États-Unis : alerte au virus mortel dans le
parc national de YosemiteMise à jour le samedi 1 septembre 2012 à 11 h 27 HAE
| Radio-
Canada avec Agence
France-Presse et Reuters
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Des tentes dans le
parc national de Yosemite, en
Californie Photo : AP/Ben Margot
Environ 10 000 touristes ayant séjourné cet été au
parc national de Yosemite, en
Californie, sont susceptibles d'avoir contracté un virus mortel, selon le Centre fédéral de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC).
Selon le CDC, deux personnes sont déjà mortes de ce virus, le syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH). Six cas ont été détectés et d'autres cas potentiels sont surveillés.
Le CDC croit que la plupart des victimes ont séjourné dans le Curry Village, une aire de camping très visitée située au coeur du
parc national de Yosemite.
Les autorités affirment avoir tenté de contacter les 2900 personnes qui avaient réservé pour séjourner dans ce camping entre le 10 juin et le 24 août. Le CDC estime qu'au total 10 000 personnes y ont séjourné.
« Les tentes ont été désinfectées le 24 août et les visiteurs relogés. Mais les personnes ayant séjourné là entre le 10 juin et le 24 août peuvent courir le risque de développer le HPS dans un délai de six semaines », indique le CDC.
Qu'est-ce que le SPH?Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une maladie véhiculée par la salive ou l'urine d'animaux, notamment des souris, qui sèchent et se mélangent à la poussière inhalée par les humains, en particulier dans les espaces confinés. Les hommes peuvent également être infectés en ingérant de la nourriture contaminée ou par les morsures des rongeurs.
Même s'il est assez rare, le SPH est très dangereux : plus d'un cas sur trois est mortel. Le virus se manifeste d'abord par des symptômes proches de ceux d'une grippe - maux de tête, fièvre, toux -, mais peut déboucher sur de graves difficultés respiratoires et provoquer le décès du patient.
Il n'existe pas de traitement pour l'hantavirus, mais un diagnostic et une prise en charge rapides augmentent les chances de survie.
Depuis que la maladie a été identifiée en 1993, 587 cas ont été diagnostiqués aux
États-Unis, dont une soixantaine en
Californie. Plus d'un tiers des malades en sont morts.