Pour éviter toute déconvenue : le récit qui suit est bien davantage un recueil d’infos pratiques qu’un carnet de voyage...
Que de clichés sont tombés en 2 trop courtes semaines !
Harmonie, raffinement, respect... voilà les mots qui me viennent aujourd’hui pour qualifier ce pays.
2 semaines de repos. Oui de repos. Aucune agression d’aucune sorte : pas de bruit, pas de klaxon, pas de bousculade, pas d’arnaque, pas de graffitis... jusqu’aux sonneries des métros tellement plus douces et agréables que les stressantes cornes de brume de nos RER...
Tout en étant bien consciente de la perception forcément partielle que j’ai eue en 2 semaines de tourisme, je garde du
Japon, l’image raffinée d’une splendide estampe.
NOTRE PERIPLE EN 2 SEMAINES :
Sam 28 Mars –
Vol Air France Paris / OsakaDim –
Arrivée à Kansai Airport à 9h05 - KYOTO -
Nuit 1 à KyotoLun –
KYOTO -
Nuit 2 à KyotoMar –
KYOTO -
Nuit 3 à Kyoto
Mer –
HIMEJI –
Nuit 4 à KyotoJeu –
NARA -
Nuit 5 à Kyoto
Ven –
KYOTO -
Nuit 6 à KyotoSam –
KANAZAWA -
Nuit à KanazawaDim – OGIMACHI -
Nuit à OgimachiLun –
TAKAYAMA -
Nuit 1 à TakayamaMar –
TAKAYAMA -
Nuit 2 à Takayama
Mer –
TOKYO (Arrivée à 14h10) -
Nuit 1 à TokyoJeu –
TOKYO -
Nuit 2 à Tokyo
Ven –
NIKKO -
Nuit 3 à TokyoSam –
KAMAKURA -
Nuit 4 à TokyoDim 12 Avril –
TOKYO -
Vol Air France Tokyo / Paris – Départ de Narita Airport à 21h55
BUDGET :1 000 Yens = 8, 00 € en achat de cash à
ParisUn peu moins cher en paiement par CB, autour de 7, 90 €
Retrait cash à un ATM de
Kyoto à 7, 87 € (pour un retrait unique et massif de 100 000 Yens)
Dépenses préalables : Vols réguliers Air France
Paris/
Osaka –
Tokyo/
Paris : 1 132 €/p achetés par tel auprès d’AF
JR Pass 14 jours : 389 €/p achetés auprès de Voyageurs du Monde
Dépenses sur place (pour nous 2, hors achats perso d’artisanat)
: 3 153 € dont 1 709 € pour l’hébergement, le reste étant réparti entre les repas, les entrées de sites (entre 300 et 600 Yens), les quelques transports non couverts par le JR Pass.
J’avais apporté 125 000 Yens changés en
France. On a retiré 100 000 Yens à un ATM en une seule fois (pour minimiser les frais forfaitaires). Pour le reste, on a payé en CB, très bien acceptée.
Budget total tout compris (hors achats perso)
:6 195 € pour nous 2 pour 15 jours.
Je le répète sur chacun de mes carnets, ce que je rapporte ici n’a qu’une valeur indicative ; évidemment, on peut dépenser beaucoup moins mais, ici au
Japon, on peut aussi dépenser vraiment beaucoup plus. On ne s’est pas privé mais on a quand même fait bien plus attention que dans tout autre pays d’Asie...
GUIDES :Guide bleu – Ed 2008 - Sans surprise, culturel et complet.
LP Kyoto en anglais - Décevant.
Guide Michelin Voyager pratique - Un bon compromis entre culture et logistique.
Internet est une mine d’informations qui m’a permis de préparer dans le détail mon voyage.
J’ai tout particulièrement parcouru et apprécié :
www.tourisme-japon.fr/notamment les pdf à télécharger, comme ici par exemple :
www.tourisme-japon.fr/...oto-higashiyama....et
www.japan-guide.com/
Jamais je n’ai autant préparé un voyage. Internet le permet. Et... j’adore ça !!!
On m’avait avertie que le
Japon est assez peu anglophone ; l’écriture m’est totalement hermétique ; les habitudes ne sont pas les nôtres... J’ai donc beaucoup, beaucoup, beaucoup lu avant de partir. Sur tout. Au-delà de la préparation classique du programme de visites, j’ai potassé !... Comment prendre le métro, le bus, le train, les bonnes manières dans un ryokan, dans un restaurant, comment prendre son bain dans un o furo, comment utiliser les toilettes japonaises, où trouver à manger pas cher... Je connaissais quasi par cœur le plan de métro de
Kyoto... J’exagère à peine...
Etait-ce indispensable ?... Bien sûr que non, mais 1-ça m’a beaucoup amusée, 2-ça m’a rassurée, 3-ça n’a fait de mal à personne... Et cela étant dit, je pense quand même que, sans être indispensable, ça nous a permis de gagner du temps (c’est surtout ça en fait l’intérêt) et ça nous a évité quelques galères et quelques fautes de savoir-vivre. A mon avis, l’indispensable c’est l’accès aux hébergements et les horaires des trains grâce à
hyperdia.com (encore que, si vous avez du temps, vous pourrez voir ça sur place). Le reste n’est que gourmandise...
TRANSPORTS :
1 - Vols Paris/
Osaka –
Tokyo/
Paris – Air France
Achetés début septembre par téléphone auprès d’Air France à 1 132 € l’A/R. Plus cher que d’autres vols mais réguliers et directs. Entre 11 et 12h heures de vol confortable.
Arrivée à 09h05 à Osaka :Kansai Airport (
KIX) :
www.kansai-airport.or.jp/...train/index.h...www.japan-guide.com/e/e2033.htmlPas de souci à l’aéroport, il est très fonctionnel, les indications majeures sont écrites en anglais, les pictogrammes sont internationaux... Ouf !... On récupère très vite notre bagage. On cherche un peu le bureau d’échange pour le JR Pass. Pas bien longtemps... En quelques minutes, l’échange est fait et nous prenons notre réservation pour le prochain train vers
Kyoto.
Kansai Airport >> Kyoto Station - Ltd (Limited) Express Haruka (1h15) A 11h30, nous étions arrivés à la gare de
Kyoto, prêts à démarrer ce fabuleux périple !
Départ à 21h55 de Tokyo : Narita Airport (
NRT) :
www.narita-airport.jp/en/www.japan-guide.com/e/e2027.htmlPas tenus de prendre des trains JR puisque nos JR Pass avaient expiré depuis la veille, nous avons choisi la Keisei Line. Depuis Nippori, nous arrivons en un peu plus d’1h à Narita Airport (1 000 Y, sans réservation). A ne pas confondre avec le Keisei SkyLiner, plus rapide, plus confortable (ô combien !) mais 2 fois plus cher (et réservation obligatoire). C’est selon... nous, nous avions le temps...
Nippori Station >> Narita Airport – Ltd Express Keisei Line (un peu plus d’1h – 1 000Y/p)Le site internet de l’aéroport indique le terminal de départ. Pour nous, c’était le terminal 1 (terminus du train), North Wing, 4th floor.
Attention, à mon grand étonnement, l’aéroport est tristounet et à partir de 20h, plus grand chose d’ouvert, quelques restaurants déprimants.
2 – Le train et le JR PassLe JR Pass est à acheter impérativement en
France. Je vous renvoie sur Internet pour en savoir plus
www.japanrailpass.net/fr/fr007.htmlet pour le commander
www.voyjapon.net/...?session=&lng=frNe pas oublier qu’il est aussi valable sur les trains JR à
Tokyo dont la fameuse Yamanote Line, grand circulaire de
Tokyo qu’on a beaucoup utilisé.
On n’a pas regretté notre investissement, même si dans notre cas, il n’était peut-être pas rentable (je n’ai pas vérifié) mais il facilite tellement les choses...
Le train fait partie d’un voyage au
Japon. Facile, fréquent, fiable, confortable... A
Tokyo, on prend le shinkansen (TGV) comme on prend le métro chez nous... C’est très impressionnant, c’est devenu un plaisir et ça reste un moment très fort de notre voyage. Serow, membre sur ce forum, est un passionné du train au
Japon (je le remercie pour son aide dans ma préparation d’ailleurs), je comprends maintenant qu’on le devienne. Nous avons croisé un couple ayant loué une voiture. Je crois que c’est dommage...
Je vous renvoie sur hyperdia, le fameux site magique qui permet de préparer tous les voyages en train :
www.hyperdia.com/...english/hyperWeb.cgiD’une totale fiabilité, on y trouve les horaires, les noms, les types de trains. On peut même pousser le plaisir jusqu’à obtenir le numéro du quai... Ca aide dans la préparation du voyage pour s’assurer de la faisabilité du planning. Sur place, ça aide également pour réserver : je présentais à l’agent les horaires imprimés en indiquant le ou les trains souhaités : nos réservations nous ont toujours pris moins d’une minute (sérieux !). En fait, comme toujours, c’est surtout intéressant si, comme nous, vous avez peu de temps et souhaitez optimiser la moindre journée. Sinon, vous pouvez évidemment tout improviser sur place.
3 – Sur placeNous n’avons jamais pris le taxi, jamais eu besoin. Nous avons utilisé les bus (à
Kyoto notamment), les métros, les trains (de l’omnibus au shinkansen), le vélo et surtout nos 2 jambes.
Dès notre arrivée à la gare de
Kyoto, nous avons rejoint le Bus Information Center (juste à la sortie de la gare) pour y acheter une Traffica Kyo Card (carte prépayée de 1 000 Y qui facilite l’utilisation du métro et du bus) et récupéré un plan de bus. Par la suite, comme des grands, nous avons acheté nos Traffica Kyo Card aux automates des gares de métro.
Le bus est très pratique et bien plus facile d’utilisation qu’on peut le supposer...
Quant au métro,
Kyoto est traversée par 2 lignes, vraiment pas de quoi se perdre.
Je vous renvoie sur ce lien pour en savoir plus :
www.city.kyoto.jp/...ccess/transport.htmlJ’ai beaucoup hésité à louer des vélos à
Kyoto. On a préféré finalement le bus et la marche.
A
Tokyo, c’est plus subtil...... nous n’avons pas acheté de carte prépayée (PASMO ou SUICA) car tous nos déplacements ou presque se sont faits grâce à la JR Yamanote Line (couverte par nos JR Pass).
Pour les quelques fois où nous avons emprunté le métro, nous avons acheté nos tickets à l’unité aux automates. Nous avions 10 jours d’expérience, et c’était devenu de la rigolade... Même tout écrit en japonais !
www.tokyometro.jp/...n/service/index.html
Nous avons parcouru
Takayama en vélo. Un vrai bonheur, ça s’y prête très très bien. Et c’était indispensable pour nous, vu l’éloignement du minshuku. Vélos mis à disposition (gratuitement) par le minshuku d’ailleurs.
HEBERGEMENT :Pour info, centrales de réservation pour l’hébergement :
www.itcj.jp/www.japaneseguesthouses.com/index.htm
Pour une telle destination, j’ai préféré assurer en réservant. Ainsi étais-je sûre d’avoir ce que je voulais et de ne pas galérer sur place. Au final, sans croire que c’était une nécessité, ça nous a quand même bien simplifié la vie... Réservation facile et fiable sur internet fin décembre, sans paiement d’avance.
Pour chaque lieu, j’avais imprimé le plan d’accès, toujours très précis. Celui de l’hôtel de
Kanazawa remporte la palme, avec une description quasi pas à pas et des photos du quartier ! J’avais également en main la confirmation par mail de la réservation (jamais réclamée, totalement inutile...)
J’ai beaucoup cherché ! Je voulais absolument des chambres japonaises sans pour autant devoir casser ma tirelire à chaque nuit. Du charme, pas du luxe. J’ai donc choisi, tout au moins pour
Kyoto et
Tokyo, des ryokans modernes qui, s’ils n’ont plus rien de traditionnels en extérieur, ont recréé au niveau des chambres une ambiance parfaitement japonaise. A
Kyoto, le jardin intérieur et le o furo complétaient parfaitement l’illusion. Tout en étant conscients qu’il s’agissait d’un compromis, ça nous a permis d’approcher les habitudes de vie japonaises (tatamis, futon, tables basses, o furo, yukatas) sans dépenser de trop grosses sommes (déjà que !...). Bien sûr, les vrais ryokans traditionnels tout en bois ont sans doute un charme que n’auront jamais ces bâtiments modernes. Mais trop chers pour nous.
L’expérience en minshuku (chambre chez l’habitant) à Ogimachi était, elle, beaucoup plus authentique même si les échanges avec les propriétaires sont restés très limités...
Partout : check in vers 15 ou 16h, les bagages sont mis de côté jusqu’à cette heure ; internet gratuit (sauf à Ogimachi) ; paiement en CB (sauf à Ogimachi).
Quelques mots sur le
o furo.
Lors de mes recherches, la présence, a fortiori la qualité, du o furo n’a pas été un critère. Ce fut une erreur.
Nous avons beaucoup aimé cette habitude du bain commun (non mixte) qui offre l’espace d’une immense pièce de douches (où chacun se douche assis devant une grande glace), la détente d’un grand bain très chaud, le raffinement et le calme d’un endroit agréable. N’hésitez surtout pas à profiter de ces bains. Osez, il n’y a que la première fois qui coûte. Après, quand on a laissé son yukata, sa serviette et sa pudeur au vestiaire, ce n’est que du bonheur.
A
Kyoto, les o furo donnaient sur la cascade du jardin. Splendide.
A Ogimachi, le o furo était tout petit, donc mixte et privé : on l’utilisait en couple. 2 douches et une grande baignoire tout en bois.
A
Takayama, les o furo des hommes et des femmes étaient si différents que l’accès était inversé soir et matin pour que chacun puisse profiter des 2.
Et quelle ne fut notre déception d’apprendre que le Katsutaro de
Tokyo n’en avait pas... Mais la salle de bain privée était conçue dans cet esprit et nous a consolés...
Nous n’avons pas testé de sento (bains publics en ville) ni de onsen (bains publics naturels alimentés par une source thermale). On se garde ces plaisirs pour le prochain voyage.
Kyoto :Ryokan Nishiyama Réservation faite sur leur site (
cliquer ici)
Entre 18 et 20 000 Y la nuit, sans aucun repas. Gloups... et on est encore loin du haut de gamme...
Notre gros coup de cœur.
Hôtel moderne sur 4 étages. Les grandes chambres de style japonais sont spacieuses, belles et très propres. Petit jardin intérieur avec cascade. O furo superbe.
Très bien situé en centre ville, à quelques minutes d’un métro et à 2 pas des arcades de Sanjo.
Nous y avons pris un seul petit déjeuner japonais, servi au 1er étage, dans une très belle salle aux tables japonaises. Très bien mais trop cher pour tous les jours (1 500 Y/p)... Nous y avons également testé le kaïseki. J’y reviens plus loin.
Kanazawa :Castel Inn KanazawaRéservation faite via une centrale de réservation (
cliquer ici)
10 400 Y la nuit avec les 2 pdej.
Hôtel classique, sans aucun charme. Chambre occidentale correcte. O furo glauque d’après Philippe, pas utilisé.
Pourquoi lui ? Parce qu’à 5 min à pied de la gare et des bus pour Ogimachi/
Takayama.
Un avantage : le petit dej (japonais) inclus sous forme de buffet. Waouh, quel régal !
Ogimachi :Minshuku KidoyaRéservation faite via la centrale de réservation Japanese Guest House (
cliquer ici)
16 800 Y la nuit, les 2 dîners et les 2 pdej. Sans aucun doute, le meilleur rapport qualité/prix !
Dans le village, maison traditionnelle au toit de chaume. Simple et authentique. O furo rustique, privé, tout en bois. Repas du soir et petit déjeuner inclus dans la prestation. Copieux et délicieux. Un grand souvenir !
Takayama :Minshuku IwatakanRéservation faite sur leur site (
cliquer ici)
11 000 Y la nuit et les 2 pdej.
Belle maison à un étage, o furo agréable, vélo gratuit à disposition (indispensable car excentré)
Pdej servi dans un joli salon japonais.
De la gare, on l’a rejoint à pied : 20 grosses minutes de marche. Ca se fait bien, c’est tout plat. Retour plus confortable par la navette gratuite de l’hôtel.
Je n’ai pas bien compris pourquoi cet hébergement avait l’appellation minshuku et non ryokan. Avec sa douzaine de chambres, ça se rapproche plus du ryokan que du minshuku... Peut-être est-ce simplement parce que les gérants sont les propriétaires et habitent sur place ?...
Tokyo :Annex Katsutaro Ryokan Réservation faite sur leur site (
cliquer ici)
12 600 Y la nuit seule.
Hôtel moderne sans charme (déco grise sobre que j’ai trouvée plus tristounette que raffinée) mais les chambres japonaises sont bien agréables, très spacieuses. Pas de o furo mais une sdb privée japonaise (petit banc pour se doucher assis).
Situé dans un quartier très populaire, très animé, près d’Ueno, à quelques min d’une station de métro, du JR Yamanote Line et de la Keisei Line (direct pour Narita Airport).
J’ai été très satisfaite de ces hébergements. En dehors du Castel Inn de
Kanazawa plus pratique que charmant, je les recommande tous sans hésitation.
REPAS :Ceux qui connaissent mes carnets le savent : on est des gourmands. La découverte de la gastronomie fait toujours partie de nos voyages et ici, au
Japon, ce fut un voyage dans le voyage ! Beaucoup de choses différentes. Nos repas (y compris le petit dej) furent toujours de très bons moments. Encore faut-il laisser le palais s’habituer à ces saveurs, à ces textures et à ces odeurs nouvelles.
Un mot sur les sushis. Nous sommes tous les 2 de très grands amateurs de suhsis. Des gourmands même... Allez, disons-le, des goinfres ! On m’avait prévenue que j’aurais sûrement du mal à en trouver au
Japon. C’est faux, on en trouve. Mais pas plus que d’autres repas bien plus originaux. Nous avons essayé de goûter à tout... sauf à la baleine. Affaire de conviction.
Pour en savoir plus, internet :
www.tourisme-japon.fr/...irs/gastronomie....www.japan-guide.com/e/e2036.html
Globalement, il est difficile de faire un repas pour moins de 600 Yens (on peut... mais on a faim 1 heure après). Sauf cas particuliers, on tournait autour de 1 000/ 1 200 Yens chacun hors boisson. Comme souvent, le verre de bière plombe l’addition (autour de 500 Y). On s’est régalé de poisson et avons consommé bien peu de viande (gourmands, oui, mais pas gros mangeurs de viande).
Quelques adresses qu’on a particulièrement aimées (ou pas) :
Kyoto :Kaïseki du ryokan Nishiyama (
cliquer ici)
Nous avons testé le réputé kaïseki de notre ryokan. 7 000 Y/p. Pas cher par rapport à ce qu’on peut trouver par ailleurs.
J’ai vraiment regretté qu’il soit servi dans la salle à manger du rdc, sur des tables occidentales. Le charme n’y était pas et à ce prix là, c’est dommage. Sans compter qu’en plus ce soir là, une famille de 6 Français avait une attitude grossière (fou rire déplacé, délire ridicule sur les plats, manque d’égard envers les dames qui servaient...) attitude qui nous a vraiment mis mal à l’aise et gâché notre plaisir. J’ai aussi regretté de ne pas réussir à en savoir plus auprès des dames sur ce qu’on mangeait et comment le manger. Le cadre, l’ambiance, l’atmosphère, rien n’y était ; en 35 minutes, nous avions englouti notre kaïseki. C’était raté... c’est dommage. Souvenir mitigé et colère contre ces malotrus... L’irrespect est un des comportements que je supporte le plus mal.
Le kaïseki est une véritable expérience, un événement, une aventure dans le pays du goût et de l’élégance qui mérite donc un environnement propice. Alors, plutôt que de mégotter comme on l’a fait, trouvez-vous une belle adresse, mettez le prix, et profitez de toute votre soirée. Ne vous précipitez pas le premier jour néanmoins, laissez votre palais se préparer à accueillir ces délices.
Musashi Sushi (
cliquer ici)
C’est un
kaiten-zushi, un sushi-train où toutes les assiettes qui défilent sur un tapis roulant devant vous sont ici au même prix : 137 Y ttc. Pas de surprise au moment de l’addition. On est plus tranquille au 1er étage qu’au rdc. Ce ne sont pas les meilleurs sushis qu’on ait mangés mais le meilleur rapport qualité/prix/ambiance. Il est à quelques minutes de notre ryokan et nous y sommes allés plusieurs fois. Avec une dizaine d’assiettes chacun (souvent 2 sushis par assiette), on ressortait repus ! Je vous le disais, des goinfres... Comme dans tous les kaiten-zushi, thé vert, gingembre, sauce soja et wasabi sont à volonté.
Okutan Restaurant (
cliquer ici)
Au Nord du temple Nanzen-ji, un menu unique à 3 150 Y tout à base de tofu. Maison traditionnelle tout en bois et bambou. Magnifique. Expérience culinaire extraordinaire mais on l’a fait trop tôt dans notre voyage (dès le 2ème jour). Notre palais n’était pas encore ouvert à la subtilité du tofu. On garde néanmoins un beau souvenir de ce moment unique.
Ogimachi :Hakusien (n° 57 sur le plan fourni à votre arrivée à Ogimachi, au Centre d’Infos)
Dans une maison traditionnelle, on mange assis sur des tatamis. Menus de sobas et de bœuf hida grillé sur la feuille de magnolia. Nous choisissons un soba spécial au poisson (980 Y) et un soba tofu (650 Y). On s’est vraiment régalé.
Le dîner servi (à 18h pétantes !) dans
notre minshuku était excellent. Bœuf hida, un poisson (entier, à dépiauter aux baguettes, courage !), des tempura, des pickles, du tofu, de la soupe miso... J’en garde un bien meilleur souvenir que le kaïseki de
Kyoto, même si culinairement ce n’est pas le même niveau. Le repas nous a été servi dans un salon japonais (évidemment, là il n’y avait que cela), juste en face de notre chambre. 2 cloisons à faire glisser pour s’y rendre, un pur bonheur. Le cadre était parfait et personne pour nous gâcher ce bon moment. Ne ratez pas cette expérience d’une nuit à Ogimachi.
Takayama :Nous avons 2 excellentes adresses, dans la même rue.
Depuis la gare, gare dans votre dos, prenez la rue principale vers la gauche puis, face au grand bâtiment HEIWA –je pense que c’est un parking-, prenez à droite. Vous passez un 1er carrefour et trouverez sur votre gauche
Le Koma Restaurant (il est référencé dans le Guide Michelin)
C’est un okonomiyaki (
clic) (nous, on disait aussi teppanyaki) une plaque chauffante devant vous vous permet de cuire votre "omelette" ou vos nouilles à votre façon. C’est original, excellent, pas cher (autour de 600 Y le plat), chacun y trouve son compte. On a adoré les teppanyaki, celui-ci a eu notre préférence.
Dans la même rue, 2 carrefours plus loin, toujours sur la gauche :
Le Kazuhiko NakasaiC’est un sushi-ya, restau de sushis. 1 600 Y le plateau de 7 sushis + 6 makis. 800 Y la petite bouteille de saké (30 cl) pour accompagner divinement le poisson cru. Bien sûr c’est bien plus cher qu’au Musashi Sushi de
Kyoto mais ça n’a rien à voir au niveau qualité. Le poisson est succulent et les tranches sont énormes ! Nos meilleurs sushis. De très loin. A 18h, ce mardi soir, le restau était bourré de Japonais. Nous avons mangé au comptoir. Ce qui n’est pas mal pour commander à l’unité et faire des tas d’essais...
Tokyo :Au Tsukiji Market, le
Daiwa Sushi est très réputé et... très cher. Une bonne trentaine de personnes attendent déjà, sagement alignées. On ne recule pas et nous faisons la queue ½h (finalement, ça va assez vite) avant d’être installés, collés serrés au comptoir, et de commander nos sushis. Quelle déception ! Nous n’en étions pas à nos premiers sushis et donc, nous étions en mesure de comparer. Les boules de riz ne se tenaient pas et le poisson était bon mais sans plus. Bref, réputation surfaite...
Partout :Enfin, n’oublions pas les
bentos : repas tout prêts dans de jolies boîtes de carton ou de bambou, plus ou moins élaborés, toujours très frais, toujours très bons. On en trouve dans les superettes (Lawson, Family Mart, Seven Eleven...), les gares, les sous-sols des grands magasins,... Très pratiques lors des trajets en train. Les baguettes sont toujours fournies. Et ce n’est vraiment pas cher. Nous avons aussi acheté de cette façon des sushis à emporter. Pour moins de 500 Y, vous trouvez des boites de 10 sushis. Très bons !
Le sous-sol du grand magasin
Mitsukoshi (à Tokyo) est une véritable caverne d’Ali Baba de bouffe. Nous y avons acheté quelques bentos "de luxe". Même là, ça reste tout à fait abordable. Et quel plaisir des yeux ! On s’est fait un pique-nique absolument divin avec ces boites ! Pensez-y, c’est un bon plan.
L’ITINERAIRE :Le
Japon, pays des temples, des maisons en bois, des jardins, de la gastronomie. Entre autres. C’est ce que nous, nous allions y chercher. Autant de domaines où nous allons pouvoir mesurer leur sens de l’harmonie.
Maintes fois j’ai été interpellée par une image parfaite : l’œil se pose, par hasard, à un endroit, et vous avez devant vous un tableau harmonieux, cohérent, abouti. Le regard glisse, rien ne l’arrête. A aucun moment, on ne se dit : "Ah tiens, ça c’est dommage...". Rien n’est le fruit du hasard : les pierres posées dans le jardin zen n’ont pas d’autres places que la leur...
Pourtant, en ce qui me concerne, j’ai mis un certain temps à m’habituer à ces jardins secs. De grandes étendues de sable ratissé, des rochers, de ci, de là... Le premier m’a laissée sceptique face à ce dénuement, face à ce rien. Comme toujours, en sachant donner du temps au temps, en sachant laisser son œil s’habituer, en se laissant apprivoiser, on finit par ressentir, par percevoir... J’ai fini par éprouver devant ces jardins un sentiment de sérénité, de plénitude mais surtout de bien-être. Les jardins de mousse sont plus flatteurs, plus faciles à aborder. Les lanternes sont magnifiques, tellement évocatrices du
Japon ! Lors de la préparation de ce voyage, je pensais qu’avec un peu de chance, peut-être, en verrai-je une ?!... Si j’avais su !... Maintenant, je sais.
Aucun autre pays ne m’a jamais laissé cette impression d’aboutissement.
Cette maîtrise de l’harmonie, du raffinement, du sobre, de l’esthétisme dans le dépouillement, qu’elle soit pour un jardin, pour une maison traditionnelle, pour un kaïseki, m’a laissée pantoise d’admiration.
Harmonie jusque dans le bruit feutré de la cloison en bambou et papier de riz qui glisse pour découvrir un jardin, jusque dans cette sensation que l’on a quand on marche en chaussettes sur un tatamis, mélange de souplesse et de fermeté, jusque dans la ligne des toits, ni rectiligne, ni courbe mais un doux mélange des 2... Harmonie aussi dans la présentation des plats d’un kaïseki. Quel raffinement ! Et que dire du tofu ? La première fois, comme pour un jardin sec, on a l’impression d’avoir avalé un... rien. Et puis notre palais s’affine. Texture, douceur, finesse du goût, nous sommes là encore dans le domaine du très subtil, de la délicatesse. Quel sens n’est pas touché par l’harmonie et le raffinement qui règnent au
Japon ?
Le
Japon nous oblige à faire attention à ce que l’on voit, à ce que l’on entend, à ce que l’on goûte (mangeriez-vous un kaïseki aussi goulûment qu’un hamburger ?)... Souvent, je me suis trouvée balourde (d’engloutir mon sushi comme une vulgaire boulette de viande, de le couvrir de wasabi, de ne pas prendre le temps de m’asseoir au bord de ce jardin, ne pas écouter le bruit de cette fontaine, de visiter, guide à la main, plutôt que de ressentir...).
Le
Japon est bien plus qu’un voyage culturel, c’est un voyage de sensations, presqu’un voyage d’introspection. Sans doute, le voyage le plus riche qu’on ait fait. Tout ici invite à la sérénité, au calme et sans doute à terme (trop court 2 semaines !) à la méditation. Le
Japon m’a touchée, dans mes tripes.
Allez, redescendons... 2 semaines, c’est donc très court...
Nous avons fait un choix d’itinéraire ultra classique mais allégé pour avoir le temps de nous imprégner. Je voulais par ailleurs privilégier
Kyoto par rapport à
Tokyo. Le choix de commencer par
Kyoto m’avait été recommandé (à juste titre) car
Kyoto est plus facile "d’utilisation". Plus petite, plus tranquille, bus et métro y sont simples d’utilisation. Ca permettait de démarrer en douceur avant d’arriver dans les labyrinthes de
Tokyo.
Enfin, le prix du billet d’avion est le même avec un retour de
Kyoto ou de
Tokyo...
Pour une fois et sans vanité, je crois que si je devais le refaire, je ne changerais rien à cet itinéraire. Il faut dire que j’y avais passé des heures !... Simplement, l’idéal aurait sans doute été de partir une semaine plus tard pour avoir des cerisiers plus fleuris sur
Kyoto et peut-être un peu moins froid...
L’entrée des temples varie entre 300 et 600 Y. A la longue, ça finit par chiffrer.
Souvent quand on parle de temple, il s’agit de complexe comprenant plusieurs grands bâtiments dont le temple principal. Comme une sorte de béguinage. Le meilleur exemple est le temple Daitoku-ji à
Kyoto qui est en fait un complexe regroupant une vingtaines de temples... On peut y passer plusieurs heures...
Comme toujours, une boussole est très utile, mais pensez bien que les plans japonais ont rarement le Nord en haut !... Enfin, après s’être fait prendre une fois (voire 2...), on est plus attentif...
Aucun intérêt à décrire nos visites par le menu. Comme je l’ai dit plus haut, la préparation (en amont ou sur place) est facile, les sources d’informations nombreuses. Chacun fera ses choix selon ses goûts, ses aspirations.
J’ai juste envie de partager quelques points forts ou faibles. Pour le reste, à chacun son voyage.
Kyoto :Des dizaines de temples, autant de jardins, des petites rues pittoresques, une gastronomie variée et raffinée,...
Kyoto a beaucoup à offrir. Pour autant,
Kyoto reste une très grande ville avec de grands immeubles, de larges avenues commerçantes, des quartiers très modernes, une gare futuriste magnifique. Globalement, on pourrait juger que la ville manque de charme. Ce fut en tout cas notre sentiment quand nous sommes arrivés tout en haut de la gare, sur le toit terrasse. On a été déçu. Mais, il suffit alors de redescendre de ce toit terrasse et de se perdre dans tous ces petits quartiers qui, eux, sont bourrés de charme. Les balades le long de la rivière Shirakawa ou de la rivière Kamo sont enchanteresses. Les quartiers, même très touristiques, de Gion, de Ponto-cho méritent leur renommée... Même si la première impression est surprenante (et peut-être décevante), le charme de
Kyoto opère dès qu’on s’y enfonce. Perdez-vous dans ses petites rues au détour desquelles vous ne manquerez sûrement pas d’apercevoir quelques jolies apprenties geishas...
Je voulais vraiment y passer du temps. L’un des moyens a été de visiter
Himeji et
Nara en A/R depuis
Kyoto. Je ne regrette pas. Après 6 jours à
Kyoto, nous en sommes partis avec beaucoup de nostalgie.
Himeji :Kyoto >> Himeji - Shinkansen Hikari (1h)Nous avions réservé nos places aller ; avec le JR Pass, la réservation est gratuite donc... ça ne mange pas de pain... ; retour sans réservation.
De la gare de
Himeji, nous sommes montés au château à pied (15 min)
Le château justifie à lui seul l’A/R. Il n’y a pas redondance avec le château Nijo-jo de
Kyoto. Au contraire, ils se complètent. On y trouve des points communs et de belles différences. Ne négligez pas le bâtiment Ouest (en fin de visite) qui offre des vues splendides sur le château. A défaut d’un grand ciel bleu idéal, nous avons eu la chance d’avoir un ciel orageux, ce qui, avec les cerisiers roses et les façades blanches et noires du château, n’était pas mal non plus !
Nous avons passé à
Himeji une grosse matinée, nous étions de retour à
Kyoto vers 15h.
Nara :Kyoto >> Nara – JR Nara Line (1h)Pas de réservation pour ce type de train local.
Nous partons tôt, train vers 7h. Petit dej dans le train. C’est tellement propre qu’on est super attentif à nos miettes... A la sortie de la gare de
Nara, des bus attendent les passagers. Pas compliqué... 180 Y/p pour arriver à l’entrée du parc et voir les premiers daims. Pas sauvages pour 2 sous. Habitués à l’homme. On les caresse comme on caresserait un chien. Très surprenant. Nous arrivons au grand Todaï-ji vers 9h. C’est un peu tard (il ouvre à 7h30, c’est dire !) car il y a déjà pas mal de monde, principalement des Japonais. Le Todaï-ji n’est pas décevant !
Nous déambulons ensuite dans le parc et terminons par le temple Kasuga Taisha dont l’allée est bordée de 3 000 (dit-on) lanternes de bois, de pierre, de bronze. Certaines sont gigantesques, d’autres, toutes moussues, patinées par le temps, ont presqu’une âme. C’en est émouvant.
Le quartier Naramachi ne nous a pas transportés. Certes, les vieux temples sont splendides, comme toujours, mais enchevêtrés dans un quartier un peu trop moderne à notre goût.
De retour à la gare de
Nara, nous sautons dans le premier train, un rapide vers
Kyoto. 47min au lieu de 68. C’est bien, on est content mais on réalise trop tard que, du coup, le train ne marque pas l’arrêt à Inari où nous avions prévu de descendre pour aller voir le Fushimi Inari Shrine, longue succession de portails rouges qui m’avait paru impressionnante. Tant pis... On ne fera pas le chemin en arrière. Notre précipitation nous a joué un tour !
Nous étions de retour à
Kyoto vers 16h30
Kanazawa :Kyoto >> Kanazawa - Ltd Exp Thunderbird (2h)A la sortie de la gare, ne manquez pas les jets d’eau qui affichent l’heure. C’est tout simple et simplement superbe.
Nous avons visité
Kanazawa sous une pluie incessante. C’est là qu’on teste son sens de l’abnégation et sa résistance aux imprévus du voyage !... Le Loop Bus nous conduit d’abord dans le pittoresque quartier des geishas. Puis direction le marché aux poissons, très authentique où nous déjeunerons dans un délicieux
kaiten-zuschis. Il y en a pleins, il suffit d’en choisir un où il y a la queue. Malgré la pluie, le jardin Kenrokuen est extraordinaire. On va s’y promener près de 2 heures sans voir le temps passer. Et pourtant, il pleut !!! Le quartier des Samouraïs nous éblouit (bien davantage que celui des geishas). Ici, les maisons sont très grandes. Gros coup de cœur pour celle du clan Nomura que l’on visite. Pour finir, on rentre à pied jusqu’à notre hôtel en longeant le canal. La pluie n’altère ni notre courage ni notre enthousiasme ! Et la beauté de ce canal vigoureux nous paie de nos efforts !
Je pensais que
Kanazawa serait une étape sans intérêt dans notre programme. Il n’en fut rien.
Dès notre arrivée à
Kanazawa, nous avions acheté nos billets de bus pour
Shirakawa-go. 1 800 Y/p. Les bus se trouvent à la sortie de la gare. Le guichet pour
Takayama et
Shirakawa-go est à gauche. Bref, c’est facile.
Shirakawa-go - Ogimachi :Kanazawa >> Shirakawa-go - Bus (1h20 - 1 800 Y/p)On arrive donc à
Shirakawa-go à 10h. Aussitôt, on réserve nos billets de bus pour
Takayama, départ le lendemaine à 10h45.
On va déposer notre sac dans le minshuku réservé. La journée est à nous. Oui, je le dis, ça vaut le coup d’y dormir une nuit. D’abord pour avoir vraiment le temps de flâner dans ce magnifique petit village avec les
Alpes Japonaises en toile de fond. Ensuite, pour l’expérience de la nuit et du dîner en minshuku.
Nous avons visité le village reconstitué. 500 Y l’entrée. Il regroupe de vieilles maisons récupérées d’un peu partout. Nous y passerons plus de 2 heures. Cette fois, la maison japonaise n’a plus de secret pour nous. Economisez la visite de la Wada House si vous comptez visiter ce parc-musée. Il y a redondance... A cela près que la Wada House a une histoire. Mais bon...
Le lendemain matin, avant le départ pour
Takayama, nous avons encore eu largement le temps de flâner dans le village, quasiment seuls, avec la gelée et la brume matinales et l’odeur des chaumes. Un très beau souvenir !
Takayama :Shirakawa-go >> Takayama - Bus (50 min - 2 400 Y/p)Adorable petite ville de province, très bien préservée avec de grands quartiers de maisons encore tout en bois. A vrai dire, c’est ainsi que j’imaginais
Kyoto, oubliant la taille et le modernisme de
Kyoto...
Le Morning Market est sympathique sans être extraordinaire...
Ne manquez pas, plein Est, la promenade dans Higashiyama à pied. Très bien fléchée, elle enchaîne toute une collection de petits temples pleins de majesté. Ambiance surprenante et souvenir unique.
Ayant passé 1 journée pleine à Ogimachi, nous n’avons pas été visiter le Hida Folk Village.
Tokyo :Takayama >> Nagoya - Ltd Exp Hida (2h30) Nagoya >> Tokyo - Shinkansen Hikari (1h50)Nous avions pris quelques minutes (à peine !) à la gare de
Takayama pour réserver nos trains : départ de
Takayama à 9h37, arrivée à
Nagoya à 12h01 puis correspondance à
Nagoya à 12h22 (shinkansen) pour
Tokyo. J’espérais bien (un poil inquiète quand même !) que 20 minutes pour la correspondance suffiraient. Montre en main, il nous en aura fallu... 3 !! C’est vraiment beaucoup plus simple qu’on ne l’imagine.
Arrivés à
Tokyo, notre première activité fut de grimper en haut de la mairie (extraordinaire building cathédrale de 50 étages) pour profiter de la vue sur
Tokyo. C’est gratuit, ça vaut le coup. Et c’est magnifique. Le temps était trop couvert pour qu’on aperçoive le Fujiyama mais nous avions eu la chance de le voir depuis le shinkansen (choisissez des places à gauche). Ensuite, nous avions envisagé de faire le tour de la ville par la JR Yamanote Line (ligne gratuite avec le JR Pass, aérienne, et qui fait sa boucle en 1h environ). On a abandonné, c’est sans intérêt. La ligne est trop encaissée, on manque de recul pour profiter et puis s’il y a du monde, difficile de dire aux gens "dégagez les fenêtres, je veux voir !..." Donc, mauvaise idée...
Tsujiki Market : on a raté notre visite, on y est arrivé bien trop tard. Vers 10h, on a surtout vu des caisses blanches de polystyrène... Nous, les lève-tôt, nous étions un peu vexés... Tant pis. Maintenant, vu tout le sang qu’il restait encore et ce que j’ai pu lire, je ne suis pas sûre de le regretter complètement. Je pense qu’il y avait une forme inconsciente mais volontaire de protection dans cet acte manqué.
Jardin Hama Rikyu-teien : il faut y aller ! Ce beau jardin entouré de gratte ciel est... improbable. Qui met qui en valeur ? Mi Avril, avec les cerisiers et le colza en fleurs, on a fait des photos surréalistes !
J’avais prévu
Tokyo dans mon programme car, quand même, je ne pouvais pas l’éviter... Mais, je n’étais vraiment pas très heureuse de devoir passer les 4 dernières journées de notre voyage dans cette mégalopole que j’imaginais bruyante, polluée, trépidante, laide, oppressante... Elle est tout le contraire ! Très peu de circulation, pas de coups de klaxon, du monde bien sûr mais sans aucune bousculade, des quartiers qui, pour certains, ressemblent à de petits villages, des pots de fleurs qui égayent les fenêtres ou les pas de portes, des temples préservés, disséminés un peu partout... bref, vous avez compris, même ici, à
Tokyo, j’ai été époustouflée par tant de sérénité. Dimanche, nous avons passé nos dernières heures dans le parc d’Ueno. Ambiance de fête : tous les cerisiers en fleurs ombrageaient des familles en pique-nique, des orchestres animaient les places, des stands vendaient des snacks à grignoter au bord de l’eau... quel crève-cœur de quitter un tel endroit pour retourner travailler. Bouh, gros coup de blues...
Nikko :Ueno >> Utsonomiya – Shinkansen Yamabiko (45 min) Utsonomiya >> Nikko – JR Nikko Line (40 min)Depuis la gare, on a rejoint les temples à pied (une bonne ½ h) car les bus sont peu nombreux. A moins qu’on ait mal regardé... c’est bien possible... «L’on ne connaît pas le beau, si l’on ne connaît pas
Nikko» dit le proverbe. C’est vrai. C’est inouï. Même si la débauche de couleurs vives est surprenante et donne parfois un côté un peu kitsch assez décalé, on reste pantois devant ces sculptures de bois coloré.
Nikko est une apothéose.
Ne pas manquer aussi la balade Gammanga Fuchi et son alignement de dizaines, centaines (? personne ne sait) de petites statues (jizo) de pierre, toutes parées d’un bavoir rouge et d’un bonnet au crochet rouge. Très original. Très mignon. Torrent mugissant à droite. Belle balade.
Kamakura :Tokyo >> Kita Kamakura - JR Yokosuka Line (1h)On part très très tôt. Au point d’arriver à Kita-
Kamakura à 7h50... On monte vers le Kencho-ji qui n’ouvre qu’à 8h30. Si le guichet était fermé, le temple n’en est pas moins ouvert. Bel état esprit, n’est-ce pas ! Nous avançons et, pendant plus d’½ h, nous aurons le lieu pour nous tout seuls. Un vrai bonheur ! Nous paierons sagement notre entrée... lors de notre sortie.
Ce temple de Kencho-ji est, de loin, celui qui nous a le plus plu (ici, à
Kamakura).
J’ai beaucoup aimé aussi Engaku-ji, remarquable pour son cimetière enchevêtré, un peu brouillon, étagé sur une petite colline. Ambiance zen.
Retour à la gare de Kita-
Kamakura, une station vers
Kamakura, puis un petit coup de navette ferroviaire vers Hase. Le temple de Hase Dera ne m’a pas du tout plu. Même la surprenante grotte qui abrite quelques statues ne m’emballe pas.
Par contre, le Grand Bouddha est spectaculaire. Tous les regards sont tournés vers le ciel. Quelle majesté !
La visite de
Kamakura permet par ailleurs de traverser une jolie campagne.
DIVERS :L’accueil : même s’ils sont peu nombreux, ceux qui parlent anglais se précipiteront pour vous aider s’ils vous voient dans l’embarras. Avec les autres, on se débrouille très bien avec des gestes, des sourires... Plusieurs fois, nous avons montré dans notre guide le nom en japonais du lieu que nous cherchions. Nous avons toujours reçu une réponse amicale et pertinente. L’un d’eux a même été jusqu’à utiliser son portable pour mieux nous renseigner ! Ils se mettent en 4. Lors de la première utilisation des automates dans une station de métro, un agent nous a accompagnés pour nous apprendre. Sans faire à notre place ! Pédagogue, en plus ! Et sans un mot d’anglais. La langue n’est pas un barrage si infranchissable.
La carte bancaire : largement acceptée. Nombreux ATM en ville. Malgré tout, il faut quand même prévoir du cash.
Le climat à cette époque : nous avons eu très très froid la première semaine à
Kyoto. Je pense que nous étions largement sous les 10°C. Un vent glacial complétait le tableau. Soleil néanmoins mais nous avons regretté des gants ! La 2ème semaine a été bien plus clémente avec des températures autour de 15-18°C. Cela dit, une seule journée de pluie et malgré le froid, nous rentrons tout bronzés !
Vêtements : à
Kyoto, on portait 1 tee-shirt, 2 polaires et un coupe vent ! On ne se salit pas du tout. Ni par la saleté, ni par la transpiration... on peut voyager très léger. On avait des chaussures de marche et rien d’autre. Les tongs sont totalement superflues car des pantoufles nous ont systématiquement été prêtées dans tous nos hébergements (voire dans les temples, il faut dire qu’il y fait très froid...).
L’affluence touristique à cette époque : beaucoup de Japonais qui, comme nous, visitent
Kyoto à la période des cerisiers en fleurs.
Les problèmes de santé : pas le moindre. Eau potable partout. WC partout, ultra propres, gratuits.
Les moustiques : pas le moindre non plus
Photos : nous n’avions pas acheté d’adaptateur pour recharger notre APN. Les hôtels en prêtent (sauf à Ogimachi). Cool !
L'
artisanat : tout est cher... ça limite les achats... on a quand même acheté 2 yukatas (kimono d’intérieur en coton, environ 3 500 Yens chacun) et quelques babioles mais rien d’extraordinaire. De très belles théières de fonte mais pas dans notre budget. Une magnifique gouttière de cuivre comme dans les temples à 19 000 Yens. La dame m’expliquait que ça ferait un beau cadeau... tu m’étonnes !
On a beaucoup aimé :Participer à la vie japonaise : dormir sur des futons, se doucher assis, se baigner dans les o furo, marcher sur des tatamis, faire glisser une paroi coulissante, manger la soupe miso avec des baguettes, faire la queue sagement pour monter dans les trains, rouler à vélo sur les trottoirs, s’asseoir en tailleur (enfin, comme on peut) devant un jardin, regarder les Japonais s’émerveiller devant la beauté des fleurs de cerisiers, s’émerveiller soi-même devant la beauté des fleurs de cerisiers,... ne pas courir, ne pas stresser, ne rien craindre... être totalement détendus pendant 15 jours.
On a moins aimé :Je cherche encore...
En conclusion...Peu de voyages nous ont laissé une telle émotion. Quand on me demande, "alors le Japon, qu’avez-vous vu ?" j’ai du mal à répondre. Non pas qu’on n’ait rien vu, non... mais ce n’est finalement pas cela qui est important. Quand vous rentrez de Rome, vous pensez au Colisée... Mais du Japon ?... Moi, je pense à la sérénité d’un jardin, je pense à l’âme d’une lanterne, aux lignes épurées d’un temple ou d’une maison.... Où ? Lesquels ? Qu’importe... Je reviens du Japon avec une écaille de vernis d’esprit zen. Enrichissement autant intérieur que culturel. Notre album photos, si réussi soit-il, ne reflètera pas notre voyage.