Journée de montage de la foire, appelée à
Cuba carnavales. On décharge le camion, on inspecte le matériel, on repeint les manèges:
Et puis, un matin, surprise de dernière minute: il y aura un
desfile infantil. Congé d'école, toutes les petites filles sont habillées comme pour Rio. Accompagnées le plus souvent de leur maman, elles attendent patiemment de monter sur un des deux chars pour défiler sur le Malecon:
Une partie du centre se transforme en champ de foire, avec kiosques, scène de spectacle et musique. De loin, j'entends des cris comme si une émeute était en cours. En me rapprochant, et en questionnant sur les raisons de tant d'agitation, on m'explique qu'un kiosque offre des contenants de crème glacée à prix spécial. Scène tragi-comique interminable d'intensité, on se les arrache littéralement.
Le soir tombe; sur un grand terrain à la sortie de la ville, les manèges tournent dans la lumière de fin du jour.
Voilà, fin de journée à Gibara, fin d'une semaine riche en découvertes, à vivre lentement au rythme cubain.
Tant d'autres anecdotes qui n'apparaissent pas dans ce carnet photographique!
La fierté des maçons qui achèvent la construction d'un paladar tout neuf; la transformation totale, pour sa fête des quinze ans, de la chère fille d'une employée de la casa; la timidité d'un jeune paysan de 18 ans content de se trouver un avenir en ville; la tristesse de la famille à qui je rapporte d'un voyage précédent le beau portrait de la grand-mère alors que celle-ci vient malheureusement de mourir; ce compatriote québécois, comme moi fou de
Cuba, en pleine préraration d'un festival de tango; l'humour des uns et des autres; la gentillesse des gens de la maison qui m'ont traité aux petits oignons...
Merci pour un magnifique séjour, merci à tant de gens de s'être prêtés au jeu des photos, et, surtout, surtout,
hasta pronto!