Attention : la portion 2 (voir la carte juste ci-dessus) est extrêmement dangereuse. Je n'hésite même pas à dire que, sur certaines portions, il y a risques mortels. Certains passages ne peuvent même plus être qualifiés de rapides : ce sont de belles cataractes !
Ma navigation sur cette portion fut conduite par quatre piroguiers chevronnés et très expérimentés, et je peux t'assurer qu'ils en ont bavé ! (...et que moi j'en suis sorti avec quelques belles frayeurs qui comptent désormais parmi les plus fameuses de toute mon existence).
Je ne suis pas certain que ma description suffise à rendre compte de la témérité de cette expédition, mais je t'invite quand-même à lire cette
journée 16.
Bref, je pense que tu sous-estimes largement la difficulté de l'entreprise et je le dis sans aucune hésitation : c'est totalement irréalisable sans des locaux expérimentés et qui connaissent parfaitement toute cette portion de la rivière (et ils ne seront pas nombreux car ce secteur est très rarement parcouru !).
Encore quelques points :
- Il va sans dire qu'une embarcation
motorisée et très solide (mes piroguiers l'avaient renforcée et rehaussée spécialement pour l'occasion) est rigoureusement indispensable pour franchir certains rapides, que ce soit en remontée ou en descente (et il faut aussi prévoir un certain nombre d'hélices de rechange...). Peut-être que la descente serait possible en rafting mais là c'est autre chose et je n'y connais rien.
- Dans quatre ou cinq passages particulièrement critiques, il s'agit moins de haler l'embarcation que de lui faire "tomber" les chutes d'eau. Et bien sûr le halage se fait souvent corps dans l'eau car il s'agit le plus souvent de franchir des chenaux resserrés entre de gros rochers.
- Aucun doute là-dessus : ce sera rigoureusement impossible à réaliser en février (pas assez d'eau) et même, je pense, dès à partir de la mi-novembre environ.
- Le départ ne se fait pas de Outay, mais un peu plus au sud, là où la piste traverse la Nam Ou (pont) la première fois.
le but n est pas uniquement de croiser des villages ethnique
Attention la portion 2, qui nécessite une dizaine d'heures en remontée, est une zone totalement vierge : on n'y rencontre pas un seul village, pas un seul départ de sentier, pas le moindre signe d'intervention humaine.
mais sachant que cela fera forcement partie du periple.
Sache quand-même que, dans la région, les villages "ethniques" spectaculaires ne sont pas situés sur les rives (où on ne croise que quelques villages, Taï Lü ou Sèng principalement, et donc présents uniquement sur la portion 1). Quant aux beaux villages (Akha, Hô, Hmong, Hanyi, etc.), ils sont disséminés dans la montagne, généralement à un minimum de deux heures de marche des berges.
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