Jour 6, du bivouac à Zagora, en passant par M'hamid
Petit déj à 8h30, départ vers 9h30. Nous avons décliné la proposition de Yaya, le frère de Nagguy, de nous servir de guide, pour 600 dirhams. Cette fois ci, nous sommes livrés à nous même en plein cœur du désert. Nous passons une dunette pour quitter le camp. Les indications de Yaya sont vraiment minimalistes, puisque nous avons refusé qu'il nous serve de guide. Il nous donne son numéro de téléphone au cas où, et nous dit à bientôt!!! Euh, pense-t-il que nous allons nous planter comme tous ces touristes qu'il a du secourir?????
Une fois hors du camp, nous prenons une piste qui part sur notre droite, et remarquons que le Gps nous voit à côté de la piste. Nous obliquons encore sur la gauche et tombons nez à nez avec 2 jeunes qui nous font signe de nous arrêter. Nous en profitons pour leur demander si nous sommes bien en direction de
M'hamid. Ils nous indiquent une direction en disant par là c'est plus simple, mais par là c'est plus court, mais la piste est plus compliquée....Avec ça, on n'est pas rendu.
Puis ils nous expliquent qu'une cliente du bivouac sous les étoiles a oublié son porte-feuille qu'ils ont en main, et nous demandent de le ramener à leur agence à
M'hamid. Nous acceptons cette mission. Nous les embarquons pour qu'ils nous mettent sur une piste en direction de
M'hamid et les déposons un peu plus loin. Mais le Gps tom tom ne connait pas la piste que nous empruntons et nous allons dans une direction opposée à celle qu'ils nous montre.
Ok. demi- tour. Sur la nouvelle piste, nous rencontrons un groupe de touristes entrain de randonner avec un guide. Nous nous arrêtons pour demander conseil, et là encore les indications sont contradictoires. L'un des touristes nous indique une direction vers la gauche, et le guide nous dit que nous pouvons continuer tout droit que ça mêne aussi à
M'hamid. Nous suivons les indications du guide mais c'est encore pire par rapport au Gps. Jf et moi n'en menons pas large, et pas question de retourner vers Yaya. Il faut prendre une décision.
Tant pis pour les indications, on va prendre la direction du Gps. Imaginez nous sur sur une vaste étendue plane désertique allant dans la direction pour rejoindre le tracé de piste du Gps comme si c'était une autoroute, puis faisant un virage en épingle pour reprendre en sens inverse une ligne droite parallèle à celle qu'on venait de prendre. Si Yaya a suivi nos aller et venues, il a dû bien se marrer.
Tout le trajet se fera en essayant d'être sinon sur le tracé du Gps, et lorsqu'il nous perdait de rester au moins dans une direction parallèle. Nous finissons par quitter l'oasis,
Nous roulons sur une piste rocailleuse, tantôt à gauche puis à droite pour essayer de ne pas trop s'éloigner de la direction du gps, au milieu du reg.
En chemin, nous détectons des oiseaux qui ont la même couleur que les roches. C'est vraiment parce qu'ils étaient en mouvement que nous les avons vu. Quels caméléons!!
Puis, nous commençons a rencontrer des parties de sable profond. Jf roule bon train, comme il a appris hier, pour ne pas s'ensabler. Je m'accroche à la poignée, car ça secoue dans tous les sens. Là, plus aucune photo, ça remue trop.
De temps en temps la voiture tangue, et nous continuons de slalomer entre les nombreux sillons creusés dans le sable. Là, le rôle du copilote que je suis est capital, et Jf a les yeux fixés sur la piste et c'est moi qui regarde le Gps. Surtout, ne pas s'éloigner de la direction donnée. A gauche... ok. Là, à droite..Ok. reste sur la gauche....Ok. là y en a plusieurs, on prend laquelle?.... à gauche... Bah, ici le Gps indique une piste sur la droite, hors il n'y en a pas. Tant pis, on suit une piste réelle qui est dans une direction parallèle. Puis la zone de sable profond s'arrête et on se retrouve à nouveau sur une piste rocailleuse. Pause pipi. On soufle. Le Gps annonce qu'on a parcouru la plus grande partie de la distance: on a presque réussi. On rembarque et on croise un véhicule sur notre droite, puis on aperçoit des habitations au loin.
Yes!!!!! On a survécu sans crevaison et sans s'ensabler au désert!!!!
On arrive tout heureux à
M'hamid.
Nous demandons aux gens dans la rue pour l'agence Bivouac sous les étoiles. Evidement, le gars à qui nous nous adressons insiste pour nous fourguer une visite, que nous refusons catégoriquement, nous avons une mission urgente à accomplir: rapporter le porte-feuille oublié. Nous poursuivons vers le centre ville, et finissons par trouver l'agence.
À côté se trouve un bar restaurant. Chouette, on va pouvoir faire un break. Le gars à l'agence nous remercie chaleureusement, et je lui demande s'il pourrait appeler Yaya, pour lui dire que nous sommes bien arrivés. Il l'appelle et me le passe. Et j'en profite pour photographier des scènes de vie.
Nous prenons une collation, puis reprenons la route vers
Zagora. Il est presque 13h. En quittant
M'hamid, nous surplombons une plaine, et la vue est magnifique, tout en ocre, vert, jaune, marron....
Avant d'entamer notre descente nous passons de nouveau par une porte qui mériterait d'être rénovée.
Nous sommes en hauteur et le panneau annonce une forte pente
Nous passons à côté d'un chamelier accompagnant sa caravane de dromadaires.
Nous roulons maintenant sur une route goudronnée presque rectiligne. Les blagues ont recommencé à fuser dans la voiture. Le stress est parti.
Nous traversons de nombreux villages, qui collectionnent les maisons pas finies... C'est vraiment incroyable de voir tous ces villages dans lesquels les gens vivent dans des maisons pas finies...
Dans l'un d'eux, un drôle de cavalier et sa monture attirent notre attention.
Nous atteignons
Zagora vers 14h30, c'est une ville marocaine pleine de charme, avec de nombreux riads ou hôtels,...
Nous nous arrêtons pour faire le plein de gazole et demander pour le riad dar sofian. C'est bizarre, mais aucune des adresses données par booking, ne correspond à une adresse réelle. Ce ne sont que des adresses postales. Et je n'avais pas fait gaffe. Un gars à la station a tôt fait de repérer les touristes que nous sommes et engage la conversation. Nous sommes aguerris maintenant, il nous propose de nous guider vers le riad et en échange, nous acceptons plus tard de venir voir ce que nous pourrions trouver dans la boutique de son frère, qu'il s'arrête pour nous montrer.
Il refuse tout pourboire et insiste pour que nous allions à la boutique de son frère. C'est dommage pour lui, car nous n'aurons pas le temps d'y passer.
Nous sommes accueillis comme il se doit au riad, qui est magnifique, et dont le parfum à l'encens est hyper flatteur pour mes narines. Une jolie sculpture de mains entrelacées orne l'entrée du riad.
Le gardien nous aide avec les bagages, nous indique la réception au rez de chaussée. Ça aussi, c'est quelque chose qu'on a finit par remarquer: il y a des gardiens de parking partout, près de l'auberge du safran, près du riad dar sofian, évidement des gardiens qu'il faut rémunérer quand vous partez!!!
Ibrahim, souriant et prévenant nous laisse le choix de notre chambre. Il nous montre tout d'abord celle au rez de chaussée avec 2 lits dont un double, puis il emprunte une série d'escaliers pour arriver au 2ème étage pour nous montrer la chambre avec terrasse que j'avais réservée. Mais elle est plus petite, du coup nous prenons celle du rez de chaussée.
Les bagages sont portés à notre chambre, puis nous demandons si nous pouvons déjeuner, ce qu'Ibrahim s'empresse de vérifier, puis il nous demande où nous préférons être installés, dans le patio ou près de la piscine? Piscine répond Jf.
C'est dans ce cadre sympathique au soleil que nous déjeunerons d'un sympathique tajine, servi par par un sympathique serveur.
Le reste de l'après midi sera dévolue au farniente et à l'envoie de mails. C'est la première fois depuis le début du voyage que nous avons un internet qui fonctionne vraiment. Dîner dans le salon du riad, avec 3 autres couples, puis retour à la chambre, internet et dodo.
Bonne nuit!