Bonjour à tous.
Nous partons le 1er février sur le Costa Classica au départ de
Casablanca pour
Madère et les îles
Canaries mais je n'ai encore pas vu d'autres forumeurs entreprendre cette croisière ! Serions-nous seuls à bord ???
En attendant, je souhaitais rendre un hommage au Concordia avec lequel nous avions fait une superbe croisière début 2009. Cela fait un moment déjà que j'ai écrit ce poème mais je ne savais pas trop où l'insérer !
Donc je vous l'offre à vous tous qui aimez les croisières, à ceux qui ont connu et aimé le Concordia comme moi-même et qui continueront à faire de beaux voyages.
CONCORDIA
"Comme un grand cygne blanc posé sur les flots bleus
On l'a vu fier et beau, brillant de mille feux.
Il savait manoeuvrer d'une belle élégance,
Entre les
îles grecques ou les ports de plaisance.
Solide, on le pensait, quand il fendait les eaux
Mais nul n'est invincible entre les mains d'idiot.
Comme un géant marin qui a manqué la passe,
Notre bel oiseau blanc sur l'île se fracasse.
Sous les cris et les pleurs des passagers meurtris,
Les sirènes ont hurlé tout au long de la nuit.
Concordia s'est couché, il ne peut plus bouger
Et les vagues s'engouffrent en son ventre abîmé.
Comme un oiseau blessé qui sent sa fin venir
Il s'endort peu à peu. Qui peut le retenir ?
Combien de temps encore pourra-t-il rester
Encore beau, mais fragile, au milieu des rochers,
Avant qu'une marée plus forte et plus mordante
Ne l'emporte au final sur la pente glissante
Des fonds marins tous proches ?
Comme un grand cygne blanc posé sur les rochers
Concordia agonise et sa mort annoncée
Entraîne dans sa chute inévitablement
Tous ceux qui n'ont pas pu sortir de ce géant.
Bateau abandonné par celui qui devait
Aider ses passagers contre vents et marées.
Concordia résiste fièrement et s'accroche.
Pauvre Concordia, au passé si récent,
Tu devais donner plein de bonheur à ces gens
Qui montaient à ton bord les yeux émerveillés
Cherchant un peu de rêve ô combien mérité !
Leur voyage est fini, les rêves oubliés vite
Car la réalité, vers l'eau, les précipite.
Et le rêve n'est plus car la mort se rapproche.
Il était un géant qui voulait ressembler
Au plus grand cygne blanc que la mer ait porté.
Mais le géant vacille, il vient de faire naufrage ;
Ce clapotis de l'eau, c'est le bout du voyage.
Il n'est pas mort encore mais la plaie est béante
Et reçoit dans son flanc les marées impatientes.
Le géant tremble un peu, son agonie prend fin
Entraînant avec lui quelques êtres humains
Qui n'ont pas pu tenir aussi longtemps que lui
Dans cette mer glacée qui a repris leurs vies.
Concordia ne pourra plus tenir bien longtemps...
Concordia ne jouera plus au grand cygne blanc..."
Christiane D.