En flânant de Casa à Assa Darzel · 11 mars 2019 à 23:07 · 291 photos 87 messages · 17 participants · 7 741 affichages | | | À: Jackieda · 20 mars 2019 à 14:43 Re: En flânant de Casa à Assa Message 41 de 87 · Page 3 de 5 · 1 087 affichages · Partager Bonjour,
Là, au final, je pense à une arnaque : les gars qui " tiennent " le parking avant l'entrée des gorges se mettent au milieu de la route, arrêtent le touriste qui leur fait l'affront de ne pas stationner chez eux, lui disent que l'accès coûte 5 dirhams et donnent effectivement un ticket. Petite arnaque. J' aurais aimé qu'il y ai une démarche écologique, mais "faut pas rêver ", hélas..... A+ | | À: Darzel · 20 mars 2019 à 16:43 Re: En flânant de Casa à Assa Message 42 de 87 · Page 3 de 5 · 1 079 affichages · Partager Hélas !! | | À: Darzel · 20 mars 2019 à 18:26 Re: En flânant de Casa à Assa Message 43 de 87 · Page 3 de 5 · 1 073 affichages · Partager Ticket pour franchir les gorges en voiture ou pour stationner ? Ou encore ticket de stationnement imposé ?
Que le stationnement soit payant cela peut se comprendre mais un péage....
Les prix des tickets d'entrée dans les sites historiques ( Volubilis, Chella etc..) ont été uniformisés à 70DH l'an dernier pour les touristes, mais je n'ai pas entendu parler de péage pour les sites naturels. | | À: Darzel · 20 mars 2019 à 21:41 Re: En flânant de Casa à Assa Message 44 de 87 · Page 3 de 5 · 1 063 affichages · Partager Je me retrouve au Camp Serdrar pour 2 nuits : il s'agit d'un camping situé dans le désert, au sud de Tazarine. A ma surprise, il est pratiquement complet : tous les hébergements en dur sont occupés, il y a près de 30 camping-cars et il en est de même pour les tentes occupées par des groupes de randonneurs. Il est vrai qu'il n'y a rien à 50 kms à la ronde, les logements les plus proches étant à N'kob. Le camp est situé dans cette forêt d'accacias, caractéristique du sud.
Dès le réveil, j'assiste à ce lever de soleil, superbe, comme j'en ai rarement vu dans ma vie. " Oh temps, suspend ton vol ".
A l'automne dernier, je m'étais promis de retourner sur le site de Aït Ouazzik, connu pour ses gravures. Ma première approche m'avait laissé un goût de trop peu, surtout sachant que l'endroit recèle à lui seul près de 1000 gravures. Cette fois ci, j'ai la journée pour moi. Je vais essayer de ne pas faire doublon avec mon dernier carnet.
L'accès à la vallée des gravures se fait par une longue passe occupée dans sa presque totalité par le lit d'un oued. Je m'arrête pour me promener, conformément à mon vieux principe ; " allons voir ce qu'il y a là où il n'y à rien à voir ".
Et oh surprise, je découvre dans un coin un groupe de magnifiques fleurs, de grande taille et d'une couleur blanche et mauve. La plus grande fait 20 cm de haut. Je ne sait pas ce que c'est : jamais vu !. et superbe. Où va -t-elle chercher l'eau ?
Un autre plante, qui pousse en touffe dans le désert, est en pleine floraison en cette fin février. Celle là, il y en a un peu partout et c'est du plus bel effet. S'il y a un connaisseur parmi les lecteurs....
A la sortie de la passe, ce "Monde perdu " apparaît :
Sur la colline aux gravures, un groupe de touriste en minibus me précède. Mais je vois bien que leur guide ne les guide pas. Je prends l'initiative d'indiquer à l'un d'entre eux qu'il faut se déplacer de quelques centaines de mètres pour ne pas manquer plein de belles choses. C'est dommage de faire toute cette route pour manquer l'essentiel.
Je vais déambuler quelques heures tour à tour sur la colline, au pied de la colline où j'aperçois de nombreuses structures de pierres. J'irai même marcher dans cette vallée, pour voir, et je trouve un joli site d'habitat dans un état de conservation remarquable. Beaucoup de gravures restent énigmatiques comme celle-ci.
l'éléphant
l'autruche
J'aperçois un peu plus loin une structure de pierre composée de plusieurs cercles.
Une autre structure de 2 cercles
Plus je m'éloignerai des gravures protégées dans des enclos, plus je trouverai de belles dalles gravées, parfois très grandes. Les 2 motifs figurant sur cette dalle sont interprétées par les archéologues comme étant des nasses pour pêcher le poisson. Elle sont sans doutes postérieures à celle représentant la grande faune africaine. C'est un motif extrêmement fréquent à Aït Ouazzik et on imagine qu'à une époque, la vallée était occupée de lacs, les hommes vivant largement de la pêche.
Quant aux rainures bien marquées, je les interprètent comme des polissoirs ou aiguisoirs pour les outils en os (aiguilles par ex.) Elles sont omniprésentes sur le site.
Une dalle où la technique utilisée est celle du piquetage, qui correspond également à une époque spécifique.
très beau
J'espère qu'il y a des pros qui travaillent à comprendre ces dalles : plus je progressait, plus je m'étonnais qu'un homme d'aujourd'hui soit incapable de comprendre ce que représentaient nos ancêtres sur ces pierres
A près d'un kilomètre du site " qu'on montre aux touristes ", une merveille : le plus beau rhinocéros du Maroc.
gros plan
2 nasses sur une dalle brisée
zèbre ou cheval
Aït Ouazzik est pour moi un grand livre d'images à ciel ouvert, même si je ne comprends pas tout.
Chemin faisant, j'aperçois de l'autre côté de la vallée une structure qui me semble intéressante et je décide donc de m'y rendre. | | À: Darzel · 20 mars 2019 à 22:39 Re: En flânant de Casa à Assa Message 45 de 87 · Page 3 de 5 · 1 058 affichages · Partager Je me dirige donc vers cette structure qui s'avère bien être un habitat complet, que je ne daterai pas précisément mais dont l'antiquité est certaine.
Le bâtiment principal fait 80 m2 au sol environ, en une pièce unique. Il lui est accolé une cour dans laquelle se trouvent 4 petits enclos (crèches ?). Plus loin se trouve une construction secondaire. Enfin, je ne m'explique pas la finalité d'une curieuse construction en pierre circulaire de 1 mètre de diamètre.
L'appareillage des murs est étonnant, très archaïque. C'est pourtant très solide.
Surprenant : les pierres sont brutes, non taillées et calées les unes par rapport aux autres pour ne plus bouger, même d'un millimètre. C'est très solide, malgré les apparences.
Dans la pièce unique, une séparation au sol
Le mystérieux cône de pierre, que je verrai ailleurs au cours de mon séjour. Si vous savez ce que c'est.... ?
Le bâtiment annexe, avec un retour de mur, sans doute pour protéger l'entrée des vents dominants.
Je n'ai rien trouvé sur le net sur les habitats anciens du Maroc, donc si vous avez un tuyau, je suis preneur. En rentrant, je contourne la colline par le bas. En fait, il y a des blocs et dalles gravés partout.
Ma curiosité est satisfaite, mais si j'ai pu appréhender le site comme je le voulais, j'en ressortirai avec tellement de questions, sans réponses....
Le versant nord de la colline est recouvert d'innombrables structures de pierres, difficile à interpréter car sans doute bousculées au cours des temps...
Le temps passe vite et je rentre au camp, un peu fourbu mais content. Au fond de la photo, au milieu, la passe qui permet d’accéder à cette vallée. J'apprendrai plus tard qu'il y a dans la région d'autres sites majeurs, mais sur lesquels aucune publicité n'est faite pour les préserver.
J'espère ne pas vous avoir ennuyé et avoir donné l'envie à certains d'aller flâner par là-bas. | | À: Darzel · 20 mars 2019 à 22:44 Re: En flânant de Casa à Assa Message 46 de 87 · Page 3 de 5 · 1 057 affichages · Partager " Africa".... J'avais hâte de voir cet endroit pour en avoir beaucoup entendu parler ! c'est fantastique | | À: Darzel · 21 mars 2019 à 18:43 Re: En flânant de Casa à Assa Message 47 de 87 · Page 3 de 5 · 1 029 affichages · Partager Bonjour,
Me voici de nouveau sur la route pour rejoindre Foum Zguid. La route est longue et n'a rien à offrir d'autre que de longues lignes droites. Pourtant, sur le trajet, je ferai quand même une très belle découverte.
La route qui mène à Zagora traverse un gros bourg, Taghbalt. A l'entrée de celui-ci, les ruines de ce qui fut le ksar attire l'attention.
Ces ruines sont assez impressionnantes, mais il ne reste vraiment qu'un squelette de ce qui a dû être exceptionnel.
Cependant, en m'approchant, je découvre à ma grande surprise qu'un bâtiment est, du moins extérieurement, presque intact.
Et qu'en j'y pénètre, je découvre avec admiration une antique mosquée qui se meurt.
Sur un pilier, un texte gravé dans l'argile.
La beauté du bâtiment est évidente et je ne comprend vraiment pas que personne ne se soit dit : Il faut sauver cette mosquée. Par contre, 200 mètres plus loin, on a trouvé l'argent pour construire une mosquée neuve, sans âme, en parpaing et dont les plans ont été fournis par Rabat. Ça me fout un coup de blues....
Le minaret est tout mignon et sans arrogance.
Quant au ksar, il est mort et bien mort.....
Ah ! il reste aussi un joli marabout auquel on monte par un chemin en spirale.
Un peu plus loin, surplombant l'oasis, un autre bâtiment, plutôt imposant, qui a été sans doute un grand marabout de pierre
Et une vue de l'oasis de Taghbalt.
Dans la ville nouvelle, il n'y a rien à voir, sauf cette oeuvre d'art qui coiffe un rond-point !!
La route jusqu'à Foum Zguid est longue et un peu monotone, même si les points de vues sont beaux.
Je passe Zagora et rend une visite à ce célèbre panneau. Il faut prendre la direction de Tata pour le voir.
Le second panneau, juste après, nous remet les pieds sur terre lorsqu'on conduit : le sud, c'est grand !
Finalement, j'arrive à Foum Zguid. Mon auberge " l'Oasis " est agréable, même si le confort est simple. Je n'y rencontrerai aucun français. La clientèle est allemande, néerlandaise, britannique, américaine (?)
Voilà. Demain sera un autre jour. Au programme, les oasis de Tissint et Tanzida. Image attachée: Photo postée par le membre Darzel. | | À: Darzel · 22 mars 2019 à 12:37 Re: En flânant de Casa à Assa Message 48 de 87 · Page 3 de 5 · 1 005 affichages · Partager J'espère ne pas vous avoir ennuyé et avoir donné l'envie à certains d'aller flâner par là-bas.
Bonjour Dominique,
Tu parles !!!
Je ne suis sûrement pas le seul à être suspendu à ton récit, mais tu ne peux pas voir nos ombres derrière toi.
La passion et la joie de la découverte sont uniques, bravo.
à+ | | À: Darzel · 22 mars 2019 à 16:04 Re: En flânant de Casa à Assa Message 49 de 87 · Page 3 de 5 · 999 affichages · Partager Bonjour, On trouve des trésors en s'éloignant des sentiers battus ! Cette mosquée en ruine garde quand même une certaine splendeur.... j'ai plaisir à revoir l'Oasis ; il y a 1 an nous y étions seuls, à part un vieux routard juste aperçu....j'ai aimé son authenticité, mais mon mari n'était pas rassuré !! A bientôt pour la suite ! | | À: Darzel · 22 mars 2019 à 17:40 Re: En flânant de Casa à Assa Message 50 de 87 · Page 3 de 5 · 994 affichages · Partager "La beauté du bâtiment est évidente et je ne comprend vraiment pas que personne ne se soit dit : Il faut sauver cette mosquée. Par contre, 200 mètres plus loin, on a trouvé l'argent pour construire une mosquée neuve, sans âme, en parpaing et dont les plans ont été fournis par Rabat. Ça me fout un coup de blues...."
J'ai fait également ce constat dans les petits villages. Les habitants eux- mêmes ne comprennent pas la nécessité
Je suis avec beaucoup d'intérêt votre carnet de voyage | | À: Darzel · 23 mars 2019 à 19:10 Re: En flânant de Casa à Assa Message 51 de 87 · Page 3 de 5 · 963 affichages · Partager Bonjour,
Ma journée sera placée sous le signe de l'eau. En effet, à Tissint, l'eau coule abondamment, ce qui est pour moi un grand étonnement. Pour moi, l'eau coule dans le Draa, du côté de Zagora, mais après, c'est déjà le désert. En fait il n'en est rien...
A l'approche de Tissint, la route traverse un oued qui gazouille dans le désert : c'est l'oued Tissint.
Un peu plus loin, on devine la présence d'une gorge à quelques centaines de mètres de la route. Je vais voir et découvre un paysage étonnant. A gauche
Et à droite. Ça coule et c'est vraiment beau à contempler.
Tissint est connu pour ses cascades. Plusieurs retenues créent d'immenses piscines naturelles où il est possible de se baigner en saison chaude. C'est assez incroyable.
Une piscine
Passé l'oasis, je bifurque à droite et descend au fond de la gorge. Mon idée est d'essayer de rejoindre un autre oasis que j'ai repéré sur Google Earth, à 8/10 kms de la. Il s'appelle Tanzida (ne pas confondre avec Tanzida près de Foum El Hassan).
L'oued Tanzida, qui coule aussi abondamment que l'oued Tissint le rejoint ici. Les poissons sont nombreux dans ces eaux. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre d'où provient toute cette eau ????
Le confluent des 2 oueds.
A ma grande surprise, il y a une route toute neuve qui dessert l'oasis. Elle offre des points de vue sur 8 kms qui sont parmi les plus " ouf " que je connaisse au Maroc. La vallée de Tanzida est une merveille géologique : le sol est constitué d'une couche d'argile claire de 20/30 mètres d'épaisseur, profondément entaillée par la rivière. La route offre une longue suite de points de vue remarquables. Je m’arrêterai souvent tant chaque virage m'offre un nouveau sujet d'émerveillement.
L'oasis de Tanzida apparaît. Le village est construit en pierre que les hommes sont allés chercher sur le Jebel voisin. On comprend que toute cette argile (il n'y a que çà), se transforme en glaise sous la pluie.
Tanzida dans son océan d'argile
Des points de vue magiques, si, si....
Sur le retour, je m'arrête pour " visiter" un curieux village, au bord de la route et constitué de toutes petites cahutes, minuscules. J'en compte une douzaine. Je me demande qu'elle population a pu vivre ici car cet habitat est vraiment sommaire ?
Je rentre à Foum Zguid et croise un nouveau un panneau de signalisation typique (?)
| | À: Darzel · 23 mars 2019 à 20:55 Re: En flânant de Casa à Assa Message 52 de 87 · Page 3 de 5 · 948 affichages · Partager Suite
Sur retour, je m'arrête plusieurs fois pour aller voir ce qu'il y a " au delà " des barres de roches qui longe souvent la route. La roche est noire, je trouve quelques artefacts et une belle gravure rupestre, mais presque effacée par l' érosion. Les paysages sont toujours aussi....
Ça vaux vraiment le coup d'avoir quelques gouttelettes de sueur qui perlent sur le front...
De retour à l'auberge, je sympathise avec Ahmed, le patron. Ahmed est chasseur de météorites. Ils forment une équipe de 4 chasseurs, dont un est plus spécialisé dans les pièces d'archéologie lithique. Nous échangeons sur la météorite de Tissint, qui est le fantasme absolu de ces hommes : tombée en 2011, le gramme se négocie entre 500 et 1000 €. On en a trouvé 7 kilos. Pourquoi ce prix ? : c'est une météorite martienne.
Ahmed me propose de voir " sa collection " de pierres, et, aussitôt dit, aussitôt fait : me voici devant plein de choses que je connais bien (haches polies, bifaces, pointes de flèches, grattoirs...).
Il est heureux de me montrer un pointe qu'il a trouvé et qui est effectivement une pure merveille. La voici.
De fil en aiguille, d'un sac sortent toute une série de roches noires. Ce sont des météorites, principalement " des chondrites ". Il y a aussi des " sidérites ".
Une belle chondrite.
Une autre
Je lui parle d'un livre que j'ai (avec moi) sur les météorites. Il est du chasseur le plus connu, Alain Carrion, qui le premier arpenta le Maroc pour glaner ces objets célestes. Je vois ses yeux qui se mettent à pétiller et il me dit qu'il a prêté tout ce qu'il avait sur les météorites.... mais qu'on ne lui a jamais rien rendu. Je vais lui chercher l'objet et lui propose un troc : quelques pierres en échange du livre (qui est excellent en plus, mais je le recommanderai à l'auteur). Et c'est donc ce que nous faisons illico presto. Je lui prends 5 pointes atériennes que j'avais repéré dans son bric à brac. Pour en savoir plus sur la civilisation atérienne, n'hésitez pas à faire une petite recherche sur le net.
Des pointes atériennes, c'est çà
Je n'en avait pas pour autant fini avec les pierres ce jour là. Un de nos chasseurs, le plus jeune, tient boutique au" bourg " de Foum Zguid. J'avais vu la veille dans son échoppe, une très belle pièce, un biface : nous en avions parlé et je lui avait même demandé pourquoi il vendait un si belle pièce. Jeune, il m'avait dit qu'il voulait se marier. Je comprends ce que çà signifie : mariage à financer et aussi dot pour la mariée. Donc, un besoin d'argent. Je recroise en soirée mon homme à l'auberge et je lui dit de m'amener la pièce : je l'achète, sans même discuter le prix qu'il m'avait indiqué la veille (et qui était très raisonnable cependant).
Voilà ce biface, trouvé par un des chasseurs de météorites qui le lui a donné. Il a été trouvé sur le flan du Jebel Bani, à 40 kms deFoum Zguid et 20 de Zaouia Sidi Abdenbi. C'est une pièce " qualité musée ", comme on dit.
Encore une journée bien remplie. Qui a dit qu'on s'ennuyait dans le désert ? Image attachée: Photo postée par le membre Darzel. | | À: PapJ59 · 24 mars 2019 à 18:38 Re: En flânant de Casa à Assa Message 53 de 87 · Page 3 de 5 · 907 affichages · Partager Bonjour,
Dès le lendemain, je prends la route pour Borj Biramane, à Icht. J'ai prévu d'y rester 4 nuits. Je vais avancer lentement, sans m'attarder dans les grands oasis comme Tata ou Akka, que j'ai déjà vu. Cette route mériterai d'être appelée " La route des Oasis ", à l'instar de " La route des 1000 kasbahs ". Certains sont cachés, mais proches de la nationale, d'autres sont tout discret et on peut vraiment les rater Sur cette route, il y a très peu de touristes, voire quasiment aucun. Les campings-cars foncent, allant d'un point à un autre pour la plupart. Dommage.
A mon habitude, je vagabonde et passe d'abord les oasis de Trit, puis Mrimina, puis Tissint. J'ai repéré que, derrière une petite montagne, mais à à peine 500 m de la route, se cache un oasis important : Kasbah Ejjoua. Une piste permet de faire le tour de cette colline et de passer à la palmeraie et surtout au ksar.
A la sortie de Tissint, il ne faut pas manquer de faire une pause pour rejoindre le bord de la gorge.
Au même endroit, un camp s'est récemment installé. Ses jardins sont de bonne augure pour la qualité de la nourriture.. J'avais envisagé d'y passer une nuit, mais finalement, j'ai considéré que la saison était un peu fraîche. J'attendrai d'être à plusieurs aussi. Cela étant, les premières appréciation que j'ai lues sur ce camp sont excellentes. A suivre, car il y a si peu d'hébergements dans cette région du Maroc.
Les premières lignes de palmiers annoncent une oasis : ici, Kasbah Ejjoua.
Et le tout début de cet oasis qui s’avérera être très grand finalement.
Il faut prendre la piste à droite, avant la petite montagne. Elle vous amène très rapidement à la palmeraie et surtout à un ksar qui se cache sur l'autre versant. Il est grand, sans béton et avec peu de ruines.
Face au ksar, la palmeraie.
Des ruelles à l'architecture prometteuse permettent de pénétrer dans le village.
Hors du ksar, un bâtiment carré et restauré attire mon attention. Je pense qu'il s'agit d'une vieille mosquée, même si je ne vois pas de minaret. Mais accolé au bâtiment, un espace est délimité par un tracé de pierres qui symbolise manifestement une mosquée. Il y a une porte et un mirhab qui indique la direction de la Mecque. J'en déduit que les jours de fêtes, ou même à l'occasion de la prière du vendredi, la mosquée en dur est trop petite. J'aime beaucoup cette sobriété, qui sied bien à la piété.
La mosquée à l'air libre.
Une autre vue sur cette immense palmeraie. Je ne verrai que 2 ou 3 femmes au village. Je présume que tous les " actifs " sont au travail dans les jardins.
A la sortie du ksar, une joyeuse bande de jeunes écureuils prend la pause. Pas farouches ou inconscients, ils se laissent photographier.
Je reprends ma route. Souvent, des barres de roches noires la bordent.
Une troupe d'ânes sauvages occupe la nationale et m'impose de faire une pause.
Une belle image d'oasis : celui-ci s'appelle Igli.
Je suis heureux de retrouver Borj Biramane où j'ai déjà séjourné il y a un an. J'ai repris une tente, car j'avais bien apprécié. Elles sont vraiment spacieuses et très sympa pour un (ours) solitaire.
Il y a même un coin salon.
Borj Biramane est un endroit spacieux, avec de chouettes coins salons. Un incontournable déjà où je me sent bien tout de suite. En cette fin février, la température monte déjà à 27/28 degrés au plus chaud de la journée.
A bientôt | | À: Darzel · 24 mars 2019 à 22:49 Re: En flânant de Casa à Assa Message 54 de 87 · Page 3 de 5 · 889 affichages · Partager Bonsoir, Je replonge avec vos magnifiques photos dans mon parcours il y a un an !! j'aime particulièrement celles des 2 oueds...effectivement, endormis par la longue route droite et l'immensité du paysage, j'ai zappé Tissint alors que je l'avais bien entouré sur la carte et j'en ai juste pris une photo de loin .Merci de me montrer ce que j'ai raté ! J'ai été subjuguée aussi par cette crête de roches noirs. Quant au confort de Borj Biraman, c'est le grand écart avec Foum Zguid ! je soupçonne mon mari de préférer cet hébergement ! Bonne soirée | | À: Jackieda · 24 mars 2019 à 23:06 Re: En flânant de Casa à Assa Message 55 de 87 · Page 3 de 5 · 885 affichages · Partager Bonsoir,
Effectivement, cette route réserve énormément de surprises. Mais il faut lever le pied... Je ferai encore de belles découvertes dans les jours suivants et je sais que je n'ai fait qu'effleurer le sujet. Je pense revenir dans cette région du Maroc pendant de nombreuses années, ne serait-ce que pour trouver lumière et chaleur en fin d'hiver et début de printemps. A + | | À: Darzel · 25 mars 2019 à 7:50 Re: En flânant de Casa à Assa Message 56 de 87 · Page 3 de 5 · 873 affichages · Partager J’attends la suite avec toujours autant d’intérêt | | À: Darzel · 25 mars 2019 à 13:58 Re: En flânant de Casa à Assa Message 57 de 87 · Page 3 de 5 · 855 affichages · Partager Mélange de simplicité, d'érudition et d'émerveillement pour évoquer ce pays qui change sans perdre son âme et le désert qui happe mais offre aussi beaucoup. Focus sur les immeubles... Casa illuminée de blanc semble toujours la même. Mais dès qu'on ouvre la perspective, tout autour est si différent.
Puis le paysage se transforme, le voyage remonte dans le temps et descend dans l'histoire, creuse dans le sable, exhume des trésors qui tiennent dans la main et d'autres qui remplissent le cœur. L’œil sait regarder -et sait surtout ne pas se regarder- soufflant au conteur les mots qui disent joliment le vert et l'ocre, les vieilles pierres, l'eau comme un miracle inespéré, les rencontres ou les retrouvailles, les saveurs, les senteurs, l'insolite... et les mille et une splendeurs qui déploient leurs charmes ensorcelants pour le plaisir des yeux et surtout pour ne pas repartir sans se retourner sur la promesse d'un retour. | | À: Kola · 25 mars 2019 à 18:17 Re: En flânant de Casa à Assa Message 58 de 87 · Page 3 de 5 · 834 affichages · Partager Bonjour,
Merci pour ce petit mot si bien écrit. La belle langue se perd et vous savez manier la plume, manifestement. Les photos me permettent de fixer toutes ces petites choses qui font la beauté et le charme du Maroc. Faire des carnets de cette manière, c'est aussi faire réaliser au voyageur à quel point suivre les" guides papier" vous fera immanquablement passer à côté du pays réel qui est, de toute façon, difficile à appréhender. Ouvrir les yeux et s'émerveiller de tout et de rien : je lisait dernièrement le blog d'un voyageur qui a trouvé dans le Moyen Atlas, à 1500 mètres d'altitude, des crabes dans des mares. Cà n'existe pas normalement. Et pourtant si.... merveilleux n'est ce pas ! Amicalement | | À: Darzel · 25 mars 2019 à 18:27 Re: En flânant de Casa à Assa Message 59 de 87 · Page 3 de 5 · 830 affichages · Partager Bien d'accord avec vous Si ce n'est déjà fait, vous pouvez lire son carnet sur son bivouac dans le désert. J'en ai beaucoup aimé la poésie.... | | À: Darzel · 25 mars 2019 à 22:14 Re: En flânant de Casa à Assa Message 60 de 87 · Page 3 de 5 · 808 affichages · Partager Bonjour,
Je décide pour cette première journée à Icht de faire de la marche. Pour cela, il suffit de sortir du camp. Je longe le Bani par la savane et revient à mon point de départ par le flan de la montagne. Cette balade me prendra malgré tout 5 heures.
J'adore ces paysages et la première partie du trajet est un plaisir. C'est plat. Je rejoins une petite colline que je voyais au loin et ainsi je peux avoir un peu de hauteur.
Au fond, la portion du Jebel Bani entre la cluse d' Icht et celle de Foum El Hassan soit environ 8 kms.
Je suis de nouveau seul au monde. Un aigle fait des ronds au dessus de ma tête, pas très haut dans le ciel. Bon, du moment que ce n'est pas en vautour.....
La région d' Icht et de Foum el Hassan est réputée pour sa richesse en vestiges archéologiques de toutes époques. Les 2 " foum " sont des passages obligés pour la faune sauvage et donc, tous les homos, qu'ils soient abilis, érectus ou sapiens ont vécus ici. Forcément, çà laisse des traces....
Au bord de l'oued Icht, un bel outil (paléolithique inférieur ou moyen).
Plus récent, un " couteau" (lame sur éclat denticulée), facile à repérer car sa roche n'est pas locale (un quartz bleuté). C'est fait par un homo sapiens, comme nous : il faut juste savoir que les restes du plus vieil homo sapiens de la planète sont marocains et ont 300 000 ans.
Plus sur le flan de la montagne, quelqu'un creuse une mine (pour trouver quoi ?). Un gros bloc qui s'est décroché de la montagne lui procure une ombre salvatrice. Etonnant !
Tout le long du Jebel, et jusqu'au village d' Icht, les vestiges préhistoriques sont omniprésents, comme de nombreux tumulus de toutes tailles et de tous types.
Egalement, les roches gravées ne sont pas rares comme ici. Il faut chercher...et on trouve.
Les marocains ont énormément d'humour. Mais celui-ci a fait fort. Sur une pierre, nulle part, un esprit facétieux a pris le temps de graver, outre un âne sympathique, un kangourou, le célèbre kangourou du Maroc !!!!
Le retour à Borj Biramane est bien plus pénible que l'aller. Le soleil est haut dans le ciel, il fait chaud et marcher dans la rocaille est vraiment fatiguant.
Je reprendrai des forces le soir, en dégustant ce plat local bien connu.....
...puis dodo... Demain, je vais voir le plus grand ksar du Maroc, Assa, situé à environ 80 kilomètres d' Icht.
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