Voici un petit carnet de voyage de notre voyage à
Bali.
Notre premier voyage là bas était avec ma femme en 2005 puis en 2008 et cette année avec notre fils, 10 ans plus tard.
Arrivée à DPS et ébahis devant tant de touristes, tant de voitures, d'énormes bouchons pour sortir de DPS, presque 2 heures pour aller à Uluwatu.
Le chauffeur de l'aéroport avait l'air fatigué et nous a gentiment signalé qu'en 10 années, ben tout a changé. Plus de voitures, plus de touristes, plus de circulation, des bouchons interminables.
Il est vrai que après plus de 24 h de voyages on était un peu claqués mais là, ça nous a achevés.
Nous arrivons enfin à Uluwatu, à Balangan dans notre petit hôtel tout cosy avec juste une dizaine de bungalows très chou et l'accueil balinais n'a pas changé. Welcome drink, le personnel balinais curieux comme d'habitude mais très discret, un plongeon dans la piscine, une Bintang en attendant notre chambre pendant plus d'une heure, bref, rien ne change et surtout, cet odeur d'encens et ce climat zen.......zzzzen....... ne s'est pas envolé.
Nous sommes restés 10 jours dans ce petit paradis. Le grand choc était la plage de Balangan où, en 2005 on était seuls avec 2-3 warungs en bambou. Là, ça a bétonné grave ! Un nouveau restaurant avec piscine..........musique Chill à fond. Pourquoi pas mais pourquoi utiliser du béton avec la bienveillant bénédiction du gouvernent pas du tout corrompu Non ! Non ! On pouvait construire un resto branché avec du bambou. Bref.
Sinon Uluwatu reste superbe, encore sauvage. On a découvert de très bons restaurants et même un Italien typique délicieux.
Nous avons tenté de visiter un temple pour rêver et trouver de la tranquilité mais là, d'énormes touristes chinois nous ont gâché la fête.
1 jour nous sommes allés sur la plage de
Jimbaran. Magnifique mais que de pollution et quelle galère pour y arriver.
Nous rendons le motobike et on se fait livrer notre voiture de location. Une Suzuki Jimmy des années 80 avec 250'000 km à bord. On l'a gardé 2 jours tellement c'était l'horreur à conduire avec les vitesses qui sautaient. Alors nous avons opté pour une Avanza automatique. Beaucoup mieux.
Un bon conseil : si vous n'êtes pas un conducteur affirmé capable de s'adapter à la conduite sud asiatique, je déconseille vivement de louer un scooter ou une voiture à
Bali. Effectivement, il s'agit d'être très habile et d'oublier totalement la conduite à l'européenne. Je n'ai jamais vu d'accident en Asie, que ce soit au
Vietnam,
Thaïlande ou
Bali. Les seuls accidents que j'ai vu étaient des chutes de touristes car la plupart prennent ça comme un jeu et pensent que c'est easy vu que ils sont à 3-4 sur un scooter. Sauf que eux ils sont nés sur un scooter. Donc ne louez que si vous êtes un très très bon conducteur, j'ai vu de nombreux touristes avec des pansements et la peau totalement râpée. Un séjour de merde pourrait vous attendre.
Nous partons alors vers
Ubud. Classique !
Déjà pour sortir de DPS c'est le bordel. Arrivé à 10 km d'
Ubud ça bouchonne. Une fois à
Ubud pour rejoindre notre villa vers les rice terrasses, c'est 2h30 de bouchons pour faire 6 kms.
Alors
Ubud, pour nous c'est fini. Plus jamais. Une catastrophe écologique. Un tourisme de masse inimaginable. Des gars à torse poil entrain de s'exciter sur leurs scooters "oh avance ta mère" pressés comme à 17h sur le périphérique parisien. Certains avec la musique à fond crachant du rap violent de leur enceinte fixée sur le sac à dos. Les files de touristes en queue leu leu marchant parmi une marée de voitures à l'arrêt qui n'avançaient que j'une dizaine de mètre en 30 minutes. L'enfer les amis ! L'enfer ! Je ne comprends pas la gentillesse des Balinais qui malgré tout ce désastre gardent encore le sourire et leur légendaire bienveillance.
2 ème jour, nous foutons le camp direction
Mont Batur. Là, ça caille sec. On arrive au Pura Ratu Sekti un village paumé où la route s'arrête. Là des gars nous proposent un visite en bateau. Ok. Ils nous emmènent voir un cimetière sur une rive du lac avec des cadavres en décomposition. Glauque et pas adapté à notre gamin de 10 ans. Le plus abject, c'est les touristes qui se photographient avec les cadavres. On fait signe qu'on veut partir. Ciao
Mont Batur. C'est spécial et assez glauque.
3 ème jour on tente les rice terrasses. Faut y aller le matin car dès 11h des énormes cars de chintoques débarquent et envahissent absolument tout ! La circulation devient infernale ! Les autres touristes n'hésitent pas à vous pousser hors des chemins et vous finissez dans les rizières. Bref, au secours !
4-5 ème jour on a hâte de se tirer de ce bourbier.
Ubud ravagé par le tourisme. Triste.
En route pour
Lovina. Autre atmosphère. Plus tranquille. La plupart des commerces sont en faillite. Les touristes se font rares. On visite la plage avec la statue des dauphins. On se baigne. Sable noir bouillant. Mer chaude comme le café. Super. Les gens sont sympas mais on sent que la pauvreté y est encore présente. Je prends ma voiture pour chercher un ATM. Arrivé devant, une femme très jeune et sa fille qui dort à côté dans un état de saleté avancé me tendent la main. Un gros Néerlandais l'enguele pour qu'elle se pousse. J'envoi chier le néerlandais et lui fais comprendre que la prochaine fois il va déguster. Il dégage avec son faux polo Ralph Laurent et son
Panama acheté 70'000 idr. Je retire, sors du ATM et rentre dans le premier Asia Market. Là j'achète des médicaments, paracétamol, peigne, médicaments pour enfants, pansements, désinfectant, savon, 2-3 jouets, biscuits, bonbons et des petites bouteilles d'eau + je sais plus trop quoi. Je donne le tout à la femme avec sa fille et aussi je lui donne 300'000 idr, ça fait même pas 20.- francs. Si je pouvais faire plus........
Un peu déprimé je retourne sur la plage où je déguste un excellent café glacé fait maison par la mamie du coin. On va manger sur place. Tout à coup, un convoi de voitures arrivent avec à bord plein de familles balinaises et commencent la cérémonie sur la plage. Le spectacle est super, mais nous restons discrets et prenons 1-2 photos le reste c'est avec les yeux.
De magnifiques chambres d'hôtes nous attendent au Naya Gawana à côté du temple bouddhiste. C'est avec un chaleureux accueil et de délicieux repas que nous y avons séjourné 2 nuits. Pas assez long pour profiter de ce magnifique havre de paix tout zen. Nous recommandons vivement.
En route pour 10 jours à Menjangan. Mon récit s'arrête là. Je préfère ne pas parler du nord.
Puis passer 2 jours à
Jimbaran. Plage, un peu de shopping. Une virée la nuit à
Kuta sur la célèbre Jalan
Legian. Le choc. Des bars à Q. Des australiens ivres, des mendiants, une certaine pègre dans les rue. Des touristes habillés comme à Saint-Tropez. Des anglo-saxons de 200 kgs ivres et tatoués en terrain conquis. Sacrés croisés ! Des commerçants pas sympas. Bref, la déchéance autour du ground zéro.
Toute cette provocation pourrait causer un nouveau drame.
En conclusion.
Bali c'est fini ! Sauf..........un coin du paradis qui doit rester hors de prix si on veut y retrouver l'âme de
Bali.
Prochaine destination : Moluques, Sulawesi, Bornéo mais plus
Bali en l'état.
Peut-être un jour en espérant que cela ne se transforme pas en
Pattaya car les autorités laissent faire.
Peuple Balinais, on vous aime !