B'soir Pierre,
Bidonné, non, je pense qu'ils ont été enfumés par les intermédiaires. Disons que la préparation et la recherche documentaire n'ont été ni pertinentes ni approfondies. La situation des Hadzabe est catastrophique, leurs possibilités de chasse et de vie traditionnelle se réduisent comme peau de chagrin, ils sont exploités comme des bêtes de cirque et dépensent en tabac, alcool et en drogues le peu qui leur est laissé de ce que crachent les touristes.
Si, le
Serengeti, c'est ça en été dans Seronera, avec des chauffeurs racolés par radio. Il y a chauffeur et chauffeur, celui qui joue la facilité et utilise la radio à tour de bras et celui qui t'emmène dans des endroits moins peuplés au risque de ne pas voir le lion ou le léo réglementaire.
Dans le nord, les chiffres sont là, et c'est assez effrayant : 200 000 touristes par an pour les 16 000 km2 du
Serengeti (et j'ai entendu 490 000 pour les 240 km2 du cratère ! Incroyable !). Nous n'y sommes pas allé depuis 4 ans, et de toute façon nous y allions toujours en janvier-février, il y avait pas mal de monde à Ndutu, gnous obligent, un peu moins à Seronera mais le Lobo était vide (une année en 3 jours nous y avons croisé une seule voiture. Une de travailleurs tanzaniens...). Le
Tarangire en hiver est encore loin d'être surpeuplé.
Au nord, Mkomazi, Rubondo, reçoivent moins de 500 visiteurs par an.
Arusha National Park est plus visité, mais même en été il est quasi vide.
Et la
Tanzanie du sud est beaucoup plus "intime", même si
Ruaha et
Selous ont leur lot de visteurs, des parcs comme
Katavi,
Mahale, Kitulo et
Udzungwa doivent à eux quatre être à beaucoup moins de 1000 visiteurs/an.
Saadani reste encore une destination for happy few. Kitulo ne doit pas voir cinquante visiteurs par an.
Et il y a toutes les réserves de gibier, comme Kigoshi et ses becs-en-sabot qui restent des destinations ultra-confidentielles.
Donc, en
Tanzanie, on peut rouler sans craindre d'embouteillage, suffit de savoir où l'on veut aller...