Le quartier de Gion, à
Kyoto, au
Japon est prisé par les touristes du monde entier. Tellement prisé qu'en raison de sa surfréquentation touristique et d'un comportement déplacé de certains touristes amateurs de photographies, le conseil des habitants a décidé de prendre un arrêté anti-photographies.
Comme le rapportent nos confrères du Monde,
le nombre de voyageurs étrangers a été multiplié par cinq entre 2012 et 2017, pour atteindre 7,4 millions. Les touristes n’hésitent pas, par exemple, à pénétrer dans les propriétés privées, les temples, à arracher des lanternes en papier ou encore importuner les geiko et les maiko (nom donné aux geishas et à leurs apprenties) pour décrocher le cliché original à poster sur les réseaux sociaux.
Autant d'attitudes qui ont conduit à mettre en place cet arrêté. Seule la rue principale, Hanamikoji, est épargnée. La mesure qui en réalité entrée en vigueur depuis fin octobre, est accompagnée de la distribution de tracts et d’autocollants avec la mention en anglais et en chinois du comportement à adopter.
Par ailleurs, des panneaux d'informations ont été fixés. L’interdiction est assortie d’une amende de 10 000 yens (83 €) pour non-respect de la réglementation.
La mise en œuvre de l’interdiction de photographier coïncidait avec la rencontre, les 25 et 26 octobre à Kutchan, ville de
Hokkaido (Nord du
Japon), des ministres du tourisme des pays du G20. La surfréquentation touristique était la priorité des discussions.