JOUR 1 / FORT-DE-FRANCE / MARTINIQUE
Nous avons droit à une petite surprise le lendemain matin ! Quand nous ouvrons les rideaux de notre chambre, nous apercevons le MSC ORCHESTRA juste en face de l’hôtel, derrière les arbres du jardin « La savane » !
Après avoir pris notre petit -déjeuner, nous restons le plus longtemps possible dans notre chambre pour ne pas à avoir trop à attendre jusqu’à l’heure de l’embarquement qui commence à 15 h.
Une fois que nous avons libéré et payé la chambre, nous hésitons à prendre un verre au bar de l’hôtel mais nous décidons finalement de ne pas le faire car nous sommes encombrés de nos deux grosses valises.
Nous marchons donc à pied jusqu’à l’entrée du port maritime. Nous avions l’impression d’être à proximité du paquebot mais le gigantisme de ce navire nous à tromper car il a fallu que l’on marche un peu.
Nous arrivons à une première grille fermée qui est surveillé par un garde. Il nous informe qu’il va falloir attendre car il n’est autorisé à faire entrer les futurs passagers dans l’enceinte du port qu’à partir de 13 h. Il est midi.
Nous attendons assis sur des bancs. Nous en profitons pour mettre les étiquettes MSC autour des poignées des valises. Les gens commencent à arriver tout doucement. Nous regrettons de ne pas avoir pris un verre au bar de l’hôtel plutôt que d’attendre bêtement à cet endroit !
A 13h, le garde nous laisse entrer dans le port maritime après avoir vérifié nos papiers. Nous approchons du paquebot et je constate avec surprise qu’un certain nombre de personnes attendent également dans l’enceinte du port. La zone d’embarquement n’est pas prête car les employés commencent à tout préparer tranquillement et nous informent que l’embarquement commencera à 14 h. Je suis agréablement surpris car sur nos papiers, il était indiqué qu’il commençait à 15 h.
Nous attendons donc encore 1 heure. Cette attente a été désagréable car nous étions assis sous un espèce de chapiteau en métal qui grinçait dans un vacarme assourdissant à chaque rafale de vent. Celui-ci soufflait en effet assez violemment ce jour-là.
A 14h, l’embarquement commence avec toutes les formalités habituelles. Nous sommes parmi les tous premiers et nous montons rapidement dans le paquebot.
Si l’embarquement s’est bien passé, ce ne sera pas le cas du reste de la journée ! En effet, nous allons subir une série de désagréments comme jamais nous en avons connu !
Nous souhaitons aller dans notre cabine pour déposer nos sacs et papiers, se rafraîchir... comme nous le faisons d’habitude mais impossible cette fois-ci d’ouvrir la porte avec l’une ou l’autre des deux cartes que l’on vient de nous donner !
Comme nous avons embarqué plus tôt que prévu, nous pensons dans un premier temps que les cabines seront disponibles plus tard.
Nous allons dans un premier temps déjeuner à la cafétéria. Le buffet est correct, il y a du choix et il est régulièrement réapprovisionné. Ce fut ainsi pendant toute la croisière, le seul inconvénient étant que parfois, nous avions des difficultés à trouver une place assise.
Nous en profitons pour scanner notre carte bancaire pour les dépenses à bord à l’aide des bornes dispersées un peu partout. Nous vérifions également que nos excursions réservées sur internet ont bien été enregistrées, ce qui est le cas. Nous en profitons pour réserver une nouvelle excursion pour l’escale à
Pointe-à-Pitre car celle que l’on avait réservée sur internet (Parc des Mamelles) a été annulée ! Nous réservons aussi une excursion pour l’escale de
Basseterre car nous n’avons pas pu le faire sur internet.
Lorsque MSC nous avait donné nos carte, nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait aucune informations sur le diner : le nom du restaurant, à quel service on était et le numéro de table n’y apparaissent pas !
La dame de la réception nous a alors expliqué qu’il fallait aller directement au restaurant pour résoudre le problème mais quand nous y sommes allés, il n’y avait personne. Nous y sommes retournés une deuxième fois et cette fois, il y avait un responsable du restaurant.
Un groupe d’antillais s’y trouvait également et il y avait un grand tumulte car ils étaient 20 et ils voulaient manger à la même table. Le responsable avait beau leur expliqué que ce n’était pas possible car les tables les plus grandes étaient de 10 personnes, ils ne voulaient rien entendre.
Finalement, ce groupe leur demande alors de rapprocher 2 tables de 10 pour pouvoir toujours manger ensemble. Le responsable du restaurant leur explique alors que ce n’est pas possible car ils ne peuvent pas déplacer les tables. Ils ne veulent rien entendre, ils veulent absolument manger ensemble. Le groupe d’antillais commence à s’énerver quand un autre responsable s’aperçoit que nous attendons patiemment. Il nous fait signe de nous rapprocher. Il nous demande à quel service nous souhaitons être. Nous lui précisons le second. Il nous propose alors une table de 2, ce que nous acceptons. Il note alors le nom du restaurant, le numéro de la table ainsi que le service directement sur nos cartes avec un marqueur !
Nous retournons à notre cabine mais nous ne pouvons toujours pas y entrer. Quand nous expliquons notre problème à la réception, l’hôtesse prend nos 2 cartes et les passe dans une machine pour les « re-magnétiser » mais la porte de notre cabine ne s’ouvre toujours pas. Nous retournons à la réception où une autre hôtesse re-magnétise notre carte. Nous lui expliquons que cela a déjà été fait par sa collègue mais elle ne comprend pas ce que nous lui disons.
Après être retourné une énième fois à la porte de notre cabine, celle-ci ne veut toujours pas s’ouvrir ! Nous sommes les seuls car les autres passagers peuvent entrer et sortir de leur cabine à leur guise. Le problème vient donc bien de notre côté. J’apostrophe alors un membre du personnel qui passe dans le couloir et je lui explique notre problème.
A l’aide de son pass, il ouvre enfin la porte de la cabine qui est extérieure vue totalement dégagée et nous pouvons enfin nous débarrasser de nos sacs et papiers qui nous encombraient depuis un bon moment ! Je lui demande de faire venir un technicien pour réparer la serrure de la porte en lui expliquent bien que le problème vient de la serrure électronique de la porte et non de nos cartes. Il me confirme que quelqu’un va venir.
Nous attendons en vain mais personne ne vient. Nous appelons la réception depuis le téléphone de la cabine en leur demandant de faire venir un technicien suite à un problème d’ouverture et de fermeture de la porte de la cabine. On me confirme bien qu’un technicien va venir. Nous attendons toujours pendant un bon moment mais toujours aucun technicien. Je rappelle à nouveau la réception et passablement énervé je leur rappelle que nous attendons en vain leur technicien ! Nous attendons, attendons, attendons,... toujours rien ! J’étais sur le point de rappeler pour la troisième fois la réception quand ENFIN, le technicien frappe à notre porte !
Il démonte la serrure électronique, change des piles qui se trouve à l’intérieur, bidouille tout dans tous les sens mais rien à faire ça ne marche toujours pas ! Le technicien est septique et ne semble pas comprendre d’où vient le problème !
Pendant ce temps, nous avions allumé le téléviseur et nous avions constaté avec surprise que dans le compte personnel où l’on peut consulter notamment les dépenses que l’on a faites à bord, apparaît les noms ainsi que toutes les dépenses des anciens passagers qui occupaient la cabine juste avant nous !
Je comprends alors d’où vient le problème ! Le boitier électronique de la porte a encore en mémoire les cartes d’accès des anciens passagers ! Il ne reconnaît pas par conséquent nos cartes !
Je le fais remarquer au technicien qui appelle aussitôt avec son talkie-walkie. Le compte personnel sur le téléviseur est alors remis à jour à nos noms. Il remonte le boitier électronique et essaye à nouveau de faire passer nos cartes : la première ne marche toujours pas, la seconde marche ! Malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à faire passer la première de nos cartes.
Excédés, nous lui expliquons alors que ce n’est pas grave et que l’on va se débrouiller avec la seule carte qui marche.
Après que le technicien soit parti, on nous apporte l’une des deux valises. Après l’avoir vidée et ranger les affaires dans les placards, je décide d’aller au coiffeur dans l’espace « bien-être ».
Celui-ci est désert quand j’arrive et la coiffeuse était toute joviale pendant tout le temps où elle s’est occupée de moi. Je crains de payer cher cette coupe homme mais à ma grande surprise, il n’en n’ai rien ! Le prix est d’autant plus raisonnable qu’elle a bien travaillé.
Quand je reviens à la cabine, la deuxième valise n’est toujours pas arrivée ! C’est alors que le téléphone de notre cabine sonne : on nous demande à la réception. Arrivé devant le guichet, un membre du personnel nous attend et nous demande de le suivre ! Il nous emmène dans les ponts inférieurs réservés aux membres du personnel puis dans une sorte de zone de stockage où se trouve cette deuxième valise ! Une étiquette est accolée dessus avec un grand « C » en rouge dessus !
Juste à côté se trouve un personnel de la sécurité qui nous attendait et qui semble de mauvaise humeur ! Dès qu’il nous voit arriver il nous crie dessus en anglais « Pourquoi vous faîtes çà, pourquoi tout ce mal, qu’est-ce que l’on vous a fait ? » !!!
Devant notre ahurissement et notre incompréhension il nous demande si l’on est des membres du personnel ou des passagers. Il semble se calmer quand nous précisons que nous sommes des passagers. Il nous rappelle alors qu’il est interdit de transporter des armes ou des objets dangereux à l’intérieur de ce paquebot. Nous lui répondons que nous le savons mais que nous ne comprenons toujours pas pourquoi nous avons été « convoqués ».
Il nous montre alors le scan de la valise et nous fait voir que de « gros ciseaux » apparaissent dessus. A sa demande, nous ouvrons la valise et sortons ces ciseaux, qui sont en fait pas si grands que çà, qui se trouvent dans une trousse de toilettes. Il les examine attentivement et recommence à s’énerver en disant que ce ne sont pas les bons ciseaux car ceux qui apparaissent sur le scan sont beaucoup plus gros ! Il est persuadé qu’il y a dans la valise des ciseaux beaucoup plus grands !
Nous lui répondons que ce sont les seuls ciseaux. Il se met alors à fouiller de fond en comble la valise en mettant sans dessus-dessous toutes les affaires qui se trouvent à l’intérieur ! Nous le laissons faire sans rien dire car la situation est suffisamment tendue pour que l’on ose se plaindre.
Après s’être rendu compte de sa méprise, il se confond en excuses tout en nous précisant que nous n’aurions malgré tout jamais dû faire pénétrer dans le paquebot ces ciseaux même s’ils ne sont pas bien grands car ils sont considéré comme des armes. Nous lui répondons que la valise avec ces ciseaux n’a posée aucun problème pour la sécurité à l’aéroport de Roissy ainsi qu’à l’aéroport de
Fort-de-France. Il nous explique alors que les bagages qui ne sont pas en contact direct avec des passagers, ce qui était le cas pour cette valise puisqu’elle était en soute pendant le vol, sont soumis à des contrôles moins stricts que les bagages qui sont en contact direct avec les passagers. Une fois introduite dans le paquebot, cette valise est en contact direct avec des passagers et est donc soumise à un contrôle plus contraignant.
Nous lui répondons que nous comprenions parfaitement et tout en nous excusant, nous lui proposons de lui laisser ces ciseaux s’ils posent un problème de sécurité à bord. Il semble hésiter un moment mais nous autorise finalement à les prendre avec nous. L’atmosphère se détend enfin !
Pendant ce temps, d’autres passagers avaient été « convoqués » en même temps que nous car leur valise était tombée à l’eau !
Nous avons dû remettre nos affaires en vrac dans la valise et la transporter nous même jusqu’à notre cabine !
La fin de journée sera marquée par l’exercice de sauvetage obligatoire.
Dans la soirée, nous assistons au spectacle au théâtre. Beau divertissement comme tous les soirs d’ailleurs. Nous avons été surpris de constater qu’il y avait un spectacle tous les soirs durant la croisière. C’est la première fois car à nos croisières précédentes, il y avait toujours un soir sans représentation ! Les spectacles ont été également plus longs que lors de notre dernière croisière sur le MSC ARMONIA où il y avait trois représentations. Sur le MSC ORCHESTRA, deux représentations.
Nous sommes ensuite allés dîner au restaurant. Nous avons bien une table de deux personnes mais elle est très mal placée ! Celle-ci est en effet contre un poteau avec des passagers ou des membres du personnel qui passent sans arrêt derrière nous en nous bousculant, mais surtout la table se trouve juste en face de la cuisine où il y a un bruit assourdissant ! On s’entend à peine parler ! Je peux vous dire que nous n’avons pas passé un agréable moment !
Ceci dit, le dîner, comme tous les soirs d’ailleurs, était bon et bien servis.
Nous nous sommes ensuite couchés, épuisés par toutes les mésaventures de cette journée !