Je pense que personne ne part au
Honduras dans le même état d'esprit que s'il allait au
Canada ou au
Japon et que les inquiétudes sont normales, surtout quand on gère son voyage de manière autonome...
Cela dit, nous venons de traverser le pays en diagonale, en camping-car américain (donc très visibles et catalogués gringos d'office) et jamais nous n'avons rencontré le moindre problème. Dans toutes les zones rurales l'accueil a été très amical avec beaucoup de grands signes des gens au bord de la route.
C'est un peu différent en ville, pas mal de gamins nous sautaient sur le capot en traversant
San Pedro Sula, mais sans menace aucune.
Quant à
Tegucigalpa, visuellement elle ne donne pas envie de s'y enfoncer... Nous l'avons contournée par son "periferico" (qui passe en fait dans des zones un peu anxiogènes).
Aucun problème avec la police, qui reste néanmoins assez visible, au contraire d'expériences très désagréables au
Mexique et des contrôles... poussés au
Nicaragua.
Quasiment personne ne parle anglais au
Honduras, il faut pouvoir se débrouiller un minimum en espagnol.
J'ajoute à notre expérience que nous sommes tombés en panne en pleine ville (à Danli, dans l'est) pour une broutille mais que nous ne parvenions pas à résoudre. Beaucoup de gens sont venus nous proposer de l'aide, et de contact en contact un garagiste appelé est venu sur place nous tirer d'affaire en quelques minutes... et il a fallu lui courir après pour qu'il finisse par accepter un modeste billet de 100 lempiras.
Nous avons croisé quelques autres voyageurs (beaucoup plus rares qu'au
Guatemala ou qu'au
Nicaragua, mais nous n'avons pas été à
Copan ni sur l'île de
Roatan), en bus, en auto-stop, ou avec leur propre véhicule, certains depuis plusieurs semaines dans le pays, aucun n'a mentionné de problème de sécurité en se contentant des règles de bon sens habituel en voyage.
Puisque j'y pense attention à l'eau du robinet, elle est encore moins propre à la consommation qu'ailleurs en
Amérique Centrale, même bouillie pour un café, car l'altitude joue des tours (l'eau bout à plus basse température), on a croisé un routard qui trainait un sale parasite...
Nous avons passé quelques jours au bord du
Lago de Yojoa, pour info la route que vous prévoyez (le bout de RN54 qui rejoint la CA5 plus au nord en passant par San Buenaventura) est complétement défoncée, sauf si vous envisagez les chutes
Pulhapanzak par vous-mêmes sur cette route, il vaut bien mieux passer par le sud et La Guama pour rejoindre Peña Blanca.
D'une manière générale le réseau routier est en très mauvais état en dehors des axes principaux, avant de vous y lancez essayez sur place d'avoir des infos sur la RN41 qui redescend par l'est...
Mais clairement le
Honduras nous laisse une bonne impression !