Fuchan69 · 30 juin 2019 à 14:55 · 338 photos 88 messages · 14 participants · 9 774 affichages | | | À: Fuchan69 · 9 juillet 2019 à 19:54 · Modifié le 15 sep. 2019 à 0:02 Re: De Onomichi à Kyoto... ma balade de juin Message 21 de 88 · Page 2 de 5 · 1 683 affichages · Partager Shimanami kaido (2)
Les freins ont tenu bon, heureusement pour moi. J'avais passé beaucoup de temps sur le site de Shirataki et j'ai préféré zapper mon objectif suivant: la visite du château du « clan des pirates » Murakami Suigun qui régna en maître sur la mers de Seto pendant deux siècles, assurant la sécurité des navires marchands... moyennant le versement de péage, bien entendu.. La montée vers le château musée sera peut-être pour un autre voyage.
Plutôt que de traverser l'île par les montagnes, j'ai donc rapidement dévalé la pente pour rejoindre le bord de mer et pédaler rapidement en direction de la troisième île de mon périple : Ikuchijima.
Un nouvel effort pour accéder à Ikuchibashi, rapidement traversé.
C'est vers midi que je suis arrivé à la petite ville de Setoda ou se trouve le lieu de ma deuxième visite : le temple Kôsan-ji. J'en suis à 35 kilomètres parcourus depuis le départ. C'est en 1936 que Kozo Kamnemoto, un richissime industriel de Osaka qui avait fait fortune dans la fabrication de tubes d'acier, décida de bâtir un temple près du lieu ou se trouve la maison de sa mère qui venait de mourir. Cette entreprise lui prendra 30 ans et pour se consacrer entièrement à son projet, il a abandonné ses activités pour devenir moine en prenant le nom bouddhique de Kôsanji-Kozo afin d'édifier et administrer ce temple qu'il dédia à la mémoire de sa mère.
Ce n'est pas un simple temple familial ordinaire qu'il a construit. Il s'est inspiré des endroits qui l'avaient le plus marqués lors de ses voyages et a reproduit et même agrandi et embelli certains temples du Japon de toutes les époques. En découvrant Kôsan-ji, le visiteur a le sentiment d'avoir déjà vu ces bâtiments, emporté dans un tourbillon ou l'espace et le temps n'ont plus de signification. L'entrée se fait par une porte dont les décorations sont inspirées de celles du Shishinden au Palais Impérial de Kyoto...
On franchit ensuite la porte Chûmon bâtie suivant le design de la porte Rômon de Hôryû-ji à Nara...
La pagode de cinq étages est une copie de celle du temple Murô-ji à Nara...
Et ce n'est pas fini ! En haut d'une volée de marches se trouve un chef d’œuvre dont la construction a pris dix ans : la porte Kôyônomon, reproduction de la porte Yomeimon du Tôchô-gû de Nikko !
Une fois que l'on a fini d'admirer tous les détails des beautés décorant ce somptueux édifice, on arrive sur une grande place ou on fait face à une réplique du Byôdo-in de Uji...
Au total, ce sont une quinzaine de portes, pagodes, et bâtiments disséminés sur les 50000 mètres carrés du site qui sont aujourd'hui classés comme monuments remarquables. A droite du « Byodo-in », on remarque une petite porte à franchir avec précaution... c'est l'entrée d'une descente aux enfers qui nous mènera une quinzaine de mètres sous terre ponctuée de tableaux montrant les souffrances qui attendent ceux qui y sont destinés. Une véritable caverne d'une longueur totale de 350 mètres avec une salle monumentale décorée de centaines de statues de bouddhas, une cascade, une rivière souterraine et des escaliers glissants.
Lorsqu'on parvient enfin à en sortir, on est éclairé par une monumentale reproduction de la statue de Guze Kannon, réplique de celle de Yumedono du temple Horyu-ji de Nara. Si l'originale mesure moins de deux mètres, celle-ci nous domine de ses quinzaine mètres !
On pense alors avoir tout vu... Mais la colline qui domine cet ensemble n'est pas en reste, même si elle est dans un registre bien différent. Miraishin no oka, la Colline de l'Espoir, achevée en l'an 2000 est l’œuvre du sculpteur Kuetani Itto, originaire de Hiroshima. Pour réaliser ce chef d’œuvre, il a fait venir d' Italie 3000 tonnes de marbre blanc de Carrare pour les disposer à l'image des vestiges d'un temple méditerranéen. Au sommet de cet espace, la tour de lumière, disposée comme deux mains en supplication apportera de l'espoir aux générations à venir... elles en auront bien besoin.
Il ne faut pas hésiter à se promener dans le jardin. Entre maisons de thé, pagodes vermillon et lanternes moussues, on franchira un petit étang sur un pont en arc, découvrant la beauté du visage de Kannon au détour d'une lanterne...
Kôsan-ji est vraiment un endroit unique, né du cerveau génial de son concepteur, il permet à l'esprit du visiteur de vagabonder entre les époques et les lieux et montre tout l'amour filial de cet homme qui n'a pas hésité à changer de vie pour consacrer le reste de son existence à honorer la mémoire de sa mère.
C'est après plus de deux heures de découvertes incroyables que j'ai repris la route pour faire une dernière petite promenade en bord de mer avant de rentrer... | | Puisque personne n’y va, je suppose qu’il n’y a rien d’incontournable dans tout ça
Plus sérieusement, quelles merveilles !
J’ai toujours été tenté par le Shimanami Kaido, mais maintenant plus que jamais.
Une petite suggestion : tu devrais indiquer les kilométrages à vélo, parce qu’on a l’impression que la journée va s’achever, alors qu’il n’est même pas midi... | | Puisque personne n’y va, je suppose qu’il n’y a rien d’incontournable dans tout ça
Rien n'est incontournable sauf... là où tout le monde va, je suppose.
J’ai toujours été tenté par le Shimanami Kaido, mais maintenant plus que jamais.
Laisse toi tenter, mais pas en mode "tour de France"... prends le temps, ce que je regrette de ne pas avoir fait.
Une petite suggestion : tu devrais indiquer les kilométrages à vélo, parce qu’on a l’impression que la journée va s’achever, alors qu’il n’est même pas midi...
Je retiens... et j'ajoute. Nota, au moment ou je termine cette dernière visite, il est plus de 14 heures... | | Shimanami kaido (3)
Le temple Kôsan-ji est à environ 35 kilomètres de Onomichi et j'ai estimé le temps de trajet retour à trois heures sans trop m'arrêter, ni trop forcer non plus. J'avais une petite heure devant moi pour poursuivre la piste jusqu'au pont qui relie les îles de Ikuchijima et Ômishima. J'ai parcouru rapidement la distance jusqu'à être en bonne position pour le photographier.
Sur le retour, je me suis arrêté pour reprendre quelques forces près des plages de Setoda Sunset Beach. Elles étaient désertes.
Le long de la route, devant une école fermée par l'exode rural, des poupées de chiffons donnaient l'apparence figée d'une activité révolue... flippant !
De retour à Setoda, je suis passé par la rue Shiomachi... presque tous les magasins étaient fermés.
J'ai aperçu le sommet de Shiratakiyama, la montagne aux cinq cents bouddha. Et dire que je suis monté là haut !
Le soleil déclinait lentement, accentuant la beauté des paysages.
J'ai franchi les deux ponts pour me retrouver enfin sur l'île de Mukaijima ou avait commencé mon périple.
Le matin, j'avais fait le tour de Iwashi, la petite île qui n'est pas sur le parcours de la piste cyclable... donc personne n'y va. J'y avais repéré le petit sanctuaire Itsukushima avec son torii planté sur la plage... un modèle réduit de Miyajima. Mais il est tellement bien caché que je ne l'avais pas vu lors de mon premier passage.
Cet après midi, j'ai bien l'intention de le découvrir en franchissant à nouveau le pont d'accès à l'île. Lors de ma pause à Setoda, j'avais bien mémorisé l'endroit sur la carte, profitant d'une connexion au réseau. Malgré tout, j'ai encore failli rater l'entrée une nouvelle fois, rien n'indiquant le lieu et le torii n'étant pas côté route.
Ce petit sanctuaire ne sera jamais un haut lieu du tourisme japonais... et c'est mieux ainsi. Les rares visiteurs qui s'aventureront sur cette île pourront ainsi profiter tranquillement de ce joli torii construit en bord de plage. A marée haute il doit avoir les pieds dans l'eau et les couchers de soleil y sont certainement fabuleux.
Mais je n'ai pas le temps d'attendre ce moment, il me reste une heure pour parcourir les derniers kilomètres avant de prendre le ferry et rendre le vélo dans les temps. En utilisant toute la puissance de l'assistance électrique, je suis arrivé à la boutique avec une demie heure d'avance.
Le soir, je me suis offert un petit plaisir en cédant à mon péché mignon : la dégustation d'huîtres natures et cuites C'est la spécialité du restaurant occupant une partie du premier étage de l'hôtel. Le "highball de l'étrier" a conclu agréablement ce repas.
Un vrai moment de bonheur avant une bonne nuit de sommeil réparatrice... J'en aurai bien besoin car demain je dois me lever tôt, je prends le train de 7H45 !
Quelques chiffres: Au total, j'ai parcouru 85 kilomètres dans la journée. Le dateur de mes photos indique que j'ai consacré quatre heures aux visites. En m'arrêtant souvent pour photographier le paysage, j'ai donc effectué le trajet en 5 heures et demie soit environ à 15,5 Km/h en moyenne. (Merci la fée...)
La première étape 20 kilomètres, mais j'ai inutilement fait le tour de Iwajima. La deuxième fait 17 kilomètres auxquels j'ai rajouté 5 kilomètres (en bleu à gauche). Le retour m'a fait 43 kilomètres en incluant la visite du sanctuaire. L'entrée de Kôsan-ji coûte 1500 yens. | |
'tain, ils sont de retour. C'est curieux de voir à quel point les japonais aiment ce genre d'abomination.
Au total, j'ai parcouru 85 kilomètres
La première étape 20 kilomètres, mais j'ai inutilement fait le tour de Iwajima. La deuxième fait 17 kilomètres auxquels j'ai rajouté 5 kilomètres (en bleu à gauche). Le retour m'a fait 43 kilomètres en incluant la visite du sanctuaire.
Ça fait 80, tout ça. Tu as pédalé sur le ferry ?
Un mot sur la fée... tu l'as utilisée tout le long ? | | Ça fait 80, tout ça.
Laisse tomber, j'ai oublié les 5 km... | | À: Masterpo · 12 juillet 2019 à 19:25 · Modifié le 15 sep. 2019 à 0:14 Re: De Onomichi à Kyoto... ma balade de juin Message 27 de 88 · Page 2 de 5 · 1 588 affichages · Partager Ça fait 80, tout ça. Laisse tomber, j'ai oublié les 5 km...
'tain, ils sont de retour. C'est curieux de voir à quel point ils aiment ce genre d'abomination.
On en voit d'autant plus... qu'il y a moins de monde dans les campagnes désertifiées.
Un mot sur la fée... tu l'as utilisée tout le long ?
Il y a un mode automatique qui n'utilise pas trop d'énergie si on ne roule pas vite. De plus il recharge la batterie en descente aussitôt que l'on actionne le frein avant (l'assistance est dans le moyeu AV). Au début, j'hésitais à l'utiliser car j'ignorais le temps que la batterie allait tenir mais au final j'ai eu largement de quoi faire mes... 85 kilomètres. | | Jour 3 : Takehara Nouveau réveil matinal pour un petit déjeuner... identique à celui de la veille : au Japon, quelque soit l'hôtel je crois qu'on mange pratiquement toujours la même chose au petit dej... Je quitte Onomichi pour prendre le train de 7h45 en direction de Hiroshima et descends dans la petite gare de Takehara, Ce nom ne dira probablement pas grand chose à beaucoup d'entre vous, mais cette petite ville qui date de trois siècles et demie a eu son heure de gloire grâce à la qualité de son sel et celle de son saké. Elle a gardé un centre historique préservé riche en architecture de l'époque Edo qui lui a donné l'appellation locale de « Petite Kyoto de Aki ». Même si je ne compte plus le nombre de villes qui ont reçu cette appellation, je ne pouvais pas passer à côté, on ne sait jamais... Lorsque l'on sort de la gare, on se retrouve rapidement dans la rue Aifuru dont les trottoirs couverts peuvent rappeler les arcades de l'avenue Shijodori de Kyoto.
En franchissant une rivière qui pourrait être un modèle réduit de Kamogawa, on se plonge dans le passé de Hommachi, le quartier historique, un peu comme dans certaines ruelles de Gion... la foule en moins.
Beaucoup de bâtiments et vues de la ville ont servi de décors à l'anime Tamayura racontant l'histoire de quatre jeunes filles passionnées de photographie vivant dans ce quartier tranquille et apaisant. L'ancien studio de photographie au cœur de l'histoire en est un des exemples.
Arrivé aux aurores en ville, j'ai eu tout le loisir de visiter le quartier uniquement accompagné des habitants du lieu vaquant à leurs occupations. En haut d'une impressionnante volée d'escaliers (j'ai l'habitude maintenant...) le temple Saiho-ji est bâti à flanc de colline sur des pilotis rappelant modestement ceux du Kyomizudera de Kyoto. Sa terrasse offre une vue imprenable sur les toits de la cité.
C'est dans cette ville qu'est né Masataka Taketsuru, fondateur de Nikka qui distille un des meilleurs whiskys du monde. La distillerie de saké de son enfance est toujours présente et peut se visiter.
Une statue le représentant avec son épouse Écossaise est visible près du musée d'histoire de la ville.
Un peu plus en avant dans Hommachi dori, l'ancienne poste de la ville a conservé la boite qui fut en service avant l'adoption nationale de la boite en forme de cylindre rouge.
Les distilleries de saké font toujours partie du paysage et dans une petite ruelle parallèle, la visite de Riusei s'impose...
Je n'aime pas beaucoup parler de lieu « incontournable »... mais il faut bien manger pour vivre et à ce titre, il faut tester les okonomiyaki du restaurant Horikawa. Il ouvre à 11 heures et il est préférable d'être un peu en avance pour être certain d'avoir une table. Les plats sont préparés en cuisine et apportés prêts à déguster sur le teppan préalablement chauffé. Cela enlève le rituel de la préparation, mais la saveur du plat est incomparable.
La maison Mitumoto est une vaste propriété comprenant de nombreuses pièces au sol en tatami avec quelques objets usuels du siècle dernier. Des fenêtres ouvertes donnant sur un petit jardin incitent à s'asseoir, juste pour contempler.
De toute la matinée, je n'ai croisé que quelques touristes japonais et des habitants du quartier.
C'est peu après midi que je suis retourné à la gare... Takehara est un de ces mystères du tourisme. Il ne figure pas sur la liste des lieux à visiter, peu de blogs en parlent et donc pratiquement personne y va alors que cette petite ville recèle de nombreux trésors à découvrir. En plus des lieux que j'ai cité, j'ai visité deux maisons de samouraï et la distillerie Fuji sake... et j'ai résisté pour ne pas entrer dans de nombreuses boutiques accueillantes. De l'autre côté de la rivière, il ne faut pas manquer la maison Morikawa, véritable labyrinthe aux innombrables pièces. Avec le recul, je pense qu'il faut consacrer une journée entière pour bien visiter Takehara. Mais en ce qui me concerne, la journée n'est pas finie ! | | Takehara est un de ces mystères du tourisme. Il ne figure pas sur la liste des lieux à visiter, peu de blogs en parlent et donc pratiquement personne y va alors que cette petite ville recèle de nombreux trésors à découvrir.
C'est normal, les gens ne vont pas là où il y a des choses à voir, mais plutôt là où les autres vont. C'est un cercle vicieux.
J'avais prévu d'aller à Takehara en 2014, mais j'avais été confronté à un premier problème : il n'y avait pas d'hôtel (ce qui explique peut-être ce qui précède). Aujourd'hui, Booking n'en propose que deux, dont un à 600 € la nuit... Du coup, j'avais opté pour une excursion au départ de Fukushima, après la visite de l'île aux lapins, mais le temps épouvantable de cette journée, m'avait conduit à renoncer à la Petite Kyoto (*).
Ton reportage fait bien envie, et effectivement, je pense qu'une journée est nécessaire.
(*) J'avais d'ailleurs fait part de ce renoncement à l'époque... | | Bonjour! Fuchan,
Big up! pour votre partage "juiniste", dont le choix éclairé & le récit (h)illustré éclairant des expériences (visites, paysages...) me laissent pour l'heure sans question mais juste admiratif et reconnaissant.
@+ ptêtre (une fois dépassé l'état d' "envoûtement" LoL) dans votre Carnet, dont vais of course follower la Suite.
Respectueusement,
Sânouk3 . | | Les gens ne vont pas là où il y a des choses à voir, mais plutôt là où les autres vont. C'est un cercle vicieux.
Cela va changer maintenant que j'y suis allé... Non, je déconne, je ne suis pas "influenceur" à ce point.
j'avais opté pour une excursion au départ de Fukushima
La montagne s'est transformée en île? | | Bonjour! Fuchan,
Big up! pour votre partage "juiniste", dont le choix éclairé & le récit (h)illustré éclairant des expériences (visites, paysages...) me laissent pour l'heure sans question mais juste admiratif et reconnaissant.
@+ ptêtre (une fois dépassé l'état d' "envoûtement" LoL) dans votre Carnet, dont vais of course follower la Suite.
Respectueusement,
Sânouk3 .
Merci de suivre les p'tites balades du junien! Followez, très cher, mais followez bien! Il en restera toujours quelque chose... qui amènera peut-être plus tard une question | | Bonjour François, J'ai déjà plusieurs fois visité votre excellent site soleilrouge.org où l'on trouve une foule de destinations parfaitement décrites, photographiées et commentées. Votre site est assez phénoménal. C'est donc très sympa de vous retrouver aussi sur VoyageForum. Grand merci pour tout ! Votre carnet sur TAKEHARA donne très envie d'y aller voir. Ça me parait un concentré de KANAZAWA et TAKAYAMA et "terriblement japonais" (je veux dire par rapport à l'idée qu'on a en général du JAPON historique). Peut-être pour moi lors d'un prochain voyage. Bien cordialement, | | La montagne s'est transformée en île?
Faut croire
Mais tu as compris, c'est le principal. | | Salut,
merci pour cette belle découverte... enfin, surtout pour moi qui ne connaissait pas cette ville...
Nouveau réveil matinal pour un petit déjeuner... identique à celui de la veille : au Japon, quelque soit l'hôtel je crois qu'on mange pratiquement toujours la même chose au petit dej...
Un peu comme dans tous les hôtels de tous les pays du monde je pense... Enfin quand on est un touriste... | | À: Pifil · 22 juillet 2019 à 19:45 Re: De Onomichi à Kyoto... ma balade de juin Message 36 de 88 · Page 2 de 5 · 1 388 affichages · Partager Merci Pifil! C'est vrai que mon petit site commence à être bien fourni... parfois je m'en étonne moi-même . C'est vrai que Takehara est "terriblement japonais"... Après avoir (entre autre) arpenté tous les sentiers battus par les visiteurs qui découvrent le Japon (il faut bien commencer par quelque chose... que les autres ont vu, juste histoire d'en parler après) je suis de plus en plus à la recherche de ce genre de village un peu en dehors des flux touristiques tout en possédant des richesses insoupçonnées. Et plus je cherche, plus j'en trouve! Je pense que j'en ai encore pour pas mal d'années avant d'être obligé de retourner au Pavillon d'or . | | À: Fuchan69 · 27 juillet 2019 à 18:45 · Modifié le 28 juil. 2019 à 12:05 Re: De Onomichi à Kyoto... ma balade de juin Message 37 de 88 · Page 2 de 5 · 1 281 affichages · Partager Jour 3 (suite)
Fukuyama est à une petite heure et demie de train de Takehara avec un changement à Mihara. C'est à 14H30 que j'ai laissé mon bagage principal à la consigne de la gare pour prendre le bus qui m'amène à Tomo no Ura en 30 minutes
C'est dans ce petit port de pêche que Wolverine l'Immortel super héro des studios Marvel et Ponyo, le petit poisson-fille des studios Ghibli ont certainement du emprunter les mêmes chemins... mais pas au même moment !
Si on ignore ces références cinématographiques, Tomo no ura est un lieu très agréable à visiter. Les ruelles pavées du centre du village sont bordées de magasins et anciens entrepôts datant de l'époque Edo et c'est avec délectation que je me suis plongé dans ce dédale.
Le phare Joyato, construit en 1859 est devenu le monument emblématique de la ville. Ce joli phare de 10 mètres de haut assurant la sécurité de la navigation est bâti à l'extrémité d'une jetée en escalier appelée Gangi qui permettait de charger ou décharger les bateaux quelle que soit la hauteur de la marée.
Si on est féru d'histoire et surtout de celle du samouraï Sakamoto Ryoma il ne faudra pas manquer la visite du musée consacré au naufrage du navire Irohamaru. Le bâtiment en bois recouvert de plâtre et datant du milieu du XIX eme siècle est un des derniers docks de l'époque Edo du Japon avec l'entrée située dans le pignon, faisant face à la mer.
J'ai ensuite pris de la hauteur jusqu'au temple Ijo-ji
Quelques efforts supplémentaires sont nécessaires pour pouvoir embrasser le plus merveilleux panorama de la région du haut de l'observatoire du temple Taishiden.
Peut-être que cette vue a inspiré Miyazaki...
C'est dans la maison appelée maintenant résidence Ota que Kichibei Nakamura a inventé la boisson « Homeishu», un alcool à base de riz gluant additionné d'herbes médicinales chinoises. Ayant eu l'exclusivité de fabrication et commercialisation délivrée par le Shogunat Tokugawa, il fit rapidement fortune. A la restauration de Meiji, il perdit son privilège et vendit sa maison à Ota, un riche commerçant de Tomo. Cette résidence a parfaitement été restaurée et entretenue. Une visite guidée (en japonais) permet d'en mesurer l'étendue et la richesse.
Par précaution, j'en ai acheté un flacon dans un magasin à quelques pas de là... on ne sait jamais!
Un petit crochet par le temple Fukuzenji juste avant la fermeture des portes pour aller dans la salle Taishoro pour admirer rapidement la splendide vue sur la mer et Sensuijima l'île que j'aurais bien voulu visiter... si j'en avais eu le temps.
Quelques ruelles et escaliers qui permettent d'atteindre l'ancien site du château qui fut démantelé lors de la restauration de l'Empereur Meiji...
puis une dernière photo de l'extrémité de la jetée et il est temps de reprendre le bus pour Fukuyama ou je vais passer la nuit.
Comme tout ferme à 17 heures, il m'a manqué une bonne heure pour aller visiter le sanctuaire Nunakuma et son théâtre No démontable, trouver la maison dans laquelle Sakamoto Ryoma s'était caché suite au naufrage de son navire et visiter le musée de la ville... ce sera pour une autre fois... ou pas. | | Sensuijima l'île que j'aurais bien voulu visiter... si j'en avais eu le temps.
Faut dire que visiter Takehara et Tomonoura dans la même journée, ce n'est pas ambitieux, c'est déraisonnable. J'avais passé une journée complète à Tomonoura, ce qui m'avait permis de faire un long tour sur Sensuijima, qui offre de nombreuses activités.
Je pense que le bon timing est une journée pour Takehara, une journée pour Tomonoura. Voilà ce que c'est de vouloir cocher des cases
Et si ça se trouve, Mihara est sympa aussi à visiter... | | Faut dire que visiter Takehara et Tomonoura dans la même journée, ce n'est pas ambitieux, c'est déraisonnable.... Voilà ce que c'est de vouloir cocher des cases ...
Je n’ai pas encore atteint l’âge de raison... Mais je pense en voir assez à chaque endroit pour ne pas faire partie des « cocheurs de cases... » | | C'est dans la maison appelée maintenant résidence Ota que Kichibei Nakamura a inventé la boisson « Homeishu», un alcool à base de riz gluant additionné d'herbes médicinales chinoises. Ayant eu l'exclusivité de fabrication et commercialisation délivrée par le Shogunat Tokugawa, il fit rapidement fortune. A la restauration de Meiji, il perdit son privilège et vendit sa maison à Ota, un riche commerçant de Tomo. Cette résidence a parfaitement été restaurée et entretenue. Une visite guidée (en japonais) permet d'en mesurer l'étendue et la richesse.
Quand j'ai visité la résidence Ota, en 2014, il était interdit de prendre des photos... La guide avait des photocopies avec les descriptions en japonais traduites en français, et devant un meuble ou une particularité d'une pièce, elle me faisait lire les lignes en français. C'était très convivial | Carnets similaires sur le Japon: Photo postée par le membre Fuchan69. Photo postée par le membre Fuchan69. Photo postée par le membre Fuchan69. Photo postée par le membre Fuchan69. Heure du site: 5:29 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 231 visiteurs en ligne depuis une heure! |