Jean-Luc,
Il me reste quelques clichés pour comparer les ex-colonies portugaises.
La plus pauvre d’entre elles est sans conteste la
Guinée-Bissau quand je l’ai visitée. Je me souviens de villes sans éclairage public, notamment à Bissau, éclairée faiblement par les ampoules des maisons particulières possédant un groupe électrogène. Je me souviens du port, en ruine. On m’a expliqué alors qu’à l’indépendance les Portugais avaient tout repris, et qu’ils ont fait sauter ce qu’ils laissaient sur place. J’ai trouvé le niveau de vie de la population de la
Guinée comparable à celle du
Mozambique, pauvre parmi les pauvres, sauf que
Maputo présente un espace de modernité déplacé, ceinturé par des bidonvilles en périphérie, que j’ai vus rapidement du bus.
Autre point commun - avec l’Angola que je ne connais pas - l’instabilité politique après l’indépendance, avec ici des coups d’état à répétition suivis d’une brève guerre civile, là, une guerre civile longue et désastreuse, qui laisse penser à une décolonisation précipitée ou une volonté de leur part du type « Moi ou le chaos ». (1)
Si les forts du
Mozambique ont un air commun avec celui de Diu, on ne retrouve pas les larges façades des églises de Goa, de
Macao, du
Brésil, d’architecture portugaise, en
Guinée et au
Mozambique, ni d’ailleurs la débauche d’or des églises du
Brésil du style baroque.
Seules la ville fortifiée de Ilha Moçambique et quelques rues du quartier de Baixa à
Maputo gardent toujours cette ambiance portugaise que l’on trouve à Paraty.
Au total le
Mozambique se définirait plus comme un comptoir d’étape sur la route maritime de l’
Inde, superstructure différente d’une colonie de comptoir telle que Diu ou Goa, d’une colonie de peuplement comme le
Brésil.
Je remercie Yves (Levelo) pour son rentrer dans le post.
Cordialement.
(1) Ainsi résumait l’opposition, en 1965, la campagne électorale de de Gaulle.