Naguère, sur
M6, l'émission
Capital testa la fiabilité des 3 guides les plus populaires en
France, relativement aux adresses des hotels de la ville de
Rome.
Résultats:
Lonely Planet: 70%
Routard: 40%
Petit Fûté: 35%
En ce qui concerne le
Routard, ce n'est pas tant le caractère parcellaire et approximatif des informations sur les sites visités qui est exaspérante, mais cette manie de porter en permanence des jugements de valeur sur tout ce qui passe, au lieu de se contenter d'informer, de manière rigoureuse, précise, et neutre.
Le
Routard n'a pas aimé l'
Inde du Sud et le fait savoir à maintes reprises.
En fait, le
Routard n'a rien compris à l'
Inde du Sud.
Le
Routard n'a rien compris à l'Ashram de Sri Aurobindo.
Le
Routard n'a rien compris à la Société Théosophique de Madras, et n'a aucune idée de son importance historique.
Le
Routard n'a rien compris à la fabrication des saris de
Kanchipuram, et à son contexte social.
Le
Routard ignore l'existence de
Tirumala, le plus rentable centre de pèlerinage hindou du monde et le premier d'
Inde du Sud.
Etc.
Tel n'est pas le cas du
Lonely Planet, qui est un ouvrage de référence, une petite encyclopédie, pour chacun des pays qu'il traîte, en plus d'être un guide pratique plus fiable que les autres.
Dans la grande tradition initiée au 19°s par les Guides Baedecker, le Lonely cumule les qualités du Michelin, du Routard, du Guide Bleu, avec par dessus le marché des photos magnifiques.
Cependant, j'emporte toujours avec moi le
Lonely et le
Routard, car ils sont parfois complémentaires.
Une fois, j'ai eu une bonne surprise: le
Routard mentionnait le Chettinad, alors que le
Lonely avait oublié cette stupéfiante région du Tamil Nadu. Comme quoi, il ne faut pas être sectaire.
Ensuite, pour avoir des infos encore plus détaillées il ne faudra pas négliger les guides indiens que tu pourras trouver sur place.
Pour
Pondichéry, par exemple, il n'y a pas mieux que le
Pondichéry de Georgette David (en français par dessus le marché), disponible en
Inde comme en
France, et au même prix.
Par contre, les cartes routières indiennes ne valent pas un clou.