Il suffit d'avoir son permis français + le permis international (qui n'est rien d'autre qu'un carnet gris, remis gratuitement par la préfecture de police en
France, sur lequel sont reproduits les termes de ton permis français en plusieurs langues : anglais, arabe, russe peut-être... je n'ai plus le mien sous les yeux, et dont la validité n'est que de quelques années). Il m'arrive de conduire de temps en temps au
Kerala/Tamil Nadu/Karnataka/
Pondi/Goa et je ne me suis jamais fait contrôler, pourtant je klaxonne scrupuleusement quand j'arrive à un carrefour où un policier fait la circulation (c'est la règle
). Il m'est même arrivé de conduire avec un policier assis à côté de moi (c'était une fois où le chauffeur de taxi avait pris un sens interdit à
Mysore, s'était fait arrêter et verbaliser par un policier qui voulait se faire régler l'amende sur place, le chauffeur voulant absolument aller payer l'amende à la police office - pour avoir un reçu et pour que le policier n'empoche pas l'amende lui-même - m'avait demandé de prendre le volant - le policier nous avait donc accompagné jusqu'au bureau).
Question conduite c'est assez anxiogène au début mais on s'y fait vite; une des grosses différences par rapport à en
France c'est qu'il faut une attention de tous les instants à ce qui peut surgir de n'importe où plus à l'état du macadam (sinon c'est la casse assurée
). Le plus difficile c'est évidemment en ville (là il vaut mieux conduire une Maruti 800 ou une TataIndica qu'une Toyota Qualis quand on n'a pas l'habitude, question maîtrise du gabarit pour éviter les accrochages). Sinon, dans la campagne et les montagnes du
Kerala, la conduite est un vrai plaisir.
Une de mes lacunes : je n'ai jamais eu d'accrochage nécessitant de faire une déclaration + faire jouer l'assurance de la voiture. Je pense que dans ce cas les indiens voyant un visage pâle (réputé avoir un portefeuille bien garni, bien sûr
) essaieraient de saisir l'aubaine pour lui faire cracher le maximum de roupies. Dans une telle occurrence, il vaut mieux avoir quelques relations sur place pour jouer les intermédiaires.