Le trek :
- durée de 8 à 10 jours suivant les informations trouvées sur le net ;
- nous avons décidé de le faire en autonomie : pas de mule ni de guide ;
- équipement :
- carte Alpenvereinskarte 0/3a
Cordillera Blanca 1 : 100 000 (photocopie) ;
- le précieux récit de sbecker de Voyageforum.com ;
- un sac à dos Gregory Baltoro 70 ;
- sac de couchage – 5 °.
- tente lightent 1 Ferrino ;
- un matelas gonflable Mc Kinley ;
- une couverture piquée à Ibéria ;
- un pyjama polaire ;
- une veste polaire + bonnet + gants en laine ;
- trois paires de chaussettes (1 portée, 1 propre de rechange et 1 qui sèche) ;
- trois T-shirt respirants (même principe) ;
- un bermuda ;
- un K-way ;
- claquettes ;
- une poche à eau (2,5 L) et ses pastilles ;
- un bâton de marche ;
- une frontale avec ses piles de rechange ;
- un appareil photo numérique en bandoulière et ses piles de rechange ;
- une petite casserole avec couverts ;
- un camping gaz + 2 briquets ;
- une dizaine de plats lyophilisés ;
- une 20aine de tranches de pain longue conservation et son saucisson Cochonou +10 % gratuit (c’est ce qui fera la différence sur la fin !) ;
- 20 galettes au miel pour le petit déjeuné + sachets de thé et sucre ;
- 5 barres de fruits, 5 barres céréales et 5 pâtes d’amande ;
- trousse de toilette + papier toilette ;
- trousse à pharmacie ;
L’ensemble pèse 17 kilos environ dont 7 kilos pour la nourriture et l’eau.
Lundi 16 août 2010 : Huaraz – Laguna Churup - Huaraz
Départ de
Huaraz pour une randonnée d’acclimatation d’une journée direction la Laguna Churup (l’une des plus belles de la cordillère parait-il). Départ du colectivo avenue Raimondi près de la station service pour Llupa (2,5 NS 30 min) puis poursuivre à pied jusqu’à Pitec (1h) où le garde du parc national du
Huascaran attend les randonneurs pour le ticket de passage (5 NS pour la journée ou 65 NS pour le permis).
Une route monte de
Huaraz jusqu’à Pitec mais il faut louer un taxi pour la journée : il vous dépose et attends votre retour pour vous ramener.
3h30 de montée avec des passages un peu périlleux (au niveau de la cascade : il existe d’ailleurs un passage de chaque côté) et on atteint le lac [photos 1 et 2].
Pique nique + photos et on redescend vers Pitec (2h30 environ) : là on croise un américain qui avait loué un colectivo pour lui tout seul et à qui je demande s’il est possible de redescendre avec lui : no problemo (1h de descente).
Arrivés à
Huaraz vers 15h, direction l’hôtel pour récupérer nos bagages et direction
Caraz en colectivo (5 NS : tarifs affichés ! 1h30 de trajet à 16 dans le combi et les sacs à dos sur les genoux...).
Il est préférable de rejoindre
Caraz la veille du départ du trek car Cashapampa n’est plus qu’à 1h15 ce qui permet de débuter le trek plus tôt et de profiter de la fraicheur matinale.
Il y a pas mal d’hôtels à
Caraz (inutile de réserver) et de restaurants ce qui ne semble pas être le cas à Cashapampa qui est un petit village.
Mardi 17 août 2010 : Caraz - Laguna Jatuncocha
Le lendemain, nous partons donc de
Caraz pour Cashapampa : les colectivos se trouvent près de la place du marché (8NS) : la route est sinueuse et très poussiéreuse. Le colectivo nous dépose devant le sentier vers 8h où un garde se charge de contrôler les permis achetés la veille.
Les deux premières heures sont assez pénibles et mornes : peu d’intérêt. La suite est plus dépaysant car commence la pampa avec des cactus un peu partout [photos 3 et 4].
Le dénivelé devient plus doux et on arrive vers 12h30 à Llamacorral (3760m) où il est possible de camper car le terrain est plat mais c’est très exposé au vent. Nous, on se contentera d’y manger : deux tranches de pain et deux tranches de saucisson...
On poursuit ensuite en direction de la laguna Ichiccocha (peu propice pour camper car eau stagnante = moustiques) au milieu des troupeaux de vaches et de chevaux avec en ligne de mire le Quitaraju (6036m) : le paysage est assez étonnant : le contraste entre la pampa jaune or, les cactus verts foncés et les sommets enneigés au loin est saisissant [photo 5].
On atteint la laguna Jatuncocha à 15h15 : campement vers 16h (il fait nuit à 18h donc terminer la journée de marche vers 16 h est idéal car il faut ensuite monter les tentes, faire la lessive, manger, remplir la poche à eau pour le lendemain) sur les berges du lac [photo 6].
Mercredi 18 août 2010 : laguna Jatuncocha – camp de base sud de l’Alpamayo – Taullipampa
Levée 6h et petit déjeuner pendant que la tente sèche grâce aux premiers rayons du soleil. Départ 8h : direction le camp de base sud de l’Alpamayo. On arrive vers 9h au niveau de la petite forêt où nous planquons nos sacs avant de poursuivre car la montée qui suit est assez abrupte mais une fois terminée, on découvre un paysage superbe d’arbres en fleurs, de ruisseaux encore gelés et l’Alpamayo qui apparaît peu à peu [photo 7].
Nous ne sommes pas allé jusqu’au camp de base qui se trouve en contrebas : la vue est parfaite juste avant de descendre vers le camp (1h40 de marche) [photo 8].
Au retour pour récupérer nos sacs, juste avant de commencer à descendre, il existe un petit sentier à flan de montagne qui prend la direction du Taullipampa (la suite du périple). Au final, il s’avère plus judicieux de monter jusqu’à cet endroit avec les sacs et de les planqués à ce niveau là : cela évite d’avoir à redescendre jusqu’à la petite forêt pour ensuite remontée la vallée vers le Punta Union.
Arrivée à Taullipampa (lieu de campement) vers 13 h et campement un peu après vers 14 h car on est arrivé au pied du Punta Union (4760) et il est trop tard pour passer le col [photo 9].
Jeudi 19 août 2010 : Taullipampa - col du Pucaraju
Départ 7h pour la montée du col du Punta Union. On entend les craquements du glacier (arrivée à 9h30). Une fois passé le col, le paysage est tout aussi incroyable [photo 10].
On poursuit la descente en direction du col du Pucaraju (4640 m) : c’est à partir de là que l’on quitte le trek de Santa Cruz sauf que le repère sur la carte qui permet de se repérer est un cours d’eau qui part de la laguna Piramide. Or, il s’avère que nous sommes en saison sèche et que le cours d’eau en question est à sec (ce que nous avons pu constater une fois le col gravi).
Du coup, nous sommes descendus un peu trop ce que nous confirme un muletier de passage : il a donc fallu remonter mais on n’a jamais trouvé le sentier : on a fini par traverser la vallée au milieu des hautes herbes (jusqu’à mi-cuisses : pas évident) en se basant sur une photo prise un peu après le passage du col du Punta Union (c'est-à-dire en hauteur) où le sentier était visible (les hautes herbes cachent le sentier au fur et à mesure qu’on descend). Résultat : 1h30 de perdue et le soir qui approche.
Arrivée au col vers 16h complètement épuisé : le sentier est en zigzag tout le long à flanc de montagne et en plein soleil... On amorce la descente sur un sentier instable fait de petites pierres et de terre meuble : autrement dit, propice aux dérapages et entorses en tout genre...
Et évidemment, il faut descendre pas mal avant de trouver un terrain suffisamment plat pour camper : campement à 17h30, soit 10h30 de marche.
Vendredi 20 août 2010 : col du Pucaraju - ???
Jusqu’à présent, il y avait quelques panneaux qui permettaient de s’orienter mais, une fois quitter le trek de Santa Cruz, il n’y en a quasiment plus.
Il n’est pas difficile de trouver la vallée Tuctubamba : par contre, il est préférable, une fois le pont franchi juste à l’entrée de la vallée, de rejoindre le sentier sur le flanc droit de la montagne qui est tout de suite visible. Le fond de la vallée est en effet très humide et spongieux et il n’y a pas vraiment de sentier. De plus, sur la carte figure un pont permettant de rejoindre le sentier qui mène jusqu’au Tupatupa : ce pont n’existe plus et il s’avère difficile ensuite de traverser la rivière et de trouver le sentier.
La vue est magnifique et sauvage [photo 11].
Attention : une fois arrivée au col du Tupatupa : il faut descendre la vallée au nord et non pas à l’est (s’en assurer avec une boussole car les vallées se ressemblent toutes).
Nous, bien entendu, on s’est planté : en plus, durant la descente, on n’a rencontré personne pour nous renseigner : le village traversé était vide : les habitants travaillent dans les champs l’après-midi et rentrent chez eux à la tombée de la nuit.
C’est en toute fin de journée, alors que le sentier se rétrécissait de plus en plus qu’on tombe sur un couple de paysans en train de planter des pommes de terre dans leur champ à la limite de la verticalité : Donde este Jacapampa ? réponse : de la où on vient... il est 17h :)...
Du coup, on rebrousse chemin sauf que les paysans du coin mettent le feu régulièrement à la montagne pour brûler les herbes sèches et favoriser la repousse. Et il se trouve que le feu bloquait notre sentier : il a fallu descendre pour rejoindre une zone déjà brûlée pour pouvoir poursuivre.
Coup de chance, on croise quelques paysans qui avaient fini leur travail et qui nous renseignent sur la vallée à remonter pour rejoindre Jacapampa [photo 12].
Vu l’heure, on décide de camper sauf qu’on ne trouve aucun terrain plat : on campera finalement au milieu du sentier !
Samedi 21 août 2010 : ??? - laguna Sactaycocha
On remonte donc cette vallée (qui n’a pas de nom d’ailleurs sur la carte) ce qui nous prendra une demi journée. Le sentier s’efface assez rapidement : nous arrivons au sommet puis nous empruntons le chemin de crête vers l’ouest pour rejoindre une vallée qui nous semble descendre en direction de Jacapampa. Par chance, deux enfants qui gardaient un troupeau de cochons nous confortent.
La vue est toujours aussi incroyable : vue sur le Pucajirca et la vallée de Jacapampa.
C’est assez compliqué de trouver la sortie du village. Une fois dans la vallée, il suffit de traverser pour rejoindre le sentier qui mène à Huilca. Par contre, là encore, les ponts qui figurent sur la carte n’existent plus forcément : dès que vous en trouvez un pour rejoindre le flanc droit de la vallée, il ne faut pas hésiter car sinon, il faudra retourner sur vos pas car les rivières ont un débit assez important (difficile à traverser).
A partir de maintenant, nous ne rencontrerons quasiment plus personne jusqu’à Hualcayan.
La montée n’est pas évidente : vers 17h, campement au niveau de la laguna Sactaycocha. Si possible, continuer un peu pour avoir un accès à l’eau plus pratique.
Dimanche 22 août 2010 : laguna Sactaycocha - Gara Gara
Départ à 7h30 pour le col du Yacanon : pas très intéressant sauf lorsqu’on arrive près du sommet où la vue sur le glacier est superbe. Le sentier sur la fin (en haut à droite sur la photo) est en zigzag à flanc de montagne et à la limite du vertical (le tout avec un vent froid de folie) [photo 13].
Ensuite la descente se fait en direction de Huilca (« village » de trois maisons dont une doit être une porcherie).
En traversant la rivière après le pont métallique, il y a une piste un peu au dessus : il faut la suivre vers la gauche pour trouver ensuite le sentier qui mène au Mésapata (4460 m). Sur le chemin, nous croiserons un troupeau d’alpagas [photo 14].
La descente ensuite se fait à flanc de montagne jusqu’au Gara Gara (4830 m) où nous camperons : il est peu évident de trouver un lieu de campement.
Lundi 23 août 2010 : Gara Gara – Ruina pampa
Départ pour l’ascension du col du Gara Gara : pas évident du tout et le vent froid n’arrange rien mais la vue passée le col est incroyable avec l’Alpamayo en ligne de mire [photos 15 et 16].
Lorsqu’on arrive à la rivière, on décide de planquer les sacs et de faire un rapide aller retour au camp de base nord de l’Alpamayo. Ce qui est vraiment impressionnant sur le parcours, c’est lorsqu’on est sur les rives du lac Jancarurish (le lac vert clair sur la photo du dessus) c'est-à-dire juste en face de la face nord de l’Alpamayo [photo 17].
Le camp de base ne vaut pas vraiment le coup à mon sens sauf à vouloir camper dans le coin.
Les sacs récupérés, nous poursuivons en descendant la vallée sur un chemin en corniche (il existe un chemin au fonds de la vallée également). Seul le harcèlement des mouches viendra perturber notre « promenade ».
Campement vers 16h.
Mardi 24 août 2010 : Ruina pampa - laguna Cullicocha
Nous continuons la descente de la vallée de l’Alpamayo au milieu de la Ruina pampa, parsemée de vestiges pré-hispaniques pour atteindre enfin le sentier vertical du Vientunan. L’ascension nous prendra une matinée entière : il s’agit d’un sentier en lacets mais peu abrupte : le nombre de lacets rend l’exercice beaucoup plus long mais moins difficile.
Pour rejoindre la laguna Cullicocha (4628 m), il faut encore passer le col Osoruri (4860 m) : il y a des points d’eau et des lieux de campement entre ces deux cols. Le parcours est assez pénible car on ne voit pas la fin.
Nous arrivons enfin au lac avec une vue sur les Santa Cruz assez incroyable (prendre des photos le soir car le lendemain le soleil se lève au dessus des montagnes) [photos 18 et 19].
Mercredi 25 août 2010 : laguna Cullicocha - Hualcayan
Après une nuit difficile (pas loin des – 10° sans doute : condensation gelée à l’intérieur de la tente), direction Hualcayan : le chemin n’est pas difficile mais il est interminable (une matinée de descente) [photo 20].
Arrivé au village, je demande ma route à un type qui semble faire des relevés d’eau (il y a une sorte de station qui récupère l’eau qui a cheminé depuis la laguna Cullicocha : il m’explique où je peux trouver un colectivo et je suis donc ses indications.
Peu après, il nous rejoint avec son truck et, informations prises, il nous dit qu’il n’y a ni colectivo ni taxi dans ce village et que si on veut rejoindre Cashapampa, il faut y aller à pieds...
Il nous propose alors de nous amener sur la toute pour qu’on puisse faire du stop pour
Caraz ce qui est inespéré ! En plus, durant le trajet, il est appelé via sa CB pour aller à
Caraz : si ça c’est pas un coup de bol !!!
Remarque : compte tenu de l’absence de transport sur Hualcayan, il pourrait être plus judicieux de terminer le trek par la descente de la vallée de Los Cedros qui mène tout droit sur la route qui relie Huallanca à
Caraz.
Bilan :
Acclimatation : nous avons ressenti quelques maux de tête mais rien de très grave (difficile de dire d’ailleurs si c’est le fait de l’altitude ou de la fatigue combinée à l’effort physique, le froid et le soleil).
Les points d’eau : ils sont très nombreux sur le parcours. Une poche à eau de 2,5 litres est suffisante car on ne passe pas une demi-journée sans passer à côté d’une rivière.
La météo : nous avons eu du soleil tous les jours. Seuls quelques nuages s’accrochaient aux cimes à partir de 13h (ça donne du relief aux photos J) et nous avons eu une toute petite averse de grêle au pied du Gara Gara (anecdotique).
Voilà : Une journée tranquille à
Huaraz pour se réalimenter (j’ai quand même perdu 6 kilo dans la bataille !) au restaurant El Horno et au café Andino + visite du petit musée archéologique avant de prendre le bus de nuit vers 22h pour
Lima (il est préférable d’acheter les billets avant le début du trek pour être sur d’avoir une place) où un vol pour
Cuzco nous attend : nous avons prévu de faire le trek du Choquequirau...
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