Jour 8 départ d'Amellagou en direction de Boumalne
Nous prenons le petit déj inclus dans le jardin de l'auberge, non pas par choix, mais parce qu'Ali a décidé que c'était ce qu'il y avait de mieux. Il fait très frais et nous expédions le pain, la confiture, le chocolat, et l'omelette. Nous n'avons pas eu le cœur de dire à Ali, que nous aurions préféré manger à l'intérieur!! Il s'est montré tellement adorable.
Une fois les bagages rangés à l'intérieur de la voiture, nous faisons nos adieux émus à Ali puis nous partons.
Nous quittons Amellagou pour rejoindre
Boumalne Dadès.
Dès la sortie, nous traversons d'autres gorges toutes aussi sympathiques. Ali avait raison, elles sont encore plus belles que celles vues la veille.
Nous apprenons grâce au panneau que nous empruntons la route de majhoul.
Les arbres sont parfois adossées à la montagne et s'inclinent au dessus de la route pour nous saluer......
Quoi???
vous pensez qu'il n'y a pas de lien de cause à effet?? Mais si!!!
Je vous assure que je l'ai vu s'incliner pour notre passage, puis se redresser après!!!!
Nous croisons de malheureuses femmes au milieu de nulle part entrain de s'activer à rassembler des branchages qu'elles porteront ensuite sur leur dos. grrrrrrrrrrrrr
Vous ai-je déjà dit ce que j'en pensais?
Nous sommes très loin de toute habitation. Mais comment font-elles pour parcourir toutes ces distances si lourdement chargées. Le paysage autour de nous longe l'oued encaissé entre des parois imposantes.
Puis la route semble se glisser entre le sol et la paroi. Le muret qui ondule vu de loin, est la matérialisation du tracé de la route. Cool! Nous allons rouler sous la montagne. Heu.... J'espère qu'il n'y aura pas de tremblement de terre dans les minutes qui suivent... En
Martinique je ne serais jamais rassurée de passer dans un circuit pareil.
Nous traversons d'innombrables villages aux bâtisses faites de matériaux divers..
Nous traversons ainsi le ksar Taourirte annoncé par un grand panneau
Puis nous voyons au loin le fameux ksar, adossé contre la montagne. Nous ne tarderons pas à le traverser toujours avec une petite oasis. C'est fou ce que ces constructions sont en parfaite harmonie avec leur environnement. Elles se fondent dans le décor.
J'ai beaucoup aimé le contraste de cet instant qui immortalise la chose qui est fondamentale au
Maroc: je suis un homme, donc je profite de la vie tout en bavardant assis sur mes talons tranquillement. Je suis une femme donc je m'active, j'ai tant de choses à faire!!!!
Nous arrivons au village d'Assoul comme nous l'indique la porte d'entrée de la ville qui nous souhaite la bienvenue. Au fond ces montagnes enneigées que j'aime tant, nous jettent un regard bienveillant. Si, si, j'entends d'ici, des gens qui se disent: mais qu'a-t-elle donc fumé??? Non, non je n'ai pas pris de chicha, et rien qui puisse perturber mes sens. Elles sont complètement bienveillantes ces montagnes.
Nous traversons le village d'Assoul dans lequel un autre ksar est entrain de tomber en ruines. Pourtant il est toujours habité: des vêtements sont entrain de sécher sur des lignes!!!!! Sur des lignes, hein... c'est important de le souligner. Il y a des gens qui savent faire sécher leurs vêtements sur des lignes!!!
Au loin, la montagne semble avoir été sculptée par un artiste gigantesque et des arceaux sont visibles.
Nous pénétrons le centre d'Assoul, et je trouve cet urinoir très design; une rotonde avec entrée pour hommes et entrée pour femmes. Le minaret de la mosquée qui domine tout ça semble donner sa bénédiction à la ville!!!
Peu après avoir dépassé Assoul, nous nous arrêtons pour observer un curieux cortège: les 2 personnes assises sur les ânes sont des femmes, probablement de jeunes filles, et une autre personne plus âgée les accompagne. Homme ou femme, va savoir, vu qu'au
Maroc, un bas de djellaba porté par un homme ressemble à un bas de grande robe portée par les femmes!! Comme nous n'avons pas vu leurs visages.... Ils s'arrangent toujours pour tourner la tête dès qu'ils voient une voiture arriver!!!!
2 autres ânes lourdement chargés ferment le cortège.
Le long de la rivière, des dromadaire en parfaite liberté sont entrain de s'abreuver. Finalement, le sort des dromadaires est meilleur que celui des ânes et des femmes, non? Y a quand même des fois où il fait bon être un dromadaire au
Maroc!!!
Puis nous continuons de longer des parois montagneuses quand soudain au loin, dans l'une des anfractuosités de la montagnes, notre regard est attiré par des couleurs bleues qui ne ressemblent à rien de naturel. vous arrivez à voir? Non ? Regardez bien!!
Non? Bon et là c'est mieux, non?
Et là, vous voyez dans la montagne. Hé, après avoir appris à débusquer les animaux dans les parcs d'
Afrique du sud, l'œil de lynx de Jf est aux aguets.
C'est un ensemble de sacs, de tapis, qui constituent une tente: nous avons trouvé un campement de nomades.
Les animaux, cabris, moutons, ânes, chiens, coqs, poules, sont à côté, ils vont et viennent à leur guise.
Plus loin, un homme est entrain de s'activer, on dirait qu'il fait sa lessive pendant que 2 jeunes enfants lui tiennent compagnie.
Combien de familles vivent la-bas? Combien d'enfants, de femmes, dans des conditions aussi précaires??
C'est bizarre, mais je ne ressens pas de misère dans cette façon de vivre. Ces gens sont-ils libres? Est-ce la contrepartie de leur liberté absolue? Je me suis demandée comment pouvait être l'intérieur de ces habitats.... Mais mes questions sont restées sans réponse, tant ils étaient loin. Je me suis contentée de photos volées,.... au loin.
Mais c'est ce genre de rencontres complètement improbables, qui donne du relief à mon voyage, et qui me laisse rêveuse pendant quelques minutes.... aimerais-je vivre ainsi??
? ????
Bonne nuit.