bonjour,
les schémas thérapeutiques de prophylaxie médicamenteuse sont parfaitement codifiés pour des séjours allant jusqu'à trois mois. passer d'une zone 3 à une zone de résistance inférieure n'engage pas à changer de médicament, vu que l'efficacité perdure et que le traitement doit être poursuivi au minimum 7 jours (pour la MALARONE) après la sortie de la zone d'endémie.
au delà de 3 mois, il n'y a pas de recommandation. prendre un traitement de façon prolongée n'engage que ceux qui les prennent, et éventuellement ceux qui les prescrivent. une façon de s'en arranger, c'est de partir avec un traitement pour 3 mois, puis de le reprendre à la saison humide. ce n'est plus tellement valable dans des pays continuellement humides, à partir du Sud du BFaso ou du
Sénégal. d'autant que les moustiques, quoi qu'on en dise, piquent même en saison sèche. j'en ai encore fait l'expérience le mois dernier au Mali, alors qu'il faisait inhabituellement chaud et qu'il n'était pas tombé une goutte de pluie depuis plusieurs mois (un orage toutefois à Bamako le 28/02).
il faut partir en revanche avec de quoi traiter un accès palustre si on risque de se retrouver loin des agglomérations pendant son séjour, à prendre de préférence après un avis médical et un frottis sanguin au minimum. la MALARONE et le LARIAM sont indiqués dans les accès palustres sans gravité. la QUININE est encore active, sur 5 à 7 j de traitement au lieu de 3. enfin, on trouve aisément du COARTEM sur place, dont l'efficacité est similaire. partez avec l'idée que vous ferez une crise de palu et qu'il faut s'y être préparé...
il faut bien se renseigner sur son assurance rapatriement pour un séjour dépassant 3 mois, car la plupart ne fonctionne plus au delà de ce délai (VISA par exple).
je ne me souviens pas avoir jamais voyagé en vélo en Afrique : bon courage sous le soleil de plomb...