Grisemote · 11 mai 2017 à 17:32 · 33 photos 33 messages · 11 participants · 5 584 affichages | | | 11 mai 2017 à 17:32 Jordanie, entre Nature et Histoire Message 1 de 33 · Page 1 de 2 · 5 010 affichages · Partager
Je ne saurai que trop vous conseiller de lire le texte avec l'intégralité des photos et dans sa globalité: sites.google.com/...nienatureethistoire/
Grisemote, levée du pied droit, un matin de printemps ensoleillé, je m’souviens c’était un samedi : « Petite devinette pour trouver notre prochaine destination de vacances : Mes voisins sont turbulents (et c’est rien de le dire) Chez moi on est libre de circuler partout et en toute sécurité Si la chaleur te fait peur passe ton chemin Je regorge de points d’intérêt tant naturels qu’archéologiques Je sais, l’ Egypte ? Tu chauffes, mais c’est plus serein en ce moment La Turquie ? Non, c’est plus petit et un poil plus loin L’ Iran ? Non, c’est grand et parait-il accueillant, mais il me semble que tu n’es pas vraiment libre de tes mouvements Bigre, Israël alors ? Allez, c’est la Jordanie ! Certes, de très mauvaises langues diront que les frontières avec la Syrie et l’Irak ne sont pas engageantes, mais d’après mes infos, c’est une destination superbe et qui semble sûre. Entre Petra, la mer morte et le désert, pas de quoi s’ennuyer. Pour la chaleur, la majorité du pays est en altitude ce qui le rend chaud mais supportable en juillet. » Comme généralement les billets sont soit déjà pris soit sur le point de l’être, je sais d’avance que toute résistance par rapport à la destination est vaine. Franchement, vu la configuration du pays, j’avoue que je ne m’y serais pas aventuré. Faisons confiance au guide.
C’est par un vol Lufthansa de 4 heures1/2 à partir de Francfort, que nous franchissons allègrement la méditerranée pour atterrir à Amman. Dans ce moyen-courrier, pas d’écran donc pas de film, pas de supers appui-tête. Ça rappelle notre TER SNCF comme confort mais à l’heure, ce qui fait une belle différence vu que nous touchons le sol vers 2 heures du matin. Un taxi nous attend, un grand sourire aux lèvres pour nous amener au Mariam Hotel à Madaba, ville la plus proche de l’aéroport.
Le premier contact est plutôt sympathique avec nos différents interlocuteurs. Il fait chaud mais ce n’est pas la fournaise en pleine nuit. Le changement culturel se vit rapidement dans ce qui nous reste de nuit, avec le chant à gorge déployée du muezzin qui, insomniaque, nous fait partager sa joie de vivre. Heureusement, il n’est pas seul, d’autres aux alentours prennent le relais pour ne pas faire retomber l’ambiance. Pas de doute, même dans cette ville « chrétienne », nous sommes bien en pays musulman. Bah, c’est ça aussi l’exotisme pour nous, même s’il faut bien avouer que ça ne joue pas vraiment le rôle d’un somnifère.
Après le p’tit dej local qui lui aussi transporte nos papilles dans un tout autre univers que celui de nos saveurs européennes, nous prenons possession de notre voiture, pas très grande, mais largement suffisante pour ce que nous avons à faire, c’est à dire de la route (pas de piste au programme cette fois). Elle possède un toit ouvrant du meilleur effet, mais que nous ne pourrons ouvrir que le soir comme nous l’apprendrons dès la première utilisation. Bien entendu, le ciel est bleu et à 8h00, le soleil montre déjà une belle vigueur.
Nous partons pour notre première escapade dans la ville. Dire que nous sommes vus comme des anonymes serait mentir, mais nous ne sommes pas sollicités de toutes parts et si certains commerçants s’adressent plus particulièrement à nous, ce n’est jamais avec insistance. Grisemote est habillée à la mode locale, donc plutôt couverte mais sans excès Nous croisons de nombreuses femmes auxquelles même la couleur des yeux n’est pas accessible à notre regard, mais pour la majorité, c’est plutôt un simple voile. L’ambiance locale est celle d’une ville animée avec de nombreux commerces. Nous visitons quelques lieux « chrétiens » puisque c’est une des particularités de la ville. Les mosaïques qui y ont été retrouvées sont des pièces archéologiques de grand intérêt, notamment la carte de Palestine datant du VIème siècle et qui retrace les différents lieux bibliques de l’époque.
Le soir, nous tentons notre premier restau. Bien sous tous rapports, tant pour l’accueil que pour le contenu de l’assiette, pléthorique d’ailleurs et agrémenté d’une bière locale (boisson qui ne se trouve pas partout mais pas de façon exceptionnelle non plus sur les lieux touristiques).
Nous nous lançons dès le lendemain sur la route du Roi, route ancestrale mais dont l’origine du nom n’est pas bien définie. Le désert aride est aux portes de la ville. La route est de bonne qualité, en général non piégeuse (gare quand même aux animaux, notamment les troupeaux de moutons ou de chèvres). L’herbe grillée partage son territoire avec de la roche et quelques arbres, mais peu de cultures. Ici, c’est plutôt l’élevage qui domine, mais pas de bovins qui ont besoin de plus d’eau. (La Jordanie fait partie des quatre pays au monde les plus pauvres en eau.)
Les paysages s’enchaînent, vallonnés, secs, arides, désolés et en même temps photogéniques. Se ravitailler est simple dans les petites échoppes des villages le long de la route. Les prix sont divisés par deux à trois par rapport aux lieux touristiques et les mets locaux sont plutôt bons et de qualité. Mention spéciale pour le pain local, sous forme de galette de taille souvent plus que respectable pour un prix très modique. La langue commune étant souvent le mime, cela limite les conversations au strict minimum en dehors de bonjour, au revoir et merci. Nous nous y mettrons.
De villages en villages, nous arrivons à Machéronte, haut lieu de sacrifice, celui de Salomé la douce qui demanda la tête de Jean Baptiste en échange de sa fameuse danse des sept voiles. Cela demande quand même un poil d’imagination, car en fait, il ne reste que quelques pierres en haut d’une colline protégée par un soleil agressif et habitée par des chèvres. La vue en revanche est plutôt agréable vers l’horizon sur la mer morte et Israël. La route du Roi s’aventure dans des canyons profonds (il faut dire qu’il n’y a pas le choix), qui nous montrent à quel point l’altitude est un atout pour la température : en passant de 33° à 900 m sur le plateau à plus de 40° aux alentours de 200 m.
Nous enchaînons par une petite visite à feu le croisé Renaud de Châtillon au château de Kérak, sinistre personnage à priori s’étant distingué par des massacres de locaux pour laisser une trace dans l’histoire lors des croisades (Pour les cinéphiles, gros méchant dans « Kingdom of heaven »). C’est réussi ! Le château est au milieu de la ville, fort animée et plutôt commerçante. Compte tenu du chemin qui reste à faire, nous optons pour la recherche d’un point de vue externe sur les remparts, assez bien conservés, sans visiter la forteresse.
La voiture en fin de journée atteint enfin le secteur de Dana notre destination. Bien entendu, ce qui manquait à notre tableau de chasse de la journée, c’est de se perdre, ce qui fut fait avec brio pendant les derniers kilomètres sur une piste. Dans tout chemin il y a une aventure pour qui sait la trouver aurait pu dire un prophète. La nôtre fut modeste, avec l’attaque en règle d’un troupeau de chèvres et de moutons dévalant une colline, accompagné par des bergers hilares. Nous atteignons la réserve naturelle de Dana dans la soirée. Nous avons opté pour la Dana Guesthouse, car les autres logements, en juillet, pouvaient être étouffants. Celle-ci est en dehors de la réserve, mais offre une vue imprenable. Au début nous passons par le petit village de Dana qui semble morne et un peu désolé. Puis au balcon de l’hôtel, crack - la mâchoire se décroche : « Ah oui, quand même ! » Une grosse envie de se prendre pour un oiseau et de survoler cette vallée immense et absolument magnifique aux couleurs du coucher de soleil.
L’hôtel est vide et la chaleur n’explique pas tout. Les touristes ne sont plus légion dans le secteur. La guerre aux portes des frontières y serait pour quelque chose ? En tout cas, pour nous, l’endroit est enchanteur avec une chambre coquette (mais avec les sanitaires sur le palier, ce qui n’est pas grave puisque nous sommes seuls) qui donne sur un très large balcon qui surplombe THE vallée. On nous fait un briefing des activités et treks alentours, afin que nous nous organisions en fonction de nos attentes sur les trois jours prévus. Cependant, comme nous sommes les seuls, il nous faudra payer la rando accompagnée (obligatoire pour la plupart) pour quatre personnes, GLOUPS ! Du coup, on va revoir nos randos prévues à la baisse, surtout que pour certaines, il faut également payer la navette pour s’y rendre...Ce n’est pas fait pour encourager le peu de touristes qui fréquentent actuellement le pays. Très dommage tout ça !
Le repas n’ayant pas été commandé « à temps » à l’hôtel, nous recherchons un restaurant vers le village. Pas foule. Normal, le hameau est abandonné, mais commence à reprendre vie, grâce à l’office des parcs nationaux qui offre une aide à ceux qui s’y installent. Il faut dire que l’hiver, il y fait très froid car nous sommes à plus de 1000 mètres, et le village se retrouve coupé de tout. Nous entrons donc dans le premier endroit ressemblant à un restau qui se présente. « Il y a quelqu’un ? » résonne dans le hall d’entrée.Notre hôte nous accueille, visiblement content de rencontrer des touristes.
Ici pas de carte, le patron parle l’anglais et propose ce qu’il a (de toute façon toujours une base de houmous et de mtabbal, préparation d'aubergines) et qu’il nous sert en terrasse avec vue sur le village dont au moins la moitié des maisons sont délabrées. Vers 5h30, j’ouvre un œil et gagne le balcon. Le soleil baille encore et ne dissipe qu’une faible lumière douce et chaude sur la vallée encore sans ombre. Les oiseaux en profitent pour faire leurs courses avant le cagnard qui va les clouer au nid. Quel privilège cette vue, depuis la chambre.
Après un p’tit dej plus que copieux et un service irréprochable, nous partons au Rummana Campsite à quelques kilomètres de voiture
Début du trek du tour du camp » vers 11H00. Chapeau, crème et vêtements pour protéger nos peaux sensibles obligatoires. Nous décidons d'enchainer Dana village trail et cave trail qui sont deux balades assez courtes. Grisemote repère rapidement sur le parcours des lézards bleus vifs, le sujet phare du jour, dans un décor tout en rondeurs. Ayant eu la maladresse de m’approcher trop près d’une des cibles, je suis banni pour le reste des temps à rester à distance. Le camping de Rummana est extraordinaire, au coeur de la réserve naturelle. En logeant à la Dana Guesthouse, nous n'étions pas au sein de la réserve, donc soumis aux horaires d'ouverture (et en plus de navette, car nous ne pouvons pas atteindre le campsite avec notre propre voiture), trop tard pour voir des animaux. Par contre, en juillet la chaleur est éprouvante, nous ne nous sentions pas de dormir sous la tente! Finalement à part les lézards nous n'avons pas croisé d'animaux.
Le lendemain, le trek prévu est Al-Shaq Al Reef, avec un guide extra : Salem. Ancien militaire plutôt bien gradé, il connait le pays comme sa poche et sait le faire partager. Le parcours est très attrayant avec comme point d’orgue la montée d’un canyon qui nous amène à un sommet idéalement placé pour voir toute la beauté du site. Arrivés au sommet, sous une arche, il dégaine une bouilloire et fait un de ces thés magiques de Jordanie, plutôt sucré comme cela se pratique, mais tellement bon. A ce moment, nous sommes les rois du monde. Salem nous explique tout le long du chemin les propriétés de certaines plantes dont il se sert à titre médicinal. Le désert est une richesse pour celui qui le connait et un espace assez dangereux et épineux pour les autres. A notre guesthouse, des touristes omanais viennent admirer la vue. Nous sommes invités à partager le thé.
La dernière journée est consacrée à descendre le canyon en faisant un tout petit bout du Feynan Trail. Ce trek est long de 16 kilomètres, et presque sans ombre tout du long. Au mois de juillet, c’est pas forcément une bonne idée.Levés à 6h00, avant le soleil pour éviter la chaleur, avec pour objectif de descendre deux heures uniquement puis de faire demi tour. Au petit matin, les oiseaux s’affairent à leurs emplettes en le faisant savoir à qui est déjà levé. Les premiers kilomètres sont ternes, sur une piste qui peut être empruntée par des voitures. Puis le chemin devient plus intéressant. Les flans du canyon s’éclairent de rouge et de jaune. Les objectifs de nos appareils photo essaient de capter cette atmosphère si particulière qu’il y a dans un endroit isolé et grandiose. La remontée sera nettement plus pénible, d’abord parce que par définition elle demande plus d’effort, et ensuite parce que la chaleur monte vite et fait des ravages sur les organismes. En contrepartie, vider nos bouteilles d’eau nous rend plus léger.
Ce n’est pas sans un dernier regard déjà nostalgique de cet endroit magique que nous quittons la vue surplombante de l’hôtel. Direction Pétra. Sur la route, nous passons par Shobak, le château construit par Baudouin 1er premier roi de Jérusalem. L’approche de la forteresse est très attrayante avec ses petits villages en pierre, dans un environnement calcaire qui fait penser à un paysage de neige. Nous visitons les ruines et prenons quelques clichés des murs encore vaillants qui le constituent. Ils savaient construire solide à cette époque là. Et maintenant, en route, Pétra on arrive ! Le temps de s’installer au Petra Palace Hotel, dans une chambre avec vue sur la piscine, et de remarquer que nous sommes seuls à l’étage de ce très grand hôtel (ici comme ailleurs les touristes se font rares), et nous voilà à déambuler dans la rue au gré des boutiques de souvenirs et des artistes « peintres » de bouteilles de sable. Un bon restau oriental et au lit, demain nous devons nous lever tôt.
C’est le grand jour ! Depuis le temps que l’on attend cela. Nous avons pris des billets pour une visite de 3 jours. Avec le Jordanian Pass, c’est vite amorti, car Pétra est le site dont l’entrée est la plus chère au monde. Trois jours, c’est bien, mais c’est encore peu face à l’immensité du site. Levés tôt, petit dej expédié, nous nous présentons à l’entrée du fameux site. Le but du jeu, c’est d’arriver pour voir le lever du soleil se déclarer sur le Khazneh (le trésor). Les premiers pas commencent par un chemin d’approche banal de deux bons kilomètres (le siq extérieur), où nous sommes sollicités fréquemment par des rabatteurs un peu collants (ce qui est rare en Jordanie) pour nous proposer la selle confortable de leurs chevaux jusqu’à l’entrée, ce que nous déclinons.
Ensuite débute le Siq, un canyon profond de roches rouges étroit et sinueux. Il est tôt, les touristes ne sont peut-être pas encore levés, et nous sommes presque seuls au milieu de cette pure beauté de la nature.
Des équipes avec des grimpeurs nettoient la paroi pour que des blocs ne s'effondrent pas sur les touristes et autochtones qui empruntent le défilé du siq.
Au bout du défilé, apparait d’un coup dans toute sa splendeur le « trésor », bien connu de tous les fans des « Aventuriers de l’arche perdue ». Contrairement au film, le Graal peut se trouver facilement dans toutes bonnes échoppes alentours qui vendent d’authentiques pièces de tout ce dont vous pouvez rêver. Pour ce qui est de l’immortalité, en revanche, les vendeurs restent un peu vagues, donc méfiance sur les effets quand même. Compte tenu du prix, ils doivent être limités de toute façon. Les dromadaires qui mâchouillent on ne sait quoi puisqu‘il n’y a pas d’herbe, regardent toute cette activité humaine de toute leur hauteur méprisante, en attendant que le bédouin chargé de leur trouver un cavalier s’acquitte de sa tâche. Il est huit heures environ, le soleil commence à s’exprimer avec insistance, on sent que la journée sera dure. Heureusement, nous avons deux litres d’eau par personne, ce qui est au final plutôt juste. Dans un environnement aussi touristique, autant dire que ce n’est pas un problème d’en trouver. Nous continuons donc notre découverte vers le théâtre, plutôt bien conservé en empruntant la rue des façades, riche de bâtiments creusés directement dans la roche (grès ou sable fossilisé). Les dessins formés par les couleurs des différentes couches donnent un cachet particulier à l’ensemble.
Les aléas dans un voyage: la narration de Gilles
Une divergence de route aura vite fait de désunir l’équipe. Le plus indiscipliné des deux, qui a pris l’initiative de ne pas suivre le parcours prévu, se voit distancé sévèrement de l’autre partie du groupe (c’est-à-dire Grisemote). C’est avec un peu de retard qu'il entame une longue marche sous une chaleur accablante, qui monte impitoyablement en haut de la falaise, dans l’espoir de retrouver l’autre moitié. Certes la vue est belle sur le site, mais il faut la gagner. Arrivé en haut, pas de trace de Grisemote malgré le chemin unique. Fâcheux ! Le sillon longeant la falaise, il suffit de le suivre. Au bout d’un temps certain, une nouvelle falaise marque la fin de l’aventure avec une belle surprise. Nous sommes en haut du siq avec une vue absolument imprenable sur le « Trésor ». A cet endroit improbable, Salem nous accueille dans son nid d’aigle douillet où il sert un thé délicieux à l’ombre pour 1 JOD ce qui me fait oublier quelques instants que Grisemote manque toujours à l’appel. C’était comment avant, quand il n’y avait pas de téléphone portable ? Simple, on se cherchait pendant des heures. Le mien étant à l’hôtel, nous allons faire un saut dans le passé. En parlant de saut, n’ayant pas envie de refaire l’intégralité du trek pour le retour sous l’écrasante chaleur du soleil, Salem m’indique son raccourci : une dangereuse descente à pic dans les rochers et le sable à première vue, mais faisable pour qui est patient et bien chaussé. Il permet de revenir tout simplement au Trésor, à l’ombre. Le plancher des chameaux atteint, je repars à la recherche de la Grisemote perdue, une paille dans une botte de foin.... Les kilomètres s’enchaînent et l’heure tourne. Perdu pour perdu, je fais grincer les mollets vers 14H00 dans l’abrupte montée du Monastère. Tous les 100 mètres, un stand tenu souvent par des femmes qui nous veulent du bien ponctue le chemin d’arrêts plus ou moins longs. Négociateur minable d’habitude, comme j’ai envie d’écourter au maximum sans être désagréable les transactions commerciales dont je n’ai pas envie, je donne des prix plancher à toutes mes interlocutrices de façon à les dégoûter de discuter avec moi. Rien n’ y fait, je remporte assez souvent la mise (pas assez bas les prix mon fils). Du coup, le sac continue de se remplir de bracelets en argent pur, de colliers en os de chameaux finement ciselés, de cristaux probablement proches du diamant et autres babioles indiscutablement authentiques qui pourraient néanmoins plaire à Grisemote si je la retrouve un jour. De nombreux touristes optent eux pour la montée en âne. Si pour des petites japonaises l’âne trottine presque, pour de bons gros européens ou américains nourris au hamburger, j’ai mal pour eux, surtout vu le taux de grimpette. Arrivé en haut du Monastère, (qui vaut le coup d’œil), le chemin continue vers un sommet qui devrait logiquement offrir un point de vue idéal. Va pour le pic. Sans aucune surprise, le sommet est habité d’un nid douillet où deux bédouins au large sourire te proposent du thé pour 1 JOD, jouent de la guitare et chantent, très bien d’ailleurs, histoire de te mettre à l’aise. Ton regard commence un 360 ° pour admirer un paysage à couper le souffle. Et là, sans que tu t’en rendes compte, la deuxième lame s’abat sur toi. Au milieu du 360°, ton regard tombe sur un étal de bracelets qui te tendent la main. M’enfin ! Ici, ils sont bien travaillés, mais pour un prix moins modique que d’habitude. Le piège se referme sur moi. Je me dis « tiens, ça plairait bien à Grisemote – mais au fait, où est-elle ? ». D’un coup, la culpabilité me prend et j’achète le plus beau du lot, histoire d’adoucir ma peine, que je sois coupable ou non. Donc, je déconseille formellement le pic pour toute âme sensible, voyageur solitaire mélancolique ou plus simplement homme qui a perdu sa femme (la réciproque ne me semble pas vraie). La poésie du lieu ne me fait pas oublier qu’il doit me rester entre deux et trois bonnes heures pour rentrer à l’hôtel. Le soleil se fait moins chaud. Signe qui ne trompe pas, les étals de la descente sont souvent vides, désertés de leurs occupantes, ce qui me simplifie la tâche. Ceci dit, sans les plaindre particulièrement, le contexte touristique très dégradé plus la chaleur de l’été ne les aident pas à gagner leur vie. Clopin, clopan (rien à voir avec la cigarette), pas après pas, je retourne au trésor, presque sans un regard. Les jambes commencent à accuser sérieusement le coup après un nombre significatif d’heures de marche. Dans le siq circulent des carrioles transportant des fainéants... que j’envie, mais le désir de tout faire à pied est plus fort. Les deux derniers kilomètres sont éreintants, ainsi que l’escalier de l’hôtel, du haut de ses quatre marches. Alors, l’épisode « recherche Grisemote désespérément » va-t-il prendre fin ? Il y a comme un flottement dans la chambre lorsque j’entrouvre la porte. On sent dès la première seconde, que le bracelet ciselé ne suffira pas... Une bière au Cave bar, une grosse heure plus tard, permettra de mettre au point une stratégie puissante pour le lendemain, un système infaillible pour se retrouver : prendre tous les deux notre mobile !
Les aléas dans un voyage: la narration de Sylvie
De mon côté, c'est tout de suite moins lyrique. Absorbée par la recherche des multiples lézards multicolores et guidée par mon sens de l'orientation inexistant, je suis le seul chemin improbable. Joli, certes, mais quand même très escarpé, voire dangereux. Etant seule au monde (normal, puisque ce n'est pas le bon parcours), je décide de faire demi-tour, ayant eu une superbe vue sur le théâtre et ses alentours, mais point de Khazneh! Je regagne le plancher des vaches, ou pour être plus exacte, celui des chèvres ou des moutons, et déambule au milieu des tombes royales, du grand temple et autre. Je me pose ici et là pour boire un coca fort bien venu. Malgré l'altitude de 800 mètres, en été, il fait quand même très chaud.
Je m'attarde un long moment au niveau du Trésor, (Khazneh). Quand nous arrivons le matin, tôt, c'est quasiment vide. Il y a beaucoup plus de bédouins qui déambulent à leurs petites affaires que de touristes. D'ailleurs dire que nous avons eu Pétra pour nous tous seuls n'est pas très loin de la vérité. Il paraît qu'habituellement ça grouille de monde, là c'est plus que raisonnable....
Donc, au milieu de la journée, le quartier du trésor est méconnaissable, c'est une ville dans la ville. Dromadaires côtoient chevaux avec ou sans calèche, ânes, chiens, chats, lézards.... Bédouins de toutes parts essayant d'appâter le chaland pour une balade à dos d'animal, ou pour vendre de tout et de rien, groupes de touristes avec leurs guides qui se succèdent devant la façade du Khazneh. Et tout cela au milieu d'un nuage de poussière omniprésent. Je croise également à plusieurs reprises des hommes de très belle allure, leur poignard à la hanche, c'est la police bédouine de Pétra. Il n'est pas rare non plus de rencontrer des gladiateurs, qui regagnent le lieu où ils vont poser pour une photo "authentique" au milieu des édifices antiques. Je note quand même, ombre au tableau, la présence de nombreux enfants, parfois très très jeunes qui travaillent sur le site. Il paraît que le gouvernement a interdit le travail des enfants, mais visiblement cela n'a pas eu beaucoup d'impact ici! Deuxième ombre au tableau, le traitement de certains bédouins sur les animaux. Nous sommes intervenus une fois sur un homme qui jetait des pierres énormes en pleine tête d'un pauvre cheval. Il existe à l'entrée, une fondation britannique qui s'occupe de soigner les animaux qui travaillent ici.
J'ai également croisé à plusieurs reprises, des "Jack Sparrow", répliques bédouines de Johnny Depp dans "Pirates des Caraïbes". Ceux-là sont beaucoup moins glorieux que notre séduisant pirate, puisqu'ils sillonnent le site à la recherche de femmes esseulées (moi en l'occurrence), pour vendre leurs charmes. Pour ma part, je vais me contenter de goûter au coca!!!
Fatiguée, je regagne par le siq, notre hôtel en vue d'une détente dans la piscine, fourbue, déçue d'avoir perdu Gilles, mais satisfaite tout de même de cette journée bien remplie.
JOUR 2
Reprenons donc le cours de notre récit au deuxième jour, avec la montée à El Khubthah (2 ème essai pour certaine, 2ème fois pour d'autre), Wadi Es-Siyaggh et le monastère (2ème pour Gilles!).Nous avons tenté d'entrer sur le site par une rando parallèle au siq (wadi Al-Mudhlim), nous devons être normalement accompagnés, mais nous nous sommes fait repérer et avons donc abandonné l'idée, et rejoint le trésor, puis la rue des façades à nouveau par le siq.
Rapidement, à force de regarder les étals qui jalonnent le parcours, nous nous embarquons dans la négociation d’authentiques pièces historiques de musée qui nous deviennent sur le coup indispensables compte tenu du prix affiché au début et du prix obtenu. Pas de quoi se ruiner non plus, mais le sac se remplit et une fois l’affaire conclue, on peut se demander si nous en avions réellement besoin... Comme maintenant je connais le chemin par cœur, je pilote en maître l’équipage jusqu’à Salem et sa flûte et la prodigieuse vue sur le « trésor ». A la demande, Salem montre tous ses talents de musicien à la flûte et sur une sorte de violon local (le rababah). L’acoustique est phénoménale et la dextérité de notre hôte en fait un moment d’apaisement total. Je guide enfin Grisemote lors de la descente aventureuse qui nous ramène au Khazneh. Assez sportif, mais cela nous a évité de refaire tout le chemin en sens inverse, très, très long!
Nous déambulons au milieu des tombes, église, temple. Prenons le temps de partager un thé avec une famille bédouine (sans oublier de leur acheter un souvenir). Nous grignotons nos paniers pique nique, et le soleil est désormais au zénith. Nulle envie d'entamer la grimpette jusqu'au monastère, surtout que celui-ci est au soleil pas avant le milieu de l'après-midi.
Lors de notre pause thé, nous regardons avec amusement et empathie, un pauvre gars qui court en permanence derrière son âne monté par une japonaise qui veut faire tout Pétra au pas de course. Nous le retouvons quelques temps après, dégoulinant, et échangeons quelques mots sur sa condition physique!!! Il s'appelle Souleyman. Nous sympathisons, et il nous indique un wadi où l'on peut se rafraîchir, d'ailleurs il y va de ce pas avec son âne Jacques. C'est ainsi qu'après une boisson fraîche, nous décidons de le rejoindre avant la montée au monastère et nous nous engageons dans Wadi es- Siyaggh. Au bout du chemin nous retrouvons Souleyman qui nous invite avec ses compagnons à partager leur thé. Au terme du voyage, nous ne compterons plus le nombre de thés que nous avons sirotés à toute occasion. Les jordaniens sont très conviviaux et gentils. Ne pas offrir le thé serait un manque à leur hospitalité, et le refuser, un manque de courtoisie. Le thé jordanien est non pas à base de menthe, mais de diverses herbes dont essentiellement la sauge qui lui donne un goût très particulier. Sans oublier bien entendu, l'énorme quantité de sucre qui l'accompagne! En tous cas, sucre ou sauge, c'est la seule chose qui nous a vraiment désaltéré. Puis Souleyman propose de faire le retour (gracieusement) sur son âne. Pourquoi pas, Grisemote c'est elle qui s'y colle, et elle adore ça, et derrière la rando du monastère nous attend en plein cagnard, et ce n'est pas rien!
Je retrouve avec plaisir mes petites marchandes du monastère, remplace le collier en os de chameau que Grisemote a déjà cassé, mais évite soigneusement le pic du 360°. Bref, la routine quoi. Il y a le monastère en lui-même, superbe, avec son petit café en face où nous prendrons un citron pressé, mais aussi plusieurs belvédères que l'on atteint après une courte marche. Cela en rajoute encore dans les patounes, mais ça vaut le coup, les vues sont superbes. De façon plus qu'improbable, au fin fond du bout du monde, à chaque nid d'aigle, nous tombons sur une cahute dans laquelle on peut boire un thé, ou parfois écouter les talents de musicien de l'occupant bédouin. Sur le chemin du retour, nous croisons de nouveau Souleyman et lui proposons de lui louer ses services à la fin de la descente pour nous ramener à dos d'âne jusqu'au trésor. Après nos diverses randos du jour, nous sommes rincés! La surprise fut que nous voulions faire travailler Souleyman pour le remercier, mais il avait délégué le service à une maîtresse femme de fort tempérament, propriétaire d'un cheptel d'ânes et qui emploie des hommes pour conduire les bêtes. Nous négocions ferme, mais elle a juste omis de nous dire que le conducteur des ânes devait être rétribué par nos soins à l'arrivée sous forme d'un pourboire généreux. C'est ainsi que nous partons avec Mohamed et les ânes. Nous empruntons l'allée principale, le soleil se couche sur les tombes royales, la lumière et les couleurs de la roche sont fabuleuses. Comme nous avons bien traîné, nous sommes certainement les seuls touristes restants sur le site. On nous a d'ailleurs proposé de rester pour voir la pleine lune sur Pétra, car il n'y a pas d'obligation d'heure de sortie, mais là on n'en peut plus! Par contre, c'est l'heure où tous les bédouins vaquent à leurs propres activités. Pour les enfants, c'est judo. Et tous à la même heure se dirigent en kimono vers le tatami qui les attend. C'est assez amusant de voir cette petite vie sans touristes. Les ânes nous déposent au Khazneh, ils n'ont pas le droit d'aller plus loin. Nous empruntons donc le siq à pieds une nouvelle fois. A la sortie, il nous reste encore tout le siq extérieur à parcourir, presque 1 kilomètre. Là, ce sont les chevaux qui nous tendent les bras (ou plutôt les jambes). Le retour à dos de cheval est compris dans le prix du ticket d'entrée, cependant il faudra s'acquitter d'un pourboire suffisant pour le conducteur des canassons. On n'en peut plus! Nous ne savons même pas si nos pieds sont encore présents ou si nous avançons sur des moignons de pieds érodés par la marche non stop de la journée. A cheval donc.... En plus, Grisemote adore ça.
C'est notre dernière étape à Pétra, avant de prendre la route pour le Wadi Rum où nous sommes attendus en fin d'après-midi. L'objectif du jour, c'est encore une belle rando: le haut lieu des sacrifices. Cette fois-ci nous n'empruntons pas le siq. Nous venons faire tamponner nos tickets au visitor center, puis nous prenons un taxi qui nous mène à Umm Sayhoun, village de la seconde entrée du site.
Le sentier qui grimpe, qui grimpe débute juste à côté du théâtre. Là encore le paysage est splendide, et plusieurs belvédères sont disséminés de part et d'autre. Il n'est pas toujours facile de se repérer au milieu du paysage désertique dans lequel nous sommes d'ailleurs seuls. Grâce au GPS du téléphone nous retrouvons notre chemin aisément. Là encore le chemin est jalonné de vendeuses qui espèrent toutes qu'on s'arrête à leur stand. On essaye de faire plaisir aux unes et aux autres et on doit batailler ferme... Nous n'avons jamais lésiné sur les pourboires (peut-être le plus gros budget de notre voyage), ni sur l'achat de souvenirs, thé ou autre. Nous sommes pleinement conscients de la détresse dans laquelle sont les jordaniens à l'heure actuelle. Sous-développés en eau, pas de ressources énergétiques ou peu (ils en achetaient 80% à l' Egypte avant le printemps arabe, des réfugiés à leurs frontières, et là-dessus on rajoute des touristes maintenant inexistants (à part ceux du Moyen Orient). Alors notre contribution ce sera celle-là, et notre visite de ce pays pourtant fabuleux mais boudé actuellement. Combien de fois dans la rue est-on venu nous serrer la main en nous remerciant d'être là. C'est très triste, et nous souhaitons que le pays retrouve ses touristes comme il le mérite. Au milieu des roches, au milieu de rien, l'échoppe de Mohamed chez qui nous prendrons un thé salvateur. Image attachée: | | À: Grisemote · 11 mai 2017 à 18:18 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 2 de 33 · Page 1 de 2 · 4 995 affichages · Partager
Après plusieurs heures de route sur l’autoroute, une voie certes assez rapide (110 km/h), mais qui ne semble pas très sûre avec de gros camions et la possibilité pour n’importe qui d’entrer et de sortir à n’importe quel endroit, nous franchissons le portail de Atallah, à qui nous avons confié notre périple au Wadi Rum, sur les traces de Lawrence (non pas une copine, mais le gars d’Arabie). Le premier contact est chaleureux, ce qui ne gâche rien. Grisemote a néanmoins échangé avec Anne, une française qui vit là-bas depuis des années et qui co-organise les voyages avec Attalah. C’est un avantage indéniable pour comprendre où nous mettons les sandales. Nous avons hâte de la rencontrer. wadirumbedouinfriends.com/
D’un 4x4 qui doit avoir mon âge, sort Anne. Du premier coup d’œil, pas de doute, c’est une baroudeuse. La chevelure au vent, un pantalon aéré, le regard qui en a vu passé, décontractée mais sans se laisser faire dans ce monde d’hommes, Anne nous prend en charge pour notre première étape. Nous chargeons nos affaires pour les quatre prochaines journées dans son fameux 4x4. Quand je dis « chargeons », en fait, nous mettons nos affaires où nous pouvons dans ce qui ressemble à un entassement anarchique de toutes sortes de choses : du bois, de l’eau, des couvertures, de la nourriture et tout ce qui a dû être entassé ces dix dernières années. Bigre, cela ne va pas être simple de monter à l’intérieur, vu qu’il y a devant le chauffeur et le guide. Heureusement, Anne nous donne le choix entre les places arrières si nous y arrivons, ou sur le toit. Après dix longues secondes de réflexion, nous choisissons le vent dans les cheveux. Pour atteindre ce sommet, le mode d’emploi nous est donné : simple, un pied sur le parechoc, le suivant sur le capot, un petit coup de rein et hop, nous prenons place sur la galerie aménagée de matelas sur le toit. Top ! On prend vite le coup de main. L’équipage s’ébroue, quitte rapidement le bitume pour arpenter la piste sableuse, en se dandinant gentiment. Le chemin défile devant nous. Caressés par un vent chaud, nous goûtons le plaisir d’admirer les merveilles architecturales que Dame Nature s’est réjouie de faire ici. Le sable passe du blanc au rouge, ocre, voire violet parfois.
Nous nous arrêtons sur le trajet, guidés par le jeune bédouin Sanad, pour admirer quelques peintures rupestres. Le soleil s’incline dangereusement avant de disparaitre, nous laissant juste le temps de rejoindre notre premier camp : un gros bloc rocheux à étages. Nous prenons la chambre du haut, (une grande dalle plate), celle qui donne directement sur les étoiles. Sama le cuisinier, s’affaire pour préparer le repas, sur un feu de bois, bien entendu. Il faut dire que même si c’est le désert, ici le bois ne manque pas. On ne parle pas de gros troncs bien sûr, mais il y a de quoi faire sans avoir à chercher particulièrement. Deux filles scandinaves sont déjà au camp et nous en profitons pour échanger sur leur trip et nos voyages respectifs. Pour ce qui est de dormir, il y a tout le confort bédouin, un poil rustique, mais confortable : un matelas (ceux qui sont sur le toit), une grosse couverture, bien appréciée le matin un poil frais et un plafond d’étoiles particulièrement lumineuses dans cet endroit secret sans lumières parasites (enfin, c’est quand même la pleine lune !). Dans ces conditions, il ne faut pas attendre longtemps pour rêver.
heures du mat, le soleil est déjà bien haut et personne ne nous a encore réveillés. C’est normal docteur ? En fait, les deux filles sont reparties tôt, avec notre voiture car la leur n’a pas démarré. Le temps de prendre notre p’tit dej et la voiture est revenue au camp avec celui qui sera notre guide, Abdallah.. Côté voiture, elles ont quand même bien vécues. Il n’y a plus grand chose qui fonctionne à part le moteur qui semble increvable et la direction. Les portières ferment difficilement, comme le coffre, les accessoires comme les rétroviseurs, essuie-glace et autres clignotants ne sont que des vestiges d’un temps très ancien et servent à la décoration. Les vitres ont dû être lavées dans les années 90. J’avais demandé à conduire un peu le 4x4. Je n’ai pas été déçu. Pas de direction assistée et sur un gros 4x4 sur piste cela veut dire des bras de camionneur, pas de frein (quand même !), des vitesses qui se passent quasiment sans embrayage : tout une éducation à refaire, mais au final, le bidule nous mène où l’on veut avec un petit mode d’emploi et c’est bien l’essentiel. Le mieux, reste quand même d’être sur le toit. Donc, oublions la voiture, ce qu’elle nous offre remplit parfaitement son œuvre et sur un véhicule récent, jamais nous n’aurions goûté le plaisir de voyager en hauteur. Le schéma classique d’une journée est d’atteindre en voiture un site d’intérêt : en général un canyon étroit, un point de vue ou toute autre attraction dont le Wadi Rum a le secret, puis de marcher (souvent 4 à 5 heures dans une journée, tous arrêts cumulés). A partir de midi, quoi qu’il arrive, il faut s’arrêter tant le soleil est tenace et la chaleur accablante. Nous sommes en juillet quand même. L’équipage s’arrête alors à l’ombre, pour manger, faire une sieste et discuter jusqu’à environ 16h00, puis repartir sur un point d’intérêt. Le soir, en général l’arrêt s’effectue sur un site magnifique offrant des possibilités de trouver LA chambre à coucher sous les étoiles, qui nous convient. Nous choisirons toujours des endroits en hauteur, pour être sous les étoiles et avoir un petit vent qui nous rafraichit et évite les moustiques. Tableau de guides : ils sont jeunes, décontractés, élégants dans leur djellaba qu’il leur faut remonter jusqu’aux genoux lors des passages techniques montagneux. Plutôt joueurs entre eux, d’un anglais que l’on comprend parfaitement, toujours prêts à chanter, ils auront été un petit soleil durant notre séjour du Wadi Rum et pourtant il y a de la concurrence. Avec tous les temps morts de la journée, nous avons de longues plages pour discuter et mieux comprendre leur culture (même si ce sont des « pro » du tourisme, nous sommes bien loin du formatage comportemental de nos contrées européennes). Un des derniers soirs ils nous ont exécutés de façon spontanée une de leurs danses réalisée durant les mariages – une sorte d’imitation du cri du dromadaire (plutôt hilarant pour nous comme pour eux). Au poil ! Nous rencontrons Wajed, ami de nos bédouins et qui vient leur faire une petite visite. Il vit et travaille à Amman dans les excursions offrant de l'aventure aux touristes. Ce qui est amusant, c'est que lors de notre séjour à Pétra où nous fûmes bloqués pendant un long moment dans le siq, pendant qu'un grimpeur aguerri faisait tomber les blocs de roche, et bien ce grimpeur, tout en haut, c'était lui!!!! Nous passerons deux ou trois jours en sa compagnie. Anne nous avait proposé de passer une nuit dans un authentique camp bédouin. (Le père de Atallah et ses frères est encore un bédouin nomade qui vit du commerce de ses chèvres). Ce n’est pas trop notre truc, mais nous n’avons pas osé refuser, de peur de vexer. C’est ainsi que nous nous dirigeons vers ce fameux camp bédouin.
A notre arrivée, sur le site, nous nous asseyons en tailleur sur des tapis sous une tente. Le père est visiblement préoccupé (une chèvre blessée à la patte à priori). Il ne nous adresse pas la parole, nous regarde à peine. Nos guides discutent en Jordanien, l’air sombre, à ne pas savoir pour nous s’ils se font réprimander ou s’ils discutent tout simplement. Peut-être gênons-nous ? Les minutes passent. Le soleil descend. Nous trouvons le temps long, très long. Toujours pas un regard. Du coup nous nous échappons discrètement pour aller voir le coucher de soleil.
Sylvie, à l’appel de la plus jeune des filles du bédouin, s’arrête à l’enclos des chèvres, pour une initiation à la traite. L’échec fut total : la traite, ratée, et par inadvertance elle casse la barrière et met un pied dans l’écuelle de lait fraîchement trait !La jeune fille s’esclaffe de rire et répare les dégâts puis amène Grisemote sous la tente des femmes pour la préparation du repas (que je ne verrai pas, si ce n’est des ombres sous une tente sombre). Quasiment dans le noir, elles préparent le thé et le dîner. Ici pas d’électricité. Il faut attendre la lune pour y voir clair... A bien y regarder, ce sont deux tentes plantées au milieu du désert, avec quelques chèvres, une réserve d’eau et pas beaucoup plus que ça. En hiver, ils déménagent sur un autre camp. C’est bien le retour aux sources, mais pour ma part, j’ai du mal à m’imaginer à leur place, ce qui doit certainement être réciproque d’ailleurs.
De retour parmi mes joyeux lurons toujours en discussion tendue, je pousse un ouf de soulagement quand j’apprends que nous ne prenons ici que le thé et pas le repas. C’est alors que Grisemote nous rejoint discrètement, mais dans le noir total, et en oublie les cordes qui tendent les tentes. C’est à plat ventre qu’elle se présente devant tous les hommes réunis autour du père qui justement entamait un chant bédouin avec son rababah. Une grande solitude l’habite alors !!!Le père finira par se dérider lorsque Grisemote lui dira au revoir dans sa langue. Il n’est jamais trop tard
Le lendemain, après une nuit apaisante sous la voûte étoilée, réveillés par le soleil, nous partons avec le fils berger de la famille, Saoud. Il n’est pas âgé, peut-être tout juste majeur et il ne parle que jordanien, ce qui n’est pas gênant mais complique un peu nos échanges. Il a un troupeau d’une cinquantaine de chèvres et de moutons, deux chiens magnifiques et vifs et un âne, son fidèle compagnon. L’ensemble forme une équipe soudée et organisée qui se comprend au doigt, la patte, l’oreille ou l’œil, chacun avec son langage. Nous marchons avec eux dans le désert, tranquillement. Les chèvres et moutons grappillent leur nourriture dans les petits bosquets d’herbe nombreux qui jalonnent le chemin. Les chiens semblent prendre plaisir à conduire le troupeau. L’âne surveille tout. C’est la tour de contrôle de l’équipe. Si un événement survient, alors en général il le voit avant tout le monde et donne l’alerte (pour qui sait l’interpréter bien sûr). Soudain, Saoud repère des traces de loup sur le sable. Il appelle les chiens par un petit sifflement et leur fait comprendre par un signe. Immédiatement ceux-ci se mettent en alerte et scrutent les environs. Etonnant ! Saoud nous explique tout cela avec ses mots. A voir fonctionner, tout cela est passionnant. Il nous explique également comment traire une chèvre, nous fait goûter son pain bédouin, et entame une partie de « siga » sur le sable. Nous montons également à tour de rôle sur son âne. Après trois bonnes heures de marche et un peu de dos d’âne, nous quittons l’équipe avec regret pour retrouver notre transport aérien, notre 4x4. Belle expérience très enrichissante. Je me demandais à l’origine si nous n’allions pas nous ennuyer rapidement à suivre le troupeau, or c’est tout le contraire. A ne surtout pas manquer. Encore merci à Saoud pour sa générosité. Nous continuons notre périple, alternant randos et 4X4, fissures, arches et paysages somptueux. Au coucher du soleil, nous retrouvons une autre équipe guidée par Anne. C'est une famille de trois personnes avec qui nous sympathisons immédiatement. Nos deux équipes vont fusionner pour les jours à venir, et les bédouins, heureux de se retrouver, alimentent les soirées de leurs chants.
Au fin fond du désert, nous ne sommes pas complètement isolés quand même, car à de nombreux endroits, à condition d’être un peu élevé, nous avons du signal pour les téléphones. Décidemment la technologie est partout. D’ailleurs, nos guides ont des smartphones et passent un temps conséquent dessus pour jouer ou communiquer. Au coucher du soleil, nous retrouvons une autre équipe guidée par Anne. C'est une famille de trois personnes avec qui nous sympathisons immédiatement. Nos deux équipes vont fusionner pour les jours à venir, et les bédouins, heureux de se retrouver, alimentent les soirées de leurs chants.
Aujourd'hui Abdallah nous emmène dans le Djebel Hash, coin dont il a le secret. La rando est extra, et la vue sublime. Les couleurs des roches fabuleuses, un très bon moment!
Après la sieste rituelle durant la période la plus chaude de la journée, nous reprenons notre monture pour découvrir des peintures rupestres. Notre chauffeur nous dépose ensuite à l'entrée d'un canyon. La lumière sur les roches est superbe. Nous allons de nouveau avoir un superbe coucher de soleil avant de rejoindre notre campement. Ce bivouac est tout particulièrement attrayant. Nos chambres, nous les choisissons de plus en plus haut, pour se rapprocher des étoiles et avoir une vue sur toute l'étendue sauvage aux premiers rayons du lever de soleil. Ça se mérite, il faut monter matelas, duvets, eau... en haut de notre "HLM" minéral. C'est notre dernière soirée, notre dernier campement et nous devons tout quitter: désert, bédouins, nouveaux amis, Anne le feu follet et tout cela la mort dans l'âme.... C'est ainsi que nous décidons de prolonger d'encore une nuit notre trip, même si c'est au détriment d'une journée de plongées. Nous passerons donc au total six journées dans le wadi Rum et cinq nuits étoilées. En plus, il paraît que le prochain emplacement pour la nuit est fabuleux...
On quitte notre hôtel du jour, le dernier... Et nous regagnons le village de Rum où nous attends notre voiture, pour reprendre la route et rejoindre Aqaba et ses fonds sous-marins.
Merci à Anne pour son organisation, qui de prime abord pourrait paraître un peu approximative, alors qu’en fait ce fut un plaisir de vivre chaque jour comme des Robinson, loin de tout, avec le strict nécessaire, pas plus, et c’est exactement ce que nous cherchions.
Après ces jours de vie de bohème, nous retrouvons le monde de la ville, une existence aux antipodes de ce que nous venons de vivre. Aqaba, tout en haut du golfe qui porte son nom est un lieu stratégique pour la Jordanie. Entourée par l’Arabie Saoudite (à seulement 5 kilomètres de notre hotel), l’ Egypte et Israël (15 kilomètres de Eilat), c'est le seul port du pays.
La ville n’a en terme d’architecture rien de particulièrement remarquable, mais elle est vivante, bouillonnante, plutôt accueillante, avec ses restaus, ses marchés, ses magasins, ses ruelles très habitées et sa circulation pas toujours fluide au centre. Nous logeons à une dizaine de kilomètres d’ Aqaba dans un bel hôtel, calme, avec piscine et un club de plongée. Super petit appartement au pied de la piscine. Nos cinq journées à Aqaba sont organisées suivant un rythme immuable, après un p’tit dej sans relief, nous partons pour une première plongée, puis une seconde, suivies d’ un gros plouf dans la piscine en attendant que le soleil se calme. La fin de journée se passe à Aqaba et se termine au restau. Il paraît qu’il y a pire... La mer n’est pas loin mais la plage n’a pas beaucoup de charme, d’autant qu’ici la baignade pour une femme sera plutôt habillée si elle ne veut pas se faire déshabiller du regard (ce qui n’est bien entendu absolument pas le cas à la piscine de l’hôtel).
Aqaba : cette ville a un côté plutôt attachant avec sa plage bondée et animée, ses vendeurs de ballons multicolores, ses boutiques allant du chic à la caverne d’Ali baba, ses femmes cheveux libres ou en burqa sombre qui font du shopping et qui passent devant des vitrines de lingerie aux mannequins assez dénudés, ses hommes habillés en bras de chemises ou en djellaba et toutes ces familles qui arpentent les rues. L’ambiance est agréable, sans pression ni du regard ni en terme de sollicitation. Nous goûtons tout un tas de produits locaux. Spécialités du coin, les fruits secs et les pâtisseries orientales que nous achetons au kilo, ainsi que du café excellent chauffé avec du sable du désert. Quant aux restaurants, nous en essayons un bel échantillon. On y mange bien, des menus souvent à base de poulet, certains servent de la bière. Nous apprécions en général de cadre, le service et la gentillesse des personnes.
La plongée : c’est la Mer Rouge, enfin l’extrémité de la Mer Rouge. L’eau est chaude et la vie y pullule, avec corail, poissons de petites tailles, hippocampes pour qui sait les trouver et quelques gorgones. Assez sympa sans être transcendant non plus. Il faut dire que la zone est parcourue par toutes sortes de très gros navires, du pétrolier au cargo divers en passant par les patrouilleurs de guerre. Bref, si vous cherchez des tortues, des requins, du gros ou du moyen, c’est raté. Ceci dit, par rapport à l’ordinaire de Méditerranée (qui a aussi de belles surprises), c’est quand même pas si mal. Quelques spécialités locales sont assez remarquables : un char immergé plutôt bien conservé et un gros cargo éventré dans lequel tout une faune et une flore se sont installées, dont du corail « mou » aux couleurs rosées, le tout à une profondeur plus que raisonnable (aux alentours de 20 mètres).
Bref, Aqaba nous a plu. Nous y avons rencontré à nouveau Anne, en visite pour sa carte de séjour. Comme elle parle Jordanien, nous la voyons négocier tous les prix et force est de constater que nous avons payé tout trop cher, mais vraiment trop cher.
Nous repartons pour la Mer Morte, par la route près de la frontière. Dès la sortie d’ Aqaba c’est le désert aride avec la chaleur qui va avec. Seul un bras de mer nous sépare de Israël et de la Palestine, la route y est très surveillée, avec des miradors et des contrôles réguliers. Nous les passons sans encombre après avoir montré notre passeport. Un régal cette route. Nous nous arrêtons très régulièrement pour des clichés, du désert, des dunes, des dromadaires... Nous surveillons régulièrement l’atitude. En partant de zéro à Aqaba, kilomètres après kilomètres elle descend progressivement. Avant d’atteindre la Mer Morte, nous nous arrêtons près de lacs, hauts lieux d’exploitation de la potasse, la Jordanie étant un des principaux fournisseur au monde. Les couleurs de l’eau sont surprenantes. La Mer Morte est en vue. L’altitude sera au ras de la mer à - 430 mètres au GPS. L’eau est d’un bleu limpide, la chaleur est résolument écrasante et la roche environnante est comme décapée de toute vie. C’est ici et à Aqaba que les températures sont les plus extrêmes, pouvant avoisiner les 50°C. Nous atteindrons quand même 42°C, mais une petite brise nous a rendu la chaleur supportable.
Avant d’atteindre notre destination, nous montons pour avoir une vue spectaculaire sur la Mer Morte. Mais c’est l’été et l’heure n’est pas propice, c’est brumeux. Nous prenons une boisson en nous amusant devant des triplés de chatons qui se déplacent en permanence avec leurs queues enlacées. Nous arrivons à l’hôtel Mövenpick. En réservant sur internet, et en nous contentant d’une chambre standard sans vue spécifique, nous avons eu des prix qui nous l’ont rendu accessible, c’est aussi l’avantage de venir dans la période estivale, plus que creuse. On s’est vraiment fait plaisir. Le buffet du soir réservé également à l’avance revient à 20€, très abordable. L’hôtel est construit sur le thème de petits villages rappelant l’ Afrique du Nord et les chambres sont très confortables. Les buffets sont somptueux et plusieurs restaurants et bars, sont disséminés dans le complexe. Le chemin pour la mer descend sévèrement et donc l’hôtel propose un petit train qui peut ramener les hôtes jusqu’à la piscine ou à l’hôtel. Bref, nous sommes dans un palace et nous en goûtons toutes les joies. Nous allons enfin tester les pouvoirs de cette Mer Morte dont on nous parle depuis tant d’années. Avec nos maillots de bain, nous passons devant les deux superbes piscines, et allons tremper nos arpions dans l’eau à la concentration de sel exceptionnelle. Effectivement, nous tentons toutes sortes de positions, la fameuse lecture du journal, la boue salvatrice sur le visage et le corps, en prenant bien garde de ne rien faire couler dans les yeux, car la sanction est immédiate. Des douches d’eau douce sont présentes juste à côté, mais il faut quand même réussir à sortir de l’eau sur les roches salines acérées. C’est le coucher du soleil. C’est trop bien ici, et c’est très rapidement que nous décidons de troquer la rando du lendemain, pourtant très réputée dans un canyon, mais à 1 heure de route, pour une matinée supplémentaire à faire les zouaves dans la Mer Morte, et profiter de tous les attraits de l’endroit. Un peu de luxe, ça fait pas de mal et pas si habituel pour nous ! Direction la piscine. C’est assez amusant de voir se baigner les femmes en bikini qui cotoient les femmes en burkini. Les deux piscines ont une vue plongeante sur la Mer Morte et sur Israël en face. C’est superbe.
Après un dîner pantagruélique nous arpentons les lieux et portons notre choix sur un endroit festif où femmes et hommes du Moyen Orient (nous sommes les seuls occidentaux), sont attablés devant un narguilé en écoutant un karaoké de chants du cru qu’ils reprennent tous en cœur. La moyenne d’âge est plutôt jeune, et les femmes bien loin des burqas que nous avons eu l’habitude de croiser jusque-là. C’est ici que Grisemote choisit de faire l’expérience de la chicha. 10€, ce n’est vraiment pas le moins cher, mais le moment s’y prête bien. Sous les conseils du serveur elle choisit « parfum raisin », bien pour un début. Une seule bouffée à suffit pour la dégoûter à vie. Elle rappelle donc le jeune homme pour pouvoir offrir son bidule à quelqu’un qui saura en profiter à sa juste valeur. Celui-ci, charmant, la rassure « pas de problème », vous n’aimez pas, je récupère le narguilé. « Bien gentil » se dit-elle., ils sont tellement serviables. C’est à l’arrivée de la note qu’elle constate que l’unique bouffée lui a malgré tout coûté 10 euros !!! Erreur de traduction de l'anglais ou sur la lecture du sourire du serveur, nul ne le saura ?!
Piscine, puis deux ou trois jus de fruits délicieux offerts à l’accueil, et il est temps de prendre la route pour notre dernière étape, plus au Nord que nous allons regagner en suivant la vallée du Jourdain, riche et fertile, mais là, ce n’est pas la saison.
Nous nous arrêtons à Salt, ville réputée sympathique. Nous arpentons les rues et ruelles de la ville, à la découverte de l’architecture ottomane et des marchés et boutiques abrités du soleil par de grandes bâches protectrices, dégustons un bon repas et continuons notre chemin pour espérer voir le soleil se coucher sur les vestiges gréco-romains de Jerash, notre but ultime.
Nous nous installons tout d’abord dans la guesthouse en face des ruines, l’Hadrien Gate Hotel. Le propriétaire et son fils forts sympathiques nous donnent beaucoup de renseignements. Nous avions décidé de rester deux jours afin d’assister aux courses de chars organisées dans l’immense champ de course du site. Nous apprenons qu’hélas, cela fait six ans que cela n’existe plus du fait du manque de touristes. Ici aussi d’ailleurs, nous serons les seuls visiteurs occidentaux. Dans la lumière du petit matin nous repartons dans le monde romain. Les vestiges de la cité fortifiée sont bien conservés. Outre le gigantesques hippodrome et les stalles des chevaux, le site contient pas moins de deux amphithéâtres, plusieurs théâtres, arcs de triomphe, rues antiques pavées etc... Nous y consacrons une bonne partie de la journée avant un repas sur le pouce et quelques pâtisseries orientales du syrien à côté de notre hôtel, une sieste réparatrice au moment le plus chaud, nous sommes rôdés. Nous revenons dans la soirée pour voir les rayons du soleil effleurer le théâtre et ses alentours. Notre avion est tard dans la soirée et nous avons négocié de pouvoir garder la chambre (nous sommes cependant les seuls de l’hôtel). Le propriétaire nous indique une grande cantine où l’on peut encore déguster des mezzés fabuleux, nos derniers. La cuisine jordanienne d’inspiration libanaise, nous adorons (surtout les chawarmas).
Notre séjour a duré 3 semaines. Tous nos hôtels et séjour dans le désert on été réservés par internet facilement. Nous ne fûmes pas plus malade que ça durant le séjour (quelques petits épisodes rapides). La chaleur malgré l'été, nous l'avons supportée grâce à un aménagement de notre journée, et parce que la plupart des sites sont à environ mille mètres d'altitude (ce fut un challenge pour moi et mon bras, qui ne supporte ni chaleur, ni piqûre de moustiques, ni blessure, ni surpression, ni ni charge etc...., et bien ce challenge je l'ai gagné pour ce coup-ci!) Du désert, des randos, de la plongée, de la cuisine orientale, des gens accueillants, des trucs inouïs: tout ce que nous aimons Au revoir le sol de Jordanie, gros, gros coup de cœur. Le pays les habitants, tout nous a enchanté. La vie y est un peu chère, mais il mérite amplement qu’on s’y rende...Nous y reviendrons volontiers dès que possible.
Texte et photos Gilles et Sylvie | | À: Grisemote · 12 mai 2017 à 13:34 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 3 de 33 · Page 1 de 2 · 4 959 affichages · Partager Coucou Sylvie, Je tombe par hasard sur ton nouveau carnet : quelle bonne surprise ! et que de changements aussi : visiblement les garçons ont pris leur envol et ont quitté le nid ! En revanche, l'humour et le caractère informatif du texte, ainsi que la grande qualité des photos sont toujours au rv... Figure-toi que pas plus tard que ce we, on évoquait l'idée de la Jordanie pour les vacances du printemps prochain. On attend de voir comment évolue le prix des billets d'avion, et on hésite avec Santorin... je sais, rien à voir, mais bon...
Alors, évidemment, j'aurais quelques petites précisions/questions à te poser : si j'ai bien compris, vous avez dormi une nuit à la Dana guesthouse mais sans y faire de balade guidée, et en revanche, vous avez pris un guide au Rummana campside sans y dormir : c'est bien ça ? mais du coup, s'il n'est pas possible de rejoindre avec son propre véhicule le Rummana Campside, comment avez-vous fait ?
Vous avez fait le choix de rester plusieurs jours sur les principaux sites : Dana, Petra, Désert, Aqaba : si c'était à refaire ou comme nous, pour un séjour de 10-15j, quelles seraient vos priorités ? en clair, qu'est-ce qu'on peut se permettre de visiter plus rapidement, sans atteindre à la qualité de la visite ?
A un moment, tu dis qu'Anne négocie beaucoup et a obtenu des tarifs plus intéressants que vous : mais sur quels types de prestations ? restau ? souvenirs ? autres ?
Aqaba : j'ai lu que les fonds sont bof : sans vouloir jouer les enfants gâtés, mais plutôt dans la perspective d'optimiser le temps imparti pour chaque site/visite, tu dirais que l'arrêt vaut le coup ? si oui, vaut-il mieux s'éloigner un peu d' Aqaba pour retrouver des sites un peu plus préservés ?
Pas de souci avec la voiture de location ?
Pour le wadi Rum, Anne a très mauvaise presse. Vous semblez avoir eu beaucoup de chance (voir le carnet de Senmout si tu ne le connais pas déjà...). Les visites organisées plus "regular" te semblent quand même dignes d'intérêt, ou pour ce que tu en as vu, ça fait très "usine à touristes" ?
Bon, je vais te laisser là avec toutes mes questions. J'espère que tu vas bien et que tu vas continuer à nous faire voyager à ta suite dans plein de lieux formidables : des projets à court/moyen termes ?
Un grand merci pour ce partage et à très bientôt Christine | | À: Grisemote · 12 mai 2017 à 13:52 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 4 de 33 · Page 1 de 2 · 4 956 affichages · Partager Ouah un carnet de grisemote, ça faisait longtemps! Salut Sylvie! Je m'en vais le déguster d'une traite ce soir sur un bon écran, j'en ai déjà l'eau à la bouche! Merciii! Marie | | À: Grisemote · 12 mai 2017 à 14:30 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 5 de 33 · Page 1 de 2 · 4 945 affichages · Partager Coucou Grisemote,
Contente que ça aille mieux!!!! Merci beaucoup pour ce beau cadeau. Splendide reportage comme d'habitude. Les sites visités sont remarquables et vous ont comblé. Par contre, question température ça ne m'a vraiment pas fait envie. En hiver jordanien, y-a-t-il aussi peu de touristes? | | À: Mlefevre · 12 mai 2017 à 14:53 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 6 de 33 · Page 1 de 2 · 4 936 affichages · Partager Hello,
ça a été long, mais voilà j'ai réussi. J'attends tes commentaires,
bisous | | À: Diamina · 12 mai 2017 à 15:09 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 7 de 33 · Page 1 de 2 · 4 932 affichages · Partager Coucou,
les températures j'ai trouvé ça relativement supportable quand on va dans l'ouest américain c'est pas mieux!
C'est sûr que pendant l'hiver ils doivent avoir plus de touristes, mais avec la conjoncture actuelle, je crois que ça ne va quand même pas chercher loin. Ne pas partir en février, car alors il fait froid sur la plupart des sites, ils peuvent même avoir de la neige
Sylvie | | À: Grisemote · 12 mai 2017 à 16:01 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 8 de 33 · Page 1 de 2 · 4 914 affichages · Partager les températures j'ai trouvé ça relativement supportable quand on va dans l'ouest américain c'est pas mieux!
C'est sûr que pendant l'hiver ils doivent avoir plus de touristes, mais avec la conjoncture actuelle, je crois que ça ne va quand même pas chercher loin. Ne pas partir en février, car alors il fait froid sur la plupart des sites, ils peuvent même avoir de la neige
Bah en fait je n'aime pas la chaleur, et le plus souvent quand je vais dans l'ouest américain c'est en hiver, et maintenant quand je vais en hémisphère sud en juillet aout, c'est aussi pour y trouver l'hiver!!
J'ai remarqué que tu ne portais pas le voile, est-ce donc que la Jordanie ne l'impose pas pour les touristes, comme au Maroc? Ce dernier souffre aussi des amalgames avec l'extrémisme musulman et du coup, la fréquentation touristique a bien baissé.
J'ai été très touchée par le fait que vous n'ayez pas hésité à donner beaucoup de pourboires aux divers guides à qui vous avez eu affaire. Sur certains autres forums, il peut s'avérer que ce sujet soulève des polémiques.
En tout cas, les paysages sont fabuleux. Merci pour le lien concernant l'agence qui vous a fait visiter le wadi rum. Lorsque vous avez fait une halte au camp bédouin, pourquoi l'amabilité de vos hôtes n'était-elle pas au rendez-vous? (pas de sourire du père, personne pour s'inquiéter de votre présence?) | | À: Diamina · 12 mai 2017 à 16:10 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 9 de 33 · Page 1 de 2 · 4 912 affichages · Partager En ce qui concerne le camp bédouin, le père était très occupé par une chèvre blessée, du coup pas dispo, et notre guide, son fils, n'a jamais fait l'effort de nous traduire quoique ce soit, du coup, on était en dehors de tout.
Pour les pourboires, c'est le pays, mais surtout nous n'avons pas lésiné et essayer de rogner par tous les moyens.
Pas de voile, non, et par correction, je m'habille toujours avec des vêtements longs, mais dans le désert ou Aqaba, tout le monde ne le fait pas. | | À: Grisemote · 12 mai 2017 à 21:13 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 10 de 33 · Page 1 de 2 · 4 888 affichages · Partager Super carnet de voyage...je suis ravie que les voyages sont de nouveau d'actualité !!
Merci de nous avoir fait partager votre périple.
Domi | | À: Grisemote · 13 mai 2017 à 13:06 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 11 de 33 · Page 1 de 2 · 4 870 affichages · Partager Bonjour Sylvie,
Je suis bien contente de ton retour parmi nous... et du retour de tes carnets. Celui-ci m'ouvre des perpectives : je n'aurais jamais imaginé aller en Jordanie en été. Maintenant, je me dis pouquoi pas? Les photos sont comme d'habitude superbes. Merci pour. Tout. | | À: Grisemote · 13 mai 2017 à 21:46 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 12 de 33 · Page 1 de 2 · 4 854 affichages · Partager Coucou Grisemote,
Tu pourrais me dire auprès de quelle agence tu as loué ton véhicule et si vous avez été content du véhicule loué? Le tour au wadi rum que vous avez fait, serait-il réalisable en hiver (décembre)? L'agence fonctionne t-elle en hiver? Et la dana guesthouse, en hiver est-ce ouvert? | | À: Grisemote · 13 mai 2017 à 22:09 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 13 de 33 · Page 1 de 2 · 4 851 affichages · Partager Salut Sylvie! Merci tout plein pour ce très beau carnet : ça fait plaisir de voir comme vous avec aimé votre voyage! Photos superbes comme d'habitude et je vois qu'après la macro et les zinsectes, tu te mets aux portraits, très réussis! Le Wadi Rum m'a épatée, quelles formes et couleurs! J'ai bien aimé le "coup du char"! Bons futurs voyages et carnets! Biz Marie | | À: Grisemote · 13 mai 2017 à 22:33 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 14 de 33 · Page 1 de 2 · 4 847 affichages · Partager Merci pour ce charmant carnet qui nous rappelle de beaux souvenirs et nous fait remonter dans le temps (1993 et notre voyage de noces )
Bravo pour les photos... même si nous avons connu Petra beaucoup plus "vide". A l'époque nous logions au Petra Forum juste à l'entrée du Sik | | À: Esethi · 15 mai 2017 à 10:16 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 15 de 33 · Page 1 de 2 · 4 816 affichages · Partager Coucou Christine, alors voilà:
Alors, évidemment, j'aurais quelques petites précisions/questions à te poser : si j'ai bien compris, vous avez dormi une nuit à la Dana guesthouse mais sans y faire de balade guidée, et en revanche, vous avez pris un guide au Rummana campside sans y dormir : c'est bien ça ? mais du coup, s'il n'est pas possible de rejoindre avec son propre véhicule le Rummana Campside, comment avez-vous fait ?
Dana Guesthouse et Rummana sont gérées par le même organisme, ainsi que que le Feynan ecolodge, qui est difficile à rejoindre, mais à l'air fabuleux. C'est là que nous aurions logé si nous n'avions pas été en juillet, mais il est encaissé et pas en hauteur donc trop chaud, on n'a pas pris le risque. Rummana est accessible jusqu'à l'entrée, mais ensuite tu es obligée de prendre une navette gratuite pour environ 5 kilomètres. Mais le service ne commence qu'à 8 heures. Par contre, c'est pareil il faisait trop chaud pour dormir sous la tente, mais l'endroit de campement est FABULEUX! Pas donné cependant, ça nous revenait presqu'aussi cher qu'être à la Dana guesthouse. Mais on a hésité pour finir nos nuits là-bas tellement c'est beau! Toutes les randos sont gérées par les rangers, la plupart tu ne peux pas les faire seul, et le point de départ est différent suivant la rando. Nous on en avait choisi une autre, mais ça nous revenait trop trop cher de devoir prendre un transport obligatoire par leur intermédiaire, non négociable. C'est pourquoi on nous a proposé celle-ci que nous pouvions rejoindre avec notre propre véhicule et qui nous a vraiment ravis. Notre guide a été plus loin qu'avec la plupart des touristes semble-t-il, c'est vraiment un chouette guide!
Vous avez fait le choix de rester plusieurs jours sur les principaux sites : Dana, Petra, Désert, Aqaba : si c'était à refaire ou comme nous, pour un séjour de 10-15j, quelles seraient vos priorités ? en clair, qu'est-ce qu'on peut se permettre de visiter plus rapidement, sans atteindre à la qualité de la visite ?
On a pris le temps et si c'était à refaire on changerait rien je crois. Pétra, 3 jours, j'ai adoré parce que les randos sont fabuleuses. Aqaba: j'enlèverais à ta place, de la plongée, 1 ou 2 jours de plongée sont suffisants (après c'est mieux de faire l'épave du Cedar creek et le tank). Si tu ne plonges pas beaucoup de sites sont accessibles en snorkeling. Si tu ne viens pas pour faire l'un ou l'autre, inutile d'aller à Aqaba. Je rajouterais le siq trail ( wadi mujib), qui est à 1 heure de route avant la mer morte (en venant du sud). Jerash, super, 1 journée suffit. Mer morte 1 journée suffit aussi, c'est qu'on a été gourmands. Dana, si ce n'est pas en été, je ferais le feynan trail de 16 kilomètres (rando libre). 2 jours sont suffisants à Dana me semble-t-il.
A un moment, tu dis qu'Anne négocie beaucoup et a obtenu des tarifs plus intéressants que vous : mais sur quels types de prestations ? restau ? souvenirs ? autres ?
Sur souvenirs, les épices par exemple, mais on les avait achetés avant. Elle a négocié l'eau, et de toutes façons, elle discutait tout. Mais elle parle arabe couramment, donc ça change tout!
Aqaba : j'ai lu que les fonds sont bof : sans vouloir jouer les enfants gâtés, mais plutôt dans la perspective d'optimiser le temps imparti pour chaque site/visite, tu dirais que l'arrêt vaut le coup ? si oui, vaut-il mieux s'éloigner un peu d' Aqaba pour retrouver des sites un peu plus préservés ?
C'est à Aqaba qu'il y a les meilleurs sites (enfin dans sa banlieue). C'est juste que c'est la toute petite pointe de la mer rouge, le golfe d' Aqaba, du coup, c'est quand même pas la mer rouge. On a fait 6 plongées, les 4 premières nous ont satisfaits (en même temps on est toujours contents de plonger). Les 2 dernières, on était avec des novices et c'était pas terrible. Gorgone I et II, il y en avait 1, certes belle, mais quand même!
Pas de souci avec la voiture de location ?
Non! On est passés par montecarlo rent a car, à priori ils sont fiables. On a eu beaucoup de jours où la voiture nous servait à rien (désert par exemple). Mais si tu la laisses à Petra (car au wadi rum il n'y a vraiment rien), tu prends le car pour rejoindre Aqaba et que tu reloues une voiture à la fin du séjour, ça te revient aussi cher, car il y a des frais de changement de lieux assez élevés et en plus on doit venir te chercher pour le wadi rum.
Pour le wadi Rum, Anne a très mauvaise presse. Vous semblez avoir eu beaucoup de chance (voir le carnet de Senmout si tu ne le connais pas déjà...). Les visites organisées plus "regular" te semblent quand même dignes d'intérêt, ou pour ce que tu en as vu, ça fait très "usine à touristes" ?
Oui, j'avais lu le carnet de Senmout, et j'étais donc vigilante. Il y a beaucoup de bédouins qui t'emmènent toujours dans les mêmes lieux touristiques et qui te font dormir dans des camps bétonnés (il y en a plus de 100 nous a dit Anne!). Ce n'est pas du tout ce que nous recherchions. Nous avons été seuls tout le temps dans nos randos et les endroits étaient fabuleux. Les bédouins, sont jeunes, un peu fougueux, pas toujours organisés. Quand Anne était présente elle, les gérait mieux. On a été contents, même s'il y a des choses à redire, d'ailleurs on a sacrifié des plongées pour rester dans le désert une journée et une nuit de plus! Senmout était passée par Anne pour beaucoup de choses, nous, seulement pour le désert!
Bon, j'espère avoir répondu à tes attentes, n'hésite pas si tu as encore des questions
Sylvie | | À: Domi84 · 15 mai 2017 à 10:18 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 16 de 33 · Page 1 de 2 · 4 814 affichages · Partager Hello,
tiens j'étais à Vaison il y a peu de temps!!!
Merci beaucoup Dominique
Sylvie | | À: Diamina · 15 mai 2017 à 10:34 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 17 de 33 · Page 1 de 2 · 4 812 affichages · Partager Coucou,
voiture de location "montecarlo rent a car". C'est ce que j'avais trouvé dans le peu de carnets de voyage que j'avais, et qui dataient, mais ça existe toujours et c'est visiblement fiable. Pas de soucis. De plus, ils peuvent t'amener le véhicule à ton hôtel si tu le souhaites.
La dana guest house en hiver, je ne sais pas, car le guide nous expliquait que là où ils sont, l'hiver ils sont vraiment coupés de tout, avec de la neige, et que c'est pour ça que les gens ont déserté le village.
Voici le lien du responsable, que sans le savoir nous avions rencontré lorsque nous nous sommes perdus et qui nous a guidés jusqu'à la guesthouse, qui était en plein travaux, donc avec des nouvelles chambres qui ont l'air super! Il s'appelle Raed Alkhawaldeh. rkhawaldeh@rscn.org.jo (en anglais) Il fait savoir que je m'étais directement adressée à l'organisme de gestion des parcs nationaux. J'avais réservé les chambres, le repas, les randos. J'avais eu un mail de confirmation. Et quand nous sommes arrivés, ils n'étaient pas au courant, rien n'avait été fait! Alors il vaut mieux s'adresser à lui, plus sûr!
Pour le wadi rum, je ne sais pas non plus en fait! Il faudrait poser la question à Anne, elle répond aisément, quand elle revient de ses virées dans le désert, car pas souvent du réseau (quand tu es prêt de l'Arabie Saoudite, là il y en a !)
wadirumbedouinfriends@gmail.com (en français)
Voilà pour aujourd'hui
Sylvie | | À: Grisemote · 15 mai 2017 à 21:42 · Modifié le 15 mai 2017 à 22:22 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 18 de 33 · Page 1 de 2 · 4 792 affichages · Partager Coucou Grisemote,
Merci beaucoup pour tes réponses et le mail du gérant de la réserve de dana. peut-être que finalement, l'hiver n'est pas la saison idéale si je veux aller la-bas. Ils sont aussi sur booking.com. Si les touristes boudent encore la Jordanie, peut-être que les vacances de pâques ou de la Toussaint seraient plus adéquates. En tout cas, quand j'aurai pris ma décision, je contacterai les personnes dont tu as parlées.
Merci pour l'agence de location de voitures montecarlo. c'est celle qui revient le plus souvent dans les posts sur la Jordanie, effectivement. J'ai aussi beaucoup aimé votre façon de visiter le wadi rum, mais encore une fois, autant en été, une nuit à la belle étoile ça fonctionne, autant en hiver ou au printemps, je suis moins convaincue. Nous avons testé la nuit dans un hébergement presque sans chauffage par une nuit à -14°C et nous avons été un peu refroidis !!! J'ai vu d'autre carnets où il est question de bubbles tent. A voir!!!
Bref, j'ai maintenant matière à réflexion.... Merci beaucoup pour ce partage qui a été une vraie révélation.
J'ai encore d'autres questions: As-tu utilisé le jordanien pass qui est maintenant inclus dans l'achat du visa? Est-ce que l'entrée de la réserve de dana est incluse dans ce pass?
Je te souhaite encore tout plein de voyages à partager pour notre plus grand bonheur.
Bisous. | | À: Grisemote · 15 mai 2017 à 21:51 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 19 de 33 · Page 1 de 2 · 4 787 affichages · Partager Coucou Sylvie Un grand merci pour cette réponse complète. Je vais la digérer peu à peu et en prendre bonnes notes. A bientôt (avec ou sans question ) Chrsitine | | À: Bluequark · 16 mai 2017 à 9:22 Re: Jordanie, entre Nature et Histoire Message 20 de 33 · Page 1 de 2 · 4 765 affichages · Partager Et oui j'ai testé pour vous le "est-ce faisable en été". Cela dit, moi qui aime bien voyager sous la tente, pour le coup nous l'avons mis de côté!
Merci à toi pour ton petit mot,
Sylvie | Carnets similaires sur la Jordanie: Heure du site: 10:31 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 612 visiteurs en ligne depuis une heure! |