Santéa · 23 janvier 2013 à 18:35 · 98 photos 16 messages · 6 participants · 11 364 affichages | | | 23 janvier 2013 à 18:35 Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 1 de 16 · 11 057 affichages · Partager Voici un compte-rendu de notre voyage d'une semaine en Guadeloupe effectué au printemps 2012. Merci par avance pour vos lectures et retrouvez plus de photos sur mon modeste blog :
Mes carnets de voyages
Episode 0 : Itinéraire & Préparatifs
Au printemps 2011, nous cherchions une destination soleil pour échapper à l’hiver hexagonal. Après plusieurs recherches du côté de l’île Maurice et de l’Océan Indien, c’est grâce à un billet d’avion au prix défiant toute concurrence que nous avons finalement jeté notre dévolu sur la Guadeloupe et les Antilles.
Personnellement, je suis déjà allé en Guadeloupe lors de mon adolescence, pour ma moitié, c’est une découverte totale et c’est pour elle la première fois qu’elle prend l’avion pour une destination si lointaine. La Guadeloupe n’est en fait pas une île mais un archipel composé de plusieurs îles : Grande-Terre, Basse-Terre, Marie-Galante, La Désirade, Les Saintes, Petite-Terre et de nombreux îlots disséminés ça et là. Les îles plus septentrionales de Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont également rattachées au département de la Guadeloupe même si elles en sont éloignées. Ce petit morceau de France aux Amériques est située à plus de 8000 km de la Métropole. Découverte par Christophe Colomb qui la nomma « Virgen de Guadalupe » en référence à la vierge du monastère royal de Santa Maria de Guadalupe en Estramadure. La Guadeloupe s’appelait précédemment « Karukéra », l’île aux belles eaux, d’après le nom donné par ses premiers habitants, les indiens Arawak. Il faut attendre 1635 pour que la Guadeloupe devienne une terre française. Très vite cette colonie outremer prospère grâce à la traite des Noirs. L’île exporte la canne à sucre, et le tabac. L’esclavage est aboli une première fois pendant la Révolution mais l’île change de souveraineté à plusieurs reprises entre 1789 et 1815. Tantôt française, tantôt anglaise et même suédoise, l’île n’est récupérée par la France qu’après l’épisode napoléonien.
La Bataille des Saintes, 12 avril 1782 : victoire anglaise sur la flotte française du comte de Grasse. Dernière bataille navale de la guerre d’indépendance américaine.
Il faut attendre la 2ème République et 1848 pour que l’esclavage y soit définitivement aboli. La Guadeloupe quitte son statut de colonie et devient un département français au lendemain de la 2nde guerre mondiale. Aujourd’hui, le tourisme est le principal secteur économique de l’archipel. Ses plages de sables blond et son eau turquoise, sa barrière de corail, sa jungle impénétrable et ses nombreuses cascades lui donnent un petit goût de paradis perdu agréable à découvrir.
Très vite, le choix de notre lieu de villégiature c’est porté sur la commune de Sainte-Anne au sud de la Grande-Terre. Cette petite ville à l’avantage de se trouver au bord du lagon et est réputée pour avoir parmi les plus belles plages de l’archipel. Nous avons choisi pour plus de commodité (et pour un prix très raisonnable) une location située juste au bord de la plage du bourg, un excellent choix les pieds dans l’eau.
L’île est assez petite pour être arpentée dans la journée, et il n’y a donc pas besoin de changer de lieu de séjour pendant la semaine. La petite twingo que nous avions loué nous à permis de découvrir l’île en toute tranquillité.
- 12 avril 2011 : 1. Aéroport de Pointe-à-Pitre / Pôle Caraïbes, 2. Sainte-Anne- 13 avril 2011 : 1. Sainte-Anne, 2. Chutes du Carbet, 3. Trois-Rivières, 4. Allée Dumanoir, 5. Pointe-à-Pitre- 14 avril 2011 : 1. Sainte-Anne, 2. Cascade aux Ecrevisses, 3. Morne-à-Louis, 4. Plage de Bouillante, 5. Musée du cacao à Pointe-Noire, 6. Deshaies, 7. Jardin Botanique de Deshaies, 8. Plage de Grande Anse à Deshaies- 15 avril 2011 : 1. Sainte-Anne- 16 avril 2011 : 1. Sainte-Anne, 2. Pointe des Châteaux, 3. Saint-François, 4. Plage de Bois Jolan, 5. Le Moule, 6. Distillerie Damoiseau - 17 avril 2011 : Sainte-Anne- 18 avril 2011 : 1. Sainte-Anne, 2. Sainte-Rose, 3. Mangrove du Grand Cul-de-Sac Marin, 4. Îlet Blanc, 5. Grande Rivière à Goyave, 6. Îlet Fajou, 7. Barrière de corail, 8. Îlet Caret - 19 avril 2011 : 1. Sainte-Anne, 2. Plage de Viard, 3. Aéroport de Pointe-à-Pitre / Pôle Caraïbes
Une semaine pendant laquelle nous avons essayé d’alterner le farniente sur la plage avec la nature tropicale de l’intérieur de l’île. Une semaine pour voir les incontournables de l’île sans trop se presser. Mais il faudra bien reconnaître à la fin du séjour qu’une semaine pour la Guadeloupe c’est bien trop peu ! | | À: Santéa · 23 janvier 2013 à 18:36 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 2 de 16 · 11 003 affichages · Partager Episode 1 : Premières impressions aux Chutes du Carbet
Après notre installation à Sainte-Anne, nous commençons notre découverte de la Guadeloupe sous un ciel maussade. Au programme aujourd’hui, le sud est de Basse-Terre et ses célèbres Chutes du Carbet. On passera également par l’allée Dumanoir près de Capesterre-Belle-Eau et par la ville de Trois-Rivières avant un dernier arrêt à Pointe-à-Pitre
Jour 1 & 2 (12 & 13 avril 2011) : Aéroport Pôle Caraïbes – Sainte-Anne – Chutes du Carbet – Trois-Rivières – Allée Dumanoir – Pointe-à-Pitre
1. Aéroport de Pointe-à-Pitre / Pôle Caraïbes ; 2. Sainte-Anne ; 3. Chutes du Carbet ; 4. Trois Rivières ; 5. Allée Dumanoir ; 6. Pointe-à-Pitre ; 7. Centre Commercial Carrefour – Les Abymes
12 avril 2011 : Notre vol Air France en provenance de Paris Orly se pose sans encombre sur l’aéroport de Pointe-à-Pitre (1). Même si la chaleur est au rendez-vous, le temps est maussade et la pluie est au rendez-vous.
Après avoir récupéré nos bagages, nous sortons de l’aérogare et allons chercher notre voiture de location auprès de la compagnie Rent-a-Car. Après quelques minutes d’attente nous sommes accompagnés en minibus à l’extérieur de l’aéroport où sont cantonnés les loueurs de voiture. Là, nous prenons possession d’une Twingo verte claire qui nous suivra pendant les 7 jours de notre périple.
C’est sous des trombes d’eau que nous allons en direction de Sainte-Anne (2) où se trouve notre location. Pour rejoindre Sainte-Anne deux routes s’offrent à nous. La première la plus fréquentée longe la mer et passe par Pointe-à-Pitre et Le Gosier. Elle est très souvent embouteillée. La deuxième, plus longue et plus sinueuse part des Abymes et traverse l’intérieur de la Grande Terre par la belle région vallonée des Grands-Fonds. C’est cette deuxième solution que nous privilégierons pendant notre séjour et qui évite les abords saturés de Pointe-a-Pitre. Après quelques kilomètres dans cette région luxuriante et bucolique nous arrivons en vue de Sainte-Anne et nous dirigeons vers la plage du bourg où se trouve notre location.
Nous prenons possession de nos quartiers dans un appartement qui donne directement sur le sable. Un premier bain malgré la pluie conclu cette grosse journée de voyage.
Un rapide tour dans le centre de Sainte-Anne et quelques courses chez l’épicier du coin permettent de préparer le repas du soir. Nous nous couchons tôt, fatigués par cette première journée de voyage et soucieux de rattraper le décalage horaire.
13 avril 2011 : Aujourd’hui, le ciel est toujours maussade et la pluie menace de tomber à chaque instant. Un petit tour rapide sur le site de Météo France, histoire de voir si la situation est susceptible de s’arranger, nous permet de comprendre que nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, une grosse dépression surplombe l’ensemble des Petites Antilles.
Selon Météo France, il ne faut pas espérer d’amélioration avant 2 jours. On en profitera pour partir à la découverte de l’intérieur de l’île et irons sur la plage quand le soleil sera revenu ! Aujourd’hui direction donc les Chutes du Carbet (3) sur Basse Terre.
Les Chutes du Carbet sont un ensemble de 3 chutes d’eau sur la rivière Carbet qui descend sur le versant est du volcan de La Soufrière. La plus haute mesure 115 mètres. Alors que lors de mon premier voyage j’avais pu aller jusqu’au pied de la deuxième chute, celle-ci est désormais inaccessible. Un tremblement de terre en 2004 et des pluies diluviennes en 2005 et 2009 en ont interdit l’accès. Des éboulements ont coupé le sentier et rendu le site dangereux. Il faudra donc se contenter d’un point de vue situé à mi-chemin du sentier.
Laissant Capesterre derrière nous, nous empruntons la route en direction des chutes qui est par moment très pentue pour notre petite twingo. La végétation se fait très dense et au loin la Soufrière apparaît emmitouflée, comme à son habitude, par son écharpe de nuage.
Arrivés sur le parking, de nombreux petits passereaux noirs viennent quémander quelques miettes.
Nous prenons le chemin de la chute et passons devant le bureau du parc national où on nous confirme l’impossibilité de l’accès à la deuxième cataracte. De là nous voyons le sommet de la Soufrière haute de 1467 mètres et point culminant de toutes les Petites Antilles. Nous n’y monterons pas, la randonnée qui y accède depuis les chutes du Carbet dure 7 à 8 heures aller-retour...
Le point de vue sur les chutes est quand à lui déjà superbe. Le filet d’eau qui se détache de la montagne est très photogénique et on en profite pour l’immortaliser.
La petite randonnée longue d’une quinzaine de minutes permet de s’enfoncer dans la « jungle » de Basse Terre. Nous marchons entre les Acomat Boucan, les fromagers, les Pandanus et autres palmiers. Ici, le taux d’hygrométrie doit frôler les 100 %
Nous passons près de petits ruisseaux qui rendent le lieu très paisible. Puis nous traversons un petit pont surplombant sûrement la rivière Carbet. La rive de ce torrent est très belle et donne au lieu un aspect de jardin d’Eden.
Après quelques minutes, nous débouchons sur l’ancien pont qui enjambait la rivière pour se rendre à la cascade. Sauf que le pont n’est plus là et que le chemin se termine avec interdiction formelle d’aller plus loin. Nous nous contenterons de ce point de vue sur les chutes malgré une petite pointe de déception.
Nous rebroussons ensuite chemin pour retourner à la voiture, nous repassons une dernière fois sur le Carbet et remontons la pente descendue à l’aller.
De retour sur le parvis du bureau du parc national nous immortalisons la ville de Capesterre-Belle-Eau en contrebas éclairée par un mince rayon de soleil.
En voiture de nouveau, nous repartons en direction de Trois-Rivières (4) petite ville située à l’extrême sud de Basse-Terre et port de départ pour l’archipel des Saintes. Nous espérons trouver dans cette ville un restaurant pour déjeuner ce midi. Arrivé en bord de mer près du départ des bateaux, nous choisissons un petit établissement avec terrasse face à l’océan. Nous commandons notre premier repas antillais de la semaine, accras et colombo de poulet. Juste à côté de nous un petit visiteur vient poser pour la photo et est récompensé par quelques miettes de pain.
Après le déjeuner nous nous baladons près du bord de mer pour nous rendre compte que la grève est dépourvue de plage. Les Saintes en face apparaissent dans la brume.
Le déjeuner terminé, nous avons dans l’idée d’aller visiter le parc archéologique des roches gravées : un ensemble de pétroglyphes gravés en 300 après J.C. par les indiens Arawak qui habitaient l’île avant l’arrivée des européens. Malheureusement pour nous, les visites ne se font qu’avec un guide et arrivant à 14h10, nous devons attendre près de 50 minutes avant le départ de la visite de 15 heures. Peu patients, nous abandonnons notre idée de visite et reprenons la N1 en direction de Capesterre. Arrivé là, nous sortons de la nationale pour rejoindre l’allée (5) Dumanoir située non loin. Cette allée composée de dizaines de palmiers royaux marquait au XIXème siècle l’entrée de la plantation Dumanoir qui lui a donnée son nom. Cette allée a ensuite vue passer entre ses frondaisons la nationale avant que son nouveau tracé ne lui face emprunter un autre chemin tout proche. Elle reste toutefois l’un des symboles de la Guadeloupe et est présente sur de nombreuses cartes postales.
Nous continuons ensuite notre remontée de Basse Terre avec pour destination cette fois-ci la plus grande ville guadeloupéenne : Pointe-à-Pitre (6). Arrivés dans le centre-ville nous trouvons difficilement une place à proximité du marché couvert Saint-Antoine datant de 1874 et construit pour résister aux cyclones. C’est le principal monument de l’agglomération pointoise. L’ambiance y est bonne enfant et de nombreuses guadeloupéennes veulent nous vendre épices et fruits exotiques.
Nous remontons également la rue Frébault dans laquelle sont rassemblés de nombreux magasins de vêtements. De retour à notre voiture nous nous rendons dans la commune voisine des Abymes où la veille nous avons repéré un hypermarché Carrefour (7). Nous nous y arrêtons histoire de remplir le frigo pour la semaine. Les prix sur certaines denrées sont largements plus élevées qu’en métropole.
Après les courses, nous reprenons la route de Sainte-Anne (2) une nouvelle fois par la route des Grands Fonds. Arrivée dans notre station balnéaire, ont se rend à la plage pour la deuxième fois du séjour. L’eau limpide du lagon n’attend que quelques rayons de soleil pour dévoiler sa couleur turquoise qui sera à n’en pas douter magnifique.
Il faudra encore attendre au moins jusqu’à après demain pour la découvrir, car la météo pour demain s’annonce une fois de plus couverte. Nous continuerons, comme aujourd’hui, la visite de l’intérieur de la Basse Terre avec au programme la route de la Traversée et les communes du nord ouest avec Deshaies en tête. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:07 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 3 de 16 · 10 638 affichages · Partager Episode 2 : Florilège de paysages en Basse Terre
Pour cette deuxième journée de découvertes guadeloupéennes, nous reprenons la route de Basse-Terre que nous traverserons cette fois-ci d’est en ouest grâce à la route de la Traversée. Arrivés sur la côte occidentale nous remonterons vers le nord pour découvrir le très joli village de Deshaies et son jardin botanique.
Jour 3 (14 avril 2011) : Cascade aux Ecrevisses – Bouillante – Pointe-Noire – Deshaies
1. Sainte Anne ; 2. Cascade aux Ecrevisses ; 3. Plage de Malendure à Bouillante ; 4. Musée du Cacao à Pointe-Noire ; 5. Deshaies ; 6. Jardin Botanique de Deshaies ; 7. Plage de Grande Anse
Aujourd’hui, je commence la journée par une baignade dans le lagon, juste après le réveil, c’est le pied ! Après un rapide petit déjeuner, nous nous préparons et prenons la direction de la Route de la Traversée. Après avoir contourné Pointe-à-Pitre et son trafic matinal, nous traversons la Rivière Salée pour arriver sur Basse Terre. Là nous rejoignons la Route de la Traversée. Comme son nom l’indique, c’est la seule route permettant de traverser la Basse Terre et ainsi d’éviter d’en faire le tour. Longue de 17 kilomètres et ouverte en 1967, elle traverse d’est en ouest le massif montagneux de la Basse-Terre et le parc national de la Guadeloupe via le col des Mamelles. Elle débouche près de la localité de Pointe-Noire.
Arrivés à mi-chemin, nous nous arrêtons histoire de découvrir la cascade aux écrevisses, l’une des plus connues de l’archipel.
Cette dernière est très touristique car postée à seulement 200 mètres de la route. Un sentier bétonné y conduit. Nous avons bien fait d’y aller en matinée car déjà nous ne sommes pas seuls !
Une fois dans l’eau celle-ci est bonne et la baignade agréable. Après quelques minutes et un passage rapide chez les marchands installés sur le parking nous reprenons la route.
La prochaine destination est le Morne-à-Louis. Nous l’atteignons grâce une petite route sur la gauche qui quitte la route principale. Nous gravissons, non sans mal pour le petit moteur de la Twingo, la pente qui mène à plus de 700 mètres d’altitude.
Le panorama au sommet du col est considéré comme le plus beau de la Route et permet d’apprécier les alentours. Là haut nous sommes seuls, au beau milieu de la forêt vierge. Seul le relais de télévision rappelle la civilisation.
De retour sur la route, nous passons le col des Mamelles qui doit son nom à la forme des 2 pics qui l’entourent et redescendons en direction de la mer des Caraïbes. Arrivés un peu au sud de Pointe-Noire nous tournons à gauche en direction de la plage de Malendure à Bouillante, lieu d’accès de la réserve Cousteau. C’est là, près de l’Îlet Pigeon que Jacques-Yves Cousteau tourna une partie de son film « Le Monde du silence (1955) ». Emerveillé par la beauté du site, il conseille les autorités guadeloupéenne pour que ceux-ci en assurent la conservation. Aujourd’hui, c’est devenu l’un des principaux spots de plongée de l’archipel et des bateaux à fond de verre font découvrir le lieux aux touristes.
Nous nous contenterons nous du point de vue de la plage de Malendure, une plage de sable noir façonnée par l’activité éruptive de l’île.
Reprenant la route vers le Nord, nous nous arrêtons à la Maison du Cacao située à Pointe-Noire. Là, une visite permet de découvrir l’histoire de la culture du cacao en Guadeloupe ainsi que les différentes variétés de fèves : - Le cacao Forastero, originaire d’ Amazonie, le plus rustique mais aussi le plus cultivé au monde (80 à 90 % de la culture mondiale). - Le cacao Criollo, originaire du Vénézuéla, il est le plus raffiné et le plus savoueureux. Son extrème fragilité le cantonne à une production confidentielle (1 à 5 % de la production mondiale). - Le cacao Trinitario, venant de l’île de la Trinité, combinaison des 2 précédents et représentant entre 10 et 20 % de la production mondiale.
On suit les étapes de la récolte et de la transformation de la cabosse de cacao en chocolat. Ici les fèves de cacao perdent leur humidité sur un séchoir.
La visite s’achève par une dégustation d’un cacao maison, ça change du Nesquick ! Un dernier petit tour par la boutique où sont vendus pleins de produits fait à base de cacao avant de prendre la route de Deshaies alors qu’approche l’heure du déjeuner.
La petite ville de Deshaies est blottie au fond d’une baie profonde et abritée au nord ouest de l’île. Déjà visitée par Christophe Colomb qui y fit halte pour se réapprovisionner en eau, elle devint très vite une escale pour flibustiers. Les premiers colons emmenés par De L’Olive et Duplessis débarquent au nord du bourg à la limite avec la commune de Sainte-Rose et c’est sur la plage de Grande Anse qu’est construit le premier hameau. La plus grande plantation de Guadeloupe englobe vite l’emplacement actuel de la ville. Il faut attendre 1732 pour que naisse le bourg de Des Hayes armé d’une batterie de canons. Ravagé par les anglais lors des guerres napoléoniennes, le bourg périclite et reste dans un relatif anonymat jusqu’aux années 1950. C’est seulement avec l’installation du Club Med dans les années 60 pour que la localité prend son essor. Aujourd’hui peuplée d’environ 4 000 habitants, la ville de Deshaies est l’un des hauts lieux touristiques de Guadeloupe. Outre la belle plage de Grande Anse, le jardin botanique ex-propriété Coluche et le vieux-bourg sont les principales attractions du lieu.
Arrivés dans le bourg, nous recherchons un restaurant les pieds dans l’eau. Notre choix se porte sur « Le coin des pêcheurs ».
Nous avons une vue d’ensemble sur la baie où se prélassent quelques embarcations de plaisance. Le repas créole est très bon et la coupure méridienne bienvenue.
Après le déjeuner, nous ressortons quelque peu de la baie pour nous rendre au jardin botanique de Deshaies, ancienne propriété Coluche. L’acteur avait en effet jeté son dévolu sur cette ancienne habitation coloniale.
Aujourd’hui, son parc de 5 hectares comporte plus de 1 000 espèces de plantes tropicales. Le parc est très bien aménagé, composé d’un arboretum, d’une petite rivière, d’une cascade artificielle. La faune et la flore de la Guadeloupe se côtoient, les flamands, perroquets et autres perruches s’ébattent au milieu de ce jardin luxuriant et sont à proximité des visiteurs.
Le bassin des nénuphars entraîne à la rêverie dans une ambiance pleine de quiétude alors que les arbres du voyageurs et les nombreux bougainvilliers attisent le regard.
C’est près de 2 heures que nous passerons à visiter ce lieux magnifique. Reprenant la route du nord, nous repassons le bourg de Deshaies et bifurquons à gauche en direction de la plage de Grande Anse. Il y a pour cette plage deux accès, le plus fréquenté est central et fait d’une route goudronné. Le second que nous avons choisi est plus difficile d’accès, sur un chemin en terre, mais peu de gens l’empruntent. Il se trouve au bout de la plage du côté gauche. Là, une paillote attend les clients et des cochons semi sauvages se baladent en toute liberté.
La voiture garée, on se rend sur la plage au sable couleur ocre. Le temps toujours couvert ne permet pas d’apprécier à sa juste valeur la couleur de l’eau.
Le bain est très agréable mais il faut faire attention aux quelques vagues qui peuvent entraîner vers le large. Nous sommes à cet instant tout seuls sur la plage !
Après notre petit bain, nous continuons notre route qui laisse derrière nous la baie de Grande Anse. Un arrêt s’impose pour immortaliser la vue sur le croissant de lune qui se déploie sous nos yeux.
Arrivés à Sainte-Rose, nous repérons l’emplacement du départ de l’excursion en bateau que nous effectuerons d’ici 3 jours puis rentrons à Sainte-Anne. Arrivés « à la maison », on se repose quelque peu et le soir venu, je ressors histoire de s’acheter un bokit, un sandwich typiquement guadeloupéen, pour le repas du soir. Là nuit tombée, les rues de Sainte-Anne sont désertes. Je croise des jeunes qui traînent et me proposent à mon passage de la marijuana. Lorsque je leur dit que je cherche seulement à manger ils m’indiquent gentiment le chemin de la baraque à frites du coin.
De retour à l’appartement, un petit tour sur Météo France nous apprend que le temps demain sera dégagé. Une bonne nouvelle, nous pourrons enfin profiter du lagon et de la plage de Sainte-Anne qui nous narguent juste sous notre fenêtre. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:14 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 4 de 16 · 10 635 affichages · Partager Episode 3 : Au bord du lagon de Sainte-Anne
Le soleil enfin revenu, nous profitons de la plage située à 20 mètres de notre lieu de villégiature. Cette plage de Sainte-Anne est considérée comme faisant partie des plus belles de l’archipel des Îles de Guadeloupe. Nous y passerons au total deux jours entiers
Jour 4 & 6 (15 & 17 avril 2011) : Plage municipale de Saine-Anne
1. Sainte-Anne
La ville de Sainte-Anne, sur la Grande Terre est avec 23 000 habitants la 3ème agglomération de l’archipel (après Pointe-à-Pitre et Basse-Terre). Elle est aussi la ville d’origine de plusieurs personnalités : les peintres Guillaume Guillon Lethière et Évremond de Bérard, le footballeur Marius Trésor...
Dès sa création en 1691, la ville de Sainte-Anne devint très vite la plus riche et la plus peuplée de toute la Grande Terre. Tournée majoritairement vers la culture de la canne à sucre, Sainte-Anne se dote très rapidement d’un port à l’Anse des Salines la reliant à la Métropole et à l’île voisine de la Martinique. Grâce à cet essor, la ville devient très vite le chef lieu de la Grande Terre. Détruite par les anglais en 1759, au cours de la Guerre de Sept Ans, la localité perd son statut au profit de Pointe-à-Pitre. Renommée « Fraternité » lors de la période révolutionnaire, la ville, comme beaucoup d’autres de Guadeloupe, connaît de nombreux troubles sous l’Empire et sous la Restauration, régimes qui avaient rétablis l’esclavage. Malgré l’abolition de l’esclavage en 1848, les notables blanc garderons la main mise sur la ville pendant presque tout le XIXème siècle. Cette période voit le lent déclin de la production de canne à sucre, le nombre de moulins passant de 100 au début du XIXème siècle à seulement 3 usines à la fin de ce dernier. A ce lent déclin viennent s’ajouter des catastrophes naturelles (tremblement de terre en 1843, cyclone en 1865 et 1928) ainsi qu’une épidémie de choléra en 1866.La deuxième partie du XXème siècle marque l’ouverture au tourisme de la ville surtout avec l’implantation du Club Med en 1973 sur la plage de la Caravelle.
Encerclé par une barrière de corail, la ville de Sainte-Anne est réputé pour avoir les plus belles plages de Guadeloupe.
Notre location se trouve sur la partie ouest de la plage. Celle-ci est divisée en trois petites criques abritées. La plage devient très fréquentée au milieu de la journée, mais entre 7 heures du matin et 10 heures et après 17 heures, la quiétude reprend ses droits et on a la plage pour soit tout seul.
Le sable blond et l’eau turquoise sont très agréables et le récif corallien est accessible à la limite de la zone de baignade.
Les guadeloupéens apprécient cette plage le week-end, ils rapportent tentes, barbecue et matériel de cuisine pour y passer la journée pendant que des vendeurs de glace coco faîtes maison arpentent la grève.
Le soir, les couleurs du crépuscule changent l’atmosphère du lieu...
Dans le prochain article, nous partirons à la découverte de la Grande Terre, à la recherche de belles plages jusqu’à l’extémité orientale de l’île : La Pointe des Châteaux. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:32 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 5 de 16 · 10 620 affichages · Partager Episode 4 : Vue sur le Levant à la Pointe des Châteaux
Cette fois-ci, la priorité est donnée à la Grande Terre. Notre route nous amène à l’extrème Est de l’île à la Pointe des Châeaux puis sur les plages du Sud-Est de Bois Jolan et Saint-François. Notre escapade se termine par la visite de la distillerie Damoiseau sur la commune du Moule.
Jour 5 : Sainte-Anne – Pointe des Châteaux – Saint-François – Bois Jolan – Le Moule1. Sainte-Anne ; 2. Pointe des Châteaux ; 3. Saint-François ; 4. Plage de Bois Jolan ; 5. Le Moule ; 6. Distillerie Damoiseau
Après deux jours nuageux à découvrir l’intérieur de la Basse Terre et une journée de soleil sur la plage de Sainte-Anne, nous partons aujourd’hui à la découverte de la Grande Terre. Le soleil est toujours au rendez-vous et la journée s’annonce propice au farniente sur la plage. Nous partons tôt le matin après un premier bain dans le lagon de Sainte-Anne en direction de l’extrême Est de l’île : la Pointe des Châteaux. On essaye ainsi d’éviter les heures chaudes de la journée pour profiter de ce point de vue.
La Pointe des Châteaux est une falaise escarpée située à l’extrémité d’une étroite péninsule terminant la Grande Terre. De part et d’autre de la route menant à la pointe, des plages s’étirent de chaque côté de la péninsule. Quelques voitures sont arrêtées au bord de la route près des quelques accès qui y mènent.
Pointe des Châteaux 16°N 24' 43"; 61°O 17' 46"
Depuis la ville de Saint-François, il faut emprunter la départementale 118 en direction de l’est. Après 11 kilomètres un parking marque la fin de la route. De là, on traverse la plage et on escalade le Morne Pavillon pour arriver au point de vue sur la Désirade.
La Pointe est entourée par de nombreux récifs aux sud et par de belles plages sur le côté nord. Un petit chemin part du bout de la plage de l’Anse des Châteaux et permet l’ascension du Morne marquant le bout de la pointe.
Arrivés près de la Pointe, on se gare sur le parking prévu à cet effet. A 9 heures 30 du matin, le lieu est désert.
Juste à côté du parking la plage de l’Anse des Châteaux offre une demi lune de sable blond battue par les lames de l’océan. Ici la baignade est dangereuse et déconseillée. Le ressac est fort et entraîne vers le large.
On traverse la plage en direction du Morne Pavillon sur lequel se trouve la Grande Croix, le sommet de la Pointe. Un paysage de maquis s’offre à nous dans lequel paissent paisiblement quelques vaches.
Puis, nous gravissons les quelques marches qui mènent en haut du morne. Le soleil tape fort et il n’y a pas d’ombre, on est content d’arriver en haut !
De là, une magnifique vue sur la Pointe, sur la mer en contrebas et sur l’île de la Désirade à l’horizon s’offre à nous. L’ascension valait bien le détour.
A l’opposé, le regard se pose au Nord-Ouest sur la longue plage des Grandes Salines et plus loin sur les falaises qui, après la ville du Moule, jalonnent la côte Nord-Est de la Grande Terre.
Vers le sud le regarde porte jusqu’à Petite Terre, archipel de deux îles guadeloupéennes que l’on distingue à l’horizon.
Après quelques minutes, nous rebroussons chemin et prenons la direction de la ville de Saint-François.
La ville de Saint-François, comme celle de Sainte-Anne est protégée par une barrière de corail qui lui permet d’accueillir de belles plages à l’eau turquoise. Sa marina et son golf en font également une station balnéaire de premier ordre. Le site de Saint-François aurait été occupé par les Arawaks dès la fin de l’Antiquité. Ce n’est qu’en 1683 que les premiers européens s’y installèrent, des moines capucins créant la paroisse des Châteaux (qui a donné son nom à la Pointe) et plaçant la ville sous le patronage de Saint-François d’Assises.
Après une courte ballade sur la marina et au bord du golf, nous reprenons la route vers la plage de Bois Jolan dont la réputation est arrivée jusqu’à nos oreilles.
La plage de Bois Jolan se trouve à l’écart de la route nationale qui relie Sainte-Anne à Saint-François. Juste à la sortie de Sainte-Anne, il faut quitter la route principale et s’engager sur une route sur la droite. Après environ 1 km, un chemin sur la droite lui aussi emmène sur la plage après avoir traversé quelques champs dans lesquelles paissent paisiblement quelques bovins. Sur Bois Jolan, un parking permet de garer son véhicule à quelques mètres de la plages. Après quelques mètres sous les cocotiers on débouche sur cette bande de sable immaculée.
La plage est protégée par la barrière de corail. Le fond descend très lentement ce qui peut être gênant pour la baignade (n’espérer pas plonger !) mais l’eau est chaude et translucide.
On reste sur cette plage jusqu’en début d’après-midi. Avant notre départ, un mariage est célébré à quelques pas de nous, dans un cadre enchanteur. La plage reste toutefois peu fréquentée ce qui est très appréciable.
La faim nous guette et nous reprenons la route pour nous sustenter. Nous choisissons de nous rendre dans la commune du Moule pour trouver un restaurant. Le Moule est située, au contraire des villes du Sud de la Grande Terre, du côté exposé aux lames de l’Atlantique. C’est le spot préféré des surfeurs guadeloupéens, les vagues y sont toujours présentes et permettent la pratique de ce sport dans des conditions optimales.
Après plusieurs tâtonnements, nous trouvons un restaurant les pieds dans l’eau avec une très belle vue sur la mer et les surfeurs.
Après un bon repas, à base de poissons locaux, nous prenons la direction de la Distillerie Damoiseau. Cette distillerie est la plus ancienne de Guadeloupe, même si aujourd’hui le Rhum Bologne est le plus vendu de l’archipel, l’entreprise Damoiseau reste l’un des symboles de la Guadeloupe. Fondée au XIXème siècle, l’exploitation agricole est la propriété de la famille Damoiseau depuis 1942.
Après être rentrés dans la propriété, on se dirige vers l’accueil ou un employé nous indique que la visite est autonome, il nous dirige vers le bâtiment principale ou se passe le processus de distillation du sirop de canne à sucre qui donne le rhum. Après un tour de la propriété qui nous emmène près d’une ancienne locomotive posée là depuis des décennies on entre dans la distillerie.
Là l’odeur du vesou est très présente mais pas désabréable. D’immenses cuves contiennent des hectolitres d’un liquide ambré qui bouillonne.
A l’intérieur de la distillerie sont exposés des panneaux permettant de comprendre la distillation. La canne à sucre est d’abord broyée pour en extraire le vesou, le liquide qui une fois distillé deviendra rhum. Ce broyage doit être effectué dans les 36 heures après la récolte de la canne.
Le vesou est ensuite mis à fermenter dans des cuves pendant 2 jours pour obtenir de l’alcool. Le vesou fermenté contient à ce stade de la production entre 5° et 6° d’alcool.
Ensuite pour séparer le sucre de canne de l’alcool on chauffe le vesou dans un alambic.
Le vesou passe alors en phase gazeuse et l’alcool s’évapore en haut de l’alambic et s’y concentre. C’est là qu’il est récupéré par des condenseurs qui le ramènent à l’état liquide. Le vesou s’est transformé en rhum blanc d’un côté et en vinasse de l’autre.
Pour faire du rhum ambré, il suffit de conserver en chais de chêne du rhum blanc pendant 3 ans. Les rhums vieux eux peuvent être âgés de 3 à 70 ans pour les plus exceptionnels.
Après cette visite très instructive, nous passons par la boutique de la distillerie près de l’accueil ou nous ne pouvons résister à l’achat d’une bouteille de rhum ambré. L’après-midi déjà bien entamée, nous reprenons la route de Sainte-Anne ou nous terminons la journée à lézarder sur le sable du lagon. Après une dernière journée de détente à Sainte-Anne, la dernière journée dans les îles de Guadeloupe nous mènera dans une excursion au sein du Grand Cul-de-Sac Marin au départ de Sainte-Rose. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:45 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 6 de 16 · 10 616 affichages · Partager Episode 5 : Croisière dans le Grand Cul-de-Sac Marin
Pour notre dernière journée complète dans les îles de Guadeloupe, nous avons choisi de partir à la découverte du Grand Cul-de-Sac Marin, étendue marine bordée par la mangrove au sud et une barrière de corail au nord et qui se trouve au Nord-Est de Basse Terre, au large du village de Sainte-Rose.
Jour 7 : Sainte-Rose – Îlet la Biche - Grande Rivière à Goyaves – Îlet Fajou – Îlet Caret – Îlet Blanc
1. Sainte-Anne ; 2. Sainte-Rose ; 3. Mangrove ; 4. Îlet la Biche ; 5. Grande Rivière à Goyaves ; 6. Îlet Fajou ; 7. Barrière de corail ; 8. Îlet Caret ; 9. Îlet Blanc
Ce matin, pour notre dernière journée complète en Guadeloupe, nous prenons la direction de Sainte-Rose où nous attend l’embarcation de la société Coco Mambo, un navire off-shore qui doit nous emmener en croisière à travers le Grand Cul-de-Sac Marin. Si vous avez dans l’idée d’effectuer une excursion avec cette compagnie, procurez-vous le livret Ekonomiz, que l’on trouve gratuitement dans la plupart des lieux touristiques de Guadeloupe (y compris l’aéroport). A l’intérieur se trouve un coupon de réduction permettant d’économiser quelques deniers.
Nous avons rendez-vous à 8 heures sur le port de Sainte-Rose d’où nous prendrons la mer pour la journée. Après le « mauvais moment » du passage à la caisse, on embarque et prenons de suite la direction de la mangrove située à quelques encablures du port de Sainte-Rose.
Arrêtés au bord de celle-ci notre guide nous explique le fonctionnement de cet écosystème très particulier. La mangrove est une zone de marais bordant environ les 3/4 du littoral des zones tropicales de la planète. Elle se développe sur des côtes peu profondes, souvent à l’embouchure des cours d’eaux.
La mangrove est essentiellement composée de palétuviers rouges. Ces arbres sont les seuls à pouvoir pousser dans une eau à salinité élevée. Ils abritent une faune abondante. Outre les crabes, les mollusques, les crustacés et les poissons qui sont les plus présents, la mangrove du grand cul de sac marin abrite également de nombreuses espèces d’oiseaux.
Reprenant notre route, le capitaine de notre embarcation nous invite à prendre le décollage (en gros l’apéro) le temps d’arriver à notre prochaine destination l’Îlet la Biche.
Sur cet îlet est construit une baraque de fortune abritant les quelques pécheurs qui à intervalles réguliers se rendent sur l’île.
Cette construction donne au lieu un air d’île des Robinsons. Partant à la découverte de l’îlot, j’observe les nombreux lambis (conques en créole) jonchant le sol et les étoiles de mer. L’eau est transparente et le sable pur.
Après une petite demi-heure, nous reprenons la croisière en direction de la côte et de l’embouchure de la Grande Rivière à Goyaves. On dépasse l’îlet aux Oiseaux qui porte bien son nom vu l’abondance des volatiles qui y ont élu domicile.
Cette rivière, la plus grande de Guadeloupe est navigable sur plusieurs kilomètres.
Nous la remontons sur plusieurs lieues observant sur chaque berge un paysage alternant entre mangroves, prairies et berges arborées.
Les bambous grandissent là, sans entraves et le lieu à un petit air de nature préservée. Le soleil au rendez-vous, on profite du coin avant de rebrousser chemin là où le lit commence à se rétrécir.
De retour dans le Grand Cul-de-Sac, nous prenons cette fois la direction de l’îlet Fajou où nous devons effectuer notre pose méridienne.
Cet îlet, réserve naturelle, est protégé. C’est le plus étendu du Grand Cul-de-Sac. On s’arrête dans une petite baie abritée.
Là notre guide descend une table et des chaises dans l’eau et nous prenons l’apéro les fesses au frais dans un décor de rêve.
Après plusieurs longues minutes de détente sur cette île déserte nous montons à bord du navire ou la table à été dressée à même le pont. Là nous attend un repas typiquement guadeloupéen. Wassous, lambis, colombo d’agneau composent le repas et le tout est très bien cuisiné.
Après le repas nous prenons la direction de la barrière de corail qui ferme le Cul-de-Sac pour un arrêt snorkeling. Les coraux du récif sont gigantesque et en bon état. Les couleurs très vives et la faune nombreuse rendent le lieu très photogénique. Le récif est très accessible, le fond ne devant pas dépasser les 5 mètres de profondeur.
Après cette plongée agréable nous nous arrêtons sur l’îlet le plus connu de Guadeloupe l’îlet Caret.
Là, nous ne sommes plus tout à fait seuls, célébrité oblige. Le lieu n’en est pas moins paradisiaque et nous profitons de cette plage vierge et de cette îlot dont on fait le tour en quelques pas.
La journée touchant à sa fin, nous ré-embarquons en direction de Sainte-Rose alors qu’un arrêt est néanmoins prévu sur l’îlet Blanc pour une dernière baignade. Contrairement aux autres îlots du lagon, celui-ci à la particularité d’avoir une berge qui s’enfonce très vite dans les flots.
A 3 mètres du bord nous n’avons déjà plus pied. Les fonds marins sont peu intéressants et très verdâtres sur cet îlet et la luminosité déclinante ne permet plus d’apprécier le lieu aussi bien que désiré.
De retour au port de Sainte-Rose, nous remercions notre guide de la journée passée dans le lagon et disons au revoir à nos « compagnons d’aventures » nous ayant accompagnés au cours de cette journée. C’est nostalgique que nous reprenons la route de Sainte-Anne, notre voyage touchant déjà à sa fin.
En effet, demain après-midi, nous rentrerons en métropole heureux de notre escapade guadeloupéenne et désireux d’y revenir peut-être un jour. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:50 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 7 de 16 · 10 614 affichages · Partager Episode 6 : Dernier parfum de Guadeloupe
Il nous reste quelques heures avant de reprendre l’avion, quelques heures ou l’on peut profiter de l’île sans toutefois pouvoir trop s’éloigner de l’aéroport. Farniente à Sainte-Anne, shopping à Pointe-à-Pitre et un dernier petit tour sur la plage de Viard sont au programme avant de rembarquer pour la Métropole.
Jour 7 (19 avril 2011) : Sainte-Anne – Pointe-à-Pitre – Plage de Viard
1. Sainte-Anne ; 2. Pointe-à-Pitre ; 3. ZI de Jarry ; 4. Plage de Viard ; 5. Aéroport Pôle Caraïbes
Ce matin, malheureusement, c’est le moment du départ et du dur retour à la réalité. Il nous reste toutefois plusieurs heures à occuper, notre avion ne décollera en effet qu’a 17h15. Nous devrons donc être à l’aéroport aux alentours de 15 heures.
Le matin, nous profitons une dernière fois de la plage de Sainte-Anne située à côté de notre location. Vers 11 heures, nous quittons Sainte-Anne en direction de Pointe-à-Pitre. La ville doit son nom à un pécheur hollandais nommé Peeter. Installé sur une pointe à l’extrémité sud ouest de la Grande Terre l’homme, émigrant du Brésil, y ouvre un négoce. Très vite, les navires au mouillage dans la rade vont s’approvisionner chez ce marchand et le lieu où il a élu domicile devient très vite la pointe à Peeter : Pointe-à-Pitre.
Nous aussi, c’est du commerce que l’on fera aujourd’hui à Pointe-à-Pitre, on se rend pour une deuxième fois au marché couvert et dans les rues commercantes de la ville.
On en profite pour acheter des épices et des souvenirs avant notre départ. L’odeur des produits tropicaux achève de nous ouvrir l’appétit.
Pour quitter le centre ville, on passe par la place de laVictoire qui donne sur le port de Pointe-à-Pitre, c’est là que se trouve le monument aux morts et que se tient le marché aux poissons.
L’heure du déjeuner arrivant, on se rend à Jarry, la plus grande zone commerciale de Guadeloupe.
Crédit photo : Wazo
Là nous mangeons rapidement dans un fast food et cherchons un dernier lieu à visiter, pas trop éloigné de l’aéroport.
Ne voulant pas aller vers Deshaies ou vers le nord de la Grande Terre par manque de temps, on cherche une plage pas trop éloignée du centre du papillon.
C’est sur la plage de Viard que nous échouerons finalement. Cette plage située sur la commune de Petit Bourg est une plage de sable noir comme on en trouve beaucoup de ce côté de la Basse Terre.
Cette dernière est déserte et bien ombragée toutefois l’eau n’est pas transparente et n’attire pas tout particulièrement à la baignade.
L’heure avançant, il est désormais temps de retourner à l’aéroport. On cherche d’abord dans la zone commerciale des Abymes une station service pour refaire le plein de notre voiture et un aspirateur pour enlever la couche de sable déposée à l’intérieur de notre véhicule pendant cette semaine. Cette recherche nous prendra presque 1 heure ! Pour info, il y en a un au centre commercial Carrefour.
Notre voiture de location rendue, nos bagages enregistrés et notre embarquement effectué, c’est 8 heures monotones qui nous ramèneront à la réalité. | | À: Santéa · 25 février 2013 à 18:59 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 8 de 16 · 10 611 affichages · Partager Episode 7 : Bilan & Budget
Une semaine en Guadeloupe, organisée en moins d’un mois pour un budget low-cost. Une semaine passée entre pluie et beau temps, entre mer et montagne, entre farniente et découvertes. Une semaine de détente dans ce bout de France d’au delà des mers...
Avion : 857,86 € - Courant mars, je passais mes soirées sur eDreams et Liligo à fouiner la bonne affaire. Lorsque le 15 mars, je suis tombé sur cette offre Air France qui proposait un vol à seulement 428 € par personne en pleines vacances scolaires de la zone C. A peine plus que les taxes d’aéroport ! Nous n’avons donc pas hésité une seconde pour sauter sur l’occasion, à priori Air France avait des avions à remplir ! Nous avons bien fait, depuis le temps, je ne suis jamais retombé sur une offre aussi intéressante. Notre vol c’est très bien passé, à l’aller. Repas bon, films récents et bien sûr en français. Pas de retard. Le seul point noir, le départ d’Orly mais c’est pareil pour tous les vols vers les Caraïbes depuis Paris. Le retour avait très mal commencé (le passager devant moi baissant son siège dès le décollage alors que je mesure plus d’1 m 90) mais heureusement, il restait des places aux issues de secours, normalement plus chères, que l’hôtesse a bien voulue me proposer. Ce qui est assez rare pour être souligné. Au final, un trajet sur Air France que je referai avec plaisir.
Location de voiture : 253 € – Nous avions deux possibilités au moment de louer une voiture en Guadeloupe. Passer par un loueur local comme Rev’Car, qui proposait des voitures à moins de 200 € la semaine, mais pour des modèles pas forcément neuf et pour un lieu de prise en charge plus éloigné de l’aéroport. Ou alors passer par un loueur international avec voiture récente et prise en charge à l’aéroport. C’est cette deuxième solution que nous avons choisi pour 50 € supplémentaires. Nous avons loué une Twingo chez Rent a Car et n’avons eu aucun problème à déplorer.
J1 à J7 – Sainte-Anne – Le Bel Instant : 490 € -Pour cette semaine en Guadeloupe nous ne voulions pas dépenser des 1 000 et des 100 dans un hôtel de bord de plage comme il en existe sur l’île. Très vite notre choix s’est porté sur une location que nous avons dégoté grâce au site Homelidays. Les deux critères principaux que nous avions étaient 1. une belle plage a proximité 2. un prix raisonnable. Très vite la proximité de la plage de Sainte-Anne nous a fait nous décider pour cette location très fonctionnelle et proche de tout. La propriétaire est très accueillante et le bungalow offre tout le confort désiré (climatisation, télévision, petite terrasse avec transats...) Une location que nous recommanderons !
Courses au supermarché : 60 € – Un petit tour par le centre commercial Carrefour des Abymes et des courses rapides dans une petite supérette de Sainte-Anne nous ont permis de tenir sans problème une semaine, pour les repas préparés le soir à notre location.
Restaurants : 98 € - Notre premier restaurant du séjour à Trois Rivières se situe en bord de mer proche du parking d’où s’effectuent les départs pour les Saintes. Il nous aura coûté pour 2 la bagatelle de 35 €. Au programme deux plats typiques, un apéro d’accras et des glaces en dessert. Une bonne première mise en bouche. Le deuxième restaurant le lendemain midi se situe en bord de mer lui aussi au fond de la baie de Deshaies et se nomme Le coin des pêcheurs. Très bon repas de poisson pour 32 €. Dernier restaurant de la semaine 2 jours plus tard au Moule, un autre restaurant de poisson, un autre bon repas pour 31 € avec entrée, plat et dessert.
Fast Food & Sur le pouce : 27,80 € - Un dîner de bokits, le sandwich du coin, pour 12 € et un déjeuner le dernier jour au Mc Donald’s de Jarry pour 15,80 €
J02 : L’entrée du Parc National des Chutes du Carbet coûte 2,80 € (1,40 € / personne) – J03 : L’entrée de la Maison du Cacao à Pointe-Noire revient à 10 € (5 € / personne) alors que celle du Parc Botanique de Deshaies est plus cher : 31 € (15,5 € / personne) – J05 : L’entrée à la Distillerie Damoiseau est gratuite - J06 : La croisière dans le Grand Cul de Sac Marin avec la société Coco Mambo coûte 60 €, grâce au ticket Ekonomiz, elle nous revient à seulement 110 € pour deux (55 € / personne)
Total : 1940,46 € (soit 277,20 € / jour) | | À: Santéa · 27 février 2013 à 9:24 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 9 de 16 · 10 407 affichages · Partager Bonjour Sami,
Magnifique carnet de voyage, merci beaucoup pour le partage.... Bonne journée Florence | | À: Santéa · 27 février 2013 à 18:01 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 10 de 16 · 10 374 affichages · Partager Bravo et merci Sami pour ce superbe carnet de voyage. Les photos sont très chouettes et les détails de plages, restos et autres activités nous serviront pour le voyage que nous envisageons en guadeloupe dès que possible. Nous ne manquerons pas de faire appel à vous si besoin de précisions supplémentaires. Michèle | | À: Santéa · 6 mars 2013 à 19:22 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 11 de 16 · 9 483 affichages · Partager Franchement, SUPER, ton récit, merci beaucoup, il est à la fois conscis et complet, et sympas les photos et les références historiques au passage ! je pars une semaine en mai prochain et il m'aide sérieusement à faire un premier tri, et aussi à appréhender les distances... (ceci dit j'ai bien sûr prévu d'acheter un guide papier, je ne sais pas si tu en a pris un mais si oui, lequel (routard, petit futé ? parait qu'ils ressortent une version ce mois-ci d'ailleurs), et ton avis ? Mais, c'est quoi le bokit ?? ça m'interresse, avec mon ami on aime bien manger sur le pouce des ptites spécialités locales (on a des gouts simples : fruits, légumes et poisson) . Et tu parles de restos, mais as-tu eu l'occasion de tester les fameux "lolos" dont j'entends parler en cherchant des infos, et qui semblent typiques ? (on n'aime pas trop les "restos à touristes", donc on recherche des adresses fréquentées en premier lieu par les locaux, ne serait-ce que pour la convivialité...avis à tout le monde : petites adresses bienvenues ! et ce qu'on aime par dessus tout, bien sûr à part les balades-nature et les plages, ce sont les marchés où on peut acheter les produits locaux (pas d'import) : nous aussi on sera en location, alors si tu as des plans de marchés de ce genre aux alentours, ils sont les bienvenus (re : avis à tt le monde ! ) En tous cas, ton post confirme qu'on va se régaler de paysages, et c'est bien ça l'essentiel encore merci, Bien cordialement, Laurence | | Tout d'abord merci a vous trois pour vos commentaires, absent pendant les vacances d'hiver je ne peux le faire que maintenant !
Franchement, SUPER, ton récit, merci beaucoup, il est à la fois conscis et complet, et sympas les photos et les références historiques au passage ! je pars une semaine en mai prochain et il m'aide sérieusement à faire un premier tri, et aussi à appréhender les distances... (ceci dit j'ai bien sûr prévu d'acheter un guide papier, je ne sais pas si tu en a pris un mais si oui, lequel (routard, petit futé ? parait qu'ils ressortent une version ce mois-ci d'ailleurs), et ton avis ?
Je n'avais pas pris de guide papier pour cette destination s'agissant d'un deuxième voyage et ayant un peu été préparé dans la précipitation.
Mais, c'est quoi le bokit ?? ça m'interresse, avec mon ami on aime bien manger sur le pouce des ptites spécialités locales (on a des gouts simples : fruits, légumes et poisson) . Et tu parles de restos, mais as-tu eu l'occasion de tester les fameux "lolos" dont j'entends parler en cherchant des infos, et qui semblent typiques ? (on n'aime pas trop les "restos à touristes", donc on recherche des adresses fréquentées en premier lieu par les locaux, ne serait-ce que pour la convivialité...avis à tout le monde : petites adresses bienvenues !
Le bokit c'est une espèce de Panbania chaud, la recette se trouve sur le net.
Pour les restos ont avait pas d'adresse précises on y est allé à l'instinct et dans l'ensemble on a pas été déçus. Quand je me souviens du nom du resto je l'ai mis dans le carnet
et ce qu'on aime par dessus tout, bien sûr à part les balades-nature et les plages, ce sont les marchés où on peut acheter les produits locaux (pas d'import) : nous aussi on sera en location, alors si tu as des plans de marchés de ce genre aux alentours, ils sont les bienvenus (re : avis à tt le monde ! ) En tous cas, ton post confirme qu'on va se régaler de paysages, et c'est bien ça l'essentiel encore merci, Bien cordialement, Laurence
A part le marché de Pointe à Pitre nous n'avons pas eu l'occasion d'en faire d'autres mais il doit y en avoir dans la plupart des villes de l'île, reste à chercher les dates. Encore ravis si j'ai pu vous être utile ! | | À: Santéa · 4 mai 2013 à 5:11 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 13 de 16 · 9 000 affichages · Partager Bravo, quel carnet ! Merci pour toutes ses précieuses infos et surtout chapeau pour l association avec trajet sur carte, photos et budget ! Vraiment impressionnant. Nous partons en famille en mars prochain. Je garde précieusement toutes tes infos ! | | À: Santéa · 7 juin 2013 à 9:46 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 14 de 16 · 8 922 affichages · Partager formidable, ce carnet de voyage. Détaillé, précis, critique et budgétisé : super utile. Je suis en train de préparer mes vacances en famille grâce à vous ! | | Merci à toi, content que cela te serve | | À: Santéa · 30 septembre 2014 à 22:18 Re: Guadeloupe: relâche dans l'Île Papillon Message 16 de 16 · 6 960 affichages · Partager merci beaucoup pour toutes ces infos
Nous partons dans l'ile papillon au mois de décembre pour une semaine. c 'est une première pour nous et nous voulions voir ce qu'il était possible de faire en un temps quand même assez court. | Carnets similaires sur la Guadeloupe: Photo postée par le membre Santéa. Heure du site: 13:04 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 934 visiteurs en ligne depuis une heure! |