à des endroits ou ils sont à première vue nombreux..
"A première vue"....c'est à dire ?
En fonction du biotope ? De l'époque ?
Comme pour la plupart des animaux sauvages, la meilleure chance de les rencontrer c'est de connaître leur éthologie de base, c'est à dire leur comportement dans leur milieu naturel, et donc ce milieu naturel.
Un exemple simple : pour les ours côtier d'
Alaska, (ceux de Brooks, pourquoi pas). Leur fréquentation du lieu est intimement liée à celle des saumons sockeye.
Si l'on va à Brooks falls alors que les saumons ne sont pas encore là, on ne verra pas, ou très peu d'ours. En pleine remontée ils seront une vingtaine aux chutes ou un peu plus bas aux rapides.
Cette année les remontées des "reds" ont été ou faibles, ou en retard, sur tout le golfe d'
Alaska. Des amis photographes qui sont allés dans le
Katmai NP ont failli faire chou blanc tout bêtement parce que sur la rivière où ils allaient, les saumons avaient une dizaine de jours de retard.
Si l'on va par contre dans l'intérieur, il vaut mieux observer les pentes de toundra sèche en altitude, à l'époque où les myrtilles donnent à plein, et là où elles sont très nombreuses et cela ce sera en fonction de l'orientation de la pente... mais même les berges des rivières où il n'y a pas de saumons restent des lieux privilégiés d'observation, en raison de ce qu'on appelle "l'effet de lisière".
Mais là encore, il y a toujours des exceptions et parfois de grosses surprises.
Dommage que vous n'ayez pas eu cette chance. Car, l'instant de peur légitime passé, c'est une jubilation immense d'observer un/des ours bruns en pleine nature et surtout loin de tout lieu de visite organisé et anthropisé.
Peut-être la prochaine fois ?
Ci dessous illustration des deux exemples :
1) rencontre surprise à la pêche aux ombres.
2) Sur la route des champs de myrtilles...