Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Cenedra67 · 3 novembre 2019 à 11:19 · 508 photos 71 messages · 10 participants · 6 107 affichages | | | 3 novembre 2019 à 11:19 · Modifié le 30 nov. 2019 à 22:21 Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 1 de 71 · Page 1 de 4 · 3 336 affichages · Partager Je me suis lancée il y a peu dans mon premier carnet de voyage : tour de l’Allemagne en famille. Ce premier carnet a été plus simple à réaliser que prévu. Du coup, je me lance dans un carnet sur un séjour plus lointain, que je voulais réaliser depuis un moment
Avant toute chose, quelques mots de présentation. Ce carnet raconte un voyage en Chine effectué en septembre-octobre 2016. Je ne mentionnerai quasiment jamais de prix car ils ont pu varier.
Nous sommes un couple de trentenaires, encore sans enfant au moment de ce voyage. Nous aimons découvrir le monde et nous ne sommes pas du genre à rester des heures dans notre hébergement. Le matin on se lève, on petit-déjeune parfois, on prend nos affaires, on s'en va et on ne rentre que tard le soir. Quand nous arrivons en journée, on dépose rapidement les valises et on y va.
Nous ne sommes pas des backpackers vu que nous voyageons avec des valises rigides ;-) A l'usage je trouve ça bien plus pratique pour s'organiser et on peut transporter des choses fragiles. Nous préférons opter pour des logements confortables, en chambre double avec notre salle de bain, plutôt que des dortoirs. Le budget est plus élevé c'est sûr, mais on est plus en forme pour profiter de nos journées. On essaie un maximum de choisir des hébergements tenus par des locaux.
J'adore organiser des circuits pour nos vacances, prendre le temps de regarder ce qu'il y a à visiter, les endroits qui m'inspirent. A la fin, il y a toujours plus de choses à faire que nous avons de temps sur place, du coup je revoie mais objectifs à la baisse et je me lance dans les réservations. Mon conjoint, que j'appellerai ici P pour simplifier, n'est pas difficile et se laisse porter. Il agira sur place et dégainera son anglais alors que je ferai ma timide.
Bref, voici le planning de ces 21 jours en Chine. Je me suis concentrée sur la partie la plus accessible en transports terrestres une fois sur place (je stresse en avion, alors si on peut éviter et en plus limiter notre empreinte carbone, nous préférons). Nous sommes donc restés entre Beijing au nord, Xi'an à l'ouest, Yangshuo au sud et Shangaï à l'est. Nous avons essentiellement pris les trains à grande vitesse locaux. Nous sommes partis de mi-septembre à début octobre et pour éviter l'affluence dans les trains lors des vacances en Chine début octobre, nous avons décidé de rentrer sur Beijing juste avant et de visiter la ville à ce moment-là. Le reste plus en détails au jour le jour. Si vous voulez accéder à un jour en particulier, vous pouvez cliquer directement dessus, je mettrai les liens au fur et à mesure.
Avant de partir : les préparatifs pratiquesJour 1 et 2 : arrivée à Beijing (Pékin)Jour 3 : la grande muraille à BadalingJour 4 : le train rapideJour 4 (suite) : PingyaoJour 5 : Xi'anJour 5 (suite) : Xi'anJour 6 : mont HuashanJour 7 : transit vers ZhangjiajieJour 8 : Zhangjiajie National Forest ParkJour 9 : Zhangjiajie, mont TianmenJour 9 (suite) : route vers FenghuangJour 10 : FenghuangJour 11 : trajet vers les rizières LongjiJour 12 : LongjiJour 12 (suite) : LongjiJour 13 : YangshuoJour 13 (suite) : YangshuoJour 14 : trajet vers HangzhouJour 15 : HangzhouJour 15 (suite) : HangzhouJour 16 : ShanghaïJour 16 (suite) : ShanghaïJour 16 (suite) : Shanghaï, soiréeJour 17 : ZhouzhuanJour 18 : SuzhouJour 19 : Suzhou et trajet vers BeijingJour 20 : Beijing (Pékin), cité interditeJour 20 (suite) : Beijing (Pékin), temple des lamasJour 21 : Beijing (Pékin), temple du cielJour 21 (suite) : Beijing (Pékin), palais d'étéJour 21 (suite) : Beijing (Pékin), parc olympiqueJour 22 : retourConclusion
Concernant le budget, je n’ai plus les chiffres exacts mais voilà quelques infos : - billets Strasbourg- Francfort- Beijing avec Lufthansa environ 500€/personne - budget total sur place pour 21 jours un peu moins de 1 500€/personne (avec les souvenirs, boissons,...) - de mémoire la moyenne du budget hébergements doit être de 40€ par nuit pour deux - les trains rapides ne sont pas très chers, surtout comparés à l’Europe (prix sur trip.com) - les visites et entrées dans les parcs ne sont pas donnés, il faut prévoir un vrai budget. Il faut savoir qu’il faut souvent rajouter des frais annexes, parfois obligatoires, comme les bus internes ou les téléphériques. Notre budget visites est bien supérieur à notre budget transport sur place. - les repas ne coûtent vraiment pas cher sauf dans les grands restaurants renommés
Dernière précision importante, à chaque fois que je parlerai de touristes, il s’agit de touristes chinois. Nous n’avons croisé que très peu d’occidentaux. Nous avons même passé plusieurs jours sans en voir un seul.
| | À: Cenedra67 · 3 novembre 2019 à 11:22 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 2 de 71 · Page 1 de 4 · 3 335 affichages · Partager Avant de partir :
On ne part pas en Chine sans un minimum de préparatifs. Déjà pour y rester plus de 72h, il faut un visa. Nous sommes passé par le consulat de Strasbourg. Mais attention, je crois qu'il y a maintenant un centre spécifique pour les demandes de visas chinois à Strasbourg. Pour obtenir le visa, nous avons dû prendre une assurance voyage, n'ayant pas de carte visa premier. Nous avons opté pour une assurance Allianz travel à l'année.
Pour ne pas être déconnecté dans un pays où on a souvent du mal à communiquer, nous avons pris un VPN payant (je ne me rappelle plus le nom) sur nos smartphones. Un VPN permet de se localiser à l'extérieur de la Chine et donc d'avoir accès à internet sans sites bloqués par la censure. Nous avons également acheté une carte SIM locale avec du DATA à l'aéroport en arrivant pour mon téléphone qui est double-SIM. La vendeuse nous l'a installée et surtout activée sans souci (ça se fait en caractère chinois). Nous n'avons activé le VPN que lorsque c'était nécessaire. Il faut savoir que les connections sont en général assez lentes.
J'ai aussi téléchargé en off des cartes sur herewego et googlemaps, parfois en enregistrant en avance les adresses des hébergements. Pour ce qui est de la traduction, nous avons utilisé googletrad, toujours en téléchargeant avant pour y avoir accès sans connexion, le cantonais, le mandarin, l'anglais et le français. Les traductions sont beaucoup plus compréhensibles si on passe par l'anglais et non par le français. Il faut savoir que le logiciel n'est pas très adapté au chinois, les traductions sont parfois kafkaïennes.
J'avais réservé la plupart de nos billets de train en avance via Ctrip (devenu trip.com). Nous les avons simplement retirés dans un guichet spécifique d'une gare via une toute petite commission d'émission des billets. Vous pouvez éviter cette commission en retirant chaque billet dans la gare de départ du billet. Mais je vous déconseille cette option : trouver le bon guichet 取票 ou le guichet foreigner, faire la queue et réussir à vous faire comprendre, c'est dépenser beaucoup d'énergie pour une petite économie (5 CNY par ticket, soit environ 0,65€ en octobre 2019). Si vous hésitez, rendez-vous au jour 15 pour du vécu aux guichets de la gare d' Hangzhou !
Concernant les logements, j'ai également quasiment tout réservé avant le départ, toujours via Ctrip ou via french.hostelworld.com. J'essaierai de donner les noms et mettrai quelques photos pour chaque jour.
Derniers préparatifs et pourtant très importants : imprimer les adresses des hébergements en caractères chinois. J'avais également préparé un tableau avec une correspondance pinyin-chinois de toutes les villes dans lesquels nous passions que j'ai imprimé et mis dans mon smartphone.
Nous sommes partis avec le Lonely Planet et le Routard Chine. Je trouve que le Lonely est plus adapté à la destination, il y avait de sacrés trous à certains endroits où nous sommes passés dans le Routard.
Après tous ces préparatifs, je trépignais d'impatience de poser enfin les pieds sur le sol chinois ! Sûrement comme vous de rentrer dans le vif du sujet ! | | À: Cenedra67 · 3 novembre 2019 à 11:56 · Modifié le 3 nov. 2019 à 13:48 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 3 de 71 · Page 1 de 4 · 3 328 affichages · Partager Jour 1 et 2 - Beijing
Vol Francfort- Beijing avec Lufthansa. Rien à dire, vol impeccable et passage rapide de la douane. Nous avons pris le train Airport Express jusqu'à la station de métro Dongzhimen puis le métro vers notre hôtel au milieu d'un hutong pas touristique.
Il faut savoir que les stations de métro sont assez distantes à Beijing, préparez-vous donc à marcher si vous optez pour ce mode de transport. Sinon il reste très facile d'utiliser le métro, très propre et surtout avec les informations écrites en pinyin (alphabet romain). On paie son ticket en fonction du nombre de stations parcourues. Il faut donc oblitérer son ticket en entrant et en sortant. Nous avons opté pour une carte prépayée Yikatong qui prélève automatiquement le montant de chaque trajet et évite de faire la queue à chaque fois. On récupère la caution de 20 CNY à un guichet dans le terminal 3 de l'aéroport en partant. Nous avons été surpris des contrôles de sécurité automatiquement faits dans le métro : on pose ses sacs et valises sur un tapis roulant et ils passent aux rayons X comme à l'aéroport !
Après avoir hésité à l'entrée d'une ruelle qui ressemblait plutôt à l'accès d'une arrière-cour, nous vérifions sur nos smartphones, c'est bien par là. Nous nous y engageons en nous faisant dévisager par les chinois à l'arrière des commerces. Nous nous rendrons vite compte que ce n'est pas le lieu qui les faisait nous regarder aussi intensément mais simplement le fait que nous soyons occidentaux !
La ruelle s'élargit et s'enfonce dans le hutong caché derrière les commerces de la rue du métro. Nous arrivons enfin à notre hôtel en début d'après-midi : le Red Lantern House. La chambre est déjà prête, nous posons rapidement nos affaires et repartons en quête d'un restaurant pour ne pas succomber à la tentation de nous allonger. Nous préférons lutter contre le sommeil le premier jour et nous effondrer le soir venu pour nous caler très vite au nouveau fuseau horaire.
Nous ne sommes pas loin des lacs au nord-ouest de la cité interdite. Nous marchons dans les hutongs vers celui situé le plus au nord, le lac Xihai. Nous sommes surpris du nombre de personnes utilisant les toilettes publiques à presque chaque coin de rue. Nous le savions avant de partir mais cela impressionne quand même : dans les hutongs en plein cœur de Pékin, même ceux rénovés, beaucoup n'ont pas de toilettes chez eux et utilisent donc les toilettes publiques.
Nous arrivons enfin au bord du lac, nous avions repéré une adresse dans le Routard, fermée. Nous marchons un peu plus loin en longeant le lac vers une autre adresse présente dans les deux guides : on nous installe, personne ne parle vraiment anglais à part la personne qui nous a placés. Un serveur finit par nous ramener des cartes avec photos. On se dit que ça va simplifier la commande. Mais non, il est 14h, il y a encore des clients qui mangent, mais nous devons être au changement de service car certains serveurs s'installent la table à côté de la nôtre et se mette à manger. Nous attendons toujours mais les deux serveurs qui s'occupent des autres clients nous ignorent superbement. Nous finissons par partir, désabusé, au bout de près de 30 minutes. Nous ne rechercherons plus d'adresses de restaurants dans les guides de tout le séjour mais nous nous fierons à notre instinct. Nous continuons, bien dépités vous vous en doutez, le long de la rive puis du lac Houhai. On ne dit rien, chacun perdu dans ses pensées, espérant que le ton du voyage ne vient pas d'être donné.
Nous tombons quelques minutes plus tard sur une espèce de barge transformé en petit restaurant. Malgré l'heure qui se fait tardive, environ 14h30, on nous accueille avec chaleur. La communication est un peu laborieuse mais nous commandons et sommes servis rapidement.
On voit la barge à gauche
Le moral remonte et nous repartons d'un bon pas, nous moquant gentiment des touristes faisant un tour dans des carioles tirer par des vélos. Un seul touriste fait parfois trois fois le volume du cycliste !
Les berges du lac Houhai sont de plus en plus animées en descendant vers le sud. Nous traversons sur la berge opposée au niveau du pont du lingot d'argent, situé entre le lac Houhai et du lac Qianhai.
Le pont du lingot d'argent
Nous traversons un hutong rénové et très propre en nous dirigeant vers les tours du tambour et de la cloche que nous ne visiterons pas. La fatigue qui commence à nous envahir et nous n'avons aucune motivation pour enchaîner les escaliers...
Hutong rénové
Le respect des panneaux
Les fameux WC publics qui se sentent parfois de loin
La tour de la cloche
La tour du tambour
Nous marchons au hasard dans le hutong à l'est des tours, puis arrivons à nouveau dans un hutong pas encore rénové. Nous sommes obligés de sortir nos smartphones pour nous repérer et réussir à en sortir.
Entrée d'un hutong
Hutong pas encore rénové mais l'électricité oui
Nous reprenons la direction des lacs, plus précisément le lac Qianhai. Il est un peu plus de 18h quand nous arrivons sur ses berges, P dors debout. Nous nous installons à une des nombreuses terrasses pour boire un verre et réfléchir à la suite du programme. Il veut rentrer se coucher et je veux manger. Je prends des carbonaras, on s'est installé à la terrasse d'un restaurant-bar western. On observe des chinois qui ont nagé jusqu'à la petite île centrale du lac.
En étudiant la carte, on se rend compte que pour rentrer à l'hôtel, il vaut mieux y aller directement en marchant que de marcher jusqu'au métro ! Il ne reste une bonne trotte, on y va doucement, mes yeux commencent également à se fermer tout seul.
En arrivant dans le pâté de maison de notre hôtel, P s'aperçoit que finalement il a bien faim :- ( Et c'est reparti, on marche pour trouver quelque chose à manger. Finalement à 5 minutes à pied nous tombons sur un super restaurant où vous cuisez vous-même vos plats, un peu genre pierrade. Personne n'y parle anglais mais tout le monde se démène pour nous mettre à l'aise. Ils nous installent des chaises en plastiques sur un bout de trottoir en attendant qu'une table se libère. Et oui, il y a de l'attente, P a beaucoup plus faim qu'il n'est fatigué... Une table se libère rapidement et P se régale. C'est vrai que ça a l'air très bon mais je n'ai vraiment plus faim. Pour le coup, nous y retournerons le lendemain soir que je puisse y manger. Les photos sont du lendemain.
les plats à cuire
au centre de la table sous une cheminée genre hotte
puis on nous amène les braises, une plaque est posée dessus. Je n'ai pas pris de photo, la serveuse nous a mis la graisse et nos plats dessus. Tout le monde étaient vraiment aux petits soins les deux soirs.
Après ce deuxième restaurant dans la même soirée, nous rentrons à l'hôtel. Le cadre est très sympathique, mais la chambre est vieillotte et pas très confortable. Il fait chaud et lourd, régler la température de la douche est un exploit et on mouille obligatoirement toute la salle de bain. Par contre la cour extérieure est très agréable et bien aménagée. Il faut simplement aller à l'intérieur pour commander des boissons à des tarifs très raisonnables.
Je n'ai malheureusement pas mieux comme photo de la cour | | À: Cenedra67 · 4 novembre 2019 à 21:05 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 4 de 71 · Page 1 de 4 · 3 259 affichages · Partager Jour 3 - Badaling
Nous nous levons assez tôt et partons en métro vers la gare du nord (Xizhimen Beizhan) pour tenter de prendre le train vers la grande muraille. Il fait très gris ce matin mais toujours chaud et assez lourd.
En arrivant à la station de métro, nous prenons les couloirs souterrains en direction de la gare. Et là nous entendons crier un homme. Puis le même cri mais hurlé par une femme. Nous essayons de distinguer ce qu'ils crient mais impossible. Puis nous les voyons et comprenons que ce sont des rabatteurs vers la grande muraille. Sachant cela, nos oreilles se débouchent et nous comprenons que leur cri est en fait la destination qu'ils vendent : Badaling. Nous faisons comprendre que nous ne sommes pas intéressés et continuons notre route mais ils insistent un peu. Nous accélérons le pas et nous retrouvons sur le parvis de la gare. Et là stupeur, elle semble fermée.
Nous observons plus attentivement le bâtiment et remarquons une salle avec des guichets avec une entrée séparée. Nous y allons et nous présentons au guichet „english“. La chinoise de l'autre côté de la vitre ne parle que quelques mots d'anglais et nous fait comprendre qu'il n'y a plus de billets pour Badaling pour la journée. Nous savions que les billets n'étaient vendus que sur place pour le jour même mais nous pensions que les billets étaient vendus après chaque départ pour le train suivant (infos du routard). Nous mettons l'information de côté et retirons les billets achetés en avance sur Ctrip (trip.com) pour le reste du séjour. C'est un peu long mais il n'y a pas grand monde et comme ça nous sommes tranquilles.
Nous ressortons de la salle et nous asseyons devant la gare. L'ambiance y est particulière. Il y a un parvis assez grand. Entre la sortie du métro et la gare, une partie de la place fait un peu no man's land, avec ses barrières et les militaires en faction. Il faut absolument traverser cette zone pour accéder à la gare et c'est dans cette zone que nous nous asseyons sur une marche pour faire le point.
Je suis dépitée. Je sais que nous revenons à Beijing en fin de séjour mais ce sera les vacances de début octobre des chinois. Aucune chance d'y aller en train à ce moment-là. Il reste l'option des circuits à la journée proposés dans beaucoup d'hébergements. Mais la grande muraille sera alors surchargée et ce ne sera sans doute pas très agréable voire carrément oppressant. Je suis vraiment dépitée. P essaie de me remonter le moral et m'assure qu'on ira en revenant en fin de séjour, que l'affluence ne sera pas si terrible si on choisit un autre site. Mais je suis têtue et j'avais repéré que l'on pouvait descendre en luge d'été de la muraille au bas du site à Badaling, ça me tentait vraiment beaucoup.
Une chinoise s'assoit à côté de nous et nous pose quelques questions, presque timidement. Puis elle nous explique qu'ils sont un groupe à partir à Badaling en minibus et qu'ils cherchent d'autres personnes pour le remplir. Nous demandons plus de précisions, horaire, heure et rendez-vous pour repartir. Et puis le tarif. Nous avions regardé le tarif de l'excursion proposé par l'hôtel et le tarif annoncé est bien moins cher. Je ne peux plus vous dire le prix exact mais vu notre situation, c'était très correct. On lui demande quelques minutes de réflexions. On décide rapidement de se lancer, on est au début du séjour, si on doit se faire avoir autant que ce soit tout de suite ! On se dit qu'au pire si ça ne se passe pas très bien, on en rira plus tard.
Nous lui signifions notre accord et elle nous demande de la suivre. On redescend dans les souterrains du métro et elle nous demande d'attendre à côté d'un couple et leur petit garçon. Nous ne sommes pas loin des rabatteurs qui crient. On comprend alors que la jeune fille qui était venue nous trouver est avec eux. On espère ne pas attendre trop longtemps au milieu de ces cris. Finalement 3 jeunes filles sont intéressées au bout d'un quart d'heure, ça n'aura pas été trop long.
Nous sortons des souterrains, traversons n'importe comment deux grosses avenues et un échangeur au pas de course et nous nous retrouvons devant le mini-bus. Nous nous installons tous et là stupeur, la jeune fille ferme la porte de l'extérieur et nous démarrons. Nous sommes seuls au milieu de chinois ne parlant pas un mot d'anglais... C'est parti ! Euh, en fait non, on se retrouve assez vite dans une circulation dense, nous passons par de grandes avenues puis montons sur une autoroute et nous roulons au pas dans les bouchons.
Les abords de la gare du nord
On mettra près de 3 heures pour arriver, observant d'autres portions de la grande muraille de temps en temps depuis l'autoroute la dernière demi-heure. On se rendra compte pendant le trajet qu'en fait il fait beau, le gris de Pékin n'était que de la pollution. Il y en aura encore un voile une fois arrivé à la grande muraille.
Le chauffeur nous dépose sur un parking au milieu de boutiques à 200 mètres de la gare de Badaling. Il veut nous encaisser la totalité de l'excursion de suite, nous voulons ne payer qu'une partie. Nous voulons être sûr qu'il nous ramène à Beijing et lui a peur que nous rentrions d'une autre manière. Les traducteurs des téléphones font des allers-retours. Tout le monde nous regarde. Finalement, le père de famille chinois s'en mêle et le chauffeur accepte que nous ne payions qu'un peu plus de la moitié de la somme due, le reste lui sera remis au moment du retour. On nous réécrit l'heure de rendez-vous sur un papier, on nous fait de grand signe pour nous indiquer que ce sera ici. Nous suivons la famille chinoise et les 3 jeunes filles puis arrivons sur la route principale. Je me repère sur mon smartphone et nous prenons la tête du groupe qui marche très doucement. Au bout d'un peu moins de 30 minutes à un bon rythme, nous arrivons sur le site.
Il y a beaucoup de monde, les parkings sont pleins. Il faut emprunter une allée avec boutiques, street food et fast food pour se rendre au guichet pour acheter les billets. On a un peu la sensation d'arriver à un parc d'attraction. Nous avons faim et tentons le KFC, pas bon du tout. P se rabat sur la street food mais pour l'instant je n'ose pas, j'aimerai y aller en douceur et éviter d'être malade.
Nous avons décidé de monter en téléphérique (pour gagner du temps et pour faire comme les chinois), de nous promener sur la muraille et redescendre à pied. Il y a un peu de monde en arrivant au téléphérique (à la fin du voyage, on aurait trouvé qu'il n'y avait personne). Ça avance vite, 15 minutes plus tard nous sommes sur la crête.
Il y a un monde fou autour de l'arrivée du téléphérique. Nous nous retrouvons assailli de demande de photographies et selfies. Sans compter ceux qui n'osent pas et se prennent en photo avec nous en arrière-plan. On arrive finalement à monter une portion raide de la crête vers une tour. A partir de là 80% des visiteurs font demi-tours, pareil de l'autre côté. On respire (dans la pollution) et nous pouvons enfin admirer la vue sans se faire déranger.
Vous remarquerez sur les photos, quelques panneaux d'interdictions et de règles de bon sens. Ce sera le cas sur beaucoup de sites touristiques, mais les conseils ou interdictions sont rarement respectés.
La portion de la grande muraille de Badaling est restaurée mais ne l'a pas été de manière très fidèle. Par contre la portion est assez longue, on peut s'y promener un moment, ce que nous faisons. Nous repartons dans l'autre direction pour redescendre vers les parkings, évitons la sortie du téléphérique et continuons notre balade sportive sur la grande muraille. Il n'y a pas de portions plates, ça monte ou descend, souvent de manière abrupte. Le sol est en pavé, ça ne doit pas être évident sous la pluie ou la neige.
Nous voyons la luge d'été qui permet de rejoindre le haut de la rue avec les boutiques. En fait c'est type toboggan sans vue, il est fermé mais du coup je n'ai pas de regret, je préfère descendre à pied. Nous arrivons finalement dans un fortin, lui aussi restauré, avec bars et terrasses. L'heure est bien avancée, nous ne monterons pas de l'autre côté de la petite vallée où il n'y a personne. Il faut que nous retournions à notre parking éloigné en marchant le long de la route.
Nous notons le soulagement de notre chauffeur quand nous arrivons. Il se dirige tout de suite vers nous d'un air décidé. Je lui sors le reste du prix convenu avant qu'il ne nous atteigne. Un grand sourire apparaît sur son visage. Nous comprendrons au fur et à mesure du voyage qu'une entente sur un prix et/ou une prestation équivaut à une parole donnée. Ne pas respecter sa parole c'est perdre la face, ce qui est terrible pour les chinois. Notre réaction de touristes qui viennent de débarquer n'a pas été très respectueuse, ce que nous regrettons.
Nous attendons les 3 jeunes filles qui sont en retard et retournons à la gare du nord de Beijing, toujours dans les bouchons et la pollution.
Nous arrivons assez tard et sommes fatigués. Nous reprenons le métro vers notre hôtel où nous prendrons l'apéritif dans la cour très agréable. Puis nous retournerons dans le restaurant qui a tant enchanté P hier soir. Après avoir également testé, je vous confirme que c'est très bon. Le restaurant se situe à l'angle de Deshengmen Inner Street et l'une des entrées du hutong où se situe la Red Lantern House. | | À: Cenedra67 · 5 novembre 2019 à 21:41 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 5 de 71 · Page 1 de 4 · 3 204 affichages · Partager merci beaucoup hate de découvrir la suite ! | | À: Cenedra67 · 5 novembre 2019 à 23:20 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 6 de 71 · Page 1 de 4 · 3 194 affichages · Partager Jour 4 – le train
Après cette première journée à Beijing, nous commençons notre circuit. Toujours en métro, nous allons à la gare de l'ouest (Xizhan). Elle est beaucoup plus grosse que la gare du nord. Il y a beaucoup de monde devant, également pas mal de militaires, surtout en transit.
J'en profite pour expliquer le fonctionnement des trains rapides en Chine.
Pour rentrer il faut montrer patte blanche, d'abord les rayons X, puis contrôle des billets et enfin contrôle d'identité. Cela se passe très vite, on voit que tout le monde a l'habitude. Puis on se retrouve devant un panneau assez impressionnant.
Nous prenons alors le temps de regarder en détail. Sur nos billets, l'heure et le numéro de train (une lettre suivie de chiffres) sont clairement visibles. Nous déduisons que le dernier chiffre de la ligne correspond à ce qui est indiqué en-dessous sur les panneaux bleus comme waiting room. C'est bien ça. Dans la waiting room (c'est le même principe pour toutes les grandes gares, sinon il n'y en a qu'une), il y a des sièges et une boutique. Les informations du
Les informations défilent en chinois et en anglais. Peu de temps avant l'heure de départ prévu, un employé vient à côté des portiques, les déverrouille et reste en cas de souci. Nous passons donc les portiques et descendons sur le quai (ce sera très souvent en escalator).
Là il faut se placer au bon endroit en fonction de son numéro de voiture. Ils sont indiqués au sol et tout le monde se place l'un derrière l'autre dans l'ordre d'arrivée. Le principe est simple, on monte par l'arrière du wagon et on en descend par l'avant. On ne se croise pas. Dans les gares non plus d'ailleurs. Soit ce sont des étages distincts pour les départs et les arrivées. Soit on envoie les partants sur le quai, puis on bloque l'accès aux couloirs jusqu'à ce que le train arrive, et là ce sont les arrivant qui empruntent une partie du même couloir. C'est extrêmement rapide et efficace.
Pour info, nous voyageons en classe la moins chère dans ces trains, de mémoire le terme exact est second class. Dans les wagons, les sièges (3 et 2) sont tous tournés du même côté. Il y a beaucoup d'espace, c'est très confortable.
Il y a une hôtesse pour 2 ou 3 wagons, elle vérifie que les bagages (zones spéciales en bout de wagon) ne gênent pas, que les toilettes sont propres (turques et occidentaux), qu'il y a de l'eau chaude de disponible. Car il y a des distributeurs d'eau chaude pour se faire un thé ou des box lyophilisées que l'on trouve partout. Il y a aussi un panneau lumineux qui indique la prochaine gare et la vitesse actuelle, en chinois et en anglais.
Lors d'un trajet, un groupe de chinois a demandé à une hôtesse que l'on tourne leurs sièges pour qu'ils se fassent face, s'en est suivi une partie de carte à 6. Il faut être conscient que même sur les trains rapides, plus haut de gamme, il y a du bruit. Les chinois y regardent beaucoup de films ou clips sur leurs smartphones et tablettes mais sans écouteurs. Ils ont tous le son à fond.
Nous n'avons pas eu un seul trajet sans personne qui fasse cela dans le wagon. Si vous êtes sensibles à ça, prévoyez des boules quies. Un ou deux cinéphiles dans le wagon ne dérange pas. Mais pendant un trajet, les 3 passagers de la rangée devant nous regardaient chacun un autre film. Une sacrée cacophonie !
Dernière info concernant les trains rapides, les nouvelles gares se situent parfois à l'extérieur des villes, parfois au milieu de rien (pour combien de temps ?). Ce qui est le cas à Pingyao où nous arrivons. En sortant de la gare, nous ne sommes pas surpris du voile de pollution présent, il nous a accompagné pendant tout le trajet.
| | À: Vilabel · 5 novembre 2019 à 23:21 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 7 de 71 · Page 1 de 4 · 3 188 affichages · Partager Merci pour les encouragements ! | | À: Cenedra67 · 5 novembre 2019 à 23:54 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 8 de 71 · Page 1 de 4 · 3 185 affichages · Partager Jour 4 (suite) – Pingyao
Devant la gare, il y a une file de taxi. Très peu de personnes s'y dirigent alors que nous sommes loin de la ville. Les guides nous indiquaient la présence d'un bus pour rejoindre le centre-ville, mais nous n'avons trouvé aucune indication. Un chauffeur de taxi trouve le courage de venir nous voir, le dialogue est laborieux. L'un de ses collègues vient à son aide et arrive à nous faire comprendre qu'il ne peut pas nous déposer devant l'hôtel en zone piétonne. Il nous déposera à la porte des fortifications la plus proche. Le tarif annoncé nous paraît un peu cher, mais les chauffeurs sentent bien que nous n'avons pas vraiment d'autres solutions.
On fait semblant de partir à pied, le tarif baisse un peu et on accepte leur proposition. Le taxi est très vétuste. En 5 minutes, nous sommes devant le rempart. Impressionnant, on ne s'attendait pas à ça.
Pingyao a un centre-ville historique entouré de remparts très bien préservés. La ville est classée à l'Unesco depuis les années 1990. Les rues sont étroites et pleines de maison traditionnelles. La ville était très riche grâce à l'obtention d'un monopole impérial sur le sel lors du règne de la dynastie Ming. C'était un centre financier de premier ordre malgré sa petite taille.
Notre hôtel, Qiaojia Zhuangyuan, est sur la rue piétonne hyper touristique de la tour du tambour. Nous cherchons son enseigne, on ne voit rien d'autre que des boutiques et des restaurants. Je sors le smartphone mais rien de visible si on se place au niveau du repère. On avance de quelques mètres et je repère une cour intérieure dans le fond d'un restaurant qui ressemble beaucoup aux photos de la cour de l'hôtel. On rentre donc dans le restaurant avec nos valises, il n'est pas loin de midi. On nous montre une table. Personne ne parle un mot d'anglais. A force de mime, ils comprennent que nous venons pour l'hôtel. Je sors alors mon passeport et il trouve mon nom sur le registre.
Nous avons réservé une chambre traditionnelle, avec un matelas sur un Kang (socle en brique). A l'origine, le socle était chauffé et la famille vivait beaucoup dessus en hiver. La journée, ils y installaient des tables basses pour travailler. C'est assez spécifique à la région.
Nous repartons dans la rue de notre hôtel pour trouver un endroit où déjeuner. Ce sera très facile vu le choix à disposition. J'aime vraiment l'ambiance de la ville qui a un certain charme malgré le côté ultra-touristique de quelques rues.
La tour du marché
P m'annonce qu'il doit retirer des espèces. Le distributeur le plus proche est à l'extérieur des remparts. Nous y allons tranquillement en observant des scènes de vie. P apprécie beaucoup les scooters électriques et leurs passagers.
Le distributeur de saucisses
Nous voici au distributeur de l'autre côté des remparts. Ils sont vraiment magnifiques. Nous retournons vers l'hôtel en flânant. Nous longeons l'arrière des remparts. Les panneaux ne sont pas rassurants !
Les rues sont moins pimpantes que du côté touristique, j'apprécie beaucoup cette balade.
On a conclu que ce panneau signifie : si une voiture débarque, mets-toi vite sur le côté !
Puis nous avons été interpellés par des locaux qui nous ont fait signe de rentrer dans un complexe/maison pour faire des photos. Nous avons compris que nous pouvions y rentrer et nous promener. Bien entendu, l'un d'eux a tenté de nous accompagner et de nous prendre en photo avec notre appareil. Nous lui avons fait signe que cela ne nous intéressait pas. Il nous a néanmoins accompagné discrètement jusqu'au bout en nous montrant quelques détails et en nous montrant le chemin. Nous lui avons laissé quelques yuans en sortant, sans lui nous n'aurions pas vu autant de choses.
Nous nous baladons encore un peu et décidons de passer à l'hôtel boire l'apéritif dans la cour puisque nous sommes à 2 pas. Pour les amateurs de bières, sachez qu'à Pingyao, comme dans certaines autres zones en Chine, on ne trouve que de la bière très légère (de 2.5 à 3.5 degrés max). Finalement nous choisissons la facilité, puisque le personnel est sympathique, nous mangeons dans leur restaurant.
Juste à côté de l'hôtel, il y a un salon de massage pour les pieds. Durant le repas nous voyons pas mal de chinois y aller. Après nous être renseignés sur les tarifs, nous décidons de tenter. Nous avons beaucoup ri après coup, mais pendant le massage, nous avons énormément souffert. Nos deux masseuses avaient environ 50 ans et papotaient tranquillement en nous massant, mais elles n'y allaient pas de main morte. Nous leur avons demandé d'aller moins fort, mais quelques minutes plus tard c'était reparti... Nous nous retenons de nous dandiner sur nos sièges. P a dû improviser un ordre de STOP quand j’ai eu finalement trop mal avec un mouvement particulier. Sérieusement, sur le coup, ça peut faire franchement mal. Nous sommes sortis en marchant doucement pour retrouver nos sensations. Ce qui est certain, c'est que la circulation sanguine de nos jambes avait bien été stimulée ! Nous faisons une dernière balade nocturne et quelques photos, puis nous rentrons reposer.
Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de notre nuit. Nous étions prévenus, les matelas des Kang sont durs, très durs. Mais dans les faits, on a plutôt l'impression d'être sur une planche de bois, impression confirmée le lendemain matin. E plus de ce super confort, P a été dérangé par un bruit de goutte à goutte. Il paraît qu'il a ouvert et fermé tous les robinets de la salle de bain pour trouver d'où venait le souci. Il a finalement trouvé en ouvrant une trappe (pour vous dire à quel point il était obsédé). En fermant un robinet qu'il a supposé être l'arrivée d'eau de l'étage supérieur, plus de bruit. Mais les chinois se lèvent tôt, très tôt, et il ne sait pas si les chambres de l'étages supérieures sont occupées ou non. Il essaie de dormir mais a peur de se retrouver face à des chinois furieux de ne pas avoir d'eau. Il met donc son réveil à 5h pour rouvrir le robinet. Très courte nuit pour lui alors que je dormais sur mes deux oreilles ! | | À: Cenedra67 · 6 novembre 2019 à 1:16 · Modifié le 6 nov. 2019 à 8:24 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 9 de 71 · Page 1 de 4 · 3 177 affichages · Partager J'en profite pour expliquer le fonctionnement des trains rapides en Chine. Pour rentrer il faut montrer patte blanche, d'abord les rayons X, puis contrôle des billets et enfin contrôle d'identité.
C'est valide pour toutes les gares, même si sans trains rapides.
Cette gare de Ximen est peut-être particulière, mais pour toutes les gares ferroviaires (23) que j'ai fréquentées, il y a un système de filtrage à 3 niveaux :
- niveau 1 : accès à la gare par un contrôle identité + rayons X (bagages) + portique et fouille corporelle. Cela se fait avant même d'entrer dans la gare, laissant un espace plus ou moins vaste devant la gare. Pour la récente gare ferroviaire de Kuqa (Xinjiang), ce contrôle intervient à près de 800 m de la gare. Distance qu'il faut alors parcourir à pied avec ses bagages dans des couloirs délimités par des barrières de sécurité.
- niveau 2 : accès au hall des départs avec les mêmes contrôles qu'en niveau 1 (au cas où le niveau 1 n'a pas bien fait son boulot) + contrôle du billet (avec rapprochement billet x identité, avec parfois pour l'étranger prise en photo des 2 associés). Accès séparé pour la billetterie, parfois avec contrôle d'accès.
- niveau 3 : accès au quai depuis la salle d'attente. Contrôle automatique billet, visant à s'assurer que la personne embarque bien le train adéquat. En gare de Wuwei (Gansu), il y avait aussi un contrôle automatique d'identité (encore manuel pour les passeports), et celui qui me précédait s'est vu refuser l'accès. Je ne sais ni pourquoi, ni ce qu'il est devenu.
En sus, contrôle d'accès au wagon.
Cela se passe très vite, on voit que tout le monde a l'habitude.
Cela dépend de la gare et de l'horaire. La gare de Xi'an en heures de pointe, ce n'est pas si fluide. Et en période de congés, les files d'attente peuvent être impressionnantes. Et ce que j'ai vécu n'était pas une Golden Week, juste quelques jours précédents la rentrée universitaire fin août.
En période normale, il est recommandé de se présenter au moins 30' avant le départ.
Nota : les filières de sortie sont séparées des entrées, c'est la même logique que dans les aéroports, à titre de sécurité. Dans le cas d'un transit, il faut d'abord sortir de la gare (contrôle d'identité en sortie dans le Xinjiang et à Dunhuang) et entrer à nouveau dans cette gare. Il faut alors prévoir une bonne marge en cas de changement de train. Sauf dans les gares où a été conçu un transit direct des sorties vers les entrées (prévu dans certaines gares avec trains à grande vitesse).
Fabrice | | À: Cenedra67 · 6 novembre 2019 à 4:22 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 10 de 71 · Page 1 de 4 · 3 170 affichages · Partager Bonjour,
Quel beau carnet ! Et, quelque fois, il n'y a pas de hasard car il me prolonge le plaisir et le charme du film (*) que j'ai vu hier au soir Pas mal de sequences dans divers types de trains et, une particulierement en exterieur, où la dimension de la gare m'interpellais (Merci aussi a FabGreg pour les explications)
Dernière info concernant les trains rapides, les nouvelles gares se situent parfois à l'extérieur des villes, parfois au milieu de rien (pour combien de temps ?). Ce qui est le cas à Pingyao
(*) Film que certains trouverons ennuyeux par sa lenteur (voulue) Alors qu'il s’agit d'une superbe peinture entre traditions populaires et modernité ash is purest white / les éternels (Jiang hu er nü)
pendant le massage, nous avons énormément souffert
Le massage des pieds est l'idéal pour se remettre d'une journée de fatigue Vous avez fait un bon choix
Je vais suivre la suite avec intérêt
Cordialement | | À: Cenedra67 · 6 novembre 2019 à 9:39 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 11 de 71 · Page 1 de 4 · 3 147 affichages · Partager Bonjour Aurélie, Un grand merci pour ce carnet très intéressant, je vous lis avec beaucoup de plaisir. Je suis bien entendu présente pour la suite 😀 | | À: FabGreg · 6 novembre 2019 à 22:14 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 12 de 71 · Page 1 de 4 · 3 110 affichages · Partager Merci beaucoup pour ces précisions, je n'osais pas détailler à ce point. Je suis ravie de voir qu'un grand voyageur comme toi suis mon carnet. | | À: Obeoandpai · 6 novembre 2019 à 22:16 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 13 de 71 · Page 1 de 4 · 3 108 affichages · Partager Merci beaucoup pour les encouragements. Je note les références du film, il pourrais bien me plaire. Je n'ai pas été convaincue par le massage mais je retenterai quand même à l'occasion | | À: Cathielescot · 6 novembre 2019 à 22:18 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 14 de 71 · Page 1 de 4 · 3 106 affichages · Partager Je suis contente de vous retrouver sur ce carnet, le voyage est bien différent de celui de cet été en Allemagne ! | | À: Cenedra67 · 6 novembre 2019 à 22:44 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 15 de 71 · Page 1 de 4 · 3 103 affichages · Partager Jour 5 : Xi'an
Nous, enfin je car P ne fait que somnoler, sommes réveillés à 6h30 par des chinois qui discutent, assez fort, juste devant notre porte. P a un coup de chaud mais non ils rigolent. A priori, personne n'a été incommodé par les manipulations nocturnes de robinets de P.
Nous nous levons tranquillement et allons boire un café dans la cour. Nous demandons, avec l'aide du traducteur, à la serveuse si elle peut nous commander un taxi. Elle nous parle en chinois mais, bien évidemment, nous ne comprenons pas. Je finis par sortir mon billet de train. Elle le regarde et nous fait signe que c'est bon. Mais elle n'appelle pas de taxi. Une autre employée passe par là et nous explique, entre gestes et trois mots d'anglais que c'est bon elle nous emmène gratuitement à la gare.
Elle téléphone et nous répète régulièrement ok pendant 5 minutes. Finalement, un homme arrive, nous salue et prend rapidement un café. Puis il prend ma valise et nous fait signe de le suivre. Nous traversons alors pas mal de cours intérieures et de couloirs à sa suite, passant à côté de personnes se préparant à manger. Puis nous arrivons dans une dernière cour où est garé la voiture et partons vers la gare largement dans les délais. Nous avons vraiment regretté de ne pas avoir pu plus communiquer avec le personnel très sympathique de cet hôtel.
Nous prenons donc le train vers Xi'an où nous arrivons un peu avant midi. La gare est également éloignée du centre-ville mais il y a un métro, encore une fois facilement utilisable. Nous avons pris une chambre double dans une auberge de jeunesse, Xi’an See Tang Hostel, à l'intérieur des remparts. La station de métro la plus proche est juste à l'extérieure de l'enceinte. La sortie du métro est donc très agréable, sur une esplanade avec d'un côté les remparts, de l'autre des bâtiments modernes.
Nous rentrons dans la partie de la ville entourée par les remparts. C'est une véritable ville moderne, avec beaucoup de circulation. Il faut dire que les remparts sont immenses, 12m de haut pour 14 km de circonférence. Nous arrivons à notre auberge dans une petite rue piétonne moins moderne avec pas mal de commerces.
La chambre est encore une fois déjà prête, nous grimpons les trois étages d'escaliers étroits et sortons sur le toit plat. Les chambres doubles y sont installées dans de petits blocs. C'est très original, par contre elles ne sont pas très grandes et ont de grandes baies vitrées. Du coup, soit on tire les rideaux et on est dans la pénombre, soit on voit le voisin d'en face. Nous avons eu de la chance car la chambre en face n'était pas occupée. Nous allons côté rue, un bar a été aménagé sur le toit.
Nous décidons du reste du programme du jour. Aller dans le quartier musulman (hui) et visiter la grande mosquée ou faire une balade sur les remparts et dans la ville. On décide d'aviser plus tard et de partir manger. On arrive au niveau de la tour du tambour qui est située au centre du périmètre des remparts, au milieu d'un énorme carrefour, avec en plus des travaux.
Nous sommes à côté d'un centre commercial, il y a un monde fou. Pour traverser la place nous empruntons les passages souterrains de l'entrée au métro. La foule est encore plus dense. On se croirait à la sortie d'un stade ou d'un concert.
P est un peu échaudé par la foule, nous partons en balade dans le quart nord-est moins touristique du carré des remparts. Effectivement, c'est beaucoup moins touristique, il n'y a pas vraiment d'intérêt à y déambuler, si ce n’est de découvrir le quotidien d’un quartier résidentiel hors des circuits touristiques.
Nous allons alors vers les remparts pour y monter et voir la vue sur la ville en empruntant une grosse avenue. Nous tombons sur une animation pour un commerce, des policières perdues au milieu de la circulation et un policier dans le vent.
Ça y est nous sommes au pied de la porte nord des remparts. Il ne reste plus beaucoup de temps (30 minutes je crois) avant l'heure de fermeture mais l'employée au guichet nous assure que la porte ouest n'est pas loin et que nous avons largement le temps d'y aller à pied. On monte donc rapidement sur les remparts. Nous sommes, encore une fois, surpris par leurs démesures. A leur sommet on trouve une route pavée large d'une dizaine de mètres. On y a croisé beaucoup de vélos, quelques tandems et même des voiturettes électriques !
Nous marchions plein ouest au début, ce qui nous a permis de bien admirer le coucher de soleil dans la pollution, avant son véritable coucher. Je vous laisse juger.
Vue sur l'intérieure de la ville avec le policier dans le vent
Nous mettrons près 1h30 pour arriver à la porte ouest. En marchant à un bon rythme les dernières trente minutes. Nous sommes donc arrivés bien après l'heure officielle de fermeture des remparts. L'employée au guichet avait une vision très personnelle du temps nécessaire. Il y avait vraiment une trotte. P a très mal aux pieds, il n’en peut plus et peste de tout son cœur contre l’employée. Heureusement, nous n'étions pas seuls sur le chemin, ce qui nous a pas mal rassuré. A la fin, nous n'étions plus que quelques piétons.
La porte ouest lors de notre arrivée de nuit | | À: Cenedra67 · 6 novembre 2019 à 23:08 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 16 de 71 · Page 1 de 4 · 3 093 affichages · Partager Jour 5 (suite)
En descendant des remparts, nous ne sommes pas loin du quartier musulman et de ses échoppes renommées de nourriture. Nous y filons sans hésiter. P veut tenter la fondue chinoise, il a repéré une adresse dans l'un des guides. Nous y allons et nous installons. Le restaurant est plein. Les serveurs sont très avenants, l'un d'eux se dévoue pour nous mimer le degré d'épices des sauces et le fonctionnement des accompagnements. En fait, on commande un bain plus ou moins piquant, on se lève et on se sert en boissons, sauce, légumes, viandes, poissons,... Chaque prix est clairement indiqué, les légumes, viandes et poissons sont présentés sous forme de brochettes, plus au moins longues pour faciliter les comptes. Il y a même du surimi encore sous film plastique en brochette ! Chaque table a une plaque de cuisson et l'on règle soi-même l'intensité.
Dans sa hâte, P commet une erreur et prend une herbe, de la coriandre, qu'il n'aime pas du tout. Bien entendu, il en met un bon bouquet dans son bain qui en prend immédiatement le goût. Il finira par utiliser mon bain non épicé, dépité ! Verdict, je m'étais rendu compte que je n'étais pas emballée par la fondue chinoise à Dubaï, en suivant déjà les recommandations d'un guide de voyage. J'ai laissé le bénéfice du doute à une erreur du guide et j'ai suivie P pour faire un nouvel essai en Chine. Le verdict est sans appel, la fondue chinoise, ce n'est pas mon truc. P n'est pas fan non plus et nous ne mangeons pas beaucoup. Le prix est très léger.
Ça tombe bien, nous ne réalisions pas le potentiel de cuisine de rue du quartier. On le découvre très vite en s'enfonçant dans le quartier. Il y a énormément de monde, on avance au pas entre 2 rangées de stands de nourritures. Parfois un deux roues essaie de se frayer un chemin. Qu'avons-nous manger ? Aucune idée de ce que c'était exactement, mais il y a eu des raviolis et des brochettes diverses, tous très bons. Nous avons également mangé des espèces de beignets sucrées fait-minutes excellents et du jus de grenadine à tomber. C'est une escapade gustative à ne pas louper malgré la foule.
Les fameux beignets
Nous passons à côté de la tour de la cloche très bien éclairée. Juste à côté une grande concentration de télescopes type Dobson sont tournés vers la Lune. On est dubitatif de la qualité de l'observation en pleine ville à côté de gros projecteurs.
Nous repassons à côté de la tour du tambour cette fois-ci éclairée. Dans l'une des rues calmes que nous empruntons pour rentrer nous coucher, nous observons cette jeune fille. Elle semble elle-aussi bien fatiguée.
| | À: Cenedra67 · 7 novembre 2019 à 16:00 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 17 de 71 · Page 1 de 4 · 3 050 affichages · Partager Jour 6 : mont Huashan
Nous avons décidé de faire l'impasse sur la visite du tombeau avec l'armée de terre cuite. J'ai vu quelques statues dans les années 1990 lors d'une exposition en Europe et P ne s'y intéresse pas plus que ça. Comme j'ai l'intention lors d'un prochain voyage de faire un bout de la route de la soie en partant ou en arrivant à Xi'an, nous le visiterons peut-être à ce moment-là.
Nous avons préféré visiter l'une des montagnes sacrées de Chine, le mont Huashan. Pour y accéder, il suffit de prendre un train rapide depuis Xi'an (30 minutes), puis une navette jusqu'à l'entrée du parc. Notre auberge de jeunesse proposait une excursion là-bas à la journée. Nous avions prévu de dormir sur place et c'est, à notre avis, la meilleure façon de profiter du site.
Une fois arrivés à la gare, nous avons loupé la navette pour aller à l'entrée du parc. Pour ne pas perdre de temps, nous décidons de déjeuner malgré l'heure matinale, dans un des petits restaurants en face du parvis de la gare. Cela nous prend 45 minutes et quand nous avons terminé, toujours pas de trace de la navette, que personne d'autre que nous ne semble attendre. Nous sommes sollicités par un taxi. Encore une fois, il n'a pas de compteur, mais le tarif proposé est correct. Comme nous dormons dans un hôtel pas loin de l'entrée du parc, cela nous évitera de marcher avec les valises.
Personne ne parle un mot d'anglais à l'hôtel, Jingyan Hotel. La communication est laborieuse même avec le traducteur, on sent les employées de l'accueil très mal à l'aise. Après quelques minutes, elles se détendent et nous adresseront toujours de grands sourires quand nous les croiserons. Encore une fois, la chambre est déjà prête. L'hôtel est grand, un peu du genre chaîne hôtelière. Pour la première fois du séjour, je n'ai pu éviter une spécialité chinoise : la salle de bain vitrée. Sympathique vision que celle de sa moitié sur les WC quand on lit dans le lit. J'exagère, ici ce n'est qu'une vitre et il y a un store. Je vous rassure, la pose est prise pour la photo.
On ne change pas une équipe qui gagne. On pose les valises et on part à pied dans la direction indiquée par les jeunes femmes de la réception pour l'entrée du parc. 10 minutes plus tard nous y sommes. Nous prenons nos billets d'entrée et le billet pour le téléphérique ouest. On passe des portiques qui prennent nos empreintes digitales. P me dit que c'est pour nous identifier en cas de chute du haut des falaises. C'est sans doute vrai et j'y penserai longuement à plusieurs reprises pendant la journée.
Le mont Huashan est l'une des cinq montagnes sacrées de Chine. Il est aussi connu sous le nom de grande montagne de l'ouest. A son sommet, il y a 4 pics différents. Il est situé dans un parc national classé. Il y a de nombreuses falaises et beaucoup d'escaliers. Conseil perso à ceux qui ont un fort vertige : s'abstenir ! On peut monter à pied en haut du pic sud à 2150m depuis la plaine.
Nous avons choisi de prendre le téléphérique ouest, le plus long et le plus impressionnant, pour arriver du côté des pics les plus élevés. Si nous avons le temps, nous avons prévu de descendre la crête vers le pic nord et de redescendre dans la plaine, à pieds ou en téléphérique, par le côté nord.
Après avoir passé les portiques d'entrée dans le parc, nous devons prendre une navette vers la gare de téléphérique, puis marcher environ 1 km. Là on voit le départ du téléphérique et l'on se dit qu'il n'a pas l'air si terrible.
En fait si. Et ça dure longtemps. Très longtemps. Surtout quand on a un peu le vertige. Pour vous expliquer la série de photos qui suivent : on monte, on redescend, on traverse une vallée (les trois points blancs en bas sont des maisons) et on remonte au-dessus des nuages...
Nous voici maintenant sur la montagne. On en prend plein les yeux. Mais il y a du monde. Certains inconscients sont en chaussures de ville ou escarpins. Comme à leurs habitudes, les chinois en groupe parlent forts et peuvent bousculer un peu. Certains prennent des risques inconsidérés pour avoir de belles photos à côté du vide. J'ai des fourmis dans le ventre rien qu'à les voir. Les « chaînes de sécurité », à hauteur de cuisse pour les plus hautes, sont pleines de cadenas. La cohue ambiante à certains endroits est oppressante avec le vide omniprésent à côté. Les touristes locaux semblent n’avoir aucune conscience du danger. P n’avait peut-être pas tort quant aux empreintes digitales, il y a des accidents tous les ans. Ce n’est pas étonnant vu la prise de risque de certains !
Nous parcourons les pics de l'ouest et du sud. P hésitait ce matin à faire un parcours avec baudrier à flanc de falaise depuis le pic sud. Il renonce avant même d'arriver au départ. Vu la hauteur des chaînes de sécurité, je n’ai aucune confiance dans la qualité de leur baudrier, je suis rassurée. Nous décidons de faire le parcours jusqu'au pic nord situé 500 m plus bas. En fait, il ne s'agit que d'escaliers, très souvent face au vide. Nos genoux souffrent. Comparé aux pics ouest et sud, il n'y a plus grand monde sur le chemin. Nous admirons des paysages à couper le souffle.
Zoom dans l'escalier de la photo précédente !
J'ai vraiment eu à plusieurs reprise le vertige de manière prononcée durant cette descente alors que je ne suis pas très sensible. Peut-être que c'est une meilleure idée de faire le même parcours en sens inverse, ça éviterait d'être autant face au vide et soulagerait les genoux.
En arrivant à la station de téléphérique, il y a foule. Vu l'heure assez tardive, nous décidons de prendre nos billets et de descendre de cette manière. Nous n'aurions effectivement as eu le temps de descendre avant la tombée de la nuit. Mais nous avons fait près d'une heure et demi de queue pour le téléphérique.
Arrivés dans la plaine, des navettes ramènent à l'entrée du parc, traversant la zone avec les hôtels. Nous descendons au premier arrêt, pas sûr de nous. P a repéré des chaises en plastiques et des tables devant un commerce et espère y prendre l'apéro, ce que nous ferons. Nous marchons ensuite dans la nuit le long de la route jusqu'à notre hôtel. Pas facile de se repérer, je suis obligée de sortir mon smartphone.
Nous arrivons à destination sans avoir vu un seul restaurant. Nous allons donc directement à celui de l'hôtel. Il n'est pas 20h et ils sont en train de fermer. Mais, toujours en chinois/gestes/traducteurs, ils nous font comprendre que l'on peut rapidement commander un plat. Ce que nous faisons sans nous faire prier. Nous sommes vite servis. Les serveurs et les cuisiniers s'installent ensuite dans la salle et prennent leur repas. Plusieurs fois l'un d'eux se lève et vérifie que tout se passe bien pour nous. J'étais gêné, mais à aucun moment nous n'avons senti que nous les dérangions.
A 20h30, nous étions dans notre chambre, épuisés mais contents d’être venu ici. | | À: Cenedra67 · 8 novembre 2019 à 20:23 · Modifié le 30 nov. 2019 à 21:18 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 18 de 71 · Page 1 de 4 · 3 004 affichages · Partager Jour 7 : transit vers Zhangjiajie
Beaucoup de temps passé dans les transports aujourd'hui. Tout d'abord, nous prenons des trains rapides jusqu'à Changsha. Je ne me souviens plus si nous avons fait un ou deux changements, mais c'était rapide et efficace. J'en profite pour vous mettre quelques photos d'ambiance.
Une fois arrivés à Changsha, ça se complique. Déjà en sortant du quai, nous passons les portiques et apercevons un enfant, d'environ 5 ans, en train de pleurer seul de l'autre côté. Personne ne le regarde, ne réagit. Je m'arrête et en parle à P. Il me demande ce que je veux faire : nous ne pouvons pas repasser le portique pour aller le voir, nous ne parlons pas sa langue et il n'a peut-être jamais vu d'occidentaux. Le temps de m'expliquer ça, une chinoise s'est arrêtée auprès de l'enfant et lui parle. Je suis rassurée. En racontant cette anecdote à un expat de Beijing en fin de séjour, il nous dit que personne ne s'arrête dans ce genre de situation. A priori, il y a parfois des arnaques qui commencent de cette façon. Info ou intox ? Je n'en ai aucune idée.
Nous voulons prendre un bus jusque Zhangjiajie. Nous avons le nom de la gare routière et nous savons que nous pouvons la rejoindre en métro. Mais, détail embêtant, nous ne connaissons pas le nom de la station de métro. En sortant prendre l'air devant la gare, nous voyons des bus. Je tourne un peu pour essayer d'obtenir des informations sur les destinations. Mais finalement, pour Zhangjiajie, on nous confirme qu'il faut aller à la gare routière.
Nous descendons alors dans le métro. Nous ne voyons pas de guichet. Nous faisons alors quelques minutes de queue devant les automates pour les billets. Quand vient notre tour, il y a une indication pour les stations qui desservent les gares ferroviaires mais pas pour la gare routière. Il y a un peu de monde et il faut rentrer la station de destination pour les billets à l'unité. Nous annulons la transaction et laissons notre place, le temps de réfléchir à comment trouver l'information.
L'homme derrière nous a observé notre manège. En prenant sa place à l'automate, il nous demande si nous avons besoin d'aide en anglais. Nous lui expliquons la situation rapidement. Il ne peut pas nous répondre. Tout en prenant son billet, il demande à la cantonade si quelqu'un peut nous donner le nom de la station que nous cherchons. Plusieurs réponses fusent. Il prépare alors les billets dont nous avons besoin sur l'automate et nous laisse la place pour le règlement. Il nous attend et nous accompagne sur le quai. Il redemande confirmation à un employé qui se trouve là, puis nous remontre le nom de la station sur un panneau. Nous le remercions chaleureusement. Nous avons gagné beaucoup de temps grâce l'intervention de cet anglophone.
Une fois dans le métro, ceux montés au même endroit que nous nous observent, et ils nous font de grands signes à l'approche de notre station. Nous faisons de grands sourires et articulons nos plus sincères « xiéxié » (merci).
A partir de là, la gare routière est très bien indiquée dans les souterrains et nous trouvons facilement les guichets pour prendre nos billets. Nous avons une heure d'attente, puis 4h de trajet. Nous sommes partis vers 8h ce matin et le soleil ne va pas tarder à se coucher. La journée commence à être longue. Pour tromper l'attente, P se prend un truc à grignoter dans l'un des stands de la gare routière.
La gare est moderne, avec une zone ouverte au public avec les guichets, quelques commerces et des sièges. Puis on passe les traditionnels contrôles des bagages, papiers et billets et on se retrouve dans une zone qui dessert des portes d'embarquement vers les quais, situés tout autour du bâtiment. Quand l'heure d'embarquer arrive, le bus ouvre simplement sa porte et le chauffeur contrôle les billets pendant qu'un employé l'aide à charger les bagages.
Finalement, l'heure passe vite et nous entrons dans le bus. Il y a de la musique chinoise en fond sonore. Je craignais une clim trop forte mais la température est très agréable. Les autres passagers grignotent beaucoup. Des poubelles toutes simples en plastiques sont disséminées dans le couloir. C'est particulier ! J'ai oublié de vous préciser que nous voyageons en grand luxe ce soir : nous sommes dans un bus Chanel !
L'arrivée à la gare de Zhangjiajie n'est pas très agréable. La gare routière est fermée. Le bus nous laisse donc sur le parking attenant. Nous n'avons pas encore récupéré nos valises que des chauffeurs de taxi nous sautent dessus. Je savais que nous arriverions un peu tard et j'ai exprès réservé un hôtel à moins de 5 minutes de marche de la gare routière. Nous refusons donc leur proposition mais ils sont plusieurs à nous entourer. Nous avons nos valises. Nous marchons vers la sortie du parking. Ils sont 2 ou 3 à nous suivre. Pour qu'il nous laisse tranquilles, je leur montre l'adresse de l'hôtel et leur dit que nous y allons à pied car ce n'est pas loin. Il répond alors que nous avons pour plus d'une heure ! Devant une mauvaise foi pareille nous accélérons le pas pour nous retrouver enfin seuls.
Je sors alors la carte pour savoir dans quelle direction partir. Mais nous ne savons pas où le bus nous a exactement laissé. P traverse la rue et demande dans un petit commerce encore ouvert en nous achetant un coca. Le commerçant nous envoie vers la gauche. Nous marchons, rien ne correspond au niveau de mon plan. Il est tard et il n'y a pas grand monde dans les parages. Finalement, nous tombons, au bout de 5 minutes, sur un autre commerçant en train de balayer son morceau de trottoir. Il ne parle pas anglais. Je lui montre l'adresse de l'hôtel et P lui demande la direction par gestes. Il nous renvoie sur nos pas. Cette direction correspond à celle que mon instinct me dictait.
C'est là qu'une voiture ralentit à notre hauteur. C'est le chauffeur de taxi qui nous a dit que nous en avions pour plus d'une heure de marche. Il nous propose à nouveau ses services. Nous l'ignorons, il roule au pas à nos côté pendant 2 minutes et s'en va. Quand nous repassons devant le commerçant qui nous a envoyé dans la mauvaise direction, il est en train de rire avec le chauffeur de taxi. Quel accueil !
Cinq minutes plus tard dans la bonne direction, nous arrivons enfin à notre hôtel, Pure and Coffee Inn. Il était petit mais très agréable. Vu de l'extérieur, on ne s'attendait pas à ça. Il y plusieurs adresses bons marchés du même genre dans le pâté de maison.
La rue de l'hôtel prise le lendemain matin, je n'ai pas de photo de la petite chambre
Nous ressortons rapidement pour retourner au coin de la rue précédente, en direction d'un stand de rue pour manger. C'est le seul endroit où manger que nous avons vu pendant notre marche. C'est très propre, bon, pas cher et surtout la famille est très sympathique. On sent qu'ils aimeraient plus communiquer avec nous. Nous échangeons pas mal de sourires et faisons un selfie avec eux à leur demande. Puis nous filons dormir.
| | À: Cenedra67 · 9 novembre 2019 à 21:19 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 19 de 71 · Page 1 de 4 · 2 978 affichages · Partager Jour 8 : Zhangjiajie National Forest Park
Le lendemain matin, la ville nous parait tout de suite plus accueillante avec le soleil. Nous retournons à la gare routière. Elle est vraiment à côté. En chemin, nous remarquons des accessoires inconnus chez nous pour les deux roues.
Nous prenons nos billets de bus pour le Zhangjiajie National Forest Park. Il y a plusieurs entrées et donc plusieurs bus. Nous n'avions pas étudié la question et prenons le prochain départ. Nous en profitons pour également prendre nos billets pour notre prochaine destination demain en fin de journée : Fenghuang. Il y a très peu d'attente et environ une heure plus tard nous arrivons dans une petite gare routière. P a faim, il s'arrête dans un petit restaurant de la gare routière. Nous remarquons alors une affiche qui indique l'évaluation lors du dernier contrôle sanitaire. C'est la première fois que nous en remarquerons une mais nous les verrons presque automatiquement ensuite. Nous n'avons vu que des niveaux satisfaisants...
Nous marchons ensuite sous le soleil au milieu de nombreux hôtels vers l'entrée du parc. Nous avons l'impression qu'il n'y avoir grand monde quand nous prenons les billets d'entrées (les navettes en bus sont comprises et illimitées). Nous nous rendrons vite compte de notre erreur en attendant la navette qui nous emmène dans le parc : ils viennent tous en groupes type tour operator. On doit se faufiler pour passer et compléter une navette. Nous nous arrêtons à l'arrêt pour l'ascenseur panoramique ce qui nous permet de marcher au niveau de la base des pics. Puis nous achetons notre billet pour l'ascenseur, qui n'est pas terrible, mais permet de monter rapidement sur les hauteurs.
L'entrée du parc
Un petit mot sur le parc. Le bruit court que c'est ce lieu qui aurait inspiré James Cameron pour Avatar. C'est vrai que parfois, on pourrait s'imaginer sur Pandora. Mais en faisant abstraction des groupes très bruyants de chinois, avec leurs signes distinctifs, leurs guides avec haut-parleur, et les bousculades lorsqu'on les croise. Vous comprendrez que pour profiter des paysages, il faut prendre le moins de navettes possibles et marcher entre les points de vue officiels qui ont leur arrêt de navette. C’est ce que nous faisons en sortant de l'ascenseur panoramique, après avoir traversé une zone de boutiques de souvenirs.
Le chemin est agréable, les vues très jolies. Nous passons deux points d'intérêts et leurs groupes. Les croiser ou essayer de faire une photo à leurs abords relève du parcours du combattant. On se fait bousculer, on ne s'entend pas ! Nous nous disons que décidément, l'effet de groupe est le même partout sur Terre. Comme toujours, personne ne respecte les consignes.
Nous arrivons finalement à un pont naturel vers un pic. C'est l'embouteillage autour mais nous sommes une poignée sur le pic ! Il y a des rubans rouges accrochés partout.
Nous repartons loin des groupes. Nous trouvons un banc face à un joli point de vue calme. Mais d'un coup, plein de guêpes arrive, nous ne devons pas être loin de leur essaim. Nous fuyons vers la route et prenons une navette pour changer de coin. Le point de vue suivant est une impasse mais vaut largement l'aller-retour. En plus le soleil descend, la lumière est magnifique et nous sommes seuls pendant quelques minutes. Génial.
Nous repartons sur la route et prenons une navette pour retourner vers une porte de sortie du parc. Nous aimerions prendre un téléphérique pour redescendre vers une porte que le Lonely conseille pour arriver. On aime bien faire les choses à l'envers. Nous montrons le téléphérique sur un plan au chauffeur de la première navette, pleine à ras bord, qui passe. Il nous fait signe de monter. Quelques virages sportifs plus loin, il s'arrête et nous fait signe de descendre, ainsi qu'à un groupe de 4 chinois. Nous sommes à une intersection et attendons. Les chinois ont l'air encore plus perdus que nous ! Puis un autre bus arrive, encore plus rempli. Il s'arrête et le chauffeur nous fait signe de monter pour tous nous déposer un peu plus loin. Ils partent tous dans la même direction. Nous ne sommes pas sûr de l'endroit où nous nous trouvons. Nous décidons de les suivre. Bingo, il y a bien un téléphérique. Nous prenons nos billets et descendons. La vue pourrait être sympa, on passe au milieu des pics. Mais les vitres sont extrêmement sales et l'on ne voit pas grand-chose.
Une fois dans la vallée, nous réalisons que l'entrée est très petite. Le Lonely la décrivais pourtant l'une des entrées principales. Nous cherchons un bus mais nous ne voyons rien. Juste le bus du groupe de chinois avec lequel nous sommes descendus. Les 4 autres chinois qui étaient avec nous dans la navette monte dans leur voiture et s'en vont. Nous essayons de trouver un guichet mais nous ne voyons rien. Nous nous avançons vers un petit groupe de bâtiments à 500 mètres. Nous croisons un homme qui parle anglais et nous dit qu'il n'y a pas de bus vers Zhangjiajie. Il nous explique qu'il faut prendre un minibus ou un taxi vers une autre entrée. Mais il n'y a plus de minibus à cette heure et il n'est pas sûr que nous aurons encore des bus pour Zhangjiajie le temps d'y arriver.
Nous continuons vers les bâtiments. Nous voyons un homme qui attends près de sa voiture et nous regarde. Il nous fait signe, nous nous approchons mais il ne parle pas anglais. Finalement, à l'aide du traducteur nous comprenons qu'il nous propose de faire le taxi. Nous négocions notre retour à Zhangjiajie directement : le tarif est raisonnable, nous sommes fatigués et n'avons pas envie de prendre le risque de devoir prendre un autre taxi si nous loupons les bus à l'autre entrée.
Pourquoi ne sommes-nous pas repassés par le parc pour retourner à l'entrée par laquelle nous étions arrivés ce matin ? Le prix du téléphérique pour deux est plus élevé que le montant que nous avons payé pour retourner en ville. Le calcul était vite fait.
Il fait encore une fois nuit quand nous arrivons à Zhangjiajie. Nous retournons dîner au stand de rue d'hier soir. Aujourd'hui, il y a d'autres stands autour mais les plats semblent identiques. La famille a l'air heureuse de nous revoir. Nous rentrons ensuite nous reposer assez tôt. | | À: Cenedra67 · 10 novembre 2019 à 23:47 Re: Trois semaines en Chine de l'est en indépendant en septembre 2016 Message 20 de 71 · Page 1 de 4 · 2 944 affichages · Partager Jour 9 : Zhangjiajie, mont Tianmen
Depuis les rues autour de notre hôtel, nous voyons un téléphérique. Il permet d'accéder depuis cette partie de la ville au mont Tianmen, une autre attraction de la région. C'est une montagne percée qui domine la ville.
Nous allons à la station de téléphérique pour prendre nos billets. Pour une fois, le téléphérique est compris dans le prix d'entrée du parc. Mais il faut choisir : monter en téléphérique et redescendre en bus, ou l'inverse. Nous choisissons de commencer par la voie des airs qui nous emmène en haut de la montagne, tant pis pour nos genoux.
Les cabines du téléphérique sont vieillissantes mais nous embarquons sans trop nous poser de questions. C'est assez original de commencer par survoler la ville. Puis nous survolons une longue vallée, pas trop haut. Nous voyons enfin plus en détails le mont et le trou dans la montagne. Nous nous rendons compte du chemin restant à parcourir, du dénivelé et surtout de ce que nous allons survoler. C'est là que nous commençons à nous poser des questions sur l'entretien des cabines vieillissantes. Enfin surtout moi. De toute manière P a le vertige, cabines neuves ou anciennes, il n’a sûrement pas fait la différence.
Une fois descendue du téléphérique, je pense que mon cœur va pouvoir se calmer un peu. Mais c'est sans compter l'amour des chinois pour le vide. Oui je sais, je suis parfois de mauvaise foi : il y a un chemin, beaucoup plus long, qui permet de se promener sur le plateau sommital. Mais nous avons choisi le chemin qui permet d'avoir de belles vues sur la vallée. La vue est dégagée, si on ne compte pas la brume mélangée à la pollution. On n'est pas au bord du vide, on est carrément au-dessus.
Nous arrivons alors à un embranchement qui permet de marcher sur des plaques de verre au-dessus du vide. Il faut enfiler de jolis chaussons rouges pour ne pas rayer le sol. P est motivé pour y aller, il aime les défis. Pas moi, je ne peux plus sentir tout ce vide autour de moi. Peut-être que c'est dû au fait d'être toujours entouré de monde et de bruit, mais ça me fatigue beaucoup. Je laisse P y aller seul et essaie de me trouver un coin au calme à la sortie du parcours. Bon ben raté, je l'attends sur une plate-forme au-dessus du vide au milieu de groupes. Sinon ce ne sont que des chemins étroits ou un endroit qu’il ne trouvera pas en sortant.
J'ai oublié de vous parler d'un autre point d'intérêt du parc, la route que vous voyez sur les photos ci-dessus. Elle est régulièrement citée dans des articles évoquant les routes de légendes (99 virages en 11km). Je ne suis pas convaincue mais j'y reviendrai plus tard.
Nous descendons ensuite vers le fameux trou dans la montagne, la porte du ciel. Il y a deux possibilités, des escaliers à flan de vide ou des escalators dans la montagne. Par curiosité, nous avons pris les escalators. Il y a un enchaînement hallucinant d'escaliers roulants, plus d'une dizaine.
Nous arrivons enfin à la porte du ciel. On passe dessous, c'est la cohue. Un nouveau choix s'offre alors à nous pour rejoindre le parking des navettes : des escalators dans la montagne ou des escaliers d'à priori 1000 marches, d'un seul tenant. On a choisi les escaliers. Il vaut mieux ne pas louper une marche ! Nous avions croisé des chinois avec des gants pendant notre descente. En fait, ils s'en servent pour pouvoir bien agripper les rambardes en fer. Moi qui en avais marre du vide, j'ai fini en apothéose avec de la guimauve à la place des jambes. P n'est pas mieux. C'était vraiment impressionnant, on a adoré. Surtout une fois en bas.
Certains prient en bas des escaliers, au milieu des touristes
Nous prenons donc une navette pour redescendre, le chauffeur roule à fond, on est secoué dans tous les sens. On n'a pas vraiment le temps d'admirer la vue, on serre les dents pendant les 99 virages. Ceux qui classent cette route en route de légende ne savent peut-être pas que seules les navettes du parc ont le droit d'y circuler. Nous changeons de navette à l'entrée du parc pour regagner la ville.
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