On enchaîne, on enchaîne...
Jour 13 – 10.11.2016 – Matemwe
Le petit déjeuner terminé, direction la plage, où nous décidons de nager jusqu’au récif. Les oursins découragent la première tentative, mais la seconde sera la bonne et nous nous aventurons assez loin du rivage pour observer les coraux, étoiles de mer et petits poissons. Nous apercevons entre autres un nid de zancles cornus, le poisson qui aide Nemo à s’échapper de l’aquarium !
Après un repas sur le pouce, c’est le (grand) départ pour Cheetah’s Rock, sur la côte ouest de l’île. Nous prenons deux autres couples en chemin (dont des compatriotes zurichois) puis arrivons au centre de conservation. Nous avons découvert cet endroit l’avant-veille, en cherchant des conseils sur Tripadvisor et avons eu la chance de pouvoir réserver 2 places en « last minute » pour la visite de cet après-midi !
Après avoir mûrement réfléchi, je ne vais pas vous donner tous les détails de cet après-midi, pour garder un peu de suspens pour les voyageurs voulant s’y rendre (et parce que j'aime me faire mousser
). Sachez simplement que cela a été le point fort de notre séjour sur
Zanzibar. La responsable Jenny et son équipe font un travail formidable pour aider ces animaux recueillis de différents endroits à se réadapter, se reconstruire psychologiquement (comme Manfred, le singe vervet traumatisé par son maître) et familiariser le public avec ces différentes espèces. C'était évidemment très différent de voir les animaux en liberté dans les parcs du Nord, mais nous avons énormément appris au cours de cet après-midi, que ce soit sur le comportement des différents animaux rencontrés, les interactions entre ces derniers et l’être humain ou encore sur la lutte pour la protection des animaux dans les pays qui n’ont pas les moyens d’en faire une priorité. Cette expérience incroyable restera longtemps gravée dans nos cœurs. Si vous voulez plus de détails sur le déroulement de la visite, je vous les donnerai volontiers.
Quelques photos en guise de mise en bouche :
Chapka, le zèbre récupéré dans un zoo après que sa mère n'ait plus voulu le nourrir... et qui est devenu l'ami (voir même le leader!) des chevaux présents sur le site.
Manfred, le singe velvet exploité et maltraité pour distraire les touristes, qui apprend à se re-socialiser au contact des humains en visite
Et ça marche! Manfred a ainsi épouillé la jambe de mon mari
Nous avons également que les dik-diks, bien qu'il s'agisse d'une espèce protégée, sont braconnés pour leur cuir ultra-doux. Sachant qu'il faut un dik-dik pour faire un gant, vous imaginez le massacre potentiel! Ici, une famille récupérée chez un couple de fermier:
Aslan, le lion blanc. Il ne reste que 200 à 300 lions blancs actuellement sur la planète, tous en captivité. Leur trophée valant plus de 200'000 euros, toute les tentatives de les remettre en liberté ont conduit à leur massacre par des braconniers en quelques jours. Cheetah's Rock a 2 soldats qui veillent nuit et jour sur l'enclos d'Aslan pour le protéger.
Guizmo, la hyène rayée (vous apprécierez le choix du nom
). Les hyènes rayées sont en voie d'extinction, en grande partie à cause de leur mode de vie solitaire très différent de celui des hyènes tachetées et de leur mauvaise réputation (merci Disney!). Il est difficile de les protéger, car peu de gens ressentent une sympathie pour les hyènes et sont donc prêts à se battre pour elle. En plus d'un programme de reproduction, le centre fait donc un grand travail de sensibilisation auprès des populations et des touristes.
Encore sur notre petit nuage, nous dinons et allons nous coucher avec ces superbes souvenirs.