Darzel · 12 septembre 2019 à 22:08 · 201 photos 68 messages · 19 participants · 8 914 affichages | | | merci pour ce carnet, mieux qu'un guide de voyage ! cela me tente +++ d'y aller le printemps prochain mais je ne sais pas si la météo est clémente en cette saison à cet endroit | | Bonsoir, et merci pour cet encouragement.
J'ai fait le nord il y a quelques années vers mars et j'en garde un bon souvenir. Il faut juste s'habiller pour le frais. Les paysages sont différents et il y a des fleurs des champs partout (en l'absence d'agriculture intensive, il n'y a pas d'épandage industriel de désherbants). Dans la région du cap Malabata, je me souviens de bois de mimosas en fleurs...., mais mon plus beau souvenir hivernal est un lever de soleil sur la Méditerranée, observé depuis ma chambre d’hôtel à Fnideq. Conclusion : le printemps, c'est très bien aussi.... avec des risques de temps changeant. A + | | Nous quittons Oued Laou pour prendre la route en corniche qui nous mènera jusqu'à Tetouan. La route est neuve et belle. Les paysages sont très beaux et de belles plages s'égrènent tout le long.
Tétouan est une ville importante et il est très difficile de se garer dans le centre. Je me dirige vers la ville espagnole où je connais un vaste parking et là, oh surprise il a disparu. En fait, il est devenu souterrain et une vaste esplanade a été créée en surface. De cet endroit, on a désormais une vue imprenable sur la médina qui s'étale sur le flan de la montagne. J'y garerai mon véhicule jusqu'au lendemain matin, mais le prix sera conséquent pour le Maroc : 66 dirhams.
Il y a à Tetouan une ville espagnole (datant du protectorat) et une vaste médina. La cité espagnole est très belle, très bien préservée. L'architecture est remarquable. La place du Palais Royal assure la transition avec la médina.
Nous avons réservé dans un Riad et nos hôtes viennent nous chercher à hauteur du Palais. Nous découvrons que notre Riad, le Riad Dalia fait partie du patrimoine inscrit de Tétouan. On note au passage la disparition de l'usage du Français dans le Nord : quelques notions d'espagnol sont utiles.
Le Riad est dans son jus, c'est-à-dire qu'il n'est pas rénové " pour le tourisme" : une ambiance rétro y règne, avec un vieux mobilier, en partie européen en partie marocain. C'est assez années 30.
Notre chambre est à hauteur du toit-terrasse. Les étages étant très hauts, c'est une véritable ascension.
Ma fille s'installe dans un salon pour bouquiner : ambiance cosy.
De la terrasse, la vue sur la médina et les montagnes entourant Tétouan est magnifique.
Passé quelques moments de repos et quelques verres de thé, nous ressortons en ville et passons devant le musée archéologique. Celui-ci conserve surtout les principales mosaïques découvertes à Lixus, près de Larache. (Prix : 20 dirhams)
C'est curieux mais les personnages figurant dans les angles semblent bien fumer un joint !
Nous passons devant le bel " Institut Cervantes"
Retour par la médina où nous nous égarons. Dans un secteur, un artiste a peint les murs sur quelques dizaines de mètres et le résultat est très étonnant.
Nous mangeons au Riad et y passons la nuit seuls. Demain, une autre route nous attend. | | Le lendemain matin nous reprenons la route pour Tanger. Nous allons longer la côte de Tétouan - Martil à F'nideq - Ceuta, puis nous longerons le détroit jusqu'à Tanger, avec un détour pour aller voir le village de Belyounech, au pied du Jebel Musa.
Une belle plage Méditerranéenne s'étire sur quelques dizaines de kilomètres, en 2 parties : de Martil à Cabo Negro, puis passé le cap, de M'diq à F'nidq. Toute cette côte est très bien aménagée, avec une belle route, autoroute, un bel urbanisme maîtrisé (couleur blanche et tuiles bleues), la propreté est irréprochable, les plages aménagées avec des douches qui marchent, des accès pour handicapés, des poubelles vidées, des parkings sécurisés. Je ne connais rien de mieux au Maroc en " balnéaire" : Agadir est larguée.....
Ici, la plage à Cabo Negro. Il y a dans la région des résidences touristiques partout, fréquentées par les Marocains et les Espagnols. En haute saison, les prix sont très élevés (de 1000 à 1500 dirhams la nuit pour un appartement de 2 chambres). Après, les prix chutent.
La plage, après M'diq, avec au fond le Cabo Negro. Nous nous arrêtons plage Almina pour profiter d'une mer aussi belle et nous baigner. C'est le matin et nous sommes presque seuls.
Bleu, bleu, bleu..... Au fond, la ville de F'nideq, puis l'isthme qui conduit à l'enclave espagnole de Ceuta (Sebta en Marocain)
Pied dans l'eau, ou presque....
La plage est d'une propreté irréprochable, c'est tellement inhabituel au Maroc.
J'en remet une tellement je suis impressionné : manifestement, sur cette " costa del sol " marocaine (l'autre est en face), le plage est gérée, et bien. Mon épouse viendra en août passer une semaine en famille à M'diq et est revenue subjuguée par les lieux et leur propreté, au point de vouloir venir vivre dans le Nord !
Passé F'nideq, la route part à l'ascension du Jebel Musa (env. 850 m d' altitude), offrant de très beaux points de vue sur Sebta. A l'approche du sommet, une route à droite va nous ramener au niveau de la mer, sur le détroit, au village de Belyounech.
Le village est adossé au pied du Jebel Musa qui serait la seconde colonne d'hercule de la mythologie grecque. C'est aussi une réserve des grands aigles.
Le courant est violent à cette jonction de l'Atlantique et de la Mer Méditerranée. On touche presque l'Europe en face. C'est une sensation curieuse, qu'on retrouve au Bosphore, en Turquie : 2 continents d'un coup d'oeil...
La petite baie de Belyounech est magnifique. Deux ou trois petites plages s'y nichent.
Et toujours la présence de l' Espagne, si proche.
La route jusqu'à Tanger traverse le site de Tanger Med, puis passe à Ksar Saghrir, d'où partirent les conquérants musulmans à la conquête de la péninsule ibérique, et même plus loin (Charles Martel, etc...). Le château est l'objet d'un important chantier de fouilles et restauration.
Nous ne nous arrêterons pas à Tanger, sauf pour prendre une consommation à la nouvelle gare TGV (on passait devant). Ensuite, la traversée de la ville sera incroyablement facile grâce à de nombreux passages souterrains récemment construits et qui décongestionnent la ville en permettant d'éviter les anciens ronds-points et carrefours. Un plaisir. Notre hôtel est à la sortie de la ville, direction Assilah. Nous déposons nos affaires et allons redécouvrir les " Grottes D'Hercule", situées à seulement quelques kilomètres. Elle se situent sur l'atlantique et on y accède par une belle esplanade aménagée. Il y a beaucoup de monde, en particulier des troupes d'enfants (scouts). On se fraye un chemin...
Je ne sais pas si c'est habituel mais nous sommes entrés gratuitement.
Les grottes sont en partie naturelles et en partie artificielle car elles ont servi de carrière : le beau grès qu'on y trouve était exploité pour faire des meules.
Carte postale : la sortie de la grotte représente la carte de l'Afrique (inversée) sous certains angles.
Quelques kilomètres encore et nous poussons jusqu'au cap Malabata, l'angle Nord-Ouest de l'Afrique. Un regret, les hommes en gilets jaunes (pas les nôtres, mais les pseudo-gardiens de parking), partout à l’affût le long de la côte pour vous soutirer quelques dirhams dès que vous coupez votre moteur... Ça en devient insupportable et nous ne sortirons même pas de notre véhicule sur ce petit trajet.
Demain, en route pour Asilah et Lixus, autre ville romaine. Images attachées: Photo postée par le membre Darzel. Photo postée par le membre Darzel. | | Salut l'Ami,
à Tétouan, ton ex parking... ce n'est pas la place El Feddan ??? j'ai piqué cette info sur un blog ou un CR.
Bon je vais attaquer la suite, et patienter pour Asilah !
à bientôt. | | Salut,
J'ai vérifié sur cartes et il s'agit bien de la place El Fezzan (ou Feddan).C'est un bon endroit pour se garer sans stress. A + | | Voici la dernière journée de notre petit périple. Le ciel s'est de nouveau couvert et aura une couleur de plomb toute la journée. Il ne pleuvra pas cependant.
Asilah est une jolie petite ville à une trentaine de kilomètres au sud de Tanger. La médina est petite et très bien entretenue. Prés de la médina, un bourg typiquement espagnol surprend par son " iglesia" et ses " restaurante a tapas ". D'ailleurs, à l'heure où nous arrivons (vers 10 heures), la ville commence à peine à s'ébrouer. Ici, on vit manifestement à l'heure d' "en face ". Pourtant, je sais pour y avoir déjà séjourné, qu'en soirée, il y a beaucoup d'animation et que les terrasses des cafés sont pleines...
En ce début juillet se déroule toujours le Moussem Culturel, qui fait la renommée de la petite ville.
Chaque année, pendant le moussem, les artistes utilisent les murs de la médina comme toile.. Chaque année, ces œuvres éphémères sont renouvelées.
Pas un chat (quoique !) : nous sommes trop tôt !
Dans les passages couverts, des toiles se découvrent.....
Il y a même de la haute couture.
La lumière est étonnante.
Une porte en trompe l’œil : on si tromperait
J'avais dit pas un chat...
Jeux de mains, en carrelage
Cette balade du matin est très agréable, zéro bousculade. Nous récupérons notre voiture près du petit marché central qui s'anime désormais. Il est très agréable, très bien achalandé et mérite le détour
Nous reprenons la route nationale : celle-ci nous amène au pied de la colline où se trouve la ville antique de Lixus. Au dernier moment, nous décidons de nous arrêter pour en faire la visite. | | Notre dernière étape sera Lixus, autre site antique situé à l'embouchure de l'Oued Loukkos, face à la ville de Larache. Le site est une vaste colline occupée par les Phéniciens, les Romains, Les Arabes (il y a même les restes d'une mosquée parmi les ruines romaines). L'accès est désormais payant (60 dirhams) car le site a été aménagé. Un centre d'archéologie tout neuf a été construit, avec un petit musée, et surtout beaucoup de services de recherches, services administratifs, etc.... Lixus est un site très important, occupant toute la colline et peu fouillé. Une balade balisée nous mène au travers du site, mais je dois dire que les ruines sont difficiles à interpréter, sauf le théâtre.
Le bas de la colline est occupé par des grandes salaisons (usines de garum, très prisé des romains)
En montant, on rejoint d'abord le théâtre : celui-ci est remarquable car c'est le seul connu au Maroc.
La vue sur l'Oued Loukkos est très belle. Autrefois, ce lieu était un golfe, aujourd'hui envasé.
Je trouverai en me baladant quelques outils de pierre taillée (racloirs), attestant d'une occupation du site au Paléolithique
Au sommet, une équipe au travail confirme que les fouilles ont repris sur le site.
Il faut se référer à des illustrations pour imaginer l'endroit il y a 2000 ans.
... et au plan du site
Ma fille a ramassé un souvenir (ce qui ne se fait pas j'en conviens) : un fragment de poterie vernissée. C'est de la vaisselle romaine de base qu'on appelle de la sigillée : c'est l'arcopal des romain, vers le premier siècle.
Voilà pour cette promenade à Lixus, on nous étions les seuls visiteurs. Ici, pas d' "anges gardiens " comme à Banasa. L'endroit est très beau, mais reste un peu hermétique pour des non spécialistes.
On peut donc faire et voir beaucoup de choses dans ce nord-ouest qui n'est pas très prisé des Français. C'est vraiment une erreur que de passer à côté du Détroit et de cette côte méditerranéenne si belle. On aura compris qu'il faut au moins une semaine pour apprécier ce petit morceau de Maroc qui compte pas moins de 4 médinas remarquables..... Le moment idéal pour moi : mai, juin jusqu'à mi-juillet. Bon voyage | | Merci pour ce carnet de voyage. Plaisir des yeux ces « murales » à Asilah, il y a très longtemps que je n’ai pas fait un tour dans cette petite ville. C’est agréable de te suivre sur cette partie nord du Maroc. Cordialement, Hannah | | et bien je note qu'il me reste encore pas mal de découvertes à faire dans ce nord du Maroc. entre autres Lixus. (cette année j'aurais découvert le petit site mégalithique de M'zora au dessus d Asilah justement.c'est à voir). merci de tout ce partage | | Merci Ça fait des années que j'ai envie d'aller à M'Zohra : ce sera pour la prochaine fois sans doute. J'ai aussi le rêve de faire la ballade en bateau dans la lagune de Moulay Bousselham.
Plein de choses à découvrir : je me souviens être allé à pied jusqu'à la mer entre Larache et Moulay Bousselham car il n'y a aucun accès sur des dizaines de kms : on est sur l'autoroute qui longe la mer à distance. Je m'étais arrêté à la seule station essence, du côté de Sidi Allal Tazi je crois, puis à pied, dans les dunes pendant 2 kms environ. Quand on arrive à la mer, le paysage est fabuleux et totalement vierge. J'étais revenu avec des morceaux d’œufs d'autruche, trouvé dans le sable... La Nord ne demande qu'à être découvert. A + | | Bonjour. Depuis quelques années nous avons la chance de nous arrêter près de cabo negro lors de nos descentes à Marrakech et d'y rester quelques jours. Toute cette region est très belle, à toutes les saisons, mais bien plus peuplées l'été. Pour nous, avril a été la meilleure période, mais pas de baignades. C'est le long de cette route, ceuta tetouan qu'on a vu pousser les premiers réverbères...... Merci pour ce carnet. | | Merci Dominique pour ce CR encore intéressant !
et pour les lecteurs assidus ou ponctuels, il y a toujours ce petit détail ou cette confirmation du "petit truc" à ajouter au prochain voyage. Super.
Bonne continuation. Jean. | | C est tout l interet des carnets : donner envie d y aller ou d y retournrr :-) | | Merci à tous
Le but d'un carnet est bien de faire partager des émotions, de bonnes émotions. Les endroits qui ne me font pas (ou plus d'effet) ne m'intéressent pas. D'où mon goût aussi pour le grand sud, l' Anti- Atlas, le désert.....
Pour clore, je déterre des photos prises à Asilah il y a déjà quelques années. Pour le plaisir. P.S. : tout ce qui suis a disparu aujourd'hui, remplacé par autre chose....
et c'est un peu pour çà qu'on voyage : saisir l'instant, l'éphémère comme ce lever de soleil sur la Méditerranée, tôt le matin (pris à F'nideq).
A bientôt | | Bonjour Dominique,
J'aime aussi ces "murals"... ici en Mai 2019 à Dozza, petite ville à l'Est de Bologne/It, où des artistes peignent les maisons. Hors saison c'est très calme.
Tes photos ont plus de chaleur que les miennes !
à + Jean.
| | Superbe carnet ! Une invitation à partir à la découverte du nord. Alors pourquoi pas en avril mai 2020 ! | | quels talents ! elles sont magnifiques ces peintures ! sont elles visibles tout au long de l’année jusqu'à ce que d'autres viennent les remplacer ou s’effacent elles rapidement ? merci | | Merci Jean pour tes « murales ». J’aimerais savoir les raisons qui poussent les hommes de différents pays à peindre leurs maisons. | | Merci Jean pour tes « murales ». J’aimerais savoir les raisons qui poussent les hommes de différents pays à peindre leurs maisons.
En général leur support est magnifique, et c'est une façon de partager leur Art et leur passion.
Pour les miennes en Italie, à Dozza, tous les 2 ans en septembre, ce sont des peintres célèbres qui sont sélectionnés pour peindre les murs des maisons, portes, bâtiments publics.
Ces peintures durent le temps qu'elles peuvent (plusieurs années éventuellement...) ou recouvertes. Près de 200 peintres y ont "travaillé" depuis 1965. C'est devenu une tradition dans l'ancienne ville (200m de long sur 60m de large !!!).
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