19 jours en solo dans le nord du Chili Mllegazou · 10 avril 2014 à 23:43 · 34 photos 22 messages · 8 participants · 11 936 affichages | | | 10 avril 2014 à 23:43 · Modifié le 11 avr. 2014 à 0:10 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 1 de 22 · Page 1 de 2 · 11 380 affichages · Partager Bonjour à tous !
Je suis rentrée il y a exactement un mois d'un voyage de deux semaines et demi dans le nord du Chili. Je vous mets ci-dessous le récit de ce périple, jour par jour, en espérant que cela donnera à certains l'envie de découvrir cette superbe région ! Bonne lecture :-)
Mercredi 19 février 2014 – [Chili J1] - Le Chili, ça se mérite... ou comment faire Paris-Santiago en 26 heures
Mon aventure chilienne a commencé par un loooong périple en avion, avec American Airlines. Cela faisait un moment que je n’avais pas pris cette compagnie aérienne, et je dois dire que j’en ai été très satisfaite. Hôtesses et stewards sympas, sièges corrects, excellents plateaux repas (entre la pizza margherita croustillante du Paris- Dallas et le croissant chaud du Dallas- Santiago, mon cœur balance...), il n’y avait rien à redire.
Le premier vol, de Paris à Dallas, fut marqué par diverses turbulences parfois un peu impressionnantes, mais heureusement toujours assez brèves. Pour un aussi long vol (11 heures) je m’étais mise côté couloir, et quel ne fut pas mon émerveillement de découvrir à un moment, en jetant un coup d’œil par-dessus ma voisine, les étendues enneigées et désertes du sud du Groenland et du nord du Canada. La vue était très claire et la vision de ces grandes étendues blanches, parfois coupées par un peu d’océan à moitié pris dans la glace, était de toute beauté !
Une fois à Dallas j’ai fait connaissance à l’immigration avec le service de l’agriculture, qui m’a confisqué –sans surprise – les deux oranges et les deux clémentines qu’il me restait, même si je n’étais qu’en transit. Par contre j’ai pu garder mon pain et un cookie ^^ L’aéroport est un gros hub d’American Airlines, et on y trouve des vols pour les quatre coins des USA ! L’aérogare D, dans lequel j’étais, est assez agréable avec de nombreuses boutiques et restaurants. Quelques bornes internet m’ont permis de passer le temps, et d’éviter de m’endormir... Cette escale était de 23H à 5H heure française, et je peux vous dire que j’avais les yeux qui piquaient :-) En tout cas pas de doute, Dallas c’est bien au Texas, les diverses boutiques de souvenirs l’attestent avec plein de souvenirs texans tous plus kitschs les uns que les autres.
J’étais bien fatiguée en m’installant sur le vol suivant, et après avoir un peu papoté avec ma voisine, qui s’apprêtait à déménager au Chili, et mangé un morceau devant Last Vegas je me suis endormie d’un coup. Contrairement au vol précédent celui-ci était plein et je n’ai donc pas pu m’étaler sur deux places comme je l’espérais, mais j’ai tout de même dormi quatre heures, pas mal ! J’étais placée au beau milieu de l’avion et ma vue sur les hublots était plus que limitée, mais j’ai tout de même entr’aperçu un lever de soleil, et un petit bout des Andes... L’avion s’est posé à Santiago à 9H30 heure locale, et j’ai mis près de deux heures pour sortir de l’aéroport. Nous avons d’abord dû tous nous réinstaller à nos places car l’avion était mal garé (!), puis l’immigration et surtout la douane ont fait des leurs... La douane chilienne est bel et bien pour moi la pire de toutes, cela se confirme ! TOUS les bagages étaient passés aux rayons X avant de pouvoir sortir de l’aéroport, et la queue pour y accéder était absolument monstrueuse.
Mauvaise nouvelle du matin, par ailleurs, aucun des deux téléphones que j’ai emportés ne fonctionne. Je pense que c’est dû à ma puce... Un adorable G.O. de tour organisé pour ados m’a prêté son téléphone pour que je puisse prévenir mon hôtesse à Santiago de mon retard, afin qu’elle ne m’attende pas 2 heures au métro.
La suite des opérations s’est passée assez simplement : bus pour Los Heroes puis métro, et arrivée chez mon hôtesse AirBNB. Bien installée dans ma petite chambre j’ai enfin pu souffler... Bienvenue à Santiago !!
Jeudi 20 février 2014 – [Chili J2] - 24 heures chrono à Santiago
Plutôt que d’enchaîner les vols j’ai donc choisi de passer une nuit à Santiago, dans une chambre louée via AirBNB. Mon hôtesse est adorable et la chambre est agréable, même si elle donne sur une rue assez passante. Cela fait du bien de pouvoir se poser après un long trajet comme cela !
Une bonne douche et une petite sieste plus tard, me voilà prête à partir à la (re)découverte de Santiago... Comme je n’ai pas énormément de temps ici à Santiago, je décide de me concentrer sur le centre-ville. Je commence par le barrio Paris- Londres. Il s’agit de deux rues perpendiculaires ( Paris et Londres, donc) à l’ambiance toute provinciale, avec leurs pavés et leurs maisons toutes différentes. La concentration d’hôtels au m² est impressionnante, mais cela doit être sympa de loger ici !
Difficile d’imaginer que dans ce quartier aujourd’hui si paisible existait sous Pinochet un centre de détention et de torture... Situé au n°38 de Londres, ce bâtiment a été transformé en mémorial et se visite depuis peu. 2000 personnes sont passées par ce centre, et 98 y ont péri dont des adolescents et des femmes enceintes. La maison n’est pas en très bon état, et visiter ces pièces vides et décrépies fait froid dans le dos... Devant l’entrée des plaques sont insérées dans les pavés – seul endroit que les détenus pouvaient voir à leur arrivée - et portent chacune le nom d’une personne décédée.
A l’une des extrémités de Londres se trouve l’église St François, qui présente la particularité d’être la plus ancienne église de Santiago. Son plafond à caissons est magnifique, et l’église s’ouvre sur un cloître non accessible (car il fait maintenant partie du musée colonial), mais qui semble fort agréable !
Mon étape suivante est le cerro Santa Lucia, une colline arborée avec plein de fontaines, d’escaliers, de jardins... Ce parc est comme un petit poumon vert au cœur de la ville. Comme en 2012 je décide de monter au sommet afin d’avoir une vue panoramique sur Santiago, mais c’est dur ! La balade n’est pas particulièrement raide, hormis un petit passage sur la fin, mais je suis complètement crevée. Je monte à deux à l’heure, mais la vue me remet d’aplomb illico !
Juste à côté du cerro Santa Lucia se trouve la bibliothèque nationale, qui est sur le point de fermer. J’ai tout de même le temps de faire un petit saut dans leur expo, qui présente des livres de forme incongrue. Le bâtiment en tant que tel est très chouette, avec de grandes verrières-vitraux.
Après quelques courses rapides au supermarché Lider je remonte la rue de la Merced jusqu’à la Plaza de Armas. Je découvre en chemin l’église de la Merced - avec à l’intérieur quelques statues bien kitsch comme il faut - puis la Casa Colorada, construite en 1769 et qui est l’une des demeures coloniales les mieux conservées de Santiago. C’est une petite maison basse avec un porche en bois et de nombreuses plantes, elle a beaucoup de charme !
Lorsque j’arrive sur la Plaza de Armas, c’est la déception... Elle est complètement fermée pour rénovation ! De hautes palissades l’entourent et en empêchant l’accès, seul un petit passage est dégagé sur le côté pour que l’on puisse tout de même circuler. Je décide d’aller voir cela de plus près et je monte à l’auberge de jeunesse où j'avais logé lors d'un précédent voyage en 2012. Je prétexte alors une demande d’information pour faire un tour à l’intérieur, et prendre quelques photos de la place d’armes, vue d’en haut. Bilan des courses, l’auberge a vieilli, et la Place d’Armes n’est pas si défigurée que cela malgré les travaux !
Je continue ensuite, toujours à pied, jusqu’au barrio Lastarria. En un mot comme en cent, ce fut mon coup de cœur de la journée ! Ce petit quartier est bohème à souhait, avec plein de petites boutiques, de restaurants, de terrasses ombragées de grands parasols blancs... Les rues sont bordées de mimosas, cela doit être superbe lorsqu’ils sont fleuris. A certains coins de rue des musiciens jouent des airs variés, ce qui rajoute encore à l’atmosphère. Je me plais tellement dans ce quartier que je décide d’y manger en terrasse, dans un petit resto dont la spécialité m’a attiré l’œil : des gaufres salées ! J’opte pour la gaufre au chèvre, tomates cerises et roquette, et je me régale. Je sympathise avec une Chilienne qui a longtemps vécu en France. Nous passons un moment à discuter, en français bien sûr ;-)
Ma balade du jour se termine sur la place Baquedano, où se trouve un immeuble qui m'avait beaucoup marquée en 2012 : celui en forme de téléphone portable ! C’est le siège d’une compagnie de téléphonie mobile... Après quelques dernières photos je reprends ensuite le métro jusqu'à ma chambre, où je dîne rapidement avant de me coucher.
| | À: Mllegazou · 10 avril 2014 à 23:46 · Modifié le 11 avr. 2014 à 0:09 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 2 de 22 · Page 1 de 2 · 11 322 affichages · Partager Vendredi 21 février 2014 – [Chili J3] - Départ à Arica
Le décalage horaire faisant son œuvre, je me réveille à 6H30 et j’en profite pour faire un peu de blog et préparer mes affaires. Aujourd’hui, je reprends l’avion ! J'imprime mon boarding pass et je refais le même trajet qu’hier en métro puis en bus, en direction de l’aéroport. C’est étrange car la partie « vols nationaux » me rappelle quelque chose... je réalise alors que pour partir à l’île de Pâques nous étions passés exactement par là aussi ! Souvenirs, souvenirs...
J’ai pu réserver une place côté hublot cette fois, et je passe une bonne partie du voyage à admirer le paysage, entre Andes enneigées et océan. C’est superbe... L’avion fait un stop à Iquique, durant lequel nous restons à bord. Ça fait bizarre ! Certains passagers descendent, d’autres arrivent, et nous repartons ensuite en direction d’ Arica, à l’extrême nord du Chili. Je vole cette fois avec Sky airlines, la low-cost chilienne qui n’a rien à voir avec la LAN ou American Airlines... Je suis contente d’avoir prévu de quoi manger, car entre les pâtes à la mayo, le poulet reconstitué puis pané et la mousse chocolat blanc je ne trouve pas vraiment mon bonheur... ;-)
Une fois arrivée je retrouve les joies de la négociation... Les taxis collectifs sont soit disant complets et les chauffeurs essaient de me faire prendre un taxi privé à trois fois le prix. Pour vous la faire courte, au final le chauffeur de taxi collectif a fini par me trouver une place à bord...
J’ai réservé une chambre à l’auberge Sunny Days. Bien qu’un peu excentrée elle est très agréable. Je suis accueillie par le sympathique et pince-sans-rire Ross, originaire de Nouvelle-Zélande.
Après avoir posé mes affaires je fais un saut dans le centre-ville, à la recherche d’une excursion de plusieurs jours dans le parc Lauca et le salar de Surire. Il n’y a aucun départ de prévu en ce sens dans les jours qui viennent, sauf dans une agence mais qui ne m’inspire qu’à moitié, du coup je suis les conseils de Ross et je réserve un tour sur une journée pour le lendemain. C’est vrai que le programme des visites est presque le même que sur les tours de 2 jours, si ce n’est qu’on part plus tôt le matin et qu’on rentre plus tard le soir. La seule chose qui m’inquiète un peu concerne l’altitude... Là je vais passer de 0 à 4500m en quelques heures, je croise les doigts pour ne pas avoir le mal des montagnes !
Je passe ensuite une soirée tranquille à l’auberge. Ma chambre donne sur un patio communautaire où tout le monde se réunit pour dîner et discuter (tout en se couchant tôt, ce qui est top dans cette configuration... !). C’est amusant car toutes les autres personnes présentes, à l’exception d’un père et son fils, sont des filles qui voyagent seules. Nous passons un bon moment à discuter ensemble !
Samedi 22 février 2014 – [Chili J4] - Excursion au parc national Lauca, ou comment passer en quelques heures de 0 à 4500 mètres d’altitude
Il fait encore nuit noire lorsque mon réveil sonne – 6H15, il est temps de me préparer pour ma journée d’excursion dans le parc Lauca ! Je me hâte de ranger mes affaires (je vais changer de chambre) et de me préparer, car l’agence doit passer me chercher à 7H. Au final, comme souvent le bus est en retard, et il n’arrive qu’à 8H... grrr, j’aurais pu dormir une heure de plus ! J’étais en fait la dernière sur la liste de pick-up, mon hôtel étant à la sortie de la ville. Bon, l’avantage c’est qu’après moi on part tout de suite !
Nous sommes une vingtaine au total dans le minibus, et l’ambiance fait un peu colonie de vacances (ou alcooliques anonymes, c’est selon !). Le guide, Eduardo, – qui ne parle qu’espagnol, ça va m’entraîner !) - se présente, puis nous présente chacun à notre tour en suivant son listing, et en nous demandant d’où l’on vient. On s’applaudit mutuellement, l’ambiance est plutôt bonne ! Etant la seule étrangère (tous les autres sont Chiliens) j’ai mon petit succès dans le groupe. On me demande si je veux une photo devant tel ou tel paysage, on me garde une place à table... je me sens un peu « mascotte » ! Eduardo me chouchoute et veille à ce que je comprenne ce qu’il raconte.
La journée commence par une succession de petits arrêts, pour voir différents points d’intérêt en chemin. Nous commençons par admirer les géoglyphes de Lluta, situés à flanc de dune. Formés grâce à des pierres, ils auraient entre mille et deux mille ans. On distingue notamment très bien des figures en forme de lamas. Nous continuons ensuite jusqu’au petit village de Poconchile, qui possède une jolie église datant du XVIIè siècle. Celle-ci est en cours de rénovation et nous ne pouvons pas entrer, mais l’extérieur est joli. L’église donne sur un cimetière paisible et coloré.
Nous commençons doucement à prendre de l’altitude et la vue sur la vallée d’Azapa, la vallée où est située Arica, est superbe. Cela fait vraiment « oasis au milieu du désert », avec une coulée verte suivant le cours du rio au milieu des dunes !
Nous nous arrêtons de nouveau pour admirer les cactus candélabres. Ces cactus peuvent atteindre jusqu’à 4 mètres de haut. Ils poussent d’environ 1cm/an, je vous laisse faire le calcul :-) Ces cactus poussent à côté de ce que le guide appelle la « zone magnétique » : lorsque l’on lance une bouteille par terre, elle avance un peu puis repart dans l’autre sens. Bon, je ne vous cache pas que je reste circonspecte, pour moi c’est ce qui se passe dès lors qu’une surface est légèrement en pente... !
Nous arrivons ensuite au mirador de Copaquilla, où nous admirons un joli canyon avec des cultures en terrasses ainsi que les vestiges d’un village fortifié construit au XIIè siècle.
L’arrêt suivant est lui aussi panoramique, avec une vue sur le village de Socorama, entouré de terrasses où est cultivé l’origan. Nous sommes maintenant à 3000m de hauteur et certains voyageurs commencent à faire une drôle de tête dans le bus... Il y a notamment une petite fille de 5/6 ans qui me fait de la peine. Elle reste prostrée dans le bus et vomit régulièrement... Côté espagnol j’arrive à peu près à suivre ; en plus le guide est sympa et vient régulièrement me voir pour savoir si ça va et si je comprends. Un autre minibus nous suit de près, avec un guide qui parle français pour avoir étudié les Cathares dans le sud de la France, et je discute aussi avec lui.
Nous continuons à monter et le paysage change progressivement. Le désert laisse la place à l’altiplano, avec sa végétation basse, ses lacs bleus et ses volcans enneigés. Nous sommes maintenant dans le parc national Lauca, classé réserve de la Biophère par l’Unesco. Ce parc est à la frontière de la Bolivie, et certains volcans que nous apercevons sont de l’autre côté de la frontière. Here we are ! C’est dans l’altiplano que nous apercevons les premières vigognes. Ces cousines du lama sont sauvages, et n’ont jamais pu être domestiquées car elles ne se reproduisent pas en captivité.
Plus nous montons et plus les paysages deviennent impressionnants. Je retrouve avec bonheur ces visions de lagunes habitées de flamants roses dans lesquelles les volcans se reflètent. C’est beau ! Côté faune nous sommes gâtés, puisque nous apercevrons également des condors et un vizcacha, sorte de croisement entre le lapin, le chinchilla et le wallaby. Je verrai également de près un lama... qui manque de me cracher dessus, heureusement qu’il ne visait pas très bien... ! Nous arrivons ensuite au petit village de Paranicota, situé à 4400m d’altitude. Cela commence à être dur de marcher, je me sens fatiguée et j’avance tout doucement mais ça va encore. Ce village traditionnel est classé Monument historique, et est notamment connu pour sa jolie église du XVIIè siècle. Elle possède des fresques intéressantes à l’intérieur, mais elle est fermée aujourd’hui car... c’est carnaval !
Les villageois ont sorti leurs plus beaux atours et tout le monde danse au son de l’orchestre, devant l’église. C’est là que je me fais asperger d’abord de farine, puis de bombe par un enfant qui, contrairement au lama, ne me rate pas... J’en ai plein les yeux, la bouche, les oreilles, et mon sac à dos noir est devenu blanc. Heureusement ce n’est pas (trop) toxique et je parviens à me débarbouiller assez vite, sous le regard mi-compatissant mi-mort de rire de mes comparses de voyage !
Après avoir bien profité du carnaval nous remontons dans le bus en direction de notre ultime étape : le lac Chungara, à 4500m d’altitude, au cœur du parc Lauca. Je me sens de plus en plus somnolente, et je commence à me dire que ce n’est pas que l’effet « bus », mais aussi peut-être l’altitude... Cela se confirme lorsque nous arrivons à destination. J’ai la tête qui tourne, je vois des étoiles, bref, ce n’est pas la grande forme mais j’y suis !!! Côté météo cela s’est un peu couvert mais la luminosité reste bonne. Je tente de suivre un peu le sentier pédestre qui longe une partie du lac mais j’abandonne vite, je ne suis pas en état. Je m’assois alors un peu en hauteur et je contemple la vue... Le lac Chungara est l’un des plus hauts lacs du monde, et le spectacle de ce lac surplombé de volcans aux neiges éternelles vaut vraiment le détour.
Je ne suis toutefois pas fâchée lorsque le guide donne le signal du départ. On va redescendre ! Apparemment je suis bien blanche et le guide tout comme mes voisins me fournissent en alcool à respirer (alcool de canne à sucre ?) et feuilles de coca à mâchouiller. Je descends tout le même à l’arrêt photo suivant, de petits plans d’eau jolis comme tout, toujours entourés de volcans. Sur le chemin du retour nous avons ensuite la chance d’apercevoir plusieurs nandous, ces voisins andins de l’autruche.
Notre dernière étape du jour a lieu à Putre, à 3500m d’altitude. Tout le monde se sent nettement mieux ! Nous déjeunons dans un petit resto avant de faire quelques pas dans le village. Il ne présente pas un grand intérêt, si ce n’est celui d’être la porte d’entrée dans le parc Lauca. Pas mal de voyageurs viennent y passer une ou deux nuits, pour s’acclimater à l’altitude.
Le trajet du retour est calme, tout le monde roupille à moitié. Lorsque le minibus me dépose à l’hôtel tout le monde me dit « Adios Aurélia !!! » en me faisant des signes, c’est choupinet ;-) Le groupe était vraiment sympa, ça compte dans ce genre de tour ! J’ai notamment sympathisé avec une famille avec deux petites filles et avec un oncle et son neveu, à tel point qu’avec les deux derniers nous nous sommes donné rendez-vous pour aller ensemble au musée archéologique demain.
Je ne fais pas long feu le soir, je suis épuisée de cette longue journée... mais je suis ravie d’avoir pu revoir, même si ce fut rapide, cet altiplano qui m’avait tant marquée.
Combien ça coûte ?Excursion une journée 8H-20H : 20 000 pesos non négociable incluant le petit-déjeuner et le déjeuner, dans un groupe d’une vingtaine avec guide hispanophone
Lundi 24 février 2014 – [Chili J5 et J6] - A la découverte d’Arica et de ses environs (23 et 24 février 2014) Dimanche et lundi je suis restée à Arica afin de découvrir la ville et ses environs. Arica est plus grande qu’elle n’en a l’air, et deux jours ne sont pas de trop pour avoir le temps de bien en profiter.
J’ai passé une bonne partie du dimanche avec les deux Chiliens que j’avais rencontrés lors de l’excursion au parc Lauca. Nous nous sommes retrouvés dans le centre pour aller au Musée Archéologique San Miguel de Azapa, qui est situé à 12km de la ville. Sur le chemin nous avons de nouveau pu admirer la végétation abondante de cette vallée fertile : maïs, tomates... et oliviers absolument gigantesques.
Le musée archéologique est très bien fait et retrace l’histoire de la région sur plusieurs millénaires. Il expose par ailleurs plusieurs momies chinchorros, qui sont les plus anciennes momies au monde (2000 ans plus anciennes que les momies égyptiennes). La technique de momification de ce peuple de pêcheurs et de chasseurs-cueilleurs était assez différente puisque que les corps étaient éviscérés et désossés (je vous passe les détails...) avant d’être reconstitués sur une armature végétale, enduits de boue puis peints en rouge ou en noir. Les momies étaient ensuite vraisemblablement exposées un certain temps, notamment lors de fêtes religieuses, avant d’être enterrées. Il semblerait que tout le monde ait pu être momifié, indépendamment de la classe sociale. On a même retrouvé des momies de fœtus...
Dans un autre genre, le musée abrite aussi un énorme pressoir à olives –il est gigantesque !
Après la visite du musée nous nous nous sommes promenés un peu dans San Miguel de Azapa, nous arrêtant d’abord dans un centre artisanal vendant les produits de la région puis dans le cimetière d’Azapa, qui s’étale sur la dune. Ce cimetière est bien différents des cimetières européens, avec toutes ses couleurs, ses fleurs et ses bancs... En ce dimanche plusieurs familles étaient venues pique-niquer sur la tombe de leurs aïeux.
Nous avons pour notre part déjeuné dans un petit resto qui ne payait pas de mine mais qui était très bien. Mes deux comparses ont absolument tenu à me faire tester le mote con huesillos, une boisson typique d’ici à base de pêche et de blé. Cette boisson nous avait laissés fort circonspects en 2012 (nous n’avions d’ailleurs pas testé), mais je dois dire que c’était bon ! Après, ici elle était 100% locale avec du blé et des pêches de la région, ce qui n’est pas le cas à Santiago...
Lundi j’ai passé la matinée à la plage de Chinchorro, située à 5 minutes à pied de l’hôtel. L’eau était bonne, quoique un peu vaseuse comme souvent ici en février. Par ailleurs je me suis pas mal promenée dans la ville, qui s’est avérée bien plus sympathique que ce que mon guide me laissait espérer. Arica – qui est surnommée « la ville du printemps éternel » du fait de son climat chaud et sec - est adossée au Morro, un énorme rocher que l’on voit d’où que l’on soit dans la ville, ou presque. Plusieurs rues dans le centre sont piétonnes, et la place centrale est très agréable avec de nombreux arbres, des fontaines... Il fait bon flâner par ici !
Sur la place deux bâtiments ont été construits par Gustave Eiffel : l’église San Marcos et le bâtiment des douanes. Ces deux édifices ont été fabriqués en France, puis amenés ici par voie fluviale en pièces détachées avant d’être remontés. Sans vouloir être chauvine, ce sont les deux plus beaux bâtiments de la ville !
La ville est traversée par une voie de chemin de fer désaffectée, qui permettait autrefois d’aller jusqu’à La Paz, en Bolivie. Sur la place se trouve toujours l’ancienne gare, ainsi qu’une vieille locomotive allemande de 1926. Autre curiosité d’ Arica, son port. Le port commercial est énorme, avec plein de containers. Quant au port de pêche, plus petit, il est assez mignon et présente la particularité d’être habité par des pélicans et des lions de mer. Il faut voir comme ils se battent entre eux lorsque l’un des pêcheurs vient jeter ses déchets ! Une jolie promenade est aménagée le long du bord de mer ; elle est bordée de palmiers (qui servent de nichoir aux cormorans !) et l’on peut y faire du vélo, du patin à roulettes... Elle continue ensuite jusqu’à un petit port, depuis lequel la vue sur le Morro est sympa.
Mon séjour à Arica n’aurait pas été complet sans une petite grimpette... « on the top of the big rock » ! Je suis donc montée sur le Morro le dernier soir, afin d’admirer la vue sur la ville et le coucher de soleil. La vue méritait bien ces efforts... Tout en haut du Morro se trouvent un monument commémoratif de la guerre du Pacifique, lors de laquelle les Chiliens ont repris le Morro aux Péruviens, ainsi qu’une grande statue du Christ.
J’ai également profité de ces deux jours pour faire un peu d’intendance. Outre diverses réservations de billets de bus et d’hôtels, j’ai renoué avec une activité emblématique de tout voyageur qui se respecte, j’ai nommé la lessive à la main... ! Hé oui, qui dit voyager léger dit voyager avec de la lessive... et cinq jours après mon départ il était temps de faire un peu de propre pour ne pas tomber en rupture de stock de linge propre. L’auberge où j’étais s’y prêtait très bien, avec un point d’eau dédié, de grandes bassines et surtout un toit ensoleillé et venté avec de grandes cordes à linge...
L’auberge était située à deux pas d’un immense marché de fruits et légumes, où je m’en suis donné à cœur joie. Mangues, avocats, tomates... les fruits et légumes sont cultivés ici, et sont absolument délicieux, pour des tarifs défiant toute concurrence. Je me suis donc fait plaisir !
C’est donc sur une excellente impression que je quitte Arica. Cette ville-oasis aux portes du désert m’a beaucoup plue, tout comme mon excursion au parc Lauca. J’ai aussi été contente de l’auberge dans laquelle je logeais (Sunny Days), bref c’est un sans faute pour Arica ! | | À: Mllegazou · 11 avril 2014 à 0:02 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 3 de 22 · Page 1 de 2 · 11 302 affichages · Partager Mardi 25 février 2014 – [Chili J7] - Iquique, ou comment partir dès le début sur de mauvaises bases...
De nombreuses compagnies de bus effectuent le trajet d’ Arica à Iquique, à 315km plus au sud, et j’embarque de bon matin dans l’un de ces autocars. La route traverse le désert, les dunes défilent par la fenêtre, je ne m’en lasse pas. Comme toujours ici le chauffeur est accompagné d’un « aide » qui s’occupe des passagers et vient régulièrement voir si tout va bien. Il y a des travaux sur ce tronçon de route, apparemment ils sont en train d’agrandir, et nous sommes régulièrement ralentis voire arrêtés. Cela impacte étonnamment peu notre temps de transport, et 4H45 plus tard me voilà à Iquique !
Première désillusion, le terminal de bus dans lequel j’arrive est loin du centre, et je dois prendre un taxi. Les autres passagers se débrouillent mieux que moi et je suis l’une des dernières à en trouver un, grrr ! Il me conduit assez vite à la cathédrale, à côté de laquelle se trouve l’hôtel que j’ai réservé. Oui, mais... nous passons devant, et il a l’air tellement miteux que je me dis que cela ne va pas le faire ! Je me rabats du coup sur l’hostel Catedral, une petite pension indiquée dans mes deux guides et située... en face de la cathédrale. Pour 10 000 pesos (14 euros) on me propose une chambre simple avec salle de bains partagée. Elle n’est pas terrible, très sombre, pas très propre et la seule prise est à l’extérieur de la chambre... J’hésite lorsque je la vois, mais je me dis que ça va aller... L’avenir montrera que j’aurais dû écouter ma première impression !
Enfin, je m’installe et je sors découvrir la ville. La première chose qui me saute aux yeux, ce sont tous les panneaux « attention au tsunami »... Je suis en effet en zone sismique, avec donc risque de tsunami au décours d’un éventuel tremblement de terre. Charmant ! Dans toutes les rues est donc indiquée la direction à suivre en cas d’évacuation (c’est simple, c’est à l’opposé de l’océan... !)
Je flâne un moment sur la place centrale, qui est assez jolie avec sa grande horloge blanche et ses fontaines. Elle est bordée de différents édifices que je vous détaillerai un autre jour ! Pour l’heure, je survole un peu tout, et j’essaie de m’imprégner de l’ambiance. La place est assez animée, avec pas mal de touristes et de petits vendeurs de babioles et de choses à grignoter. Il y a également un ancien tramway en bois, censé circuler mais qui restera à quai tout le temps de ma balade.
Près de la place se trouvent plusieurs agences touristiques, et après un peu de benchmarking je réserve une excursion pour le lendemain, en direction des villages fantômes et des oasis de cette partie du Chili.
Je continue ensuite à me balader afin de me faire une idée de la ville. Mes pas me conduisent jusqu’au port, lui aussi habité ! Des tours en bateaux sont proposés et me tentent bien, mais les départs se font par groupe de 11 personnes et seules 2 personnes sont inscrites jusqu’à présent. J’ai la flemme d’attendre, je retenterai ma chance plus tard !
Je me dirige ensuite vers la plage, pleine de monde en ce bel après-midi. La partie la plus proche de la ville est très rocheuse et l’on ne peut pas vraiment s’y baigner, par contre un peu plus loin cela devient du sable. Toute une promenade a été aménagée le long de la plage et l’on peut s’y promener facilement à pied, en vélo ou en rollers. Le long de cette promenade les hôtels et les immeubles de luxe s’enchaînent !
Je fais ensuite quelques courses avant de me rentrer à l’hôtel. Le marché central est malheureusement fermé – on dirait même qu’il est en travaux ! Je me rabats donc sur le supermarché, moins sexy mais efficace. En rentrant à l’hôtel la localisation géographique d’ Iquique me frappe encore, la ville est vraiment construite au pied de la dune. A Arica c’était le Morro que l’on voyait partout, ici c’est la grande dune !
Ma soirée est ensuite assez sinistre. Il n’y a pas de cuisine dans l’hôtel –ou plutôt, elle est privée – du coup je pique-nique comme je peux dans la chambre en évitant de faire des miettes pour ne pas attirer les bêtes (barré), et puis je fais un peu de net en me branchant à l’extérieur.
Les choses empirent lorsque, me rendant dans la salle de bains, j’y découvre un cafard mort coincé dans la charnière de la porte. Je décide alors de changer d’hôtel dès le lendemain, et je réserve dans la foulée au Spark Suites Hotel, en bord de mer. Je commence à me sentir plus sereine à la perspective de cette réservation, et je me prépare à aller me coucher, non sans une petite vérification de la chambre... Et là c’est le drame, puisque je tombe sur un cafard bien vivant dans un coin. Horreur !! Je vais chercher le veilleur de nuit qui m’en débarrasse, et je passe la nuit à regarder défiler les heures – le tout avec des boules quiès car mon voisin de chambre, après avoir téléphoné à fond, puis écouté la retransmission du festival musical de Vina del Mar toujours à fond, s’est mis à ronfler... à fond.
Je dois dire qu’à ce moment-là je suis tellement piteuse que j’en deviens résignée... J’attends que cela passe, et que le jour se lève... Demain sera un autre jour ! Et je serai dans un hôtel de luxe :-)
Mercredi 26 février 2014 – [Chili J8] - Entre villes fantômes et oasis Lorsque je me re-re-re-re-réveille à 6H30, je décide de me lever. Autant vous dire que je ne suis pas très fraîche, mais la perspective de la journée à venir me stimule ! Aujourd’hui je pars en effet à la découverte des villes fantômes et des oasis de la région.
Lorsque je fais le check-out le gérant est étonné – j’avais dit que je restais 3 nuits... Enfin, il comprend vite et ne proteste pas lorsque je lui explique que je change d’hôtel car la chambre est sale.
Comme lors de l’excursion à Arica je suis la dernière à être prise par le minibus. Je constate rapidement que contrairement à ce que l’agence m’avait promis, le guide ne parle pas un mot d’anglais. C’est pénible, car même si mon espagnol s’est amélioré je suis encore très loin de tout comprendre... Par chance l’un des voyageurs du groupe est franco-chilien, et il fera office de traducteur-des-passages-difficiles durant toute la journée :-)
Notre premier arrêt du jour se fait face à trois dunes sur les flancs desquelles se trouvent des géoglyphes. Ils sont très abîmés, notamment parce que certains s’amusent à aller conduire dessus (!!) mais on distingue nettement quelques formes humaines.
Nous continuons ensuite jusqu’à la visite que j’attendais le plus, celle des villes fantômes. Nous en visiterons deux, Santa Laura et Humberstone, toutes deux classées au patrimoine mondial de l’humanité en 2005 par l’UNESCO. Ces villes fantômes sont les vestiges d’une industrie minière qui fut florissante entre 1870 et 1940 dans la région et qui exploitait « l’or blanc de l’ Atacama » : le salpêtre, ou nitrate de potassium.
Lorsque l’on arrive à Santa Laura, la première chose que l’on voit est l’usine avec sa grande cheminée, se dressant au milieu d’un ensemble de hangars et de bâtiments. Fondée en 1872, l’usine de salpêtre de Santa Laura connut un développement rapide, donnant naissance à une véritable petite ville autour d’elle. Aujourd’hui il subsiste surtout les installations minières, la plupart des maisons et des autres infrastructures de la vie courante ayant disparu. Nous nous baladons sur le site, pendant que le guide nous explique des différentes phases de l’exploitation du salpêtre. Dans la maison du directeur de l’usine a été aménagé un musée très bien fait certaines pièces sont meublées comme à l’époque, et d’autres exposent divers objets retrouvés sur le site. Je manque un peu de temps pour bien faire le musée, mais le site étant assez petit je parviens à voir une bonne partie des bâtiments.
A 2km de Santa Laura se trouve une autre ville fantôme, Humberstone. Celle-ci est bien plus grande et il en reste beaucoup plus de choses. Les 45 minutes qui nous sont allouées pour la visiter me semblent très frustrantes, alors je décide d’y retourner demain... Je vous en parlerai donc dans le prochain article !
Après ces deux visites passionnantes, qui m’ont fait plonger dans le passé, nous reprenons la route et nous changeons de décor : en route pour les oasis ! Nous faisons une halte en chemin à La Tirana. Cette bourgade paisible – voire endormie ! – change littéralement de figure mi-juillet, accueillant alors jusqu’à 200 000 pèlerins pour célébrer en fanfare la fête de la Vierge du Carmen, masques, tenues colorées et instruments de musique inclus ! Pour le moment c’est bien calme, et la grande église jaune est bien vide sur la place centrale du village, écrasée de soleil. A la sortie de la ville j’aperçois une mosquée en construction, c’est étonnant !
Les paysages deviennent de moins en moins arides et de plus en plus verts. Par la fenêtre je commence à apercevoir des vergers... Nous approchons des oasis ! Le premier village-oasis où nous nous arrêtons est celui de Matilla. Là encore c’est un petit village tranquille où le temps semble comme suspendu... La place centrale est déserte car « c’est l’heure chaude ». La jolie église San Antonio se dresse là. Toute de rouge et de crème, elle a été construite en 1887 puis restaurée après le tremblement de terre de 2005. A l’intérieur trône une Cène grandeur nature, avec des mannequins aux riches vêtements brodés. Devant chacun des apôtres se trouve une petite étiquette avec son nom... Autre curiosité du village, un énorme pressoir à raisin datant du XVIIIè siècle. A l’époque le vin était en effet la principale source de revenus du village.
Nous déjeunons dans un resto à Matilla, assiette végé et jus de mangue. Je papote pas mal avec l’autre francophone du groupe, qui est sympa et connaît bien le Chili...
Après le déjeuner, place à l’activité sportive du jour
J’ai nommé la piscine ! Bon, ce n’était clairement pas ce qui m’emballait le plus sur ce tour... Nous avons donc 1H30 à passer dans un camping avec piscine, dans l’oasis de Pica. Si cela n’avait tenu qu’à moi on aurait rallongé l’étape dans les villes fantômes ce matin et raccourci la trempette, mais bon... ! Enfin, j’ai pris mon maillot et je fais une douzaine de longueurs avant de partir me balader dans le grand verger qui entoure le camping. Il y a des citronniers, des orangers, des grenadiers, quelques goyaviers, et au loin de hauts manguiers. Les fleurs et les fruits embaument sous cette chaleur écrasante, et la balade est agréable comme tout.
Un peu plus loin dans l’oasis de Pica se trouve une piscine un peu spéciale, la Cocha Resbaladero. Elle est creusée naturellement entre les rochers et est alimentée par une source thermale à 30°C. En ce bel après-midi elle est bondée de familles chiliennes qui sont venues passer la journée, parfois à trois ou quatre générations. Elles sont installées sur de grandes nappes, et ont de quoi tenir la journée... Tout le monde barbote joyeusement, et les enfants s’en donnent à cœur joie pour gratter la pierre, qui semble argileuse, afin de s’en appliquer sur le visage. A côté de la piscine se trouve un petit marché aux fruits, qui vend les produits de l’oasis. Je me laisse tenter, comme tout le monde, par un jus frais... ce sera fruit de la passion, délicieux !
A un petit kilomètre de la piscine se trouve le centre de Pica, avec sa jolie place ombragée et son église... Les places dans ces petits villages sont absolument charmantes.
Un dernier arrêt – et pas des moindres ! – nous conduit au parc des dinosaures... Véridique ! Au milieu de nulle part se trouve un parc avec des reproductions grandeur nature de dinosaures. Il faut le voir pour le croire... C’est surréaliste. Nous reprenons ensuite la route pour rentrer à Iquique. Il n’y a qu’un peu plus de 100km à faire, mais nous ne pouvons pas rouler très vite car il y a des travaux. Le Chili continue à refaire et développer ses routes ! Nous sommes encore en plein désert lorsque le soleil se couche, et la vision de cette route qui défile sous ce ciel rose, associée à la douce fatigue de cette journée bien remplie, a quelque chose de magique...
La magie continue – dans un style plus prosaïque – lorsqu’à peine arrivée à Iquique, marchant dans la rue, je vois soudain luire au loin les grandes lettres blanches du Spark Hotel, tel un phare dans la nuit... Voilà donc ma maison pour deux nuits, et qu’est-ce que je m’en réjouis !
Combien ça coûte ?
Excursion d’une journée 8H-21H avec Magic Chile : 23 000 pesos non négociables (soit 32 euros) pour un groupe de 15 environ, entrée sur les sites et déjeuner inclus hors boissons, guide hispanophone alors qu'on m'avait dit qu'il serait aussi anglophone | | À: Mllegazou · 15 avril 2014 à 16:58 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 4 de 22 · Page 1 de 2 · 11 093 affichages · Partager Salut Mllegazou,
Moi qui rêve de voyager en Amérique du sud, ça me fait baver Ton récit est excellent et j'attends la suite avec impatience | | À: Messi57 · 15 avril 2014 à 23:14 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 5 de 22 · Page 1 de 2 · 11 041 affichages · Partager Jeudi 27 février 2014 – [Chili J9] - Humberstone
Je dors comme un bébé dans ma chambre ultra-confortable, et je commence la journée du bon pied avec le petit-déjeuner buffet inclus dans le prix de la chambre. Il y a des matins plus faciles que d’autres !
Aujourd’hui j’ai décidé de retourner à Humberstone, la ville-fantôme où je suis passée hier avec le tour. Cette visite rapide m’a vraiment laissée sur ma faim ! Il faut dire aussi que Humberstone fut quelque part le déclencheur de ce deuxième voyage au Chili... En 2012, lors de mon premier voyage au Chili, alors que je feuilletais notre guide, j’étais en effet tombée sur la description de cette ville abandonnée, classée au patrimoine mondial de l’humanité, et j’avais immédiatement eu envie d’aller la voir de plus près. Or ce n’était pas possible, géographiquement ce n’était pas du tout pratique pour nous qui étions dans le sud du Chili. Je m’étais donc dit que je retournerais au Chili pour découvrir cet endroit... Et bingo, me revoilà ! Bref, vous comprenez sans doute mieux maintenant pourquoi 45 minutes de visite au pas de course hier, cela m’a paru un peu frustrant...
Je retourne donc seule sur le site aujourd’hui, afin de pouvoir découvrir cet endroit un peu plus en profondeur. Comme toutes ces villes minières, Humberstone (ou plutôt La Palma, son nom original...) est organisée en différents quartiers bien séparés.
Dans le quartier industriel se trouvaient tous les édifices nécessaires à la production du nitrate. Cette partie est assez similaire à ce que j’ai vu la veille à Santa Laura avec l’usine à proprement parler, et puis plein de bâtiments industriels à côté, des locomotives, des outils...
A l’opposé s’étendent les quartiers d’habitation, différents selon le statut social et marital des personnes. Il y a les belles maisons des familles aisées, puis des maisons de taille décroissante pour les travailleurs mariés en fonction de leur emploi. Les plus petites maisons sont dans le quartier des ouvriers célibataires, où ils s’entassaient à plusieurs dans de petites pièces. L’état de conservation de ces maisons est très variable. Quelques une ont été restaurées, et sont meublées avec des meubles d’origine, mais la plupart sont vides et à moitié en ruine. Parmi ces maisons se trouve la maison du médecin de la ville... C’est intéressant de voir tous ces anciens instruments !
Le cœur social et géographique de la ville est organisé autour d’une grande place. Autour de celle-ci se trouvent des magasins, un marché, un hôpital, l’école, un hôtel... mais aussi un immense théâtre pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes et un club servant de bar et de salle de bal. Un peu plus loin se trouvent une piscine, un cours de tennis, un terrain de basketball. C’est étrange de se dire qu’il y a eu un jour toute cette vie au beau milieu du désert... Aujourd’hui tout est rouillé, vide, désert.
Je passe au total quatre heures à marcher dans Humberstone. Contrairement à hier, où j’y étais en même temps que tous les groupes de la région (c’est-à-dire entre 12H et 13H), aujourd’hui j’ai le site pour moi. Je déambule de-ci, de-là, entrant dans les bâtiments importants comme dans les bicoques à moitié effondrées. Le vent du désert fait claquer et grincer les toits et les portes en tôle, ce qui participe à l’ambiance particulière de ce lieu. Les outils et les objets, oubliés ici depuis 70 ans, sont souvent recouverts d’une épaisse couche de poussière. Le plus émouvant est la visite des maisons et des lieux de vie abandonnés, tel le grand théâtre où seuls les fantômes jouent désormais... Humberstone, autrefois si active et florissante, est désormais figée dans le temps. Il règne ici un parfum doux et triste de nostalgie, le parfum des choses qui ont été et qui ne seront plus.
Je rêvais d’arpenter cette ville dans le désert, de la sentir, d’y passer du temps... Et c’est ce que je fis. Je m’imprègne de ce lieu comme je voulais le faire, et c’est fatiguée mais comblée que je retourne en fin d’après-midi à Iquique.
Après cette journée dans le soleil et la poussière, je suis ravie de retrouver ma chambre climatisée ! Je mange un morceau et puis je file me baigner à la plage. L’eau est plus fraîche qu’à Arica et il y a beaucoup d’algues, mais j’en profite bien quand même.
C’est ensuite depuis ma chambre que j’admire un beau coucher de soleil sur l’océan Pacifique. Je pensais ressortir un peu et puis finalement la fatigue l’emporte et je passe la soirée tranquillement à la chambre, descendant juste à un moment au bar pour prendre mon « verre de bienvenue » ;-)
Combien ça coûte ?- Entrée individuelle à Humberstone : 3000 pesos- Aller en collectivo (se prend près du marché central) : 2300 pesos et retour en bus : 1000 pesos
Vendredi 28 février 2014 –[Chili J10] – Une journée 100% Iquique !
Je dois rendre la chambre à midi, et j’en profite jusqu’à la dernière minute entre grasse matinée, petit déjeuner buffet, piscine puis douche « pluie ». Le bonheur ! Je laisse ensuite mes bagages à l’hôtel et je file me balader en ville. Mon bus ce soir est à minuit, alors j’ai le temps ! Aujourd’hui il fait un peu moins beau que les autres jours, le ciel est un peu couvert, ce qui ne sera pas plus mal pour mes visites... J’aurai moins chaud !
L’un des clous d’ Iquique est sans conteste la calle Baquedano, une grande artère piétonne bordée de maisons des années 1900. Elles sont en pin de l’ Oregon (si, si), car les bateaux qui partaient vers les Etats-Unis chargés de nitrate revenaient... avec du pin pour la construction ! Ces maisons multicolores bien restaurées sont un témoignage de l’âge d’or du salpêtre, à l’époque où les riches entrepreneurs s’étaient installés pour vivre ici. Plus je me rapproche de la place Arturo Prat, la grande place d’ Iquique, et plus la calle Baquedano s’anime. Des jeunes filles vendent de l’artisananat sur de grandes nappes par terre, des marchands ambulants proposent de quoi manger, il y a de la musique...
Sur la place trône une grande horloge blanche, et plusieurs bâtiments autour valent le coup d’œil. Il y a tout d’abord le casino espagnol, édifié en 1904, ancien club privé maintenant transformé en bar/restaurant. L’intérieur est assez incroyable, dans le style mauresque, avec des arcades, des mosaïques, des fresques... Juste à côté du casino espagnol se trouve le club croate, à la jolie façade, mais à l’intérieur plus quelconque.
Toujours sur la place se trouve un autre superbe vestige de l’époque du salpêtre : l’opéra. Sa grande façade blanche borde tout un côté de la place. Dans ce théâtre se sont produits les plus grands artistes de l’époque, dont Sarah Bernhardt ! Il se visite, et comme hier à Humberstone j’y ressens une certaine nostalgie. J’imagine les spectacles qui y ont eu lieu, les gens de tenue de soirée qui s’y sont rendus... Enfin, contrairement à Humberstone cet opéra n’est pas tout à fait abandonné, des spectacles y ont lieu de temps en temps. La visite comme parfois ici est très libre ; une fois mon ticket d’entrée acheté je suis libre de circuler comme je veux dans le théâtre, et je ne m’en prive pas. Au fond de la salle les sièges d’origine sont toujours là, avec leur dossier surmonté de métal travaillé. Le fond de la scène est décoré d’une grande toile représentant une usine de salpêtre, histoire de rester dans le thème ! Sous la scène on peut accéder à toute la machinerie en bois, elle aussi d’époque. Le plafond est peint et il y a pas mal de sculptures et de dorures, ce théâtre est vraiment de toute beauté...
Un peu plus loin, à côté de la cathédrale, se trouve l’ancienne gare. Un petit jardin la sépare du bâtiment de l’administration des chemins de fer, particulièrement beau ! Je déjeune en terrasse sur la calle Baquedano puis je profite du fait d’avoir du temps à Iquique pour visiter le musée, qui reprend l’histoire de la région depuis les momies Chinchorros (comme celles que j’ai vues à Arica) jusqu’à l’époque du salpêtre, avec pas mal de choses intéressantes. J’y apprends ainsi que la plupart des compagnies minières payaient leurs ouvriers avec des jetons, et pas avec de la véritable monnaie. Ces jetons étaient valides uniquement dans le magasin de la ville minière, qui était bien sûr très cher. Le musée est par ailleurs situé dans une belle maison de la calle Baquedano, ce qui me donne l’occasion d’en admirer l’intérieur !
Je continue mes visites des maisons de la calle Baquedano avec le Palacio Astoreca, grande maison de 37 pièces, dont certaines sont meublées comme à l’époque. Son entrée avec un double escalier monumental en acajou est surmontée d’une magnifique verrière colorée.
Il y a par ailleurs pas mal de graffitis et de street art à Iquique, et j’en découvre quelques uns assez sympas !
Je termine la journée avec un tour de bateau dans le port, jusqu’à la bouée marquant le lieu de naufrage de l’ Esmeralda, un navire chilien coulé durant la bataille navale d’ Iquique lors de la guerre du Pacifique. Les Chiliens en sont si fiers qu’ils en ont même construit une réplique qui se visite, mais là je m’abstiens ! Sur le retour nous passons à côté d’une petite colonie de lions de mer.
Lorsque je repose pied sur la terre ferme il est 19 heures passées. Je flâne un peu sur la place où se tient une foire –je m’y régale d’ailleurs d’un délicieux empanada thon/oignons/olives noires, un pur délice ! – et puis je profite de l’animation de cette fin de soirée, entre groupes de musiques et danseurs de rue. Je marche ensuite jusqu’à la plage, là aussi très animée. Je reste un moment à observer les courageux qui affrontent une grande tour d’escalade montée sur la plage !
Je me rentre ensuite à l’hôtel, où j’attends dans le hall que ce soit l’heure de mon bus. Je suis bien installée dans un grand fauteuil moelleux, et le temps passe vite ! Cette réservation fut vraiment une bonne idée :-) A l’heure dite je trouve facilement un taxi, et je rencontre par la même occasion Juan, un chauffeur fort sympathique qui me fait la conversation durant tout le trajet avant de me serrer la main en me souhaitant bon voyage :-)
Mon bus arrive d’ Arica et a au final près d’une heure de retard. Il est près de 00H45 lorsque je m’installe enfin à ma place... qui par malheur se trouve à côté des places de trois jeunes « routards » qui apparemment n’ont pas pris de douche depuis deux semaines. Lorsqu’ils se déchaussent, c’est l’horreur, à tel point que l’aide du chauffeur est obligé d’ouvrir la fenêtre dans le toit du bus... ! Le bus n’étant pas plein je finis par fuir à l’autre bout du bus, où confortablement allongée dans mon fauteuil je passe une assez bonne nuit. 6H30 de sommeil sur 9H de trajet, c’est une belle performance ! Je me réveille à 3H30 lorsque nous nous arrêtons à un contrôle de douane au milieu de nulle part. Depuis ma fenêtre je vois d’autres voyageurs descendus de leur bus, leurs sacs sur le dos, prêts à passer leurs bagages dans la machine à rayons X... Nous attendons notre tour près d’heure, et puis soudain notre chauffeur quitte la file d’attente et s’en va par un chemin de traverse. Je n’ai pas bien compris, mais je suis bien contente de ne pas avoir eu à sortir dans le froid ! Je me rendors ensuite jusqu’à ce que la chaleur et le soleil sur mon visage me réveillent : me voilà arrivée à San Pedro de Atacama ! | | À: Mllegazou · 15 avril 2014 à 23:28 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 6 de 22 · Page 1 de 2 · 11 030 affichages · Partager Samedi 1er mars 2014 - [Chili J11] – SPA, me voilà !
Situé à 2400m d’altitude, SPA est un petit village perdu dans le désert de l’ Atacama, devenu très touristique depuis une quinzaine d’années. S’il a perdu beaucoup de son authenticité, il présente l’avantage d’être en quelque sorte la « porte d’entrée » vers toutes les merveilles naturelles de la région.
J’ai réservé une chambre à l'hôtel Sonchek. Les chambres, qui sont dans de petits bâtiments en adobe, sont organisées autour d’une cour et d’un jardin très agréable. Il y a même un hamac, là encore tout neuf.
Je suis affamée après ce long voyage et je commence par m’offrir un bon petit-déjeuner chez Carmen, le petit resto d’à côté. Il est tenu par les femmes d’une même famille, sur trois générations : la grand-mère en cuisine, la mère à la caisse et les petites-filles en salle.
Je m’attaque ensuite à une activité essentielle : le tour des agences, pour voir quels sont les tours proposés et quels sont les tarifs pratiqués ! Il y a près de 80 agences à SPA, alors ce n’est pas facile de s’y retrouver... Je me décide pour Terra Extreme, la seule agence à être recommandée par l’office du tourisme. Pour 55 000 pesos, soit environ 75 euros, j’ai 4 excursions réparties sur 3 jours, en direction de diverses lagunes, de la vallée de la lune et de la mort, de l’altiplano et des geysers. Sounds good !
En tout cas, la conclusion de tout cela c’est que s’il y a parfois des jours sans comme à Iquique, il y a aussi des jours avec... Aujourd’hui je suis d’une efficacité redoutable, et il est à peine 11 heures que tout est organisé pour les prochains jours. Je me prépare (ah, le bonheur d’une douche après un bus de nuit...), je vais faire un tour au marché, je me balade un peu dans SPA, je déjeune dans le jardin... La vie est belle !
Ma première excursion a lieu cette après-midi, direction le nord du salar. Le guide/conducteur est un peu bizarre, il a plein de tics et il conduit n’importe comment. On dépasse tous les autres véhicules sur de petites pistes caillouteuses, le tout dans des nuages de poussière, c’est un peu stressant... en plus le compteur de vitesse est cassé donc impossible de savoir à combien on roule ^^ Enfin, nous arrivons entiers au premier arrêt, les lagunes Cejar et Piedra. Autant le dire tout de suite, ça en jette...
La laguna Cejar est comme posée au milieu d’une étendue de sel. Ses eaux turquoise sont bordées par des concrétions salines de formes variées, qui plongent dans la lagune. Au loin on aperçoit plusieurs volcans. C’est superbe ! Je fais le tour de cette jolie petite lagune, découvrant au passage quelques-uns de ses habitants...
La laguna Piedra, quant à elle, est accessible à la baignade. Elle est tellement salée que l’on y flotte, paraît-il, aussi bien que dans la Mer Morte... Je n’ai pas de point de comparaison, mais c’est vrai que la sensation est assez incroyable ! J’ai l’impression de nager avec une bouée, je suis tout le temps poussée vers la surface. Par contre en sortant je suis comme enveloppée d’une fine croûte de sel... Heureusement qu’il y a quelques douches !
Nous continuons ensuite jusqu’aux ojos del salar, les yeux du salar... Il s’agit en fait de deux trous d’eau douce parfaitement circulaires, côte à côte. On peut là encore se baigner si l’on veut, et je ne m’en prive pas ! Les premiers mètres sont (très) boueux, mais dès qu’on s’éloigne du bord cela devient très agréable.
Dix kilomètres plus loin nous atteignons notre dernière destination, la laguna Tebenquiche, une lagune située tout au bout d’une surface entièrement couverte de sel. Le lieu est superbe. Le guide nous sort l’apéro, et on trinque tous ensemble face à ce paysage de rêve... Je m’échappe de l’apéro lorsque je peux afin d’aller voir de plus près la lagune, dans cette belle lumière de soleil couchant. Les mots me manquent pour décrire la beauté de cette étendue de sel dans cette lumière rasante. Le ciel est magnifique ce soir, très pur avec seulement un très joli nuage allongé. J’aime j’aime j’aime, et je voudrais que cet instant ne finisse jamais !
Je rentre à l’hôtel émerveillée et ravie de ces premières découvertes... Vivement la suite ! Je mange un morceau rapidement et je me couche, je suis bien fatiguée après cette longue journée.
Dimanche 2 mars 2014 – [Chili J12] – Du salar d’Atacama aux lagunes de l’altiplano
Aujourd’hui je poursuis ma découverte de la région, direction le salar d’Atacama et l’altiplano. L’altiplano chilo/argentino/péruvo/bolivien est situé au cœur de la cordillère des Andes et s’étend sur 1500km de long. Avec une altitude moyenne de 3300m c’est le plus deuxième plus haut plateau habité du monde, après le Tibet. Nous commençons par nous arrêter à Toconao, un petit village à une quarantaine de kilomètres de San Pedro. Les maisons sont construites en pierre volcanique claire, et le village vit du tourisme via le travail de la laine de lama et d’alpaga. Sur la petite place se trouve une église avec un clocher séparé. Le guide (que je supplie avec une autre fille de parler un peu en anglais...) nous apprend que le clocher séparé représente Dieu le Père, qui protège l’église. C’est pour cela que le clocher est toujours devant l’église. La porte du clocher est en bois de cactus et cuir de lama.
Nous pénétrons ensuite dans la Reserva Nacional Los Flamencos, et commençons notre découverte par la Laguna Chaxa. Cette lagune s’étend au cœur du salar d’Atacama. Contrairement au salar d’ Uyuni ce salar-là n’est ni ultra-blanc ni ultra-lisse, mais plutôt constitué de plein de cristaux et de concrétions de sel, de couleur gris clair. Un chemin balisé serpente à côté de la lagune, et nous permet de l’admirer de plus près ainsi que ses habitants : des flamants roses ! Il y a surtout des flamants argentins (c’est balot !), avec la queue noire, et des flamants du Chili, de couleur claire avec le bec noir. Ils se nourrissent des minuscules crevettes qui pulullent dans la lagune. Je ne me lasse pas de cet endroit, et je prolonge un peu ma balade dans le salar au détriment du petit-déjeuner préparé par le guide !
Après la laguna Chaxa un gros morceau de route nous attend, puisque nous allons passer de 2300m à 4350m d’altitude afin d’aller admirer les lagunas Miscanti et Miniquès, en plein cœur de l’altiplano. La route est belle, et plus l’on gagne en altitude plus je retrouve cette végétation rase, comme ponctuée de touffes d’herbe, que j’aime. Nous passons également à côté de belles montagnes colorées. La lagune Miscanti surgit soudain au bout de la route, grande étendue d’eau au milieu de l’altiplano, avec les volcans en toile de fond. Le ciel est malheureusement un peu couvert, mais cela reste très chouette. J’ai sympathisé avec une Autrichienne et un couple Espagnole/Tchèque, et nous marchons un moment en discutant le long de la lagune, guettant la moindre éclaircie pour faire quelques photos ! Mon guide m’apprend qu’il y a un petit gîte de 3 places qui surplombe la lagune, voilà une bonne idée de lieu où dormir pour la prochaine fois... Cela doit être phénoménal d’avoir le site pour soi tout seul, et de se réveiller avec ce panorama devant les yeux !
Un peu plus loin se trouve la laguna Miniquès, que nous admirons de loin car l’accès en est interdit. C’est en effet une zone de reproduction pour les foulques cornues, et la Conaf protège le site. Nous sommes à plus de 4300m d’altitude mais je ne le sens pas, hormis un léger essoufflement lorsque je parle trop avec mes compagnons de voyage !
Le temps passe vite face à de beaux paysages, et il est déjà temps de reprendre le chemin du retour... Sur la route nous nous arrêtons dans le petit village de Socaire, dont l’église en pierre possède un toit de chaume. Tout autour du village se trouvent des terrasses où sont cultivés principalement du maïs et du quinoa.
Il est 15H lorsque nous revenons à SPA, et je passe le reste de la journée tranquillement entre marché, lecture dans le hamac et petite balade dans le village ! Il fait toujours très beau ici et je commence à prendre des couleurs. Par contre comme dans tout désert, le matin et le soir il fait frisquet, et je suis contente d’avoir prévu une petite laine. | | À: Mllegazou · 15 avril 2014 à 23:38 · Modifié le 17 avr. 2014 à 0:00 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 7 de 22 · Page 1 de 2 · 11 023 affichages · Partager Lundi 3 mars 2014 – [Chili J13] – Des geysers à la vallée de la lune, ou comment passer en quelques heures de -9°C à 30°C
Lundi, je me réveille en même temps que vous en France... Mon réveil sonne en effet à 3H30, dur dur ! Enfin, c’est pour la bonne cause, puisque si je me lève aussi tôt c’est pour aller découvrir les geysers du Tatio. Ces geysers, situés à 4300m d’altitude, sont à une centaine au km au nord de San Pedro, tout au bout d’une piste qui cahote bien, surtout sur la fin !
En tout cas, cela valait la peine de se lever aussi tôt ! Des fumerolles sortent du sol par dizaine, dans la lumière hésitante du jour qui se lève doucement. Avec le froid elles sont très hautes, apparemment elles disparaissent à partir de 9H lorsque l’air se réchauffe. Certains geysers crachent de petits jets d’eau par intermittence, à d’autres endroits on voit de l’eau qui sourd du sol en bouillonnant. Le jour se lève progressivement, et le changement de lumière sur le site est spectaculaire. On se croirait un peu dans un autre monde...
Je me suis couverte et j’ai bien fait : lorsque nous arrivons là-haut il fait -7°C, et la température continuera de descendre jusqu’à -9°C. Brrr ! Entre le froid et l’altitude, combiné au fait que dans l’excitation de découvrir tout cela je suis partie un peu vite, je me sens un peu vertigineuse... Du coup je me repose un peu dans le bus, avec un maté de coca. Il fait tellement froid que la condensation gèle sur les fenêtres à l’intérieur du bus ! Le guide prépare un petit déjeuner à base de pain grillé, mais cela ne me dit rien qui vaille.
Un peu plus loin il y a une piscine naturelle, alimentée par une source chaude, dans laquelle on peut se baigner. Oui, mais... se baigner implique de se dévêtir dans ce froid de canard, et je passe mon tour ! Je me contente d’y tremper les pieds. L’eau est chaude, mais pas non plus ultra chaude...
A côté de la piscine se trouvent de nombreux autres geysers, dont « l’assassin », qui est responsable du dernier mort sur le site, un touriste espagnol qui s’était approché trop près... Désormais le soleil est levé et les couleurs sont très différentes. Je me balade sur le site en prenant garde à ne pas trop m’approcher des geysers !
Outre les geysers, le coin est superbe, typique de l’altiplano. Nous avons la chance de voir pas mal d’animaux différents, vizcachas, vigognes, flamants roses... et même un petit renard trop mignon !! L’histoire de ce petit renard est un peu triste, selon notre guide il a tellement l’habitude de se faire nourrir à coup de cookies par les touristes que lorsque les tours sont suspendues pour cause de mauvais temps, il meurt de faim car il ne sait plus chasser...
Sur le chemin du retour nous nous arrêtons dans un tout petit village Machuca de... six habitants et deux cents touristes (!!). C’est ce genre de village qui vit exclusivement du tourisme, vente de brochettes de lamas included. Bon gré mal gré les vingt minutes de visite se passent ; je vais voir l’église qui est assez mignonne, en adobe peinte en blanc avec un toit de chaume. Les maisons sont surmontées d’une petite croix ; notre guide nous apprend que cette croix est placée lorsqu’un membre de la famille décède sous ce toit, afin... qu’il ne puisse pas revenir embêter les vivants !
Nous revenons à SPA un peu après midi. A SPA le marché bat son plein – pas un mini-marché comme les autres jours, mais un très grand marché avec plein de stands différents. J’y fais un petit tour, on y trouve vraiment de tout, des produits d’épicerie aux vêtements en passant par les cotillons pour le carnaval...
Peu avant 16H je me prépare pour ma seconde excursion du jour, direction la vallée de la lune et la vallée de la mort. Après la superbe excursion de ce matin, je ne suis qu’à moitié motivée ! Je me sens assez fatiguée, et des quatre tours que j’ai réservés c’est celui qui me tentait le moins. Enfin, le guide est sympa, parle bien anglais et nous fait commencer par près de deux heures de randonnée dans la vallée de la lune, ce qui me met tout de suite dans de meilleures dispositions !
Cela change des tours où l’on a 20 minutes par-ci et 15 minutes par-là... Le paysage est désertique, je suis entourée d’immenses falaises rougeâtres, de crevasses, de failles...plus ou moins recouvertes de sel. C’est également dans la vallée de la lune que se trouve la plus grande dune de sable de la région, ainsi que l’ensemble de concrétions salines dites « des trois Marie » car elles semblent évoquer une femme à genoux, une femme qui prie et une autre qui tend les bras. A quelques kilomètres de la vallée de la lune se trouve la vallée de la mort. Si la première est très « saline », la seconde est plus argileuse. Là encore les roches sont très rouges. Nous nous attardons toutefois nettement moins car l’heure tourne, et nous devons nous positionner pour le coucher du soleil.
Nous terminons la soirée sur un point de vue un peu plus loin, qui surplombe les Salt Range Mountains et San Pedro au loin. C’est très sympa, même si je trouve toujours un peu frustrants ces couchers de soleil où on ne voit pas le soleil partir derrière l’horizon... Là on le voit juste descendre derrière la montagne, entraînant en parallèle une diminution de la luminosité sur la vallée. C’est sympa, mais moins spectaculaire que le coucher de soleil sur le salar (comment ça je deviens difficile ?! ;-))
Je suis bien fatiguée lorsque je rentre à l’hôtel. Voilà une journée bien remplie ! Demain devrait être plus tranquille... Pour commencer, je ne mets pas de réveil !
Mardi 4 mars 2014 – [Chili J14] – Randonnée au Pukara de Quitor
Le check-out est à 11h et là encore je profite de la chambre jusqu’au dernier moment entre petit-déjeuner, rangement de mes affaires... et internet, ce qui est toute une technique puisque 1/ma batterie est morte et ne me laisse plus que 30min d’autonomie 2/le wifi n’est accessible que dans la jardin, sans prise de courant à proximité. Challenge, quand tu nous tiens... ! J’alterne donc internet dans le jardin et chargement dans ma chambre pendant que je fais autre chose...
J’ai pas mal hésité pour mon programme ce dernier jour, entre une excursion dans le salar de Tara, du sandboarding... Finalement je me suis décidée pour une randonnée dans les environs de San Pedro, et je prends donc la direction du Pukara de Quitor, une forteresse atacamène du XIIè sicècle située à 3km de SPA et offrant un point de vue panoramique sur la région. La balade est bien fléchée et je suis contente de marcher un peu. Il n’y a pas à dire, la marche donne vraiment le temps de l’observation... Je remarque plein de petites choses que je n’avais jamais remarquées en bus.
Lorsque j’arrive sur place je me rends compte que le site est bien plus grand que ce que j’imaginais. Il y a deux circuits principaux, l’un qui va dans la forteresse et l’autre qui monte jusqu’au mirador. Je commence par ce dernier, qui me semble plus dur. Effectivement cela grimpe bien, et je mets une bonne demi-heure à rejoindre le point de vue. De là-haut la vue est magnifique, quasiment à 360° sur la région. Je vois SPA, le salar au loin, la vallée de la lune et de la mort... C’est chouette !
J’arrive au sommet en même temps ou presque que deux groupes de jeunes retraités français qui ont la pêche, et nous passons plus d’une heure à papoter tous ensemble. Ils ont tous pas mal bourlingué, mais de façon différente, ce qui est assez amusant... Il y a d’un côté un couple qui aime que les choses soient bien balisées, bien tracées, qui réserve tout et ne parle que français, et de l’autre côté un couple + une dame, routards jusqu’au bout du chapeau, qui circulent en bus de nuit sans rien réserver « ça nous rajeunit ». Tous les cinq sont bien sympas en tout cas ! Nous échangeons nos impressions et nos trucs de voyage, la conclusion étant que – sans transition - la Polynésie, c’est bien, surtout les Marquises (je garde cette info dans un coin de ma tête, ça peut servir...)
Je redescends plus vite que je ne suis montée, et j’enchaîne sur la balade dans la forteresse. Elle est nettement plus courte et on ne peut pas vraiment accéder aux différents bâtiments, du coup l’intérêt est assez limité !
En ressortant du site un panneau indique « Plaza de Quitor » ; un chemin agréable conduit en effet à une petite place avec un bel arbre et des sculptures dans les rochers alentours. Elles n’ont pas l’air d’époque, mais elles sont impressionnantes quand même !
De retour à San Pedro je fais un dernier tour dans le village et j’en profite pour aller jeter un coup d’œil au détecteur d’UV qui est devant le musée. Il s’allume selon des couleurs diffférentes en fonction de l’intensité des UV. Aujourd’hui on est en « violet »... tous aux abris !
Lorsque j’arrive au terminal des bus le soir, j’apprends que mon bus est prévu avec 1H30 de retard. Il part de SPA mais est arrivé ce matin avec du retard, et les chauffeurs doivent avoir au moins 9H de repos. Bon, je ne leur en veux pas, et je comprends bien... mais ce n’est pas gagné quand même ! Enfin, le bus est propre et confortable (c’est déjà ça !) et une dame vient me supplier de changer de place avec elle car elle et son mari sont séparés dans le bus. Bilan, au lieu d’être tout au fond près des toilettes et près d’un monsieur je me retrouve au 2è rang toute seule et tout près de la vue panoramique, je crois que j’ai gagné au change ! Le bus finit par partir avec 2H30 de retard, et c’est parti pour le plus long périple en bus de mon séjour, direction La Serena... | | À: Mllegazou · 16 avril 2014 à 13:11 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 8 de 22 · Page 1 de 2 · 10 967 affichages · Partager Voilà un récit passionnant et avec plein de détails j'adore et attend la suite avec impatience | | À: Mllegazou · 16 avril 2014 à 13:12 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 9 de 22 · Page 1 de 2 · 10 964 affichages · Partager Ces paysages
Tout cela donne envie ! J'ai pris le temps de tout lire, y compris ton site
Lui aussi génial, plein d'infos, je le garde en mémoire
Vivement la suite ! | | À: Mllegazou · 16 avril 2014 à 13:23 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 10 de 22 · Page 1 de 2 · 10 960 affichages · Partager Bonjour Aurelie !
Excellent carnet de voyage ! Et bien complet ! C'est vrai que ça donne envie d'y aller !
A bientot !
Herge ! httppetitherge.com | | À: Herge · 16 avril 2014 à 23:33 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 11 de 22 · Page 1 de 2 · 10 885 affichages · Partager Mercredi 5 mars 2014 – [Chili J15] – Arrivée mitigée à La Serena après un loooong voyage en bus
« Lorsque quelque part ça se passe mal, ou que c’est pénible, l’expérience m’a montré qu’il suffit d’aller plus loin, de faire 10 ou 20 heures de bus pour avoir une excellente expérience ailleurs. » Nili, en tour d’Amérique du Sud depuis 4 mois, 1500km de stop sur la Carretera australe au compteur.
Outre les 2H30 de retard initial, nous en accumulerons encore 1H30 sur le trajet. Au lieu de voyager 16H, ce sera donc un périple de 20H... Enfin, je dors assez bien sur mes deux places, et puis j’ai prévu de la lecture et de la musique. De temps en temps une alarme retentit dans le bus, c’est lorsque le chauffeur dépasse les 100km/h.... Afin de limiter le nombre d’accidents les chauffeurs doivent en effet rouler à moins de 100. La vitesse s’affiche au niveau des passagers, c’est amusant de les voir flirter avec les 98 et 99 ^^ Je passe également pas mal de temps à regarder le paysage, qui reste encore assez désertique avec de grandes dunes de sable. A l’approche de La Serena nous apercevons la mer, youpi !
Il est 14H30 passées lorsque j’arrive à La Serena. Me voilà nettement plus au sud maintenant, je ne suis plus qu’à 500km de Santiago. J’ai réservé une chambre (ou plutôt un dortoir la première nuit car c’était complet puis une chambre...) à l’hôtel El Punto, et ce que je soupçonnais se confirme, ils sont un peu beaucoup psychorigides. Après m’avoir fait confirmer 3 fois ma réservation par mail, je découvre un mail comme quoi si je ne suis pas là dans les 2h suivant mon heure prévue d’arrivée, ils annulent ma réservation, alors que je leur avais dit qu’étant dans le bus, et sans téléphone, je ne pourrais pas répondre à leurs éventuels mails ultérieurs... Heureusement que j’avais tablé sur 3H de retard pour le bus, sinon c’était râpé ^^ Tout est sous caution et/ou sous supplément, et lorsque je demande s’il y a une cuisine ils me montrent une étagère avec un micro-ondes et une bouilloire, en ajoutant que sinon ils ont une très bonne cafétéria. Super, je m’en réjouis d’avance. Dire que c’est le 2è meilleur hostel sur tripadvisor... Enfin, je m’installe dans mon dortoir et je déjeune vite fait dans leur cafétéria car je suis affamée. Pour 3000 pesos j’ai une part de quiche pas terrible et de la salade un peu passée, je ne vais pas remanger ici moi...
Je pars ensuite à la découverte de la ville, direction le centre. La Serena a tout l’air d’une ville tranquille, et un peu sans génie... La Plaza de Armas est sympathique, ombragée comme il se doit, avec son église comme il se doit aussi. Les familles se promènent, les petits couples s’embrassent en douce... Les maisons sont assez basses, avec un ou deux étages, guère plus. Quelques maisons sortent du lot en terme d’architecture, comme certains bâtiments administratifs, certaines banques ou encore la casa Giliberto, qui aurait besoin d’un petit coup de peinture. Le marché de la Recova vaut également le détour, avec tous ses étals de souvenirs et de produits locaux.
En parallèle de ma balade je checke les différentes agences de voyage que je rencontre. En effet, si je suis venue à La Serena c’est surtout pour aller à la Réserve Nationale des Pingouins de Humboldt, à 120km au nord... Je finis par trouver mon bonheur (et celui de mon porte-monnaie) dans une petite agence qui ne paye pas de mine, mais qui n’a pas l’air mal. J’ai quelques doutes car ce n’est pas celle qui est recommandée partout, mais ils ne m’ont rien dit qui vaille...
La soirée à l’hôtel passe assez vite entre dîner sur le pouce (qui dit bouilloire, dit... ramen), blog et discussion avec mes trois coloc qui sont plutôt sympas. Il y a Nili, une Allemande qui part cette nuit à SPA (et qui est très fâchée car l’auberge lui a facturé la nuit...), Liselotte une Danoise et Manuel un Suisse allemand.
Jeudi 6 mars 2014 – [Chili J16] – Isla Choros et isla Damas, un voyage au cœur de la faune locale !
Si j’étais allée à Iquique pour Humberstone, c’est sans conteste pour la réserve nationale des pingouins de Humboldt que je suis allée à La Serena ! Le guide, qui s’appelle Marcello, passe me prendre avec 45min de retard, je commençais à me demander s’il ne m’avait pas oubliée... Non non, c’est juste que personne n’était prêt ! Il a même fini par laisser tomber un groupe, qui après 20 minutes d’attente de sa part n’était toujours pas prêt (!) Bref, il est un peu fâché... Enfin, moi il me plaît tout de suite, ce guide. Il parle très bien anglais et il m’installe d’office à côté de lui, que ce soit dans la voiture, ou plus tard dans le bateau ou dans le resto, afin que je puisse bien suivre. C’est cool ! Nous sommes un petit groupe de 8, et tous les autres sont Chiliens.
Depuis La Serena il y a environ 2 heures de route pour arriver au port de Punta Choros. Nous traversons de vastes étendues désertiques, dans lesquelles nous pouvons admirer un guanaco ainsi que plusieurs adorables petites chouettes diurnes. Elles sont positionnées sur le bord de la route (« elles m’attendent ! » plaisante Marcello). Il nous montre également une mine de cuivre, toute verte, et nous explique qu’un projet d’énorme mine de minéraux est en cours à l’horizon 2020. C’est une société canadienne qui va faire ça, elle table sur 10 ans pour installer les infrastructures, puis 10 ans d’exploitation, avant de fermer le site définitivement. Les gens du coin ne sont pas franchement d’accord, il y a des panneaux et des banderoles dans tous les villages que nous traversons... Ils craignent principalement, et certainement à juste titre, une pollution de l’océan dans la région et une diminution du poisson.
Il y a beaucoup de vent ce matin, et Marcello se demande si les bateaux pourront prendre la mer. Lorsque c’est trop dangereux, les tours sont annulés. On croise les doigts ! Il va tout de suite se renseigner lorsque nous arrivons à Punta Choros, et finalement c’est bon, on peut partir. Ouf !
Nous enfilons nos gilets de sauvetage, et c’est parti pour trois heures de navigation/visite au cœur des îles Gaviotta, Choros et Damas, au cœur donc de la réserve nationale des pingouins de Humboldt. Nous sommes douze dans notre petit bateau de pêcheurs, et ça secoue avec ce vent. Les creux de vagues sont assez impressionnants. Au final ce ne sont pas les pingouins que nous verrons le mieux car ils sont assez loin et on ne les voit pas super bien, mais tout le reste de la riche faune locale : lions de mer, éléphants de mer, fous, cormorans, plusieurs loutres... Ces dernières sont un prédateur important pour les pingouins, dont elles mangent les œufs. Pour cette raison les pingouins installent leur nid le plus haut possible sur la falaise, et l’on peut voir le chemin qu’ils empruntent pour monter tout là-haut.
Marcello est un excellent guide, très calé, qui nous donne le nom du moindre animal que nous croisons. Au moindre doute il dégaine son arme ultime, le « livre des animaux du Chili ». Il nous apprend ainsi qu’avec les tortues, les grenouilles et les requins les pélicans sont des animaux qui n’ont que très peu évolué depuis la Préhistoire « ce sont des fossiles vivants ».
Nous finissons même par apercevoir ceux que nous attendions tous... Les dauphins ! Nous les voyons d’abord de loin, puis une petite demi-heure plus tard ils ré-apparaissent tout près de nous. Ils fendent les flots à toute allure, et l’un deux nous gratifie même d’une petite cabriole, c’est super ! Point de photos par contre, pour profiter du spectacle j’avais rangé l’appareil depuis un moment... Marcello nous donne le nom scientifique, avant de résumer : ce sont des Flipper ! :-D
Nous débarquons ensuite une heure sur l’isla Damas, où nous sommes libres de nous promener sur les divers chemins de l’île, ou de nous baigner. Vu le ciel couvert, j’opte pour la première option ! L’île est très jolie, très découpée, elle me fait penser un peu à la Bretagne... Je monte jusqu’à un mirador depuis lequel j’ai une jolie vue sur la plage principale de l’île, et puis je m’enfonce un peu dans les terres afin d’aller jeter un œil à une autre plage. La végétation est basse, avec de nombreuses cactées.
Nous reprenons ensuite le bateau pour rentrer à Punta Choros. Je suis enchantée de cette visite... déjeunons à quelques kilomètres du port, dans un camping abondemment planté d’oliviers. Nous sommes installés sous une tonnelle et nous nous régalons : empanadas fromage/crevette, filet de reinata (castagnole, LE poisson local) avec ses accompagnements, crème aux œufs et jus de pêches. Délicieux ! Le cadre est agréable et inspire vraiment à la détente...
Sur le chemin du retour vers la Serena je me laisse bercer par le roulis de la voiture, me réveillant juste le temps d’apercevoir deux adorables petits renards. Ils sont vraiment chou...
En fin de journée je pars me balader sur le front de mer. C’est bien plus loin que ce que je pensais, près de 2km séparent le centre-ville de La Serena de la plage ! La balade n’est pas très bien aménagée, rien à voir avec Iquique par exemple. Le front de mer est planté d’énormes immeubles disgracieux et de restaurants bas de gamme. Enfin, le coucher de soleil est très beau, nimbant littéralement d’or l’océan, et puis il y a un phare... Une ville avec un phare ne peut pas être totalement décevante n’est-ce pas ? ;-)
Combien ça coûte ?Excursion 1 jour à l’isla Damas, entrée sur le site et déjeuner inclus, avec l’agence « Chili pass » qui m’a finalement mise dans un groupe « Turismo Delfines » : 30 000 pesos (après une négociation ultra facile). A noter que dans toutes les autres agences, y compris Turismo Delfines, ce tour était entre 35 et 40 000 pesos. | | À: Messi57 · 16 avril 2014 à 23:46 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 12 de 22 · Page 1 de 2 · 10 878 affichages · Partager Vendredi 7 mars 2014 – [Chili J17] – De la Serena à Coquimbo, en passant par l’île de Pâques et le Japon (ou presque)
Je passe la matinée au musée archéologique. Les vitrines sont assez inégales, mais l’une des salles justifie à elle seule le déplacement : ce musée expose en effet un Moai ! 600 pesos (moins d’un euro) pour revoir l’une de ces statues, ce n’est pas cher payé je trouve... Je passe un long moment à le contempler, la nostalgie n’est pas loin !
Parmi les choses intéressantes il y a également de belles poteries, des amulettes en forme de lamas et des ossements humains avec des projectiles incrustés dedans, le tout montré de façon très pédagogique. Je sais que dit comme ça, ça a l’air gore, mais pas du tout ! Au milieu de tous ces vestiges, de façon un peu étrange, se trouvent toute une série de portraits du studio Harcourt, de Vanessa Paradis à Omar Sharif en passant par Jacques Chirac.
En sortant du musée je flâne un peu dans la ville, mais il n’y a rien à faire : en dépit de quelques scènes sympathiques, tel ce chanteur qui vocalise en tenue de scène dans une petite cour, La Serena ne me séduit pas vraiment ! Je ne sais pas exactement pourquoi, mais cette ville ne me « parle » pas...
Je vais tout de même voir de plus près le jardin japonais. Il n’est pas immense, mais il possède tous les ingrédients nécessaires à un jardin japonais réussi : pont rouge en bois, plan d’eau, lanterne en pierre... il y a même les grosses truites dans l’eau ! De manière assez inattendue (en tout cas, je ne m’y attendais pas), je me reprends une petite claque japonaise en me promenant dedans... La quiétude, l’agencement et l’atmosphère qui y règnent me rappellent mes 10 jours à Kyoto. Le Japon, encore un endroit où je retournerais bien !
J’attrape ensuite le bus en direction de Coquimbo, une ville portuaire à 11km de La Serena. Coquimbo est parfois comparée à Valparaiso pour son port et ses maisons multicolores, alors je voulais voir ça. Bon, autant vous le dire de suite, il ne faut quand même pas exagérer ! C’est un peu plus mignon que La Serena, il y a des ruelles en pente qui sont même assez mimi, mais ce n’est pas non plus l’extase absolue. Je commence par faire un tour sur le port et au marché aux poissons. Les étals sont richement garnis ! Aux abords du port vivent comme souvent une colonie de pélicans et de lions de mer.
Je me balade ensuite un moment dans le quartier anglais, réputé pour ses bars et ses restaurants, mais il est encore relativement tôt et l’animation ne bat pas franchement son plein. Il y a toutefois des endroits sympa, quelques fresque murales et sculptures qui me plaisent bien et qui rendent la balade agréable. Je déjeune dans un petit resto fort sympathique, où tout est fait maison et où la patronne est aux petits soins pour moi !
Une fois rassasiée et pleine d’énergie (!), je m’attaque à l’ascension vers THE monument de Coquimbo, j’ai nommé... la Croix du Troisième Millénaire. Une gigantesque croix de béton a en effet été édifiée pour l’an 2000 sur l’une des collines de la ville, afin de commémorer la naissance du Christ. C’est « le seul monument au monde commémorant cet anniversaire », dixit le musée à l’intérieur. La croix n’est pas vraiment belle (doux euphémisme...) mais ses dimensions sont impressionnantes, et puis c’est original ! Un ascenseur permet de monter dans ses bras, depuis lesquels j’ai une vue panoramique sur Coquimbo et la baie de La Serena. Au pied de la croix se déroule tout un chemin de croix sous forme de grandes statues.
Le quartier de la Croix semble un peu craignos, et j’ai bien du mal à trouver un chemin tranquille pour y accéder. C’est d’abord un chien grognant qui me fait faire demi-tour (courageuse mais pas téméraire... !), puis une dame de l’entretien de la ville qui me déconseille de passer par là où je voulais « c’est dangereux », puis un jardinier qui me dit la même chose 5 minutes plus tard (pourtant j’avais changé de chemin !). Et une fois arrivée à la Croix, dans l’ascenseur menant aux bras, l’employé me demande par où je suis passée et me dit que c’était dangereux... Du coup je redescends en bus, et je fais même d’une pierre deux coups puisque je trouve un bus allant jusqu’à La Serena ! Je laisse du coup tomber l’idée d’aller voir l’église construite par Eiffel, vraiment trop excentrée... et puis ils m’ont un peu refroidie avec leur « attention danger ! » J’ai pas mal de liquide ainsi que ma carte bleue sur moi aujourd’hui, et je ne veux pas tenter le sort...
De retour à l’hôtel il ne reste pas énormément de temps avant de me faire mettre dehors – mon bus pour Santiago est à minuit, mais la réception fermant à 22h les gérants m’ont demandé de partir à ce moment-là. Ambiance, ambiance! Je mange vite fait, fais un peu d’internet et file avec armes et bagages au terminal des bus. Les deux heures d’attente passent finalement assez vite, et le bus est à l’heure... j’ai bien fait de demander un bus partant de La Serena et pas d’une autre ville avant, sinon, retard garanti à 200% !
Samedi 8 mars 2014 – [Chili J18] – Valparaiso et Viña del Mar, une rencontre manquée et de belles découvertes
La nuit est courte (seulement 6H de trajet, et le steward me réveille 30 minutes après le départ pour contrôler mon billet, puis 30 minutes avant l’arriver pour ranger ma couverture (!)) mais je dors plutôt bien. Me voilà donc de retour à Santiago ! Pas pour très longtemps toutefois, puisque je reprends rapidement un autre bus... direction Valparaiso. J’ai en effet décidé de profiter de cette avant-dernière journée ici pour retourner faire un tour à Valparaiso et découvrir Viña del Mar où je dois retrouver mes amis chiliens rencontrés à Arica.
Je dors quasiment durant les deux heures que dure le trajet de bus jusqu’à Valparaiso, ce qui me permet d’être en forme lorsque j’arrive. Je me souviens bien de cette ville et j’y retrouve facilement mon chemin. Je vais à pied du terminal des bus au centre ; sur le chemin s’est installé un marché et il y a de quoi flâner entre les petits stands de nourriture, les herboristes... Il y a même un couvreur de livres scolaires, en cette période de rentrée des classes ! Je profite du trajet pour composer mon déjeuner en piochant ici une empanada au fromage, ici des olives, là des branches de céléri... avant de finir en apothéose à la pâtisserie Stefani sur la place Victoria ! Les classiques sont toujours là, et j’opte pour un double combo tartelette framboises/crème pâtissière et chou crème pâtissière/chantilly. C’est un délice absolu...
Je pars ensuite à l’assaut des collines de Valparaiso... Je n’ai pas beaucoup de temps car je dois retrouver Mauricio et Herman à 15H30 à Viña del Mar alors je me concentre sur les cerros Allegre et Concepcion, réputés être parmi les plus beaux quartiers de Valparaiso. Je me balade au hasard des petites rues, tombant ici sur de jolies maisons ou de mignonnes boutiques, là sur un beau point de vue... Il y a toujours de superbes peintures murales, et je souris d’en retrouver quelques-unes qui étaient déjà là en 2012 ! Elles ont étonnamment bien supporté les années d’ailleurs... En tout cas Valparaiso est toujours aussi agréable et jolie, et c’est un plaisir que de s’y promener.
Je prends ensuite le « métro » pour me rendre à Viña del Mar. Je mets des guillemets car il s’agit en fait d’un train qui longe le bord de mer, avec une jolie vue ! Le trajet dure une quinzaine de minutes, et le métro me dépose en plein cœur de la ville. Je me hâte de me rendre au point de RDV et... j’attends. 45 minutes plus tard je ne vois toujours personne, alors je laisse tomber et je pars me promener ! J’apprendrai le soir qu’ils pensaient que le RDV était le lendemain... Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
Viña del Mar est une station balnéaire sans grand intérêt, en dehors de ses plages. Son architecture est assez quelconque et certains endroits me font penser à l’ Inde, comme ce canal qui me rappelle Udaipur. On sent que cela a dû être beau un jour, mais maintenant c’est un peu décrépi... Une grande partie du canal est même à sec, ce qui n’aide pas à la beauté du lieu.
Je visite rapidement le château Wulff, construit par un industriel allemand en 1905. Ce petit château domine les flots et les fenêtres donnent sur la mer qui se fracasse contre les rochers... La vue est sublime. Le couloir qui va vers le bureau du châtelain est pavé de verre, surplombant les flots, en voilà une bonne idée ! Je longe ensuite la plage, noire de monde, jusqu’à l’ancien débarcadère en cours de rénovation. Un chemin de planches longe la plage et un petit marché se tient en front de mer. C’est vraiment la station balnéaire typique, quoi :-)
Je rentre en bus à Santiago ; je suis côté couloir mais mon voisin sympa me propose d’échanger, et je peux donc profiter à loisir du ciel qui se colore de rose au-dessus des Andes... ! Dimanche 9 mars 2014 – [Chili J19] – Santiago, à la découverte de Bellavista et de la Chascona
Pour cette dernière journée chilienne, « zen » est le maître mot... J’ai l’impression d’avoir vraiment bien profité de mon voyage, et j’ai envie de vivre cette dernière journée de vacances sur un mode « relax ».
La matinée passe vite entre grasse matinée et rangement, et je pars me balader sur le coup de midi. Mes objectifs pour la journée sont légers, puisque je veux simplement me balader dans le quartier de Bellavista et découvrir la Chascona, la maison de Pablo Neruda. Je prends donc le métro jusqu’à la place Baquedano (celle avec l’immeuble-téléphone)... et je découvre que tout est bloqué par une grande course cycliste. Il y a pas mal de monde, et les cyclistes se font vivement encourager lorsqu’ils passent ! Il semblerait que cette course fasse partie des jeux sudaméricains 2014. Les cyclistes amateurs sont également de sortie et profitent de l’absence de voiture pour se faire plaisir.
Un grand détour plus tard j’arrive à Bellavista. Avec ses rues paisibles et ses petites maisons colorées, c’est un quartier où il fait bon se promener... Il y a pas mal de street art dans les rues, des graffitis, des sculptures... Je retrouve une silhouette humaine sur un toit comme nous avions vu à Rotterdam. Je marche les yeux en l’air et je m’installe en terrasse pour déjeuner, sous un grand parasol.
C’est dans ce quartier de Bellavista que se trouve l’une des maisons de Pablo Neruda, grand poète chilien et prix Nobel de Littérature en 1971. Il en avait une à Santiago, une à Valparaiso et une sur l’isla Negra. Nous avions visité cette dernière en 2012, et cette année j’ai décidé de découvrir celle de Santiago. La maison de Valparaiso, ce sera pour le prochain voyage... ;-) La maison de Santiago s’appelle la Chascona, ce qui veut dire « l’ébourriffée »... comme la chevelure de sa femme Mathilde. Cette maison, dans laquelle Pablo Neruda est mort en 1973, est en fait constituée de trois petites maisons étagées dans un jardin arboré. Elles sont à son image, pleines de poésie fantaisiste, de détails et de chaleur ! Il ramenait de ses nombreux voyages des objets et des meubles qui trouvaient ensuite leur place dans l’une ou l’autre de ses maisons. Les pièces sont pleines de fabuleux détails, comme les inoubliables verres de couleur « parce que l’eau y a meilleur goût », le poivrier et la salière prénommés « haschich » et « cocaïne » (petite blague qu’il aimait faire à ses invités) ou encore le tableau de sa femme Mathilde, dans la chevelure de laquelle se devine le profil du poète... La visite se fait avec un audioguide en français, ce que j’apprécie.
En sortant je me lance dans une découverte culinaire, les chips d’avocat. C’est inattendu, mais contre toute attente plutôt bon, même si c’est un peu trop salé !
Je fais un tour dans le parque Metropolitano, au pied du funiculaire pour le cerro San Cristobal. En ce dimanche c’est bondé... Ma dernière étape du jour a lieu dans le patio Bellavista, un endroit qui nous avait bien plu avec ses boutiques, ses restos et sa déco. Je retrouve avec joie le glacier qui m’avait tant emballée en 2012 : on choisit un ou plusieurs fruits, du sucre ou du manjar (confitude de lait), et le tout est mixé avec du frozen yogurt vanille ou chocolat. C’est un délice absolu...
Le classique enchaînement pré-départ se met ensuite en place : métro, récuperation des bagages, au-revoir à mon hôtesse, re-métro, bus pour l’aéroport, check-in, sécurité... et re-sécurité avant de monter dans l’avion, où l’on me confisque ma bouteille d’eau soigneusement re-remplie dans les toilettes après la sécurité. Grrr ! Sur le moment je ne comprends pas trop, mais quelques heures plus tard j’apprendrai qu’un avion a mystérieusement disparu entre la Malaisie et la Chine deux jours auparavant, et je pense que ceci explique cela... Le vol se passe bien et c'est fatiguée mais ravie que je repose le pied sur le sol français, deux semaines et demi après l'avoir quitté ! | | À: Mllegazou · 17 avril 2014 à 10:08 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 13 de 22 · Page 1 de 2 · 10 839 affichages · Partager Ayant visité de la même manière les mêmes coins, c'est avec plaisir que je les ait reparcourus avec vous.Merci. | | À: Mllegazou · 18 avril 2014 à 23:36 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 14 de 22 · Page 1 de 2 · 10 724 affichages · Partager Tu m'as fait rêver, cela me donne envie d'aller découvrir le Chili
As tu déjà fait l'île de Pâques ? | | À: Capiste · 19 avril 2014 à 0:12 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 15 de 22 · Page 1 de 2 · 10 722 affichages · Partager Merci pour votre message ! je suis ravie d'avoir pu vous rappeler votre propre voyage :-) | | À: Messi57 · 19 avril 2014 à 0:15 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 16 de 22 · Page 1 de 2 · 10 716 affichages · Partager Merci pour tes messages ! Le Chili est une très belle destination, et très simple à découvrir lorsque l'on ne connaît pas bien l' Amérique du sud. J'ai passé une dizaine de jours sur l'île de Pâques en 2012 et j'en garde un souvenir fabuleux, c'est vraiment un endroit à découvrir... J'avais fait un petit carnet de voyage, c'est par ici : smilingaroundtheworld.com/category/ile-de-paques/ | | À: Mllegazou · 19 avril 2014 à 0:30 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 17 de 22 · Page 1 de 2 · 10 711 affichages · Partager Ça me fait rêver Moi qui pensait par rapport a la taille de l'île que 5 jours étaient déjà pas mal !
Après tout dépend de la durée du voyage aussi | | À: Mllegazou · 4 juin 2014 à 18:18 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 18 de 22 · Page 1 de 2 · 10 008 affichages · Partager Bonjour,
J'ai vécu 8 mois au Chili, a Santiago. Les deux derniers mois j'ai voyagé dans le nord, dans le désert d'Atacama. Impressionant mais il faut être bien équipé. J' ai ensuite voyagé en Patagonie, côté chilien et argentin. Sur place j'ai acheté un sac de rando (necessaire vu le nombre d'heures de marche) alors que j' en ai déjà 3 en France :s oui j'aime les road trip. Si ca t'interesse je le vend sur internet, ce sac voyagera donc pour la deuxième fois au Chili :)
Ce site ne me permet pas d'inserer une image alors je te passe le lien: fr.clasf.com/...n-en-france-6423214/
Bon voyage et profite bien! | | À: Mllegazou · 4 juin 2014 à 22:01 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 19 de 22 · Page 1 de 2 · 9 963 affichages · Partager Ce que j'ai trouvé incroyable dans ce secteur, c'est que tu peux trouver des guanacos et des manchots vivant presque à côté. Pourtant il n'ont pas les mêmes conditions de vies. (d'ailleurs ce sont des manchots et non des pingouins, ces derniers sont des oiseaux vivant dans l'hémisphère nord du globe). Et ces guanacos, je les ai vu manchots des cactus, je me demander comment il font !!
Pas trop déçu de n'avoir que peu de manchots ? C'est vrai en échange, tu as eu droit aux dauphins et loups de mer. Le guide nous avait dit aussi qu'il était possible de voir des baleines, mais il faut bien tomber !
Les manchots s'observent surtout sur l'île de Chañaral. pas possible de débarquer mais, le bateau des guides s'en approche suffisamment.
Si une vidéos des manchots vous intéresse et écouter également les loups de mers se quereller, j'ai fait un montage vidéo de ma visite à la réserve naturelle : www.chilivoyages.com/...manchot-de-humboldt/
En tout cas super spectacle et paysage sur la pointe sablée de punta choros.
Au plaisir de lire des récits de voyage Aurélie | | À: Mllegazou · 27 décembre 2018 à 3:02 Re: 19 jours en solo dans le nord du Chili Message 20 de 22 · Page 1 de 2 · 1 692 affichages · Partager Bonjour
aussi fille seule venant du Luxembourg et prête pour un voyage au Chili, je vais faire Santiago, Valparaiso, La serena, san pédro d Atacama comme vous, mais aussi je voudrais faire un stop à Caldéra ou Copiapo pour aller visiter à la journée : le parc national Nevadu tres Cruces et le parc national D azucar, savez vous si des tours excursions d 1 jour y vont ?, j ai beaucoup cherché et rien trouvé si non je changerais pour Arica peut être, est ce que les paysages y sont très différents du reste du Chili, cela vaut vraiment la peine ? ou Iquique ? que me conseilleriez vous ? merci beaucoup Aurélie. | Carnets similaires sur le Chili: Heure du site: 5:08 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 234 visiteurs en ligne depuis une heure! |