Trek au Touquet-Paris-Plage Tomas3 · 7 août 2008 à 10:47 32 messages · 8 participants · 9 618 affichages | | | 7 août 2008 à 10:47 · Modifié le 9 août 2008 à 10:26 Trek au Touquet- Paris-Plage Message 1 de 32 · Page 1 de 2 · 7 925 affichages · Partager Si maintenant on peut choisir.... Alors, pour moi ce sera : sportif, amoureux, camping, moules-frites, char à voile, équitation, ornithologie, orageux et ciel dégagé. Si tu peux ajouter aussi le cerf-volant !!!
A bientôt dans le Paris- Lisbonne et au Touquet
TREK AU TOUQUET PARIS PLAGE (1)
avertissement au lecteur: c'est à la demande d'une vfiste très chère que j'entreprend ce carnet, étant entendu qu'il me fut demandé fin juillet à l'arrivée du Paris- Lisbonne en gare de santa apolonia. les thêmes demandés, au choix, sont sportifs, camping, moules-frites, char à voile, équitation, ornithologie, orageux et ciel dégagé, et, bien sûr, amoureux.
Pour ne pas décevoir le lecteur désireux de renseignements pratiques, je le renvoie en préambule à deux documents précieux:
- les cartes IGN de promenade au I/100000 dans la série TOP 100, numéros 3 et 7,
- le dossier de l'Hebdomadaire LE POINT, en date du 17 juillet 2008, sous la plume de Audrey Levy
pour les autres lecteurs, il m'a paru plus commode et plus aisé pour la lecture de continuer ces thèmes avec nos voyageurs du Paris- Lisbonne, gens charmants au demeurant. Il est bien entendu que toute ressemblance avec des personnes connues de nos fidèles lectrices et lecteurs ne sont pas des coincidences, mais bien des réalités, l'auteur n'ayant aucune imagination.
TREK AU TOUQUET PARIS PLAGE EN CAMPING: (1)
Nous avions laissé nos passagers du Paris- Lisbonne en gare de santa apolonia, chacun avait son petit bout de chemin.
AJUDA et AMELIA, les petites mexicaines, avaient parcouru Lisbonne, s'étaient plus longuement attardées au BAIXA, mais comme ce n'est pas notre sujet, avaient continué leur périple des capitales européennes pour rejoindre PARIS. Et là, AJUDA, qui était venue faire un break de son couple, un mois durant, avait reçu ce sms affligeant d'Harold, son broker et père de son petit angelo:
« arrive ce jour à ROISSY-CHARLES DE GAULLE par le vol 503/AF à 15 heures avec Angelo. Parents gardes d'enfant hospitalisés à la suite d'un accident de voiture sans gravité. Pris 10 jours de congé pour assurer garde d'Angelo- loué véhicule chez H. équipé magiolina (tente sur le toit) compte sur toi pour partager sourire d'Angelo sur la Côte Normande' »
Aie, aie, aie, c'en allait être fini des sms brûlants de pablo, le surfeur de san sebastian, croisé dans le paris- Lisbonne, retour brutal aux réalités, mais enfin la Cote Normande, ce n'était pas rien, il fallait faire confiance à H. pour l'organisation, elle allait pouvoir se reposer sur la lecture de cartes et le plan des cartes IGN, c'était un spécialiste des chiffres, et aussi des lettres...
Et puis le camping sauvage sur la Côte Normande, quel beau trek en perspective!
Harold, Ajuda et Angelo réunis par le Land-Rover et la Magiolina de toit de type aventure, quittèrent ROISSY pour s'engager sur l'autoroute PARIS- AMIENS. Les retrouvailles avaient été plan-plan, Harold souffrait d'une gengivite inflammatoire qui rendait les rapports affectifs difficiles, et les abdos de Pablo encombraient encore la mémoire d'Ajuda.
le plan-équipement du land allait prendre tout son esprit: il fallait équiper le bas du camion d'une couchette supplémentaire pour Angelo, les parents se réservant le 140 x 200 de la tente sur le toit.
Pour les romantiques inexpérimentés, une tente de toit sur un land-rover ressemble étonnamment à un coffre à bagages. On s'y laisserait prendre. Mais, le soir, avant la fermeture du camping où les aventuriers sont assurés de toilettes et de douches, la bête se déploie en 5 minutes, grace à une manivelle, une tente superbe, équipée d'un toit de polyester, se déploie aux yeux des « biloutes « effarés, non, étonnés et ravis, de découvrir cette image d'aventure entre pétanque et apéritif d'une grande marque nationale.
L'accès à ce nid d'amour, à deux mètres au dessus du sol, est facilité par une échelle métallique, livrée avec le kit HERTZ, ou n'importe quel grand loueur, option facultative lors de la location.
Certes, Harold avait payé la location en dollars, et bonjour le change à 1 euro à 1, 65 dollar, la facture allait être salée. Ils économiserait sur le camping, les restos, les sorties de la 33 ème rue.
Ajuda avait complété le dispositif par des sièges de camping Go-sports, hyper-confortables pour la sieste, une table en teck pliante sur pietement métallique, elle avait rempli deux caisses de produits divers, sucre, sel, vaisselles en plastiques, couverts etc... qui devraient leur épargner les restos, avec Angelo, 8, ans, il était difficile de le garder tranquille.
les escapades avec pablo sur les plages de San Sebastian, elle les remiserait dans sa mémoire, les sms aidant..
Leur choix avait été drastique, mais ils se rendirent compte que leur exigence de camping 4 étoiles au TOUQUET PARIS-PLAGE allait vite être décue. En effet, LE TOUQUET n'est pas BERCK, ni le CROTOY, et le moindre camping de proximité, avec étoiles est celui de STELLA-PLAGE à 10 kms de la station.
En désespoir de cause, comme ils tenaient à des douches propres et des sanitaires entretenus, on était malheureusement en France, ils optèrent pour une escale au CAMPING DES TARTERONS au CROTOY, 3 étoiles avec piscine, il fallait penser à ANGELO et ses futurs copains. | | À: Tomas3 · 8 août 2008 à 5:54 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 2 de 32 · Page 1 de 2 · 7 877 affichages · Partager TREK AU TOUQUET PARIS-PLAGE (2) « sportif »
Pour un grand week-end de trois jours au Touquet Paris-Plage, si vous prenez l’option sportive, vous disposez d’un grand choix d’activités. Dans le cas du « trek », il faut savoir que le sentier des douaniers descend de BOULOGNE AU CROTOY, sur plus de 60 kilomètres, en longeant la Côte d’Opale. C’est un régal pour les marcheurs au long cours. Selon que vous aimez marcher face au vent et aux embruns, face au soleil ou dos au soleil, sous pluie, ondée ou franc soleil, vous choisirez soit la remontée : LE CROTOY - BOULOGNE par LE TOUQUET, soit la descente BOULOGNE – LE CROTOY par LE TOUQUET. Aucune difficulté, mais des petits détails à étudier avant de partir, le franchissement de la Baie d’Authie aux environs de FORT-MAHON, mais les adeptes des cartes IGN n’éprouveront aucune difficulté.
Nous avons choisi de faire marcher JORGE et AMALIA, plus que jamais amoureux, sur les trois baies en 3 jours : LA BAIE DE SOMME, à partir du CROTOY, le premier jour (16 kms) La baie de CANCHE (à partir du TOUQUET) le deuxième jour (16 kms) la baie d’AUTHIE (autour de BERCK, le troisième jour (16 kms).
Amalia, délaissée par AJUDA qui avait rejoint HAROLD, avait repris contact avec JORGE, le proche de BARROSO, 18 ans, Sorbonne et Sciences Po, les deux tourtereaux s’étaient rencontrés dans le PARIS- LISBONNE (voir carnet une nuit dans le Paris- Lisbonne) avaient échangé leurs numéros de portables et peut-être plus encore dans cette nuit torride et avaient décidé de se retrouver au TOUQUET- PARIS-PLAGE, où les parents de JORGE avaient loué pour quelques jours au WESTMINSTER HOTEL au TOUQUET.
Nous reviendrons sur cet environnement dans un autre billet : ici, JORGE, 18 ans, et AMALIA, guère plus, partent chaque matin, sac au dos, avec provisions de bouche, marcher sur les plus belles grèves de la Côte d’Opale.
La baie de Somme est réputée pour ses grandes marées. A marée basse, 8 heures du matin, l’horizon s’étend à perte de vue des voiliers et autres esquifs, et par grande chaleur, le ciel, la mer, la côte s’estompent dans une sorte de mirage métallique où les formes apparaissent et disparaissent.
Les chevaux, les marcheurs, les pêcheurs de clams, se distinguent à peine tant l’étendue de ces grèves est immense. Sur les côtes françaises, il n’est pas une plus belle grève que la baie de Somme au matin, dans le Noroit, avec cette fraicheur si particulière qui rend la Manche attrayante.
JORGE et AMALIA n’entendaient que le bruit des mouettes et du vent, dans leur amour retrouvé, main dans la main, ils étaient dans cette période de fusion où vous regardez par le regard de l’autre : le cri des mouettes, le vol des cormorans, les crabes pêcheurs, les clams éclatés sur la grève, le ciel à la TURNER ou la GAINSBOROUGH, tout devient prétexte à multiplier les sensations et la perception des choses.
Les embruns couvraient peu à peu leurs lunettes de soleil (pensez à prendre une protection solaire maximum, car le soleil est traître sous ses latitudes) pour un week-end de trois jours, avec beaucoup de chance, vous retrouvez très rapidement votre hâle perdu si vous vous protégez.
Sur ces portions de marche magnifiques, à part les oiseaux et quelques rares marcheurs au long cours, que l’on peut trouver inadaptés dans leur équipement de grand raid, on croise surtout cavaliers et tracteurs de mytiliculteurs (exploitants de parcs de moules de bouchots) Les premiers randonnent le long de la plage, chevaux de promenade, poneys pour les enfants, parfois roulotte à cheval, parfois un char à voile vous croise dans le feulement de ses ailes.
JORGE et AMALIA avaient troqué leurs équipements de grands marcheurs pour des chaussures de marche pour randonnée moyenne, ils choisissaient cette portion de la plage découverte par la marée, où le soleil et le vent sèchent le sable pour en faire une croute suffisamment solide, ce qui évite les effrondrements et rend la marche plus facile.
Ils ne savaient pas ce que le destin leur réservait, ils prenaient ces instants de bonheur comme des plages d’intenses sensations partagées, leurs deux vies parallèles au delà de leurs sentiments, ils avaient laissé derrière eux leurs préoccupations et leurs réalités, les études de JORGE, le desk d’AMALIA, ce grand week-end était une parenthèse dans deux espaces temps qui peut-être ne se seraient jamais rencontrés sans le PARIS- LISBONNE ;
Ils étaient sans illusion sur leur avenir, mais ne se posaient aucune question existentielle, ils avaient résolu la question de la Passion : ils étaient dans le désir, cette zone de l’espace-sentiment, qui est très loin de la sagesse, mais qui vous rend le ciel plus bleu, les embruns plus humides, le vert des algues plus vert, le soleil plus piquant sur le grain de peau d’AMALIA.
Demain, JORGE rejoindrait LE TOUQUET et ses parents trop sérieux, l’ambiance étouffante et portant si chaude de ces familles méditerranéennes, où l’on se retrouve une fois la passion disparue, les confidences de ses neveux, les futilités de ses belles-sœurs, les préoccupations terre-à-terre de sa belle famille, il rirait en écoutant ses neveux lui parler de belles adolescentes, il se souviendrait d’AMALIA et des grèves de SOMME, comme dans un rêve éveillé. | | À: Tomas3 · 8 août 2008 à 16:33 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 3 de 32 · Page 1 de 2 · 7 829 affichages · Partager Bonjour tomas3,
Jolie la pirouette pour ramener tout ce petit monde du Portugal ! et aussi jolie est cette baie de Somme !
Décidément tu as le don pour me faire remonter les souvenirs | | À: Fabizan · 8 août 2008 à 17:32 · Modifié le 9 août 2008 à 5:12 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 4 de 32 · Page 1 de 2 · 7 819 affichages · Partager bonjour Fabizan,
il fallait que je les ramène du PORTUGUESE EXPRESS, ils étaient si attachants, et puis c'est tellement ennuyeux un voyage où l'on ne parle que de soi. J'espère que tu vas apprécier de voyager dans le petit train de Baie de Somme avec DOLORES et CAETANO, les prés salés sont encore verts et les moutons tellement gras...
TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE : (3) MOULES-FRITES
Il est difficile de ne pas évoquer dans ce trek territorial une curiosité locale qui amuse et effraie à la fois le marcheur au long cours sur la Côte d'Opale : nous sommes en BILOUTIE dans sa portion SUD.
Certains observateurs mettent la frontière sud de la Biloutie à la Normandie et je veux bien les croire, vu le nombre étrange de personnes « wall E », si l'on peut dire en surcharge pondérale, si l'on utilise le politiquement correct, ou d'obèses tout simplement, nourris principalement à la bière et aux frites.
Si vous marchez entre la baie de Somme et le Boulonnais, vous franchissez nécessairement de nombreux villages et petits ports romantiques, vous croisez la population locale, pêcheurs durs à la peine, mareyeurs, myticulteurs, paysans de prés salés, mais vous croisez principalement une nouvelle race de vacanciers: le campeur à 50 kms de son domicile, souvent hébergés à l'année dans le même camping.
Et là, la surcharge pondérale frappe de façon effrayante, il m'est arrivé de stationner dans un camping de Normandie peuplé exclusivement de « wall E » Le Crotoy, Fort-Mahon, Stella-plage, Le Touquet, Boulogne ne sont pas épargnés par cette invasion de type sociologique.
C'est ainsi que DOLORES et CAETANO, le couple de vieillards charmants du PARIS- LISBONNE, lorsqu'ils rentrent de leur période de villégiature à Playa de Vieira, ont l'habitude de s'offrir de grands week-ends moules-frites en Baie de Somme.
Ils affectionnent particulièrement le petit port de pêche du CROTOY. En juillet-août, moules et frites coulent à flot le long de la jetée, les tables se remplissent sans discontinuité d'amateurs de crustacés et de pommes de terre frites.
Quand ils ont écumé l'ensemble des terrasses sans pouvoir dénicher une table libre, ils ont l'habitude de gagner la salle du Restaurant de l'Hotel de la potinière, que les estivants délaissent pour les terrasses, et là, à l'ombre de palmiers en polyester et de nègres porteurs de flambeaux, ils dégustent à doigts dégoulinants leurs moules marinières ou provencales préférées, même la frite a une saveur particulière.
Ils gagneront, lors de leur promenade digestive la jetée des « camping-cars » où tels des carcasses blanches alignées côte à côte, ces étranges vaisseaux de voyage gîtent, entre deux vidanges, et deux antennes-télé.
DOLORES ET CAETANO, tout âgés qu'ils sont, se risquent bien souvent dans le petit train de baie de Somme qui relie LE CROTOY à SAINT VALERY, et l'on apercoit les deux vieillards, heureux comme des gamins, refaire le voyage mythique de leur première rencontre.
Sur le quai de la gare de M. ils s'étaient rencontrés. leur coup de foudre, à peu près réciproque, même si DOLORES le nie, s'était transformé en passion durable qu'ils entretenaient à coup de voyages. Oh, c'était des voyages simples, des BOULOGNE- LE CROTOY, des LE CROTOY-SAINT VALERY, des Portuguese-Express, le train leur donnait des vibrations à nulles autres pareilles, et beuveries de bières du Nord ou d'abbayes, scènes de ménages gratuites, ils revenaient de week-end « moules-frites » contents de s'être déchirés.
Sur le quai de la gare de Boulogne, on entendait parfois DOLORES dire à son CAETANO: « je te mène la vie dure, mais tu le mérites », elle poursuivait dans un murmure : « on a pas mal de chance d'être tombés l'un sur l'autre, non? » c'est ainsi que nourri de moules frites, de bières mousseuses et de scènes de ménage, le couple avait vieilli le reste de leur âge.
| | À: Fabizan · 9 août 2008 à 4:56 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 5 de 32 · Page 1 de 2 · 7 793 affichages · Partager TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE: LE PHOQUE-MOINE DE LA BAIE D'AUTHIE: (4)
Lorsque vous descendez du TOUQUET par la plage, vous traversez les plages de STELLA et de BERCK-SUR-MER. Les paysages sont ceux de Week end à Zuydcott, des immeubles de « style pittoresque », en briques rouges, bordent le rivage, alternés de constructions des années cinquante en improbable bêton. L'harmonie des constructions du TOUQUET est rompue, mais si vous regardez la mer et la plage, vous retrouvez la même grève, immense à marée basse.
Pablo, le narrateur du Paris- Lisbonne, le surfeur de san sebastian, le copain de JORGE, l'amoureux mythique d'AJUDA, avait décidé de noyer le chagrin de l'éloignement de sa belle en tentant le BOULOGNE- LE CROTOY en trois jours de marche forcée.
Il risquait de basculer dans l'amour-passion, insatiable, tourmentant, et comme disait Jean Salem, »mais là, c'est autre chose justement ».
Il faudra poser la question à Jean Salem de savoir quelle est cette autre chose. Mais je crois que Pablo aurait déjà pu répondre.
Donc, après plus de 40 kilomètres de plage, rusant entre les marées basses et les hautes eaux, Pablo était arrivé aux abords de BERCK-SUR-MER, le front de mer s'était urbanisé peu à peu, les longues digues de pierres anti-grandes marées rompant la grande plage de sillons parallèles qu'il faut franchir tous les 500 mètres.
A partir du phare, au sud de BERCK, il prit le sentier de randonnée bétonné qui court le long de la dune jusqu'au petit port de la Madelon, en fond de baie, pour arriver à cette magnifique baie d'Authie qui sépare le parc de Marquenterre.
Là, le paysage devenait plus sauvage, les « wall E » rebutés par la distance, se faisaient plus rares, remplacés par les fauvettes et les rossignols philomènes. Les mouettes rieuses le suivaient inlassablement, jouant avec lui pour se disputer les coques.
Et là, surprise des surprises, au bout d'une jetée de pierre recouverte d'algues, entre deux lagons verts et bleus et du sable infini, un animal étrange, énorme et gras, un PHOQUE-MOINE, célibataire, assommé par son poids et digérant sa ration quotidienne d'alevins et autres poissons.
De loin, Pablo avait cru à un rocher, à une sorte de tronc d'arbre roulé par les eaux, et c'est seulement en approchant, vers 50 mètres de l'animal qu'il le distingua.
Léché par la mer, il utilisait la force des vagues pour dégager son corps énorme de la pesanteur et rejoindre ses terrains de chasse entre mer et lagune. Il avait choisi une langue de sable pour dormir, rêver, penser à une compagne qu'il ne verrait sans doute jamais.
Pablo regardait la bête dans les yeux et pensait à leur solitude réciproque, lui, loin d'AJUDA et HAROLD au camping des tarterons, et ce phoque délaissé sur la plage de la baie d'Authie: ce phoque était dans l'ordre du désir nécessaire, s'il rêvait d'une compagne-phoque, mais lui Pablo, aux voyages multiples, aux amis-gardes du corps, avait-il besoin de désirs de vents, de désirs de ce qui ne peut jamais s'attraper.
Désir illimité qui l'empêchait de dormir et le faisait se retourner dans ses draps en l'attente de l'aube. Ce phoque étrange subissait-il les mêmes tourments sous sa carapace de graisse et de poils fauves?
La solitude de l'animal était accentuée par l'étendue de la baie, des bancs de sable, des sables mouvants, Isolé comme un de ces blockhaus allemands disloqués et déséquilibrés, l'animal gisait comme un veau de mer étrange, loin des mouettes, loin de toute habitation, loin de tout repère.
Pablo eut de la compassion pour cet étrange animal, son frère, il lui souhaitait de trouver quelque part au fond de la baie une compagne rieuse avec laquelle il partagerait raies, roussettes, et pourquoi pas, turbots et hippocampes ?
| | À: Tomas3 · 9 août 2008 à 16:44 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 6 de 32 · Page 1 de 2 · 7 767 affichages · Partager TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE : CERF-VOLANTS ET CHARS A VOILE (5)
laissons Pablo et le phoque-moine et leurs chagrins d'amour pour rejoindre Harold, Ajuda et leur petit Angelo dans leur raid Magiolina Adventure commencé au CROTOY.
Ils avaient donc passé leur première nuit au camping des Tarterons (3 étoiles nouvelles normes) faute de pouvoir se rapprocher au plus près du TOUQUET.
Mais, dès le lendemain, après avoir gagné LE TOUQUET par la route côtière, ils décidèrent de réserver un emplacement au Camping des Pins (3 étoiles aux normes défuntes, vu l'état des sanitaires et des douches) mais qui présentait l'avantage d'être à 8 kms du TOUQUET, de l'autre côté de la baie de Canche, près d'ETAPLES.
Le camping était peuplé de WALL E, mais, vu l'usage qu'ils avaient l'intention d'en faire, ils ne rentreraient qu'à la nuit tombée pour rejoindre leurs douches: ils avaient décidé d'organiser leur journée de telle façon qu'ils pique-niqueraient sur la plage et le soir, s'offriraient le restaurant qui leur permettrait d'éviter les pizzas dégoulinantes entre le tableau de bord et le levier de vitesse.
Le Nokia d'AJUDA continuait de vibrer des appels silencieux de Pablo. Elle commencait à avoir mauvaise conscience, surtout quand la vibration atteignait les oreilles d'Harold. Harold était loin d'être bête, et ses mensonges de petite fille, « oh, mais c'est encore AMALIA, celle-ci, elle ne peut pas se passer de moi » ne dureraient pas éternellement.
Certes Harold était complètement habité par la préparation des Jeux Olympiques de Pékin et les chances de nos judokas étaient plus sa préoccupation que les vibrations du Nokia. Encore que les factures, c'est lui qui les payait, et il faudrait bien lui avouer un jour que les vibrations avaient fonctionné dans les deux sens, vu le montant en dollars des sms internationaux...
Toujours est-il que le couple avec enfant avait bien l'intention de profiter pleinement de ce grand week-end de 3 jours au TOUQUET. Le thème du jour serait celui d'ANGELO, huit ans, : cerf-volant, école de voile et char à voile. Ils allaient s'y mettre de bon coeur, tant et si bien que les vacances sont l'occasion, ô combien illusoire, de retrouvailles et d'affection conjugale, il serait toujours temps de rentrer dans la réalité.
Mais AJUDA n'était pas encore guéri de Pablo, vu la teneure du texto qu'elle lui envoya avant de rejoindre le loueur de cerf-volant: « Pablo, si tu n'étais pas là pour m'aimer, m'aimer comme tu le fais, ma vie serait bien creuse »
Au TOUQUET, l'école de voile est ouverte à partir de 8 ans pour catamaran, kayak, ludic, et espadon, c'est un lieu idéal pour les enfants uniques et une niche à copains. voile@letouquet.com.
Le centre de char à voile loue lui, de son côté, char à voile, planche à voile et funboat, en se débrouillant bien, on peut dénicher de vieux cerf-volants à louer. charavoile@letouquet.com | | À: Fabizan · 10 août 2008 à 5:16 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 7 de 32 · Page 1 de 2 · 7 742 affichages · Partager a une lectrice fidèle, un billet où l'on quitte les baies de SOMME, de CANCHE et d' AUTHIE pour pénétrer les sous-bois derrière l'HERMITAGE.
TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE: LE TOUQUET-VERT (6)
Ce qui fait le charme du TOUQUET, si on le compare à d'autres stations ou d'autres repères d'été, c'est l'étonnante verdure qui la compose et qui en fait une station très verte.
Tout autour de la petite ville commercante, avant même que d'en sortir, 50 kilomètres d'allées et 200 hectares de pins maritimes, de chênes, de marronniers, d'hêtres, de tilleuls, d'érables vous attendent.
On pense à la banlieue de Bruxelles, à Lausanne, au bord du Lac Léman, ou de certains lacs autrichiens...
Les parents de JORGE, le jeune étudiant portugais amoureux d'AMALIA, la voyageuse mexicaine, étaient descendus à l'Hotel Westminster, près du palais de l'Europe, place de l'Hermitage.
A deux cents mètres des rues commercantes, la place de l'Hermitage est figée dans des allures de XIX ième siècle, et l'on s'attend à voir des calèches et d'élégants équipages de princes et de princesses russes venus prendre l'air marin, gravir la rampe en demi-cercle qui mène aux grands salons de l'Hotel.
JORGE avait donné rendez-vous à AMALIA au bar de l'Hotel, il lui avait envoyé un sms furieux, lorsqu'elle était arrivée à Paris avec sa copine AJUDA:
« si je me prive de toi, le manque est trop dur à gérer »
Amalia, qui n'avait pas perdu le souvenir de l'étreinte furtive du PARIS- LISBONNE, avait profité du retour familial d'AJUDA auprès d'HAROLD pour rejoindre JORGE au TOUQUET. Ils avaient déjà marché longuement le long de la baie de SOMME, JORGE l'attendait ce matin à la terrasse de l'Hotel WESTMINSTER, en face de la très belle pizzeria « Flavio » au jardin et aux terrasses fleuries.
D'ailleurs, JORGE avait hésité entre la terrasse du WEST et celle de FLAVIO, mais du haut de ses 18 ans, il avait envie d'en assurer auprès d'AMALIA, 26 ans, diplomée de l'Universite de PHOENIX ( Arizona)
« je t'admire beaucoup, même si tu ne veux pas le croire » textoisait JORGE la veille de leur rencontre au TOUQUET,
» je t'm mal, mais je ne sais pas comment mieux faire » (sms 110 de la boîte sony de JORGE)
il faut dire qu'il était un peu coincé par son âge, mais aussi par ses parents, à la chambre 103 du WEST.
AMALIA lui répondait qu'il la prenait pour celle qu'elle n'était pas, il faut dire qu'elle n'avait aucune intention d'escalader les montagnes avec JORGE. Seul, cette façon très particulière de respirer tous les deux l'interessait.
Elle lui répondait qu'elle était très « basique » et pas du tout diamant, tentant de calmer des ardeurs qu'elle sentait dangereuses.
AJUDA lui avait d'ailleurs conseillé d'arrêter cette histoire avant qu'il ne soit trop tard. On n'enflamme pas, à moins de s'appeler DALIDA, le corps d'un jeune homme de I8 ans sans enflammer son coeur. C'est ce qu'elle était entrain de faire, mais son corps ne se défendant pas...
Elle répondait à ses déclarations d'amour : « je t'm, pastille pour la gorge » (textoNR 205 de la boîte Nokia d'Amalia)
Elle pensait ainsi pratiquer cette opération que les femmes appellent « désensibilisation » (cf le très beau film canadien: les 3 petits cochons) lorsqu'il s'agit de remettre les choses en place et de défroisser sa robe après une étreinte furtive.
Elle lui disait dans le cou, le long des allées derrière l' Office du tourisme, en direction du golf:
« je n'ai pas envie d'inventer un joli roman vécu avec toi, j'ai envie de me sentir respirer ».
Et là, il fallait le convenir, dans les allées en sous-bois, entre les demeures des grands bourgeois lillois cachées dans la verdure, troublés seulement par le bruit des bicyclettes qui les effleuraient au passage, JORGE et AMALIA vivaient le plus beau trek amoureux du mois d'août...
Amalia rêvait d'apprivoiser l'impatience du jeune portugais, elle avait envie d'éclairer l'ombre de ses désirs, il avait un bel avenir devant lui, et de si tendres abdominaux..
Elle craignait, dans cette espèce de fusion qu'ils avaient décrétée une nuit dans le PARIS- LISBONNE, de perdre au retour « sa raison de vivre, son oxygène ». Elle s'amusait à lire l'intégrale de ses sms..
L'après-midi, pour le calmer, ils iraient visiter l'exposition Eugène CHICOT (I860-1923) impressionniste local, au Musée Edouard Champion, à la Villa Way Side, Amalia repousserait ainsi les ardeurs de JORGE et les sublimerait...
après tout, elle avait décidé de ne pas l'aimer. (texto nr 08) mais qu'elle avait contredit dans son texto nr 217 (« dis? on refera l'a...? »en lui murmurant qu'elle l'aimait bizarre. | | À: Tomas3 · 10 août 2008 à 8:54 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 8 de 32 · Page 1 de 2 · 7 735 affichages · Partager La native de Dieppe que je suis ne saurait rester insensible à cette évocation de ma Normandie !
Je lis fidèlement, moi aussi, ce trek vécu par tes héros portugais découvrant cette région fraîche et ventée qui me rappelle d'émouvants souvenirs. | | À: Tomas3 · 10 août 2008 à 13:45 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 9 de 32 · Page 1 de 2 · 7 713 affichages · Partager Bonjour tomas3,
Merci pour la dédicace !
C'est un plaisir de suivre les aventures de tous ces personnages et si amusant !
S'ils avaient pu se douter les Portugais où la rencontre avec toi dans le train de Lisbonne allait les mener ? | | À: Tomas3 · 10 août 2008 à 13:50 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 10 de 32 · Page 1 de 2 · 7 712 affichages · Partager Tu as des talents d'écrivain, de romancier...quelle imagination.... C est une saga que je suis avec plaisir ! merci | | À: Chris06 · 10 août 2008 à 22:49 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 11 de 32 · Page 1 de 2 · 7 583 affichages · Partager Merci, Chris, pour tes encouragements, mes vacanciers portugais et mexicains au TOUQUET PARIS PLAGE me donnent bien du souci. Aujourd'hui, il y avait des turbulences au camping des Pins à ETAPLES, à seulement 8 kms du Westminster.
TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE (7) Turbulences au camping des pins:
Au camping des Pins, à Etaples, Harold avait ramené quelques news américains qui traînaient dans le vide-poche du land-rover. Ajuda, qui ne trouvait pas le sommeil, entre deux sms de PABLO, y jeta un coup d'oeil et tomba malencontreusement sur le coming-out du Sénateur John EDWARDS: « en 2006, j'ai commis une grave erreur de jugement et me suis conduit d'une façon déloyale à l'égard de ma famille et de mes valeurs les plus chères, déclarait john Edwards. « je reconnais mon erreur et j'ai dit à ma femme que j'ai eu une liaison avec une autre femme. Je lui ai demandé de me pardonner. »L'ancien co-listier de John KERRY, âgé de 55 ans, s'est déclaré « honteux « de sa conduite. L'ancien candidat à l'investiture démocrate a affirmé que la liaison avec Mme HUNTER s'était déroulée durant « une courte période » L'épouse de John HUNTER a aussitôt réagi en se déclarant « fier du courage de son époux ».AJUDA, qui était un peu midinette, fut sensible à ce beau récit « protestant et hypocrite », elle y trouvait l'imagination et la recette pour ramener HAROLD et faire tomber ses doutes concernant PABLO.
Car le pauvre HAROLD, tombant de l'avion, était allé de consternation en consternation. Outre la gengivite qui lui interdisait tout rapport affectif avec sa petite mexicaine, mère de son Angelo, il avait découvert avec stupeur qu'AJUDA avait pris goût à la liberté qu'il lui avait laissée pour « soigner ses névroses, » comme il disait, le break qu'il lui avait offert d'un mois en Europe pour faire le point.
Non seulement, il s'était rendu compte que les sms de PABLO étaient une réalité, mais qu'AJUDA avait pris goût à cette liberté, » c'était sans doute la faute d'AMELIA « qui l'influencait et lui donnait de mauvais conseils, mais la présence de PABLO devenait trop insistante: on avait déposé à la réception du camping un bouquet de fleurs pour AJUDA, avec un billet « signé Pablo, je t'm »
AJUDA était catastrophée, HAROLD tout autant, mais pas pour les mêmes raisons, l'une aurait bien voulu continuer à respirer les odeurs de chien de fusil de son bel amant espagnol, si encore, il avait été discret, quel plaisir de se rencontrer entre deux portes, l'espace d'une nuit, avec les abdominaux de PABLO.
HAROLD, lui, était beaucoup plus inquiet, il ne se voyait pas du tout, mais alors pas du tout, louer un loft 33 ième rue, sans machine à laver, sans frigo rempli, sans chemises fraichement repassées, en fait, il adorait le « maternage d'AJUDA » sans le reconnaître pour autant. Et puis les soirées « base-ball » avec les Budweiser et les copains, à la maison, avec sa petite femme et Angelo pour faire décor, c'était autre chose que le froid des grandes avenues de New-York CITY, célibataire et desesperate celibataire à New_York.
AJUDA, elle, craignant les débordements de PABLO, allait prendre les devants et tout avouer à HAROLD: il serait fier de sa petite mexicaine et de son courage. En fait, tout au fond d'elle-même, elle savait que PABLO était un bel amant, mais qu'au quotidien, il serait trop dangereux, trop beau à gérer...tandis qu'avec H... elle pouvait dormir sur ses deux oreilles.
Voilà, c'est fait, elle l'avait décidé: demain, elle avouerait à HAROLD ses « turpitudes », » elle était par hasard tombé sur un pervers qui la harcelait »il fallait qu'Harold l'a tire de ce mauvais chemin » | | À: Tomas3 · 10 août 2008 à 23:59 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 12 de 32 · Page 1 de 2 · 7 575 affichages · Partager Au secours !!!!!!!
J'espère que j'arrive pas trop tard !
Dis à Ajuda qu'elle n'avoue rien, c'est quoi cette mode du coming-out maintenant ? Harold rique de le lui reprocher toute sa vie !
Débrouille toi pour trouver une explication au harcèlement de Pablo, avec ton imagination débordante je te fais confiance.
(Désolée de mon coup de gueule, elle fait comme elle veux bien sûr!) | | À: Fabizan · 11 août 2008 à 3:00 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 13 de 32 · Page 1 de 2 · 7 567 affichages · Partager "débrouille toi pour trouver une explication au harcèlement de Pablo"
Débrouille toi pour trouver une explication au harcèlement de pablo
Fabizan,
c'est dur de te répondre çà, mais on a à faire à "un couple moderne" tendance "je t'aime, moi, non plus"... c'est d'ailleurs pas la première fois, que çà leur arrive, c'est d'ailleurs pour çà que le couple était aux bords de la crise de nerf lorsqu"AJUDA est partie avec AMALIA faire un break en EUROPE.
Dans un autre épisode que tu n'as pas connu, AJUDA avait rencontré un bel avocat à Wolferodo, dans les Middlands, à 250 kms de New-York, ils avaient eu une liaison torrride, déjà HAROLD avait fermé les yeux.
C'était moins visible pour HAROLD, ils se retrouvaient à LONG ISLAND dans le studio d'un collègue à lui, pas de notes d'hotel, pas de factures, il n'était pas plus discret que PABLO, il avait même réussi à entrer dans leur petit cercle d'amis. Ils se revoient d'ailleurs toujours, "entre amis"....
En fait pour AJUDA, dont tu vas trouver la vie compliquée, " elle souffrait d'aimer trop et souffrait qu'on l'aime". "elle souffrait de cette différence qu'il y avait entre sa vie quotidienne et celle qu'elle imaginait." "elle était incorrigible et refusait les arrangements".
t'as tout compris, si tu intègres çà. Si tu intègres aussi que "sa raison de vivre, son oxygène" était surtout son petit ANGELO.
Les PABLO, les EDWARDS, (l'avocat) pouvaient défiler dans sa vie, elle n'avait qu'un amour, la prunelle de ses yeux, son petit ANGELO, qu'elle venait de retrouver.
HAROLD jouait habilement de son sentiment pour ANGELO, et de son goût pour les barbecues sur le balcon de la résidence de la 33 ième rue, des amis du dessus qui descendaient quand les odeurs de grillades lechaient les fenêtres de leur appartement, du propriétaire qui ne dédaignait pas, lorsqu'il rentrait des BAHAMAS où il vivait une partie de l'année, les rejoindre pour de longues parties de BUDWEISER.
Tout celà, HAROLD, qui était loin d'être bête, il était d'ailleurs un "trader reconnu" dans sa profession , le savait, il payait le bel appart dans le Vermont, il le lui rappelait élégamment de temps en temps, il payait les factures de téléphone internationales, et bien d'autres choses encore, et quand elle allait le menacer de rejoindre PABLO dans leur prochaine crise existentielle, il le lui rappellerait cruement.
Et puis HAROLD avait pris goût au " maternage" sms d'AJUDA, elle le bombardait dix fois par jour de vibrations électroniques, cette impression de vibrations continues le rassurait sur l'amour improbable d'AJUDA.
Elle lui disait d'ailleurs qu'elle " l'aimait jamais autant que quand il changeait de sujet", lors de leurs crises paroxystiques.
En fait, Fabizan, tu ne connais pas la lâcheté des hommes quand il s'agit de leur confort, HAROLD avalait tout, même la perversité qu'elle inventait à ses amants pour mieux les cacher, pourvu qu'il garde son coin de canapé et sa télé grand écran.
Tu méritais cette longue explication, je pourrais t'en donner d'autres lors du trek LE TOUQUET-PARIS-PLAGE (épisode 8) feuilleton de l'été de VF, palpitant comme "PLUS BELLE LA VIE"
a à | | À: Fabricia · 11 août 2008 à 9:07 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 14 de 32 · Page 1 de 2 · 7 556 affichages · Partager Bonjour, Fabrizia,
tu me suis entre TOUQUET et BOULOGNE ce matin ? je crois que Pablo risque de rencontrer AJUDA et son petit garcon entre les plages de saint gabriel et de sainte Cécile, mais cà pourrait être aussi celle de saint Gilles...
TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE: (8) ornithologique:
D'ETAPLES-SUR-MER, commune voisine du TOUQUET, de l'autre côté de la baie de la CANCHE, vous suivez le G.R.120 jusqu'à CAMIERS, vous n'avez pas d'ailleurs à traverser CAMIERS, il vous suffit de suivre la D940 à partir du camping de la Pinède (3 étoiles sans normes) pour gagner le GR 120 au PK.5.
Vous verrez sous un petit pont passer les marcheurs au long cours qui, comme PABLO, ont choisi comme dernière étape de leur trek, LE TOUQUET-BOULOGNE par la grève... (22 kms) et peut-être un peu plus si vous faites le tour de la Baie de la Canche.
Mais laissons PABLO, nous marcherons avec lui un autre jour et revenons à Angelo, la poupée blonde d'AJUDA, arrivé brutalement avec son père à l'aéroport de ROISSY. « la planète s'était remise à tourner pour AJUDA » « elle avait retrouvé sa raison de vivre, son oxygène » elle décida d'aller apprendre au petit Angelo comment les mouettes rieuses et les cormorans déjeunent le long de la plage.
laissant HAROLD coincé derrière son transistor, à l'écoute des dernières médailles américaines aux jeux olympiques de Pékin, son portable ASUS EEEPC, branché WIFI, sur les dernières cotations boursières, quelques budweiser au frais dans la glaciaire camping-gaz branchée sur la batterie, AJUDA et ANGELO prirent le GR 120 à la sortie du camping de la Pinède pour suivre la D.940.
Ils fusionnaient amoureusement, l'enfant de 8 ans et la jeune maman, main dans la main, ANGELO étrennait ses dernières Merrell (chaussures de marche de longue randonnée) AJUDA, son éternel uniforme de sportive au long cours, pantalon Colombia, tee-shirt en V noir, manches courtes, sans montre, seul son portable SONY lui donnait l'heure: il sonnait toutes des deux heures au rythme des sms de PABLO, et plus frénétiques, de ceux d'HAROLD depuis qu'il avait appris l'existence du surfeur espagnol, de ceux d'EDWARDS, qui n'avait pas encore calmé sa douleur.
la boîte pleine du SONY devait être nettoyée plusieurs fois par jour, et il ne fallait pas se tromper d'interlocuteur: heureusement, AJUDA avait des codes: pppp (pour mon petit pervers préféré) suivez mon regard, HD pour son homme indispensable, JL pour son médicament, pour les autres, elles les gardait pour TRAVEL SPACE, de l'autre côté du miroir, sa vie étant déjà très encombrée, du moins sa vraie vie.
Mais revenons aux mouettes rieuses qui sont l'objet de notre sujet:
Ajuda et Angelo avaient débouché, au bout de trois kilomètres, après l'étang du Roi, à la Pointe de Lornel: la baie de la Canche à marée basse, s'étendait métallique et brumeuse, c'est à peine si l'on distinguait la Pointe du Touquet de l'autre côté de la baie.
pas un promeneur, on était encore loin de la Plage de Sainte Cécile et de la Plage Saint gabriel où gisaient les WALL E. Seuls les mouettes rieuses, les cormorans, les coques, les clams avaient pris possession de ces énormes étendues de sables à marée découverte.
Au gré des molières (bancs de sables qui apparaissent à marée basse et disparaissent à marée haute) au gré des courants de mer descendant, les mouettes se disputaient les coquillages égarés, les alevins pris au piège de gourds (points d'eau qui restent à marée basse où les poissons sont piégés)
AJUDA tenait la main d'ANGELO pour le retenir et qu'il n'effraie pas les colonies de mouettes rieuses comme font les chiens errants avec maîtres ou sans maîtres, et lui racontait comment ces oiseaux avaient appris à déjeuner à marée basse.
Ils choisissaient le coque le plus gras, le saisissait dans leur bec, montaient en altitude et le laissait choir sur le sable durci. Puis ils le gobaient, une fois éclaté, le disputant à leurs collègues trop gourmands.
L'enfant avait les yeux écarquillés devant tant de bonheur.
AJUDA se remémorait les propos d'une lecture récente:
« entrez dans une maison où vit un enfant de huit ans qui s'agite, qui court, qui est heureux. »« aussitôt, vous sortez de la folie ordinaire, des soucis médiocres: la vie refait irruption, avec toute sa puissance d'affirmation... »
AJUDA se promettait, dès son retour au camping, de nettoyer la boîte de son SONY, et de prendre des vacances de TRAVEL SPACE, ce christ de forum... | | À: Tomas3 · 11 août 2008 à 11:13 · Modifié le 11 août 2008 à 15:21 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 15 de 32 · Page 1 de 2 · 7 546 affichages · Partager Bonjour Tomas,
si Harold avait l'audace de parler de Pablo à Ajuda, celle-ci lui "collerait dans les dents" la liaison qu'il eût avec la voisine du 47éme étage l'année dernière.
La vengeance est un plat qui se mange froid !!!!!
Tomas, il faut que tu nous parles des sculptures sur sable et que tu joignes des photos.
Timouss | | À: Tomas3 · 11 août 2008 à 13:50 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 16 de 32 · Page 1 de 2 · 7 507 affichages · Partager Bonjour tomas3,
C'est un peu nébuleux pour moi ces couples modernes ! mais bon, chacun fait comme il veut !
Quelle ravageuse cette Ajuda !
En tout cas j'adore cette ballade sur la côte d'opale ! | | À: Tomas3 · 11 août 2008 à 15:33 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 17 de 32 · Page 1 de 2 · 7 496 affichages · Partager Waow !! Quelle belle balade !! Dès que nous le pouvons, (à peine à une bonne heure de Bruxelles) nous allons dormir à l'hotel de la plage à Audreselles, un petit village sur la côte d'Opale, c'est magique !! Des plages à perte de vue, les ramasseurs de moules, les bateaux qui arrivent sur la plage en tracteur, les petites maisons des pêcheurs, j'adore !!
Encore, encore une histoire s'il te plaît Tomas3....... | | À: Timouss · 12 août 2008 à 1:47 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 18 de 32 · Page 1 de 2 · 7 465 affichages · Partager Timouss,
tu exagères, non seulement, je suis scrupuleusement le plan que tu m'as dicté, camping (1) sportif (2), moules-frites (3) phoque-moine (4), cerf-volant (5) Touquet écolo (6) ornithologique (7) orageux (8) dégagé (9) amoureux (10) mais tu veux m'imposer encore "des chateaux de sable" et un "adultère au 47 ième étage", et celà en plein mois d'août...
T'es une forcat de l'imagination, je vais voir si je trouve çà dans mes cartons....
i Harold avait l'audace de parler de Pablo à Ajuda, celle-ci lui "collerait dans les dents" la liaison qu'il eût avec la voisine du 47éme étage l'année dernière. | | À: Laptitmarie · 12 août 2008 à 2:29 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 19 de 32 · Page 1 de 2 · 7 463 affichages · Partager "encore une histoire, Tomas3, s'il te plaît....
TREK-AU TOUQUET-PARIS-PLAGE (9) ORAGEUX:
Ce qui fait le charme du TOUQUET PARIS-PLAGE, c'est la météo de cette drôle de station de la Côte d'Opale. Vous pouvez marcher trois jours en plein soleil (rare) marcher au soleil le matin (plutôt fréquent)et sous la pluie l'après-midi, marcher sous la pluie tout court... L'effet de ce micro-climat se répercute sur la palette des couleurs du ciel, et des nuances de peintures anglaises s'étalent en fond de tableau sur vos aventures.
Aujourd'hui, le ciel était à l'orage, AJUDA avait décidé de fermer son portable, à la suite de son retour de flamme pour H. mais surtout pour la prunelle de ses jours et la prunelle de ses nuits, son petit ANGELO, que H. avait ramené comme s'il voulait l'enchaîner à leur couple.
Elle, « elle était plutôt pour l'alchimie des corps et des sentiments » », H. lui, il y avait longtemps que cette maxime n'était plus à son répertoire.
D'ailleurs, il n'avait pas une maîtresse, mais sans doute deux, tant la B. (comme Budweiser) prenait désormais de place dans sa vie.
Il avait commencé à rentrer tard du desk, prétextant des cours aléatoires de la bourse et des tensions sur les marchés internationaux. Elle, elle s'en foutait, c'était toujours çà de pris de plus avec ANGELO, ils passeraient la soirée à construire de magnifiques maisons d'escargots, à plonger tous les deux dans les eaux du Potomac, les soirs d'été où H. traitait ses dossiers si exigeants au bureau... Il prétextait des apéritifs-sodas avec son frère, son pauvre frère au chômage, enfin AJUDA ne voulait pas se poser trop de questions...
Quant à la « maîtresse », c'était sans doute cette collègue de bureau avec laquelle H. travaillait durement une soirée par mois pour boucler les comptes de la boîte. Car il en avait son H. de l'avenir, leur couple, lui, c'était une autre histoire...
Elle avait commençé à compenser ce douloureux manque affectif avec EDWARDS, puisque H. « ne la désirait plus », il disait même dans ses colères noires dont il avait le secret qu'il « ne l'avait jamais désirée » (merci l'amour, bonjour le devoir...)
Un jour, elle avait décidé de le tromper avec le premier venu, le sort était tombé sur EDWARDS, l'homme à la paire de chaussures, l'avocat de WOLFERODO, la liaison avait été torride, elle s'était bien vengée. H. pouvait aller travailler ses comptes une fois par mois et adorer son autre maîtresse, la « BUDWEISER » au coin de la 33 ème rue, elle avait vécu quelques mois d'extrême corps à corps avec EDWARDS.
EDWARDS d'ailleurs ne s'en était pas remis, il hurlait à « l'amour »alors que pour AJUDA, ca n'avait été que sportif « elle avait pu respirer », rendre à H. sa vilenie, continuer à ne plus l'attendre avec ANGELO, son bambin de 8 ans, l'astre de ses jours, celui qui faisait arrêter le tour de la terre lorsqu'il partait rejoindre sa grand-mère à CHIHUAHUA lors de vacances scolaires...
Voilà où elle en était, lorsqu'elle avait décidé d'aller faire un break dans la « vieille Europe « avec sa copine AMALIA. Elle avait laissé H. à ses vieux démons, sa collègue de travail et ses bières du Budweiser CAFFEE...
Lorsque le destin l'avait fait rencontré PABLO, alors-là, c'était désormais une autre histoire, le venin de PABLO s'était instillé dans son corps, de l'autre côté du miroir, elle ressentait comme une douleur dans son ventre quand elle pensait à lui: elle murmurait dans ses sms: « je ne pense plus qu'au chien de fusil du « bruitdeleau.org »
(hotel écologique de la Côte Normande: « contact@lebruitdeeau.org ») (cf. plus loin: « Le TOUQUET AMOUREUX (10)
« chien de fusil » étant une expression intime qui n'avait de résonance que pour eux seuls,
Sa vie en était désormais bouleversée: chez NITESCENCE, au TOUQUET, 53 rue de MOSCOU, elle avait déniché un vieux cadenas perse de caravanserail, avec sa petite clé, comme la clé de son coeur, et elle le lui avait offert, à son PABLO, qui avait su ouvrir son coeur, et son corps, qui la brûlait...
Il n'empêche, elle avait désormais fermer ses sms... | | À: Laptitmarie · 12 août 2008 à 22:17 Re: Trek au Touquet- Paris-Plage Message 20 de 32 · Page 1 de 2 · 7 422 affichages · Partager "encore, encore une histoire s'il te plaît, Tomas3"
TREK AU TOUQUET-PARIS-PLAGE (9) Ciel dégagé:
Sur le parcours LE CROTOY-BOULOGNE, il est un hotel à nul autre pareil, au nom chargé d'eau et de bois: « l e bruit de l'eau ».
contact@lebruitdeleau.org
hotel écologique s'il en est, il procède de ces nouveaux concepts architecturaux qui mélangent les murs de bois, les grandes baies vitrées donnant sur des jardins que l'on fait semblant de ne pas soigner, le restaurant en terrasse donnant sur l'infini d'une baie.
Les chambres ouvrent sur des salles de bains japonisantes ou les cloisons coulissent sur des rails huilées, l'eau ruisselle sur les corps, avec des shampoings aux herbes essentielles, des savons d'alep, des touches étranges de soins intimes.
Tout est fait pour les soins du corps et de l'esprit: les lits de 200 cm sont dotés de polochons à deux têtes qui vous regardent mutines avant que vous ne les froissiez, les couettes sont suédoises, eiderisées, finement parfumées aux parfums d'herbe et de santal.
Les lumières sont commandées par un point central, et pour peu que vous ne laissiez que la lumière de la salle de bains, une étrange clarté baigne la chambre ouverte sur la nature.
C'est là qu'AJUDA avait décidé de dire adieu à PABLO une dernière nuit: extrait des sms brûlants des deux amoureux:
« A. « es-tu aux abonnés absent, Pablo? tu me ou je te rappelle? dans le 2ième cas, donne-moi le numéro de ton hotel pour que je te rappelle. » (texto Nr 1)
A. « angelo me dit qu'on reconnaît Pablo à ma voix toute douce quand c'est lui » (texto Nf 2)
A. »j'ai conscience d'avoir besoin de toi. Inconsciemment, je freine et je perd le Nord. » (texto Nr3)
A. »c'est très bon et très dur de t'avoir pour amoureux, Pablo » (texto Nr 4)
A. »tu n'as pas besoin de me dire que tu souffres. Je le sens » (texto Nr 5)
A. »je sais que tu es de bonne foi avec moi, mais tu te trompes aussi... (texto Nr 6)
A. »je ne me suis jamais fait d'illusions (texto Nr 7)
tout cà à l'avenant, AJUDA tentait d'éteindre les braises d'un feu qu'elle ne maîtrisait plus. Je ne vous donnerai pas les textos de Pablo aujourd'hui, ce sera pour le billet « Le TOUQUET amoureux »
Dans l'immédiat, elle avait décidé d'un gros mensonge pour vérifier une dernière fois l'état des abdominaux de Pablo. Elle prétexterait d'une soirée au casino avec Amalia qui était venue retrouver JORGE au WESTMINSTER. Au Casino Barrière Le palais, ouvert tous les jours de 10 h à 3 h du matin, 151 machines à sous, black jack et stud poker.. Harold n'y verrait que du feu.
Elle avait choisi LE BRUIT DE L'EAU et ses serveurs en costume pour goûter une dernière fois à l' odeur de pierre à fusil.
compte-rendu d'AJUDA après la nuit au « BRUIT DE L'EAU »:
« le film aurait pu être tourné en huit clos, car la scène la plus importante se déroule dans le décor de bois brut d'une chambre d'un hotel de Normandie (....kms du TOUQUET)« le tout procure à l'oeuvre un côté non seulement assez intime, mais plutôt jubilatoire. »« nous sommes au milieu de l'année 2008.« Pablo est un voyageur au long cours, une âme nomade... qui bascula le jour où il prit le PORTUGUESE-EXPRESS.« AJUDA est une paumée de seconde zone (interdite) mexicaine et accessoirement de New-York et de Wolferodo... (sic)« le spectateur assiste:« dans un premier temps à l'affrontement spontané des deux protagonistes dans un décor de bois brut normand, filets de cabillauds froids en salade, sancerre blanc glacé« dans un second temps à la magie des rencontres, à l'alchimie des corps.
« le mot d'ordre est la passion subite et sans détour »« servie par un jeu d'acteurs riche et une photo qui rend superbement le mélange de sangs chauds et de nuit froide, l'histoire est haletante et magnifiquement mise en scène, le film on ne peut plus recommandable »« a voir absolument »
« les acteurs, talentueux, époustouflants de naturel:« Armande, la réceptionniste blonde et charmante de l'hotel »« Pablo, surfeur de san sebastian, égaré sur la Côte d'Opale »« Ajuda, la paumée de seconde zone. »
P.S.L'hotel LE BRUIT DANS L'EAU est décrit sur le site contact@lebruitdeleau.org tel.+33 608 628 884 nous prions ses propriétaires, s'ils ont l'occasion de lire ces lignes, de pardonner les distorsions à la réalité du site que l'imagination du rédacteur a pu commettre. | Carnets similaires sur la France: Heure du site: 14:27 (23/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 1 113 visiteurs en ligne depuis une heure! |