La boucle vélo que je viens de réaliser dans le Nord-Ouest de la
Thaïlande est relativement courte en distance (environ 750 km), mais très exigeante en raison de l’inclinaison assez terrible de beaucoup de pentes. Les motards semblent la faire couramment mais eux comptent essentiellement les milliers de virages. Le tracé des routes en
Thaïlande paraît tout à fait spécifique : on trace d'abord au plus facile en longeant les cours d'eau, puis lorsqu'il faut franchir des cols, pas de tunnel, pas de tranchées, on trace pour que la distance soit la plus courte possible. Donc on trace allègrement avec des virages serrés et des pentes qui dans beaucoup d'endroits sont à au moins 20%. J'ai choisi comme pour mes autres périples de voyager avec une sécurité maximale donc un vélo lourd avec notamment tente et duvet dont je n'ai pas eu à me servir ayant trouvé partout des possibilités de loger en dur. Dans certaines portions, on est obligé de se pencher vers l’avant du vélo pour éviter que la roue avant se soulève. C’est la première fois que j’ai eu à pédaler à 3,6 km/h en limite d’équilibre. Au total, en dénivellations cumulées, c’est près de 16 000 mètres de montées et un peu moins de 15 000 mètres de descentes. La démultiplication que j'ai choisie avec le plateau sur 22 dents et le dérailleur sur 32 dents m’a fait avancer de 1,32 m par tour de pédale. C'est très peu. Mais c'est cela qui m'a empêché de devoir descendre du vélo et monter à pied en poussant.
Les paysages rencontrés sont en général assez fermés avec des forêts prédominantes. Les centres urbains les plus prisés par les touristes sont
Chiang Maï et son agglomération,
Pai,
Mae Hong Son, et dans une moindre mesure Khun Yuam et Hot. Deux attractions majeures : la richesse artistique et le nombre des temples bouddhistes (et des moines), les éléphants et tout ce qui gravite autour : parcs, balades, soins, connaissance animalière.
Côté culinaire, pour le cycliste, les soupes vendues en bord de route sont très réconfortantes. Aucun risque puisque tout est cuit et recuit. Le jus des soupes est unique par les saveurs originales qu'on découvre. La café thaïlandais est vraiment de grande qualité. On trouve presque partout de l’expresso avec du café local, arabica principalement. En revanche, il est dur parfois d'avaler les plats trop épicés. Mais le très bon riz mis à toutes les occasions adoucit considérablement le feu avalé. Le mélange de saveurs de la cuisine thaïlandaise traduit un grand savoir-faire culinaire. Mais le cycliste solitaire devant assurer pour repartir le lendemain, je n'ai pas voulu faire trop d'expériences de nouveaux plats. Le Pad Thai est finalement un excellent compromis de plat unique. Il peut être d'ailleurs de plus ou moins grande complexité.
L'accueil des Thaïlandais est toujours et partout très doux et attentionné. Cependant, il est essentiel de respecter et de ne pas mettre en défaut l’honneur des Thaïlandais, au risque d’avoir des réactions insoupçonnées. On est dans une culture différente. A ne jamais oublier.
Pour suivre jour après jour le périple, voir mon site etchelec.free.fr