45 quand je pars ! Heureusement l'embarcadère n'est qu'à une centaine de mètres. Il y a déjà 6 personnes qui attendent. Contrairement à la traversée vers Saltoluokta, qui est gérée par le STF, la traversée du Sitosjaure est effectuée par un couple de Same qui vivent près du lac en été. Le bateau est donc beaucoup plus petit, mais au final, la promiscuité facilité les échanges, et les passagers discutent entre eux, l'ambiance est sympathique en ce matin ensoleillé ! Tout le monde va à Skierffe aujourd'hui : 3 personnes font l'aller-retour dans la journée, 3 personnes vont ensuite à Aktse. Je suis le seul à m'aventurer dans le Sarek. La traversée est assez longue (4km je crois), chapeau à ceux qui la font à la rame ! Je ne m'y aventurerai pas, d'autant que ce n'est pas en ligne droite...
Arrivé à Svijnne, je suis le dernier à partir car je dois modifier mon portage : j'ai un sac à dos de 60L plus un petit sac banane en complément que je porte à l'avant. Hier je me suis aperçu qu'il me gênait lors des montées (mes genoux tapent dedans...). Vu que mon sac à dos est rempli, le sac banane représentait une bonne solution pour y mettre ma bouteille d'eau d'1L, l'appareil photo, des fruits secs... Mauvaise idée au final. Le temps de réorganiser tout ça et me voilà parti ! Le sentier monte direct, lentement au début puis franchement raide au bout de quelques dizaines de minutes. Je maudis mon sac et arrive essoufflé en haut ! Petite pause puis direction Aktse. Je bifurquerai hors sentier vers l'ouest à environ 4km d'Aktse. A cet endroit j'arrive à un panneau indiquant la zone limite d'utilisation du réseau téléphonique (pour que ceux qui vont dans l'autre sens puissent réserver le bateau), j'en profite pour envoyer un dernier SMS à la famille avant de rentrer dans le Sarek.
Je fais le tour du Njunjes par le sud, avant de partir à l'ouest vers Skierffe. Il est déjà midi ! Effectivement, sur ce terrain et avec mon sac chargé, j'avance assez lentement. Mais je ne veux pas forcer de trop alors tant pis, je continuerai à prendre mon temps ! Du coup je m'offre une pause déjeuner de 2h ! Au menu, une soupe, du saucisson, de la semoule et un morceau de comté. En compagnie de nombreux rennes qui ne semblent pas perturbés par ma présence. Ils ont l'habitude, j'ai croisé une bonne vingtaine de personnes aujourd'hui, et c'est loin d'être fini.
Je profite encore un peu du soleil avant de partir à l'ascension du Skierffe. Au bout de quelques minutes je rejoins le sentier. Je m'apercois alors qu'il n'est pas si facile que ça de se repérer sur la carte... Le sentier n'est pas si simple, il faut traverser de nombreux éboulis, et la montée finale est très raide !
Sachant que je redescendrai par le même chemin, j'abandonne mon sac dès que la pente devient trop prononcée. De nombreux cairns balisent le chemin, on se repère assez facilement. Arrivé en haut le paysage est grandiose... j'ai déjà pu admirer le panorama en photo en préparant mon voyage, mais je ne le dirai jamais assez : une photo ne procurera jamais autant d'émotions que la réalité.
Je reste au sommet quelques minutes avant de redescendre vers mon sac (que je chercherai pendant 5 bonnes minutes... petite frayeur !). Il est déjà plus de 16h ! Je prends la direction du nord ouest vers la source du Tjasskávárásj. J'y fait le plein d'eau pour ce soir, puis je continue quelques minutes encore avant de monter le campement. Il est 17h30 et il commence à pleuvoir légèrement, c'était le signe que j'attendais pour m'arrêter !
| | À: Sylvainnancy · 4 octobre 2017 à 17:00 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 3 de 22 · Page 1 de 2 · 6 258 affichages · Partager Dimanche 3 septembre
La nuit a été très calme, la pluie s'est arrêtée rapidement et seul le passage des rennes à proximité de ma tente a percé le silence du Sarek. Je pars à 8h45, je dois longer la Rapadalen sur les hauteurs avant de redescendre dans la vallée en fin de journée. Tout du moins c'est mon objectif du jour !
Le début de la marche est assez simple, je suis la courbe de niveau que je me suis fixé : rien ne sers de descendre trop bas ni de monter trop haut. Le paysage est fantastique ! Je dois contourner le Gierdogiesjtjåhkkå par le sud, ma carte l'indique que la pente va s'accentuer et c'est effectivement le cas sur le terrain. J'aperçois un camp de randonneurs un peu plus bas sur ma gauche, en direction de la vallée. Le Sarek ne s'avèrera pas si désert que ça, durant toute ma traversée je rencontrerai une bonne quinzaine de personnes (mais la plupart dans le sens inverse). Plus j'avance et plus la progression est difficile : de nombreux éboulis me barrent la route, avec des blocs de plus en plus gros ! Et des plus petits beaucoup plus instables...
Sur une pente faible c'est gênant mais pas rédhibitoire. Sur une pente beaucoup plus prononcée ça devient franchement pénible ! Je décide de monter un peu plus haut en espérant trouver un terrain plus propice...
Après quelques minutes de quasi escalade, je tombe sur un cairn : merci aux anges éclaireurs ! Je comprends alors mon erreur matinale : j'ai suivi la courbe de niveau aux environs de 1000m en me fiant à ma montre altimètre... mais j'ai oublié de la calibrer ce matin ! Le changement de météo à faussé la mesure, j'étais beaucoup trop bas ! Grâce aux nombreux cairns qui jalonnent le parcours, je trouve facilement mon chemin et j'arrive en milieu de matinée sur des pentes plus douces, et un terrain nettement moins compliqué.
Après quelques centaines de mètres une rivière me barre la route dans un petit canyon : c'est la première que je dois traverser. J'aperçois un pont de neige de quelques mètres et je tente ma chance... un peu d'appréhension au moment de poser le pied sur la neige... mais ça passe !
En fait de neige, il s'agit plutôt de glace tellement elle est compacte. Je pense qu'une voiture aurait pu traverser sans problème... Je dois maintenant passer un petit col entre le Suorkitjåhkkå et le Niehter, en longeant la petite rivière que je vois sur ma carte. Surprise : la rivière en question est en fait recouverte d'un névé ! Le passage du col s'effectuera donc sur cette neige compacte. Je suis les traces d'un troupeau de rennes qui m'a précédé et je passe le col après environ 1km de marche dans la neige. C'est finalement beaucoup plus simple que de devoir marcher dans les éboulis. Je poursuis par le sud du Rådnik, en me dirigeant vers la rivière Lulep Vássjájågåsj.
Juste avant la rivière je croise un couple de suédois : ils font exactement mon chemin, mais en sens inverse. Ils sont montés de la vallée en suivant un sentier qui longe une petite rivière que je croiserai environ 1km après la Lulep. La Lulep Vássjájågåsj est une rivière de taille moyenne, et contrairement aux petits cours d'eau que j'ai croisés jusque là, il n'est pas possible de la traverser simplement en trouvant un chemin parmi les pierres qui dépassent du niveau de l'eau. De plus le courant est assez fort, je vais donc devoir inaugurer mes "cuissardes" artisanales : de simples sacs poubelles à gravats grand format achetés quelques euros dans une grande surface de bricolage, renforcés à la base avec du ruban adhésif type duck tape.
Serrés avec des rubans élastiques au niveau des chevilles, au-dessous et au-dessus des genoux, elles m'arrivent environ à mi-cuisse. Cela me prend 3 ou 4 minutes à enfiler, le temps de poser le sac à dos, d'enfiler les sacs et de les attacher. Même chose pour les enlever. Et cela m'évite surtout de devoir me déshabiller, de me mouiller les pieds et les jambes, puis de me sécher et de me rhabiller ! Reste à savoir si mon bricolage sera à la hauteur et me gardera au sec ! Je pose un pied dans l'eau, je remarque tout de suite que le courant est plus fort que je ne le pensais ! Je n'ai que 4 ou 5 mètres à parcourir mais je ne fais tout de même pas le fier ! J'avance tout doucement en me stabilisant à l'aide de mes bâtons, l'eau m'arrive au niveau du genou. Je sens du froid sur mon pied droit : une fuite ! J'arrive sur l'autre rive et je constate que le sac a quelques petits trous dus aux frottements sur les cailloux du fond de la rivière. Environ 1/2 cm d'eau a pu pénétrer dans le sac, mais pas de quoi avoir le pied mouillé.
Quelques réparations à prévoir donc, mais je suis satisfait de mes cuissardes ! Surtout que l'ensemble ne doit pas peser plus de 300 ou 400g. Encore quelques centaines de mètres et je vais attaquer la descente dans la vallée. Environ 600m de dénivelé négatif au programme. Malheureusement je ne trouve pas le sentier que m'ont indiqué les suédois !
Je décide donc de traverser la petite rivière et de descendre en longeant la rive droite. Le terrain est de plus en plus pentu, et de plus en plus difficile. Je slalome entre les buissons qui sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure de la descente.
Au bout de quelques centaines de mètres, impossible de continuer de ce côté de la rivière, la végétation est trop dense : je dois retraverser la rivière, qui est depuis devenue un petit torrent de montagne... Je traverse la rivière sur un léger replat, j'ai environ 4m à parcourir pour rejoindre l'autre rive, mais 4m de rocher plat, en pente, détrempé... prudence, prudence, ça glisse ! Je progresse au ralenti, il me reste un pas à faire pour rejoindre la terre ferme... et ziiiiip ! mon pied d'appui glisse comme sur une savonnette, me voilà les 4 fers en l'air... je retombe sur mon sac a dos, mes fesses et... mon coude gauche. Heureusement j'ai eu le temps de planter mon bâton droit, ce qui m'a empêché de glisser dans la rivière ! Plus de peur que de mal... Pour la suite de la descente je redouble de vigilence ! Mais je me retrouve rapidement au milieu d'une végétation très dense qui ralentit fortement ma progression. Mon objectif est d'atteindre puis de longer l'Alep Vássjájågåsj, avant de rejoindre le sentier qui se trouve au fond de la Rapadalen. A vol d'oiseau il doit y avoir à peine 1km entre les deux rivières, mais marcher au milieu de ces buissons, sur un terrain en pente, plein de petites buttes, de trous, de marais gorgés d'eau... c'est épuisant ! Au bout d'une heure de combat, je rends les armes... Je dois être à quelques dizaines de mètres de l'Alep Vássjájågåsj, je trouve un petit promontoire, relativement sec et plat, idéal pour planter ma tente. Des restes de feu de camp m'indiquent que je ne suis pas le seul à avoir trouvé l'endroit parfait... La journée a été épuisante, et je sais que demain je devrais encore me battre contre les marais ! Le repos est le bienvenu, d'autant plus que je sens que mes pieds commencent à me faire souffrir. J'ai une énorme ampoule sous le pied gauche, certainement dûe au fait que je ne peux pas serrer fortement mes lacets, sous peine d'attraper une tendinite... ce qui m'est arrivé récemment. Du coup mon pied bouge dans ma chaussure lorsque je traverse les innombrables éboulis, ça frotte : ampoules... Une ampoule, ça fait mal, mais avec des pansements ça guérit même si on marche. Une tendinite, non. Je choisis les ampoules ! | | À: Sylvainnancy · 4 octobre 2017 à 17:41 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 4 de 22 · Page 1 de 2 · 6 249 affichages · Partager Lundi 4 septembre
Levé à 7h, je prends mon temps pour démonter le camp. Le soleil est au beau fixe, je laisse ma tente sécher un peu, la nuit a été très humide même s'il n'a pas plu. Je pars à 9h, je commence la journée de marche par des marais en pente... ce pays défie les lois de la physique ! Au bout de 10 minutes je tombe enfin sur l'Alep Vássjájågåsj.
Et sur un sentier qui longe la rivière, qui débouche sur la Rahpaadno. Je vais devoir à nouveau traverser avec mes "cuissardes". Vu le grand soleil qui s'offre à moi ce matin, j'en profite pour faire un brin de toilette... c'est la plus belle salle de bain que j'ai jamais vue ! Même si l'eau est glaciale... Une fois sur l'autre rive je continue ma route vers le fond de la vallée. L'embouchure de la rivière est magnifique, la vallée incroyable !
Malheureusement mes pieds me font déjà souffrir... je vais devoir marcher doucement aujourd'hui si je ne veux pas aggraver mes ampoules qui, je le sens, commencent à attaquer mon autre pied ! Je rejoins le sentier qui remonte la vallée. Les traversées de marais se succèdent, puis ce sont des petits bois de bouleaux, puis des arbustes munis de grandes épines, qui eux mêmes cachent un sol marécageux ou le pied s'enfonce presque jusqu'au mollet !
Mes pieds prennent l'eau, ce n'est pas l'idéal pour guérir mes ampoules ! Impossible de marcher avec mes cuissardes, elles ne résisteraient pas 100m... A 12h30 je m'arrête pour ma pause déjeuner, je n'ai parcouru que quelques kilomètres depuis ce matin... Je me fixe pour objectif d'être près du refuge de Skårkistugan dans l'après midi et d'y établir mon campement. Je préfère prendre soin de mes ampoules plutôt que de forcer inutilement. Surtout qu'après le refuge une ascension d'environ 400m m'attend. Je la réserve pour demain matin ! Vers 15h30, je tombe sur un endroit parfait pour établir mon bivouac : près de l'eau, avec une vue sur la vallée magnifique ! Aujourd'hui la journée a été courte mais difficile, un peu de repos me fera le plus grand bien ! Surtout à mes pieds...
| | À: Sylvainnancy · 4 octobre 2017 à 18:46 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 5 de 22 · Page 1 de 2 · 6 240 affichages · Partager Bonsoir Sylvain, je suis avec intérêt votre récit. J'aime beaucoup ce type de paysages et je connais assez bien le nord de la Scandinavie, même s'il y a longtemps que je ne pratique plus le trek dans des terrains aussi ingrats. Vous suivre est un plaisir. J'attends la suite des aventures avec impatience... amicalement | | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 7:16 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 6 de 22 · Page 1 de 2 · 6 225 affichages · Partager Bonjour, Curieuse, je suis votre carnet bien agréable à lire. | | À: Libed3 · 5 octobre 2017 à 9:44 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 7 de 22 · Page 1 de 2 · 6 221 affichages · Partager Merci pour vos messages ça fait plaisir La suite dans la journée si j'arrive à prendre un peu de temps | | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 13:17 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 8 de 22 · Page 1 de 2 · 6 205 affichages · Partager Mardi 5 septembre
Il y a eu beaucoup de vent toute la nuit, et ça continue ce matin. Heureusement le vent remonte la vallée et devrait donc me pousser dans l'ascension vers le lac Snávvájávrre, à environ 400m au dessus de ma position actuelle. Je pars à 9h, je suis encore dans la forêt de bouleaux donc le vent n'est pas trop fort.
Au fur et à mesure de l'ascension la végétation se raréfie donc le vent se renforce. Je ne le sais pas encore mais c'est loin d'être fini !
A mi-chemin de l'ascension, je dois traverser la Jilájåhkå. Il faut déjà descendre dans le canyon avant d'enfiler les cuissardes... Puis une fois la traversée du torrent faite, je m'attaque à la remontée de l'autre côté du canyon : la pente est très raide, je dois ranger les bâtons et m'aider de mes mains pour grimper. Le sac à dos s'est un peu allégé depuis mon départ, mais je le trouve toujours aussi lourd dans ce genre de situation !
J'aperçois maintenant le col que je dois franchir pour rejoindre le lac, la pente s'adoucit mais je vois qu'elle se renforcera à la fin de l'ascension. Je me trouve dans une zone dégagée et le vent me pousse littéralement vers le sommet.
Je passe le col vers 10h30, la vue est spectaculaire... Je descends vers le lac avant de le longer. Il faut se frayer un passage entre les petites zones marécageuses qui bordent le lac.
On peut choisir de monter pour trouver un terrain plus sec, mais on se trouve alors sur un terrain beaucoup plus accidenté... Il faut constamment peser le pour et le contre de chaque trajectoire ! Parfois j'arrive à trouver et suivre le sentier, mais je le perds aussi régulièrement. Quoiqu'il en soit, s'orienter n'est pas bien compliqué.
Vers midi, j'arrive au bout du lac et je croise deux groupes de randonneurs : 4 de république tchèque, puis deux chinois accompagné de leur guide. Ils m'informent de la difficulté à venir : il faut redescendre vers la vallée en suivant le sentier à flanc de montagne. Eux ont dû remonter, et face au vent ! J'ai bien vu ce point qui s'annonçait technique sur ma carte, j'en ai confirmation.
Le passage n'est pas si complexe, mais requiert tout de même d'avoir le pied sûr. Le sentier est étroit, la pente est raide, et même si on marche perpendiculairement à celle-ci les nombreux éboulis gênent la progression. On doit s'aider des ses mains pour avancer, c'est tout de même assez fatigant... Je mettrai environ 1h30 à traverser ce passage, avec tout de même 30 minutes de pause casse-croûte au milieu de ce panorama fantastique !
Le sentier redescend ensuite tranquillement vers la vallée en direction de Mihkká, un refuge où se trouve le pont permettant de traverser la Smájllájåhkå. Le paysage sur les vallées environnantes est superbe. Dans ce secteur se croisent en effet de nombreuses vallées prisées du Sarek, comme la Basstavágge vers laquelle proviennent ou se dirigent beaucoup de randonneurs que j'ai rencontrés.
Pour ma part, ça sera direction Ruohtesvágge, mais pas avant demain : je dois déjà atteindre Mihkká, à environ 5km de ma position actuelle. Encore quelques gués à traverser avec mes cuissardes qui, malgré quelques petites fuites, font tout de même bien leur travail, même si le débit et le courant sont parfois assez forts (il a beaucoup neigé dans le Sarek cette année).
Je m'arrête finalement à 18h, à quelques centaines de mètres de Mihkká. Le torrent là-bas doit être très bruyant, autant rester au calme, même si le vent lui ne s'est pas vraiment calmé de la journée !
En s'engouffrant dans les vallées il sculpte de splendides nuages au dessus des montagnes.
J'aperçois quelques tentes au loin près du refuge : il y a foule cette année dans le Sarek ! | | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 13:23 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 9 de 22 · Page 1 de 2 · 6 201 affichages · Partager Vous me tenez toujours en haleine... ah! Les photos! Superbe région | | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 15:27 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 10 de 22 · Page 1 de 2 · 6 191 affichages · Partager Mercredi 6 septembre
Le vent a soufflé toute la nuit, et s'est même accentué. Je pars à 8h45, peu de temps après j'arrive déjà au pont. Celui-ci est installé par hélicoptère à la fonte des neiges, en juin, et est enlevé fin septembre avant l'hiver.
Le débit de la rivière est impressionnant, difficile en effet de traverser ce canyon sans le pont. D'après les randonneurs croisés hier, le chemin d'aujourd'hui présente peu de difficultés comparativement aux jours précédents : peu de dénivelé, un sentier clairement défini, un terrain pas trop humide. Je me méfie tout de même, mes pieds me font toujours souffrir, et je commence à être à court de pansements ! Après quelques kilomètres, je m'aperçois que je prête beaucoup moins attention à l'endroit où je pose mes pieds et davantage au paysage : c'est effectivement une petite promenade de santé !
Petit bémol tout de même : le vent est devenu assez violent, j'ai parfois du mal à me tenir debout à l'arrêt lorsque je prends les photos ! Heureusement il souffle toujours dans mon dos, ce qui m'aide à accumuler les kilomètres. Et dans le Sarek, un vent orienté Nord-Ouest, cela veut aussi dire : pas de pluie ! La matinée est rythmée par l’enchaînement des nombreux glaciers visibles dans cette vallée.
Pour bon nombre d'entre eux la neige tombée en abondance les recouvre toujours. On peut y voir le fameux phénomène de la "neige rouge" : des algues microscopiques se développent et donnent à la neige une teinte rouge ou violette.
En début d'après midi j'arrive au lac Ruohtesjávrásj. Celui-ci marque une sorte de "ligne de partage des eaux" : je suis arrivé au point culminant de ma journée, je vais désormais descendre le cours de la rivière Nijákjågåsj, alors que depuis ce matin je remontais la Smájllájåhkå.
Je n'ai donc plus que de la descente ou presque jusqu'à mon arrivée au lac Akkajaure... Au vu de ma progression rapide d'aujourd'hui, je pense y être demain dans l'après-midi. J'ai maintenant face à moins le massif de l'Ahkká : ma destination finale dans le Sarek se trouve juste derrière. Mais il faudra le contourner, ça sera pour demain.
A 17h30 je dépasse le Kisuriskåtan, une petite hutte same faite de bois, de pierres et de terre, indiquée sur la carte. Je m'arrête quelques centaines de mètres plus loin près de la rivière, à l'abri autant que possible du vent...
| | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 16:10 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 11 de 22 · Page 1 de 2 · 6 183 affichages · Partager Jeudi 7 septembre
Je me réveille à 4h : il fait 1°C dans la tente. Mais le vent a cessé ! J'essaie de me rendormir malgré le froid humide, je me lèverai finalement à 7h30 avec les premiers rayons du soleil.
Objectif du jour : arriver à l'heure à Annonjalme pour prendre le bateau vers Ritsem, à 18h15. Je dois avoir 20 à 25 km à parcourir, principalement en légère descente. La météo est au beau fixe, la marche assez simple, j'avance vite !
Et surtout on dirait que mes ampoules commencent à se faire oublier... En fin de matinée je rejoins la Padjelanta, là où le pont traverse la Sjnjuvtjudisjåhkå.
La marche est facilitée sur ce sentier très fréquenté. Mais paradoxalement, marcher sur les grandes planches de bois dures qui traversent les zones marécageuses me fait mal aux pieds ! Et surtout, quand elles sont humides, elles sont très glissantes ! Le mieux est parfois l'ennemi du bien... Je croise un randonneur qui m'apprend que la veille au matin, la traversée en bateau a été annulée à cause du vent trop fort... Et justement, une petite brise fait son apparition... croisons les doigts ! En milieu d'après midi, je traverse les magnifiques et grandioses rapides de la Vuojatädno, avant de rejoindre le refuge d'Akkastugorna vers 16h30.
Il me reste 2km à parcourir pour arriver à l'embarcadère. J'aurais plus d'une heure à attendre, avant de savoir si la traversée sera possible ! Finalement la silhouette du bateau se dessine à l'horizon, et à 18h30 je peux embarquer vers la fin de ma traversée du Sarek !
| | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 16:14 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 12 de 22 · Page 1 de 2 · 6 181 affichages · Partager Bonjour,
Merci pour le CR, c'est toujours sympa à lire.
Le passage par les hauteurs au lieu du delta après le Skierffe est vraiment simple, je ne savais pas qu'il était cairné. En tout cas, il a l'air beaucoup plus sec que le passage dans les marais mais en bas, on a de belles vues sur la rivière, exemples ci-dessous. Les deux sont à faire, à décider en fonction des conditions, je pense. De mon côté, il faisait très beau ce jour-là et les moustiques étaient de sortie, plus on approchait du Nammasj, plus ils devenaient infernaux.
J'aime beaucoup ta première photo du 4 septembre : on commence à voir les couleurs d'automne et la lumière est superbe ! Par contre, j'hallucine quand je vois le faible niveau d'eau sur ta sixième photo du 6 septembre. J'avais traversé cette rivière après une bonne tempête nocturne et le courant et le débit n'avaient rien à voir. Images attachées: | | À: Voyageurdu35 · 5 octobre 2017 à 16:21 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 13 de 22 · Page 1 de 2 · 6 175 affichages · Partager Ah oui effectivement c'est impressionnant ! Tu as réussi à traverser au sec ??? Je n'ai même pas eu besoin de chausser mes cuissardes... | | À: Sylvainnancy · 5 octobre 2017 à 16:29 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 14 de 22 · Page 1 de 2 · 6 171 affichages · Partager Au sec ? Ce n'est pas un terme qu'on emploie dans ces montagnes, surtout en début de saison ! Je marchais en sandales et chaussettes néoprène sur certaines sections, tellement c'était détrempé et j'ai aussi pris de l'eau dans mes chaussures, qui n'ont pas séché sur plusieurs jours.
Pour cette rivière, j'ai déchaussé et dans le courant principal, j'ai eu un peu de stress mais comme je sais traverser des rivières glaciaires, pas de souci. Dans ton dernier post aussi, la rivière est ultra basse, ce n'était pas du tout comme ça en début de saison.
Attention, les photos de mon message précédent sont prises dans Rapadalen, ce n'est pas la rivière dont j'évoque la traversée dans la Ruohtesvagge. Pour celle-là, ça donnait plutôt ça : Image attachée: | | À: Sylvainnancy · 23 octobre 2017 à 1:55 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 15 de 22 · Page 1 de 2 · 5 970 affichages · Partager Super ton trek
Quel plaisir de voir des carnets de trekkings hors des sentiers battus. | | À: Sylvainnancy · 29 octobre 2017 à 9:26 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 16 de 22 · Page 1 de 2 · 5 672 affichages · Partager Merci pour le compte-rendu, c'est super de parler de cette région très peu évoquée ! C'est très agréable de te lire, avec les détails des traversées, on se rend bien compte. On a l'impression d'y être ;) Pas d'aurores boréales la nuit ? Tu dormais peut-être pour te remettre des journées difficiles... Bravo de t'être lancé là-dedans en solo, tu as confiance en toi !
On y avait été avec ma copine il y a 2 ans et ça reste mon meilleur souvenir de trek et l'un de mes meilleurs souvenirs de voyage tout court ! Un trek très exigeant quand on décide de vraiment s'aventurer dans le parc en autonomie totale pendant plusieurs jours... Tu as eu énormément de chance avec la météo pendant plusieurs jours d'affilée, à voir tes photos. Ça peut tellement changer toute l'expérience là-bas... Je repense très souvent à ce trek et j'aimerais beaucoup y retourner en septembre, quand les moustiques sont moins virulents, que les couleurs de l'automne s'installent et que les aurores boréales deviennent possibles.
Tes photos me rappellent beaucoup de souvenirs. On avait voulu traverser le Sarek du sud au nord en 10 jours au mois d'août, mais notre condition physique et la météo du moment ont rendu ce projet impossible, et on a dû se contenter de 3 jours dans le Sarek et le reste sur la Kungsleden pour remonter jusqu'à Abisko. On portait chacun un sac de 24 kg, et on arrivait tout juste et avec peine les premiers jours à faire les 14 km / jour nécessaires à la traversée du parc du sud au nord en 10 jours. Au bout d'une semaine ça allait beaucoup mieux cependant avec l'endurance. Le vrai problème a été que certaines rivières au coeur du Sarek présentaient un tel niveau d'eau (jusqu'à la gorge nous avait-on dit !) que le gardien très sympa à Aktse nous avait annoncé que ce serait impossible pour nous de faire ce qui était prévu. On lui avait demandé un chemin alternatif pour passer 3 jours dans le parc et revenir à Aktse continuer sur la Kungsleden, et notre chemin nous avait amené à un endroit que j'ai reconnu sur tes photos, juste avant d'avoir à redescendre dans la vallée.
Ensuite on avait remonté la Kungsleden vers le nord et fait une boucle en passant par le génial refuge d'Unna Allakas (gardien top et sauna juste pour nous !), sur des sentiers où l'on était seuls la plupart du temps, à traverser de temps en temps des rivières glaciales ou des champs de neige. On avait vécu un bel orage une nuit au milieu de rien aussi.
Voici le récit de voyage qui nous avait inspiré à nous lancer dans l'aventure suédoise : www.kaspergeuns.com/...-suorva-to-kvikkjokk. C'est plein d'infos très utiles et très détaillé aussi.
Pour ceux que ça intéresse, j'avais fait 2 petites vidéos de notre trek en Suède :
et
. | | À: Sylvainnancy · 29 octobre 2017 à 19:49 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 17 de 22 · Page 1 de 2 · 5 365 affichages · Partager Bonsoir Sylvain et merci d'avoir pris le temps de ce récit qui ré active mes envies d'aller traîner dans ces contrées. Tes photos me font rêver... Plus de moustiques en septembre ? Bravo de t'être lancé en solo, j'imagine que la satisfaction doit être à l'arrivée. Bonne continuation Laure | | À: Calisson94 · 30 octobre 2017 à 12:10 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 18 de 22 · Page 1 de 2 · 5 220 affichages · Partager Bonjour à tous,
merci pour vos messages
concernant les aurores boréales, j'avoue que le soir je pensais surtout à profiter d'une bonne nuit de sommeil, donc je n'ai pas pris la peine de sortir du sac de couchage pour aller guetter le ciel ! Et surtout même si le temps a été clément, le ciel était tout de même assez chargé. J'ai cependant continué mon voyage vers Narvik (en mode détente cette fois) où j'ai pu admirer quelques aurores lors d'une nuit relativement claire
Sinon, il n' y avait quasiment plus de moustiques. Il y a eu pas mal de vent lorsque j'étais dans les vallées, et même s'il n'a pas fait très froid je pense que les températures nocturnes les ont bien calmé. J'ai juste eu quelques nuées lorsque je suis descendu dans la Rapadalen, et lorsque j'ai rejoins la Padjelenta, mais le produit que j'avais acheté à Gällivare a été plutôt efficace. | | À: Sylvainnancy · 26 novembre 2017 à 9:36 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 19 de 22 · Page 1 de 2 · 4 800 affichages · Partager Merci beaucoup Sylvain d'avoir pris le temps de nous faire partager cette exceptionnelle traversée que je ne découvre que tardivement après sa publication ! Pour être tout à fait honnête, et même si je connais un peu le nord de la Scandinavie, il m'a d'abord fallu faire une recherche afin de localiser le Parc National du Sarek avant de vous accompagner tout au long de cette "épopée des temps modernes" Bon, d'accord, le qualificatif est peut-être un peu excessif voire légèrement dithyrambique mais il est à la mesure de l'admiration que m'inspire une telle randonnée ! Les paysages sont absolument superbes mais ce que je retiens plus particulièrement c'est le fait que l'on puisse s'aventurer seul et en complète auto-suffisance dans un lieu aussi "inhospitalier". Vous êtes certainement habitué à de tels "exploits" mais je reste néanmoins totalement admiratif d'autant plus qu'un départ en fin de saison estivale n'était pas la garantie d'une météo aussi clémente. Et j'imagine à peine le "calvaire" qu'aurait pu représenter cette même randonnée sous la pluie... Encore bravo et merci pour ce partage qui m'a donné envie de partir à la recherche d'exploits similaires sur le site !!! | | À: Sylvainnancy · 16 août 2018 à 5:52 Re: Traversée du Sarek - septembre 2017 Message 20 de 22 · Page 1 de 2 · 4 047 affichages · Partager Bonjour Sylvain, Suite à deux expériences en Laponie suédoise à l'automne 2017 (rando pedestre Abisko>Nikkaluokta avec ascension partielle du Kebnekaise et rando en traîneau à chiens au mois d'avril dernier dans les parcs nationaux de Vindelfjällens et Pieljekaise, j'ai décidé de randonner dans le massif du Sarek au mois de septembre prochain. La lecture, sur ce forum, du carnet de votre périple au mois de septembre 2017 dans ce massif m'a enthousiasmé. Et, coïncidence de dates je pars du 30 août au 18 septembre réaliser le même trajet, dans le même sens jusqu'au massif du Kebnekaise dont je veux faire le tour et cette fois l'ascension jusqu'au sommet Pour vérifier et finaliser m'a préparation j'ai deux ou trois renseignements relatifs aux points de ravitaillements possibles à l'entrée et à la sortie du Sarek. Je vous remercie de m'indiquer, si vous le souhaitez, comment établir le contact entre nous. Cordialement, Jacques | Carnets similaires sur la Suède: Heure du site: 7:55 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 331 visiteurs en ligne depuis une heure! |