Lhorizon · 21 avril 2018 à 23:38 · 158 photos 97 messages · 21 participants · 19 489 affichages | | | je n'arrive déjà pas à trouver le temps de faire mon récit d'un séjour en février en Norvège à admirer les aurores boréales
Et bien si tu finis par trouver ce temps, on changera les rôles et je serai ton premier lecteur, car les aurores boréales figurent en haut de ma short-list (ou plutôt long-list ) des voyages à faire... | | Bonjour et merci !
C'est sûr que les images de la faune indonésienne en ce moment, ça nous change de nos compagnons gastéropodes qu'on rencontre ici dès qu'on met le nez dehors... | | La suite...
LES PETITS VILLAGES DE PÊCHEURS
Le programme de cette délicieuse croisière ne se va pas se cantonner à des baignades. Car ici, toutes les îles ne sont pas forcément désertes, et nous avons prévu de nous rendre sur celles qui abritent de petits villages de pêcheurs, afin d'en rencontrer les habitants.
C'est ainsi que nous accostons sur le fragile ponton de l'une d'entre elles, qui compte à peine une cinquantaine de cases.
A bien les regarder, nous nous disons qu'il faudrait sans doute bien moins qu'un tsunami pour tout dévaster ici...
De plus, nous nous sentons d'emblée gênés au vu de l'extrême pauvreté qui règne là. Mais les habitants vont vite nous faire changer d'avis. Sofyan, le capitaine de notre bateau, nous guide entre les "maisons" sur pilotis (en général de frêles amas de bois et de tôles) et très vite, nous devenons malgré nous l'attraction du jour, notamment auprès des enfants, qui sont nombreux à nous escorter.
C'est donc sous bonne garde que nous traversons le village. Nous nous arrêtons devant chaque case pour en saluer les habitants. Tous arborent un grand sourire et nous disent quelques mots. Certains nous demandent de les photographier avec Victor et Arthur car ce n'est pas tous les jours qu'ils voient des petits blondinets comme ça. Sofyan fait office pour l'occasion de traducteur, en anglais, et tous les habitants nous parlent avec un sourire jusqu'aux oreilles.
La première question que chacun d'entre eux nous pose consiste à savoir d'où nous venons. Nous répondons inlassablement que nous sommes français. Puis nous discutons avec eux de tout et de rien.
L'ambiance est d'une grande simplicité, et l'extrême gentillesse des habitants s'avère déconcertante. Du coup, nous n'avançons pas très vite car nous nous attardons devant chaque case.
Petite sieste entre deux cases
Si nous avons besoin de Sofyan pour nous traduire en anglais le Manggarai Barat, la langue locale, Victor et Arthur communiquent beaucoup plus facilement avec les enfants du village grâce à une langue universelle : le foot.
Ils se sont très vite fait mettre le grappin dessus par les enfants de l'île et jouent au milieu du village avec un ballon de fortune, fabriqué en petits morceaux d'écorces souples. Les habitants forment un cercle autour d'eux, tout le village semble réuni là et chaque visage arbore un grand sourire.
Rarement au cours de nos voyages nous avons rencontré des habitants aussi souriants qu'ici.
Devant l'école du village
Nous faisons une petite visite de l'école, non pas pour faire bosser nos fils au beau milieu des vacances, mais pour leur montrer une école du bout du monde. Ils sont sidérés par l'état des classes : murs délabrés, posters déchirés, tables en piteux état etc.
Bizarrement, l'école est le seul endroit où les enfants du village nous ont un peu lâchés ! Car le reste du temps depuis notre arrivée, ils nous suivent de près : ils sont curieux, joueurs, rieurs...
En rejoignant le bateau, le sourire ne quitte plus nos visages : c'est contagieux, les habitants nous l'ont transmis.
C'est le cœur léger que nous appareillons après ce grand moment partagé avec ces îliens. Nous prenons conscience que bien qu'ils ne possèdent rien, bien qu'ils n'aient sans doute aucune aide contrairement à nous, en cas de maladie par exemple, ces gens respirent la joie de vivre. Leur sourire illumine autant leur village que nos mines déconfites assombrissent le métro ou le tram chaque matin, nous qui avons pourtant tellement plus de choses.
Paradoxalement, j'avoue que je ne changerais pas ma place avec la leur, mais je ne peux pas m'empêcher de me questionner... Après les mineurs de l'Ijen, voilà encore une bien belle claque.
Nous poursuivons notre petit bonhomme de croisière avec une nouvelle escale, au mouillage cette fois, en compagnie de quelques autres bateaux. Nous sommes à quelques encablures d'une plage qui est parfois fréquentée par des dragons. Nous n'en verrons pas. En revanche, nous nous en donnons à cœur joie pour faire du snorkeling au milieu de fonds éblouissants, et en enchaînant les plongeons des trois mètres de haut du bateau.
Puis Yon le mousse sort deux paddles et, avec Kevin le mécano, ils invitent Victor et Arthur à les accompagner pour s'amuser dans l'eau. Nous découvrons alors un autre Kevin : plutôt taciturne jusque-là, il devient subitement adorable. Ils s'amusent tous les quatre comme des enfants, en passant plus de temps à tomber dans l'eau qu'à ramer, à coups de grands éclats de rire.
Puis nous accosterons sur deux autres îles de pêcheurs, les deux principales de la zone : Rinca puis Komodo.
Elles sont sensiblement plus grandes et visiblement beaucoup plus habituées à recevoir des occidentaux. Résultat, l'accueil y est nettement moins chaleureux.
Komodo
Partout, le poisson sèche sur de grands étendoirs pendant que les pêcheurs nettoient les bateaux et réparent les filets. On sent bien l'omniprésence de la mer, qui constitue ici l'indispensable garde-manger des habitants. Si les grands sont donc au travail, les plus petits ici aussi nous accompagnent partout.
Nous saluons chaque habitant que nous croisons dans le village mais nous sentons bien qu'ici, contrairement à la petite île sur laquelle nous étions précédemment, le voyageur occidental n'est pas un oiseau si rare. Et nous avons beau être les seuls visiteurs ce jour-là, les habitants ne sont pas spécialement demandeurs de contact. Nous les laissons donc tranquilles en nous contentant de ne communiquer qu'avec ceux qui viennent spontanément vers nous.
Puis Sofyan nous emmène sur les hauteurs de l'île. Nous traversons un petit bout de forêt où nous ne pouvons pas nous empêcher de scruter la végétation, qui pourrait cacher un dragon à l'affût. Mais rien. Nous finissons par arriver à un puits qui fait office de salle de bains commune à ciel ouvert : une dizaine d'habitants s'y lavent en effet, et puisent de l'eau. Et oui, il n'y a pas de robinets dans les cases, par ici.
Nous retournons dans le village où un élu nous attend de pied ferme : à notre grande surprise, il nous demande de payer un ticket d'entrée ! Il nous emmène à l'autre bout du village et nous fait entrer dans ce que nous assimilons à la "mairie", puis nous fait régler les tickets d'entrées, facturette officielle à l'appui.
En discutant avec lui des fameux dragons, que nous irons voir demain sur l'île voisine de Rinca, il nous explique qu'il y a quelques années, un enfant du village, âgé d'une dizaine d'années, s'est fait surprendre et tuer par l'un de ces varans. Cela fait longtemps mais cet élu est encore marqué en nous en parlant.
Nous quittons Komodo à la tombée de la nuit et sous la pluie en étant prévenus que demain, nous devrons redoubler de prudence et bien écouter le guide, quand nous serons face aux dragons...
| | Bonjour, c'est avec plaisir que je redécouvre ces images. En effet, nous visitons l’ Indonésie depuis une dizaine d'année, c'est notre pays préféré d'asie. Pour ceux que ça intéresse, nous voyageons dés que cela est possible en 2 roues (moto ou scoot) C'est une autre façon de voyager sans passer par les parcours type, bien sur nous visitons aussi aussi les lieux incontournables. Le fait de voyage comme les indonésiens permet un contact immédiat car ils sont très surpris de voir des touristes sur des lieux où ils ne les attendent pas, de plus ils sont d'une hospitalité que nous n'avons trouvé nulle par ailleurs. Nous avons fait la boucle à Flores en 2013 labuanbajo/ riung/ maumere (2000km) un super souvenir et bien sur 3 jours sur un petit bateau chartériser sur le port comme vous avec 4 nuits sur kanawa. Le bromo, nous sommes montés 2 jours consécutifs en moto Trail et scooter à partir de la ville de Malang, un régal car les pentes externes du bromo sont superbes aussi, et on peux circuler où bon nous semble dans la caldeira. Mais aussi les philippines, sulawesi, thailande... bref le 2 roues en asie c'est super, à condition de bien s'organiser et difficilement compatible avec les enfants. La plus grande difficulté reste de trouver à louer un scooter suivant les endroits Bon voyage philippe | | Merciii pour ce formidable récit ! Je pense aller en indonesie en septembre et je peaufine mon voyage en m'inspirant de votre expérience ! Pouvez vous me confirmer que vous avez dormi sur le petit bateau de pêcheurs au moment de vos plongées ? C'est une expérience qui me plairait vraiment ! J'attends avec impatience votre récit sur Flores ! Hâte d'y être ! :) Marie | | Bonjour, et merci d'avoir parlé de ta propre expérience : elle permettra à ceux qui s'organisent en lisant ce forum de faire leur choix entre différentes options... | | J'adore!
Bonjour et merci ! C'est un pays magique que, comme Largeu, nous avons adoré. Je te souhaite de pouvoir aller le découvrir (ou peut-être y retourner ?) | | Il s'agirait d'y retourner dans mon cas, mais vraiment pour explorer d'avantage puisque je n'y suis allé que trois semaines et, par conséquent, j'avais choisi de ne pas me lancer d'un bout à l'autre du pays. J'étais donc resté dans les environs de Bali. Ma femme est Philippine et c'était comme la porte à coté lorsque j'étais là-bas. J'y retournerai certainement pour Java et Flores. Je me suis fait ami aussi avec un guide naturaliste qui connais extrêmement bien la biologie à Sumatra... une autre option intéressante!
Merci :-) | | Bonjour Marie,
Merciii pour ce formidable récit !
Merci à vous. C'est un vrai plaisir de l'écrire et de le partager. En plus c'est génial car ça ravive mes souvenirs
Pouvez vous me confirmer que vous avez dormi sur le petit bateau de pêcheurs au moment de vos plongées ?
Alors : oui et non !! Désolé mais je ne sais pas si nous parlons exactement de la même chose, donc pour qu'il n'y ait pas d'équivoque, j'entre un peu dans les détails :
- D'une part, c'était un ancien bateau de pêcheurs transformé en bateau de croisière.
- D'autre part et surtout, ce n'est pas de là que nous avons plongé avec des bouteilles. En revanche, oui c'est bien de là que nous avons fait du snorkeling sur plusieurs îles différentes, je suppose que c'est ce que vous vouliez savoir ?
Pour la plongée bouteilles, j'en parlerai bientôt mais je peux déjà vous donner le lien si ça vous intéresse : nous avons plongé avec Uber Scuba Komodo, basé à Labuan Bajo. Ils ont été supers avec nous et avaient prévu une instructrice allemande qui parlait parfaitement le français pour faire le baptême de nos fistons.
C'était après notre croisière et nous séjournions sur l'île de Kanawa, où ils ont fait un léger détour depuis Labuan Bajo pour venir nous chercher, alors que leur bateau avait une bonne douzaine de plongeurs à bord. Bon, c'était à peu près sur leur chemin. En revanche, nous ne dormions pas sur bateau-là. Je n'ai pas fouillé mais je crois que sur leur site internet, ils évoquent la possibilité de passer plus d'un jour à bord...
J'espère avoir répondu à la question mais n'hésitez pas à revenir vers moi au besoin, ce sera avec plaisir. | | Bonjour Lhorizon,
D'abord merci de ce récit que je suis avec grand intérêt car je veux moi aussi me rendre sur Flores et surtout y faire du snorkeling. Donc à propos de la croisière sur différents îles, comment cela se passe-t-il ?? Vous dormez où et mangez où ?? Est-ce compris dans le prix et combien de jour et enfin quel budget en gros. Merci infiniment pour plus de précision. Emma. | | Bonjour Emma,
à propos de la croisière sur différents îles, comment cela se passe-t-il ?? Vous dormez où et mangez où ?? Est-ce compris dans le prix et combien de jour et enfin quel budget en gros
Nous avions pu nous procurer les coordonnées d'un capitaine de bateau avant le voyage et nous avions donc réservé depuis la France. Mais le principe général est le suivant : il suffit d'aller sur le port de Labuan Bajo, où de nombreux bateaux attendent les clients.
Puis il faut discuter avec les capitaines et en trouver un avec qui on a un bon feeling. Si le bateau semble OK, alors il ne reste plus qu'à discuter avec lui du contenu de la croisière : le prix bien sûr, la durée, le trajet etc.
On peut soit privatiser le bateau, ce qui revient assez cher car on est tout seul à bord mais on décide seul de tout ce qu'on veut faire, soit le chartériser avec d'autres voyageurs. Dans ce cas, il faut simplement bien établir à l'avance, quitte à l'écrire, le programme qui a été convenu. Enfin, il ne faut pas hésiter à négocier le prix.
Pour le prix justement, je suis désolé mais je n'arrive pas à remettre la main sur celui que nous avions payé. Je me souviens quand même que son ordre de grandeur était comparable au prix d'une petite location (studio...) en bord de mer en France en plein été (à nombre de jours égal). Donc très cher pour l'Indo, mais dans la moyenne pour nous sachant que c'est le prix du rêve. Dans un guide récent sur l'Indo, tu devrais trouver des précisions assez fiables.
Pour en revenir au trajet, j'ajoute qu'en principe, les équipages connaissent bien le parc et peuvent être de bon conseil pour déterminer le parcours. C'est ce qui nous est arrivé. Il faut juste leur dire ce que tu attends de cette croisière et ce que tu privilégies.
On dort et on mange à bord. Nous avions deux cabines, une pour les enfants et une pour nous. Il y a aussi la possibilité de dormir à la belle étoile sur le pont : pas de pollution lumineuse donc des étoiles à gogo, c'est vraiment le top !
Oui le gite et le couvert sont compris dans le prix puisque le prix négocié est le prix total, rien n'est ajouté : il faut simplement bien confirmer ce point pendant la négo.
Enfin, pour le nombre de jours, là aussi c'est toi qui décides : ça peut aller d'un jour à 3, 4, 5. Lors de la négo, tu peux d'ailleurs proposer de baisser le prix quotidien si tu ajoutes un jour, par exemple...
Bon vent ! | | Et bien si tu finis par trouver ce temps, on changera les rôles et je serai ton premier lecteur, car les aurores boréales figurent en haut de ma short-list (ou plutôt long-list ) des voyages à faire...
Top ! Promis, tu seras le premier averti | | Bonsoir, merci pour ce magnifique recit, j'attends la suite avec impatience ! Vous serez il possible de me dire combien coûte une croisière comme celle que vous avez fait jusqu'à flores ? Nous partons cet été avec nos deux enfants un mois et j'adorerais pouvoir organiser ça ! Merci d'avance. | | Merci beaucoup, j'attends la suite. Cordialement. | | Bonjo
Merci pour ce magnifique carnet Non seulement c'est bien raconté, mais en plus les photos sont splendides, je comprend pourquoi Géo en a sélectionné. Félicitations !
Ton carnet m'intéresse particulièrement car je prévois un voyage à Java et à Bali en septembre prochain. N'ayant que 15 jours de vacances je ne pourrais malheureusement pas aller à Flores, même si c'est très tentant.
As tu gardé les contacts ou adresses des hôtels qui t'ont plu à Java et Bali ? Pour la partie du séjour Bromo et Ijen, tu es passé par une agence ? Ou tu as organisé toi même ?
Je pensais rester 2 nuit au Bromo pour pouvoir randonner un peu, qu'en penses tu ? | | Bonsoir,
merci pour ce magnifique recit, j'attends la suite avec impatience !
Merci. Je vais avoir la pression là
Vous serez il possible de me dire combien coûte une croisière comme celle que vous avez fait jusqu'à flores ?
Désolé, impossible de retrouver le prix que nous avions payé. Je me souviens que c'était à peu près équivalent au prix d'une location en bord de mer en France l'été (pour un nombre de jours identique), un peu moins cher même.
Il y a deux types de croisières, et donc deux catégories de prix : on peut soit privatiser le bateau, ce qui revient assez cher car on est tout seul à bord mais on est seul à décider du contenu de la croisière, soit le chartériser avec d'autres voyageurs. Dans ce cas, il faut simplement bien établir à l'avance le programme qui a été convenu, quitte à l'écrire. Enfin, il ne faut pas hésiter à négocier le prix.
Mais pour avoir une idée du prix avant de partir, je pense que dans les guides récents, vous devriez avoir un ordre de grandeur des prix pratiqués.
Bon voyage... | | Bonsoir Tokala,
Merci pour ce magnifique carnet Non seulement c'est bien raconté, mais en plus les photos sont splendides
Merci beaucoup ça me fait vraiment plaisir de lire ce genre de choses !
Pour la partie du séjour Bromo et Ijen, tu es passé par une agence ? Ou tu as organisé toi même ?
Ce sont nos deux hôtels qui ont organisé les sorties pour le Bromo et l'Ijen : nous avions donc choisi des tours classiques. Nous n'avons pas cherché à organiser ces sorties depuis la France, ni sur place car nous n'avions pas assez de temps pour chercher la bonne affaire, faire la tournée des popotes etc.
As tu gardé les contacts ou adresses des hôtels qui t'ont plu à Java et Bali ?
Oui, sachant que sur ces deux îles, nous avons souvent dormi dans de très bons hôtels, donc plutôt chers pour l' Indonésie :
- Pour l'Ijen : Ketapang Indah Hotel à Banyuwangi/Ketapang nous avons payé 37 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus, mais ils ont des chambres moins chères. Jolie piscine face à la mer. Organisation du transfert à l'Ijen par la réception : de mémoire environ 1h30 ou 2h00 de route jusqu'au volcan. Adresse : Jl Gatot Subroto km 6, Indonesia 68421. Nous l'avons trouvé très bien.
- Pour le Bromo : Bromo Permai Hotel. 53 euros/nuit la chambre double petit déjeuner inclus (nous avions réservé un peu trop tard, certains hôtels étaient déjà complets et les chambres les moins chères étaient toutes réservées, donc... ne traîne pas !). Adresse : JL Cemorolawang - Ngadisari - Bromo Probolinggo 67254. Tél : +62335541021. Nous n'y sommes restés quasiment que pour dormir. Son principal atout : son emplacement sur le rebord de la caldeira, face aux volcans. Mais il y a pas mal d'autres hôtels au même endroit, donc si tu t'y prends à l'avance, tu trouveras sensiblement moins cher je pense, pour peut-être mieux.
- Sur la route entre les 2 volcans : Margo Utomo Agro Resort (Kalibaru, Java est : à ne pas confondre avec le Margo Utomo Eco Resort, ou encore le Margo Hill View Resort). 34 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus. Avec le Golo Hilltop à Flores, cet hôtel a été l'un de nos coups de cœur, avec sa végétation luxuriante, son personnel très sympa, sa belle piscine et surtout : sa plantation.
- Pour Bali : Radiant Hotel & Spa à Kuta. 43 euros pour 4, petit déj inclus. JL Puri Grenceng n° 46 - Tuban - 80361 - KUTA. +623619352106. Nous avons beaucoup aimé également.
Je pensais rester 2 nuit au Bromo pour pouvoir randonner un peu, qu'en penses tu ?
Je pense que c'est génial de te donner le temps de savourer : tu pourras faire si tu veux jusqu'à 2 levers et 2 couchers, et prendre le temps de randonner dans la caldeira qui sera sans doute vide, une fois le gros des troupes parti...
Bon voyage... | | La suite...
LES DRAGONS DE KOMODO
Après une nouvelle nuit à bord, et une fois le copieux petit déjeuner habituel ingurgité, nous appareillons pour Rinca.
Avec Komodo et quelques petites îles, elle fait partie de celles où l'on peut rencontrer les fameux dragons. Mais comme il paraît que ces varans sont de plus en plus difficiles à apercevoir sur Komodo, et assez rares sur les petites îles, c'est sur Rinca que nous avons décidé d'aller à leur rencontre.
Des prédateurs au sommet de la chaîne
Ces varans géants, qui sont les plus grands lézards de la planète, sont carnivores. Les singes qui pullulent dans ce coin hostile font bien partie de leur menu, mais les dragons sont surtout capables de s'attaquer à du gibier bien plus gros : des cerfs et des buffles.
La salive de ces énormes reptiles est une concentration phénoménale de bactéries, proche du venin. Ainsi, quand ils infligent à leur proie une petite morsure d'apparence anodine, leur victime peut agoniser pendant plusieurs jours avant de mourir.
La langue fourchue des varans, qui conduit leur sens olfactif, leur permet alors de sentir l'odeur de la charogne de loin. Grâce à elle, ils n'ont plus qu'à se laisser guider pour se régaler.
Mais surtout, ces reptiles sont de véritables machines de guerre : atteignant parfois les quatre mètres de long, ils courent jusqu'à 25 km/h en pointe, ils savent nager et ils peuvent grimper aux arbres. Bref, difficile de leur échapper, et les attaques sur les humains ont beau être rarissimes (deux seulement contre des touristes depuis 1974, et quelques-unes contre des locaux), mieux vaut se méfier.
Enfin, leur voracité est telle que lorsqu'ils dévorent une chèvre, ils n'en laissent pas une miette : ni le crâne, ni même les cornes.
La balade avec un guide officiel est donc obligatoire. Ce qui nous surprend d'emblée, c'est qu'il n'est armé que d'un simple bâton fourchu, censé imiter la langue en V des dragons. Cela suffit, paraît-il, à repousser la bête qui s'approcherait d'un peu trop près...
A peine arrivés sur Rinca, nous rencontrons notre guide. Il s'appelle Fidell Casthro (avec cette orthographe-là). Il n'a pas le temps de nous donner les consignes élémentaires de sécurité que Marie pousse un petit cri : elle vient de se faire piquer au pied par une bestiole non identifiée. Fidell nous explique que c'est sans doute une mouche car ici, si les lézards mordent, les mouches piquent ! La piqûre n'a rien de grave mais elle est assez douloureuse. Ça commence bien, ce premier contact avec la faune locale...
Fidell nous donne donc ses consignes et la première d'entre elles n'est pas du tout celle à laquelle nous nous attendions : il nous explique en effet que dans la forêt que nous allons traverser, il faudra se méfier avant tout... des serpents ! Certains mordent pour inoculer leur venin, tandis que d'autres le crachent. Charmante, décidément, cette petite balade qui nous attend.
Puis il insiste sur la distance minimale à respecter par rapport aux dragons : jamais moins de cinq mètres. Enfin, il nous demande de ne surtout pas nous éloigner de lui, par sécurité. Mais franchement, il n'avait pas besoin de le préciser car avec toutes ces infos sur la faune qui nous cerne, nous avions bien l'intention de lui coller aux basques.
Expédition en territoire hostile...
A peine partis, le premier dragon que nous rencontrons à proximité du baraquement des guides est un juvénile : "seulement" deux mètres de long. Les dragons viennent souvent ici car de petits restes de nourriture peuvent traîner.
Il y a quelques mois, un dragon a pénétré à l'intérieur d'un baraquement et a attaqué puis mordu le guide qui se trouvait dedans. Ce dernier a pu prendre la fuite et se faire soigner, ce qui lui a permis de rester en vie, mais Fidell nous montre sur son téléphone portable une photo de la morsure de son collègue, qui est aussi son ami. La blessure n'est vraiment pas belle à voir. Nous sommes impressionnés par cette chair tuméfiée, et nous aurions largement préféré qu'il nous montre cette photo après notre traversée de la forêt plutôt qu'avant...
Au moment de nous aventurer dans la végétation à la recherche de dragons adultes dans leur milieu naturel, j'avoue être le seul de la famille à ne pas être rassuré. J'en aurais presque un peu honte mais bon, en tant que père et mari qui a sa fierté, je fais comme si de rien n'était.
Et après cinq minutes de marche à peine, nous nous retrouvons nez-à-naseaux avec deux dragons qui viennent de s'accoupler à proximité de leur nid (un grand trou en forme de L dans le sol). Ils sont plus ou moins enlacés et semblent savourer le moment, à tel point que ces monstres nous paraîtraient presque attendrissants. Nous sommes à cinq mètres d'eux à peine et la scène, qui nous rappelle tout de suite un accouplement de lions auquel nous avions assisté en Tanzanie, nous paraît elle aussi assez surréaliste.
A dix mètres de là, un troisième varan, un gros mâle, rôde dans la végétation.
Fidell nous explique que les deux mâles se sont battus pour obtenir les faveurs de la femelle et que le vaincu - celui qui est à l'écart - n'a peut-être pas encore dit son dernier mot.
Et en effet, il fait alors un grand détour d'une cinquantaine de mètres pour se faire oublier, avant de fondre sur son rival ainsi que la femelle à laquelle il n'a toujours pas renoncé. Arrivé à deux mètres d'eux, il pousse un espèce de soufflement sourd qui nous fait sursauter. Fidell se précipite sur nous, nous fait reculer de quelques mètres et fait écran entre les dragons et nous.
L'autre mâle ne se laisse pas faire et met à nouveau l'assaillant en fuite, tout en s'agrippant de plus belle à sa conquête. Impressionnant.
Un dernier pour la route
Puis nous sortons de la forêt. Sous le soleil déjà chaud du petit matin, nous marchons à découvert sur un étroit sentier, au milieu d'herbes souvent hautes et couleur paille. On ne voit pas trop ce qu'il y a dedans et on préfère ne pas le savoir, accélérant le pas jusqu'au sommet où nous sommes heureux d'arriver : là, nous avons une jolie vue dégagée sur la baie.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos émotions. Car sur le chemin du retour, à cinq petites minutes de marche du bateau par lequel nous sommes arrivés sur l'île, nous croisons un autre guide qui attend là en compagnie d'une bonne dizaine de touristes. Ils viennent d'arriver en bateau eux aussi et par sécurité, ils ne vont pas plus loin car ils sont trop nombreux pour un seul guide.
Fidell nous demande alors si cela nous dérange de rentrer tout seuls au bateau par le chemin que nous avons pris à l'aller, pour qu'il puisse aider son collègue à prendre en charge ce groupe de visiteurs. Il nous assure qu'il n'y a plus aucun danger et nous acceptons donc, bien que n'étant pas complètement rassurés.
Et évidemment, à mi-chemin, alors que nous tentons de faire accélérer Victor et Arthur qui flânent, un craquement de branches nous fait craindre une mauvaise rencontre. Il provient de la mangrove située en léger contrebas du chemin. C'est encore un dragon, certes juvénile mais qui mesure deux bons mètres de long quand même. Il a beau ne prêter aucune attention à notre présence, nous prenons notre courage à deux mains... et fuyons immédiatement en direction du bateau ! Où nous arrivons deux minutes plus tard sans encombre pour reprendre la mer.
Cette escale était incontournable car les dragons de Komodo sont connus dans le monde entier. Il aurait donc été dommage de naviguer dans les environs sans aller les observer. En y réfléchissant a posteriori, nous réalisons que nous avons croisé finalement très peu de touristes sur Rinca, et que nous avons pu observer plusieurs dragons sans difficulté, à quelques mètres de nous seulement. Un grand moment donc que cette petite escapade.
Nous reprenons la mer en faisant une dernière halte snorkeling au moment du repas de midi.
Cette croisière exceptionnelle de trois jours se termine et en écrivant ces lignes, je repense en souriant tout seul à Sofyan, Juna, Yon et Kevin grâce à qui nous avons vraiment passé trois jours inoubliables.
Juna, le cuisinier, à la barre
Sofyan, la capitaine, nous guide dans un petit village de pêcheurs
Yon, le mousse, figure de proue du navire...
.. et Kevin, le mécano, en pleine action !
Certes, notre croisière est terminée mais pas notre voyage : il nous reste à découvrir Flores puis à profiter des plaisirs de l'îlot Kanawa... | | Merci infiniment pour toutes ces précisions ! Merci pour le partage ! J'engrange toutes ces infos car je marcherai sur vos pas ! 😉 Java Bali et Flores. Belle journée à vous ! Marie | Carnets similaires sur l'Indonésie: Heure du site: 4:40 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 235 visiteurs en ligne depuis une heure! |