Bonjour Annya,
Vous avez omis de préciser s'il s'agissait d'un retard important (arrivée à destination finale avec 3 heures de retard ou plus), cas d'indemnisation qui entraîne la plus forte résistance de la part des compagnies, car il ne découle que de la jurisprudence dont les compagnies ne veulent pas entendre parler, et non du règlement 261/2004, ou s'il s'agissait de refus d'embarquement ou d'annulation de vol par la compagnie, cas donnant droit à indemnisation forfaitaire prévu par le règlement 261/2004.
La compagnie s'est exposé à devoir payer deux fois l'indemnisation. En effet l''indemnisation forfaitaire due n'a rien à voir avec qui a payé le billet. Il s'agit d'indemniser forfaitairement le préjudice subi par CHAQUE passager lors de l'arrivée à destination finale (telle qu'elle figure sur le billet d'avion en cause : prix d'un nouveau billet de correspondance de train ou d'autocar, (ou même d'avion) sans rapport avec le vol faisant l'objet de l'indemnisation, frais d'une éventuelle chambre d'hôtel imprévus, frais de taxi car plus de transport en commun à l'heure d'arrivée, perte d'une journée de salaire, frais de parking supplémentaire, frais de restauration imprévus à l'origine, etc.
Et, bien entendu, ce n'est pas parce que quelqu'un a payé le billet d'avion que c'est la même personne (qui d'ailleurs, peut être, ne faisait pas ce voyage) qui a subvenu a tous ces frais, et en tout état de cause, s'il y a eu perte de salaire, c'est propre à chaque passager et n'a pas de rapport avec le payeur du billet....
Donc, l'indemnisation forfaitaire est bien due à chaque passager concerné, et non au payeur du billet.
Pour pouvoir agir en justice (même s'il est exceptionnel qu'on aille jusqu'à l'audience, les compagnies cédant quasiment toujours très peu avant) chaque passager doit justifier avoir tenté de résoudre le problème à l'amiable et donc justifier avoir envoyé une réclamation par lettre recommandée avec AR, à l'exception des conjoints agissant tant pour leur compte que pour le compte de leurs enfants mineurs.
Bien entendu, dans le cas qui nous occupe, a savoir un salarié et son patron, ni l'un, ni l'autre, n'ont qualité à agir pour le compte de l'autre.
Cordialement