Bonsoir
On rêve tous du KILI mais derriére beaucoup de drames humains ci dessous expérience vécue par un ami
Pour moi ce sera toujours un rêve;les voyagistes Français sous traitent a des agences locales qui sont bien loin de la charte éthique mais c'est tout simplement l'Afrique et le fric
a méditer
CHARLY
Jour 7 : Karanga Camp (3995 m) - Barafu camp (4673 m) - High Camp (3950 m)
Départ à 7 h 30 après une nuit très ventée et pluvieuse. Montée difficile sur le sentier qui nous mène au camp de base du
Kilimandjaro. La météo est exécrable : tempête de neige et vent très violent. Les guides n’ont jamais vu ça en 25 ans. Et là, tout part en vrille, comme on dit. Nous voyons des porteurs en sang, d’autres laissent tomber nos sacs, se déshabillent et se mettent à redescendre en courant. Pour notre part, notre guide chef, après quelques hésitations, décide de continuer jusqu’au camp de base à plus de 4600 m d’altitude. Aussitôt arrivés, il nous met rapidement à l’abri dans une pièce exiguë où tout le monde grelote de froid. L’entraide s’organise : nous échangeons les affaires personnelles, genre chaussettes ou polaires. Je précise que le petit sac à dos que nous portons est destiné aux affaires pour la journée. Après plus d’une heure, nos guides nous font redescendre rapidement jusqu’à High Camp (3950 m) où il y a déjà beaucoup de monde. Dans l’après-midi, nous apprenons que l’ascension finale de ce matin n’a pas pu avoir lieu, une première dans l’histoire du
Kilimandjaro, mais surtout qu’il y a des blessés et peut-être un mort parmi les porteurs. C’est la stupéfaction. Dans la soirée, nous avons la triste confirmation du décès d’un de nos porteurs. Nous sommes tous sous le choc. L’ambiance du repas du soir est un peu surréaliste. Notre guide chef nous indique que nous descendons demain matin pour terminer au plus tôt, sans tenter l’ascension du sommet à 5895 m. Cette décision nous satisfait pleinement, vu les circonstances.
Jour 8 : High Camp (3950 m) - Mweka Gate (1640 m) -
ArushaDescente dans la forêt pendant 4 h pour un dénivelé de plus de 2300 m, sous la pluie. Dernières signatures sur les registres du parc, déjeuner dans un restaurant un peu plus loin et remise des différents pourboires aux guides, cuisiniers, serveurs et porteurs bien-sûr. Nous disons au revoir à toute notre équipe qui nous a accompagnés pendant cette aventure. Concernant les porteurs, nous apprenons par notre guide chef l’étendue du triste bilan : 3 morts en 2 jours. Avant de rentrer à
Arusha, nous nous arrêtons quelques instants chez le porteur décédé de notre groupe pour soutenir sa maman, sa femme et ses deux enfants. Émotion intense.
Jours 9 et 10 : Départ de
Tanzanie et vol retour
Après le petit-déjeuner, entretien sous tension avec le sous-traitant local de l'agence française. Fermetures des sacs et valises, déjeuner rapide et retour à l’aéroport. Là, à nouveau une triste nouvelle : deux porteurs décédés sur une autre voie, ce qui porte le nombre à 5.