Nos 60 jours passés dans les régions au nord de
Santiago furent à tout point de vue mémorables. Je n’hésite pas une seconde à dire que ce fut le plus magnifique voyage de montagnes depuis que... je voyage assidûment (2001)
Assurément, il y a eu un total de 5 mois passés au
Népal avec des paysages de montagnes sublimes, qui restent gravés dans ma mémoire mais il faut quand même le préciser: le
Népal ce n’est pas pour tout le monde, car les conditions de séjour sont difficiles... Adieu confort, bonne bouffe, déplacements faciles etc...
Je ne fais pas beaucoup dans les appréciations personnelles, et les activités quotidiennes. Quand je nomme un lieu, un établissement, une route panoramique, c’est que cela a été testé par bibi et approuvé ou non!
À l’origine, nous voulions louer ne voiture à
Arica et la remettre à
Santiago. Le prix exigé étant astronomique, nous avons donc décidé de faire 4 locations de voitures en faisant des trajets en boucles.
Vol
Toronto/
Santiago immédiatement suivit d’un vol
Santiago/
Arica.
N = nuitée
Première boucleArica/
Arica, 20 nov 2018 au 04 décembre 2018, 14 jours, 1871 km parcourus, VW Virtus Europcar, payée 503,800 P.
Ouvrons une parenthèse: si vous travaillez pour une agence de location de voitures, je suggère de ne pas lire ce qui suit. Vous avez été prévenu...
Quand vous achetez un litre de lait à l’épicerie, vous pouvez être raisonnablement certain de payer à peu près le même prix quel que soit l’épicerie choisie, non?
Eh! bien pour un véhicule locatif, il semble y avoir une très large palette de prix parmis plusieurs locateurs pour le même modèle de voiture, et même un large éventail de prix dépendant de la platteforme utilisée... Il y a Europcar.com et il y a l’application Europcar pour téléphone, par exemple.
Nous avons mené plusieurs simulations à différents moments de la journée, à plusieurs jours d’interval sur différents réseaux, et franchement les prix étaient passablement variables.
Donc, nous avons payé cette première location à partir du
Canada sur Europcar.com (5 semaines avant le depart) et nous avons payé au moins 150.00$ de trop... car une misérable semaine avant le départ, la même voiture nous aurait coûté 458,000 P.
Je ne sais pas s’il y a une leçon particulière à tirer de tout cela... Louer bien avant de partir? Louer peu de temps avant de partir? Faire de multiples simulations avec différentes firmes? Se croiser les doigts?
Une chose de certaine: les lois de la logique ne s’appliquent pas... quand il s’agit de la location d’une voiture à l’étranger!
Fermeture de la parenthèse.
Habituellement, nous aimons bien faire du camping, mais la perspective de trimballer notre équipement pendant 2 mois conjugé au fait que camper à plus de 3000 mètres n’est pas évident côté froid. On s’est abstenu...
Il y a un incontournable quand il s’agit de quitter
Arica pour se diriger vers Putre: le gain en altitude et la très faible possibilité de faire des palliers d’acclimatation.
Il y a Socoroma à 3060m. Un superbe de beau petit village bien fleuri et propret. De la route principale, la descente au village est... sportive! Pour avoir questionné un peu, il semble que ce soit la seule alternative à Putre (juchée à au moins 3500m).
Avoir su, on aurait jeté notre dévolu sur Socoroma au lieu de croire que Poconchili pouvait constituer une nuitée acceptable... Malheureusement, ce village n’est pas situé assez en altitude pour en faire un pallier d’acclimatation acceptable...
Nous avons donc réservé 1 nuit à Eco Truly qui fait ashram Hare Krisna. Nous sommes arrivés vers 15h00 après avoir vadrouillés le village de San Miguel de Azapa et son musée bien sympa.
L’endroit où dorment les invités est une construction qui sort de l’ordinaire dans un sens positif, c’est relativement propre, mais poussiéreux sous les lits. Les sanitaires sont rudimentaires. Le tour de cette communauté se fait très rapidement: le centre de recyclage, de compostage, le jardin etc...
D’entrée de jeu, je peux dire avec certitude que nous n’avons pas faits l’objet de prosélytisme religieux d’aucune façon.
Un seul détail m’a en fait beaucoup fait tiquer: les chats et les chiens qui grimpent sur les tables de la salle à manger sans que personne ne tente de les déloger ou ne dise quoi que ce soit... Je ne suis pas un obsédé de propreté, mais je sais depuis longtemps que les animaux et les humains ne devraient pas vivrent une telle prosmiscuité.
Le repas du soir fut très frugal pour ne pas dire monastique: soupe clairote, légumes en purée, un quignon de pain, et beaucoup de thé. Puis, dodo.
Tôt le lendemain matin, Denis se plaint de crampes, de gaz intestinaux etc... Moi? Rien. Lui décide de ne pas manger, moi oui. Le déjeuner sera essentiellement une reprise de la veille, une pomme en plus.
Nous quittons tôt. On prend notre temps et arrivons à Putre vers 14h00, et là c’est la totale: crampes abdominals, fièvre, diarrhée et vomissements. Bienvenue à Putre!
En fin PM, je vais au dispensaire du village. Une consultation: signes vitaux, administration d’oxygène, médicaments et consultation avec un médecin coûteront 20,000 P. La pression sanguine est haute 140/90 (normal dans les circonstance), le pouls élevé à 94/minutes et la saturation en O2 à 82%, c’est pas mal bas, ça mes amis... et les 10 minutes d’administration d’oxygène n’y changeront pas grand chose...
La (très) jeune médecin importée sans doute de
Santiago tente de m’amadouer en me parlant de difficile acclimation à l’altitude. J’ai vu neigé avant aujourd’hui chérie, et j’ai travaillé dans des hôpitaux presque 40 ans, alors... La fièvre tenace et la diarrhée ne font pas parties des symptômes... J’aurais finalement droit à de lopéramide et des comprimés en masse d’acétominophène.
La gastroentérite, ça aurait pu arriver n’importe où et n’importe quand, mais les presque 2 jours de repos m’ont forcé à réfléchir à la situation: est-ce que grimper de zéro à 3500 mètres aurait représenté un si grave danger?
Ayant fait le
Népal, on a entendu parler de l’acclimatation très souvent pour se faire dire que les êtres humains sont tous un peu, pas mal différents face à l’altitude.
Certains seront très incommodés, d’autres beaucoup moins. Je ne donnerai pas de conseils fermes, mais je dirai seulement que de grimper directement à Putre et attendre là sagement 24 ou 48 heures en faisant des randonnées courtes et pas essouflantes pourrait être une avenue à explorer, du moins à ne pas rejeter du revers de la main... Quand on se trouve à plus de 3500m et que l’on grimpe plus haut, c’est une autre histoire...
Cependant, n’oubliez pas vos comprimés d’acétaminophène, hein?
Les sorties quotidiennes avec retours et couchers à Putre:Putre/Suriplaza/Putre
Même avec la carte Copec, je suis franchement désolé, mais oubliez ça... car elle est beaucoup trop vague... Il vous faut OBLIGATOIREMENT la carte intitulée Suriplaza de Flavio D’Inca.
Suriplaza, c’est un ensemble de formations rocheuses appelées “planète mars” (car la matière rocheuse est principalement de couleur rouge) et la “lune” (car la matière rocheuse est principalement? Allez, tous en choeur: grise!).
Il y a plein de choses à voir dans cette région: la quebrada Allane puis le village de Coronel Alcerreca. Vous vous sentirez en sécurité, car des carabineros il en pleut dans le coin because la proximité des frontières péruviennes et boliviennes.
Si vous voulez pousser plus loin en direction de la frontière péruvienne, vers le village de Tacora, par exemple pour voir le volcan, il vous faudra un véhicule 4 X 4. Nous avons donc vu le volcan de la route... La vue est quand même très acceptable.
À cause des avertissements, que dis-je: des objections de Flavio, nous avons mis un X sur Visviri qu’on peut atteindre via la Route A93.
Bon, semblerait qu’un traffic de drogues transiterait par là, et c’est vrai que la géographie des lieux semble donner raison à Flavio car l’endroit est collé sur la frontière bolivienne, mais la beauté de cette région montagneuse nous interpellelaient quand même beaucoup! On laissera tomber, non sans regrets.
Pour le clou du spectacle, c’est-à-dire Mars et la Lune, nous avons rencontré un traffic routier super intense: 1 voiture et à la vitesse que le véhicule filait, c’était sans doute un “local”...
Donc, vraiment pas populaire la région. Et pourtant... Même des photos ne rendent pas justice à l’endroit. Que c’est agréable de randonner là où il n’y a strictement personne. À certains moments, le silence était tellement présent qu’on se croyait vraiment sur Marc ou la Lune.
En quittant Putre, vous ferez moins de 5 km sur l’alphalte, après ben c’est: bonjour la poussière... Bien que celle-ci devrait (en théorie) être plutôt derrière votre véhicule que devant, eh! bien il n’en demeure pas moins qu’elle va s’imiscer quand même! Prévoyez un lunch, il n’y a strictment rien dans le coin... Un long trajet A/R en perspective quand même (+ou- 150 km) !
Putre/Parinacota/lago Chungara/Putre
Semblerait que ce soit le grand “classique” de la région. Le village de Parinacota ressemblait à une ville fantôme quand on y a passé... Si ça n’avais été d’un couple allemand arrivé presqu’en même temps que nous, on aurait songé à une attaque au sarin...
Il y a bien l’église (vérouillée à double tour), une place centrale, et un guest house lui-aussi désert (sans note d’explication à l’entrée). On a trouvé un sentier qui mène... nul part puisqu’il fait une boucle. Bien indiqué et tracé, pas exigeant physiquement, mais aux paysages sages.
Plus loin, la laguna Cotacotani en vaut assurément le détour. Nous y avons vu des flamands, des volailles aquatiques et nos chères vicunas. Cependant, nous n’avons pas pu localiser le sentier sensé mener aux rives de la lagune...
En respectant l’écologie du terrain, et grâce à nos lunettes d’approche on a pu passer quelques heures fort agréables.
Pour le lac Chungara, force est d’admettre que le traffic des camions lourds et les innombrables travaux routiers du moment ont gâché notre visite... de même que les pylônes et fils électriques qui bloquent passablement la vue. Quelques arrêts sur la route sont possibles, mais à notre passage, ils étaient souvent en reconstruction... avec accès interdit.
Je pense que les Chiliens sont conscients du potentiel du site, et font de leurs mieux pour l’aménager, mais le traffic routier et les pylônes rendent la visite beaucoup moins intéressante, du moins pour l’instant. Par contre, nous avons parlé à un couple de touristes des
USA, et l’ayant fait le 25 décembre, nous ont dit qu’ils avaient trouvé l’expérience: magical!
Putre/vers l’est avec la Route 11/Putre
Vous devez nécessairement passer juste devant pour poursuivre vos aventures “parinacottiennes”. Ça serait dommage de passer outre pour vous précipiter au plus vite sur la lac ou le salar de Surire...
C’est certain que le parc Las Cuevas n’est pas un incontournable, mais si vous cherchez kek chose de pépère pour vous acclimater en douce, il fera très certainement l’affaire. Et même si vous n’avez pas à vous acclimater, je vous le conseille quand même!!!
Difficle d’ignorer le sentier déjà tout indiqué et tracé... La diversité des écosystèmes est intéressante, et si vous venez tôt le matin, la faune pourrait être au rendez-vous... Beaucoup de vizcachas (Lagidium Viscacia) se cachent dans les formation rocheuses. Si vous êtes fins observateurs et immobiles, vous en verrez une tonne!
Putre/
parc Lauca jusqu’au salar de Surire/Putre
On ne peut pas parler de cette journée sans immédiatement ajouter qu’il s’agit véritablement d’une expédition. J’en voit rire: franchement, vous ne devriez pas... Vous aussi allez revenir à Putre “la plotte à terre” (physiquement épuisé). Partir aux aurores et revenir très tard, pas loin de 260 km à avaler, de la poussière en quantité industrielle, des #$@!)*%& de camions qui soulèvent des tonnes de poussière, emporter votre bouffe (2 repas + collation + pas mal d’eau). Vous avez été prévenus.
Encore une fois, la carte Copec ne sert pas à grand chose... Celle de Flavio est tout indiquée, juré. Non, je touche pas de commission...
L’itinéraire proposé par Flavio indique: Misitune (beaux paysages), Saxra Marka (un point de vue ABSOLUMENT incontournable, mais qui se mérite cependant...), le salar de Surire proprement dit, les thermes de Palloquire et enfin le village de Guallatire.
N’oubliez pas de souvent regarder vers l’est lors du retour, car c’est là qu’on peut voir les multiples volcans/sommets de la region!!!
Je n’entre pas dans les détails, car il y aurait vraiment, mais alors là vraiment, beaucoup à dire sur cette journée...
Je dirais seulement que si vous pensez coucher dans les refuges de la Conaf, eh! bien soyez vraiment sûrs de votre coup, car nous avons lunché précisément à l’ombre de ces bâtiments (en compagnie des vizcachas) et tout était fermé à clé. Aucun numéro de téléphone, aucun horaire de présence, aucune note priant de communiquer avec tel ou tel organisme : NADA!
Dans ces régions du nord du
Chili, certain(e)s “forumeurs” ne jurent que par les 4 X 2 ou 4 X 4.
Je tiens à souligner à gros traits que nous étions en voiture (une VW Virtus pour le rappeler) et que nous n’avons eu strictement aucun problème à passer partout. Nous avons traversé un seul gué (un filet d’eau, vraiment), le rio Lauca, mais à ce moment de l’année, c’était vraiment un filet d’eau.
Le 2ième élément: vous ne pourrez pas faire le tour du salar en voiture, car la route est trop sablonneuse, donc en voiture vous devrez faire l’impasse sur les thermes (à moins de marcher pendant des heures et des heures...)
Par contre, vous pourrez vous rendre sans trop de problèmes vers Chacaya pour y voir les innombrables flamands. La route est un peu défoncée, mais à basse vitesse: pas de problème!
Si c’était à recommencer, le coucher au refuge de la Conasse... oups je voulais dire: Conaf (mais dans le fond, c’est ce que je pense d’eux...) serait une bonne alternative à cette journée éprouvante. 2 jours/1 nuit, ça aurait été le paradis!
Comme nous n’avions pas prévu à l’origine passer la nuit au refuge de la Conaf, nous n’avons pas pris de renseignements. Une fois arrivés sur les lieux cependant, le tout avait l’air véritablement fermé à double tour. Il n’y avait aucune pancarte pour avertir de quoi que ce soit... Même pas un numéro de téléphone pour un cas d’extrême urgence... Les rideaux étaient tirés, et l’entretien (extérieur) des bâtiments laissait à désirer...
Peinture écaillée, pas de poubelle extérieures, toiles d’araignées dans la plupart des fenêtres etc... C’était à se demander si le refuge sert vraiment de temps en temps?
Départ de Putre pour Belen, Tignamar et Codpa
En quittant la Route 11 pour s’engager sur la A-201, le panorame devient moins idyllique... Beaucoup de déchets jonchent le sol et les ravines... On a éparpillé savamment le tout, mais la réalité des humains qui habitent en milieu montagneux ou l’État n’investit que très peu dans les installations sanitaires de base, frappe. On a vu bien pire au
Mexique, mais ça égratigne la rétine, c’est certain...
Arrêt à Codpa, mais la quebrada est trop jolie, et s’offre à nous encore et encore alors on continue jusqu’à la fin qui s’annonce être à Palca. Retour sur nos pas et arrêt à Guanacagua pour la N.
Le réservoir de la voiture indiquant un peu moins que moitié vide, et les bidons étant vides, on se dit qu’il est temps d’aller investiguer ce que notre logeuse nous a indiqué : c’est-à-dire qu’au kilomètre 2006 de la Panam., il y aurait un almacen qui vendrait de l’essence.
Il y en aurait aussi possibilité de s’approvisionner à Cuya. Pas testé, mais pour y avoir mangé, je serais enclin à le croire sans hésitation puisqu’il s’y trouve quelques restaurants et c’est en plus un carrefour où les bus s’arrêtent, alors...
En quittant la A-35, on tombe justement dessus (l’almacen). Oui, on vend de l’essence. 1000 P le litre. On est preneur. On remplit la voiture et les bidons. Bref arrêt bouffe à Cuya, et départ pour Camina pour la N.
Le lendemain, on se laisse tenter par une excursion à la laguna roja. On s’attend à un véhicule 4 X 4, mais c’est un Mitsubishi Delica qui nous attend...
On quitte Camina dans le fond de la vallée pour monter par des routes escarpées et royalement magnifiques. On nous avait dit que la route était difficile, et elle l’est... Sur la A-95, c’est ben correct, mais à l’embranchement pour se diriger vers la lagune, c’est pas mal plus tape-cul...
Ne pas penser ne serais-ce qu’une seconde pouvoir faire le périple en voiture, mais oui: attendez! On va la faire en camionnette, non? Aie! Aie! Aie!
Le cul en compote, on arrive là-bas. Valait la peine, comme ils disent. Retour à Camina pour une autre N.
Et maintenant, la partie plus “aventureuse” de cette boucle. Je ne l’écrit pas a posteriori, car nous savions à quoi nous attendre. Les gens nous avaient prévenu, et la carte routière aussi!!!
L’idée de départ était de se rendre à Colchane en passant par le parc Isluga. Sur une carte, ça semble assez clair, mais la réalité est vraiment différente sur le terrain quand les carrefours sont nombreux et les panneaux routiers... pratiquement inexistants...
Si on voit quelques embranchements sur la carte, le terrain lui regorge de raccourcis, de pistes qui mènent nulle part... Vous voyez le genre?
On est du genre pas mal intrépides dans la vie comme en voiture. À t’on de l’essence en masse? Oui. À t’on toute la journée pour atteindre Colchane? Oui. Fait-il un temps magnifique? Oui. Ben, c’est assez les questions: on y va!
Ce fut une des plus belles balades du voyages, les paysages ne sont pas des plus: ah! mais quand même... C’est ici que je dois aborder un thème qui en fera... sourire certains? Qui fera craindre des lecteurs de mourir dans un endroit perdu au beau milieu de nulle part? On verra bien.
Le trajet entre Carmina et Colchane a comporté au moins 7 gués... Bon, ça a déjà commencé à craindre un peu, non? Comment ont-ils faits? En voiture en plus? Ont-ils arraché la moitié de la carosserie?
Ben oui, c’est assez inhabituel de se retrouver devant un gué quand on conduit un véhicule, non? C’est pas ordinaire, et c’est justement pour ça que c’est dans ma définitions de tâches...
Oui, au premier on a eu quelques papillons. Faut bien jauger pour ne pas être obligé d’appeler une remorqueuse qui de toute façon ne se serait JAMAIS rendue à cet endroit...
On respire par le nez, on retire ses chaussures, ses chausettes et on va tout simplement faire patauge dans la belle eau claire. Le fond est sablonneux, mais pas trop? Pas de présence de vase? Les rochers ont été savamment mis de côté par les usagers antérieurs? Le niveau d’eau fait moins de 60 cm? Alors on croise quand même un tout petit peu les doigts, et on appuie sur la pédale assez vite merci!
Eh! bien voilà. C’est fait. Il en restera 6 autres tout aussi faciles à traverser.
Je ne voudrais pas avoir l’air de celui qui prend tout pour un jeu. Mais comme la région n’avait pas reçu une goutte de pluie depuis des mois, que plusieurs gens du coin nous avaient donné leur bénédiction, que l’on a compris rapidement que les gués étaient franchissables sans même émettre un doute, alors on s’est dit: Youppi!
Cependant, il vous est fortement recommandé de bien évaluer la situation AVANT de faire cette aventure, hein? La seule et plus importante raison est la suivante: il n’y a aucun plan B possible. Cette route est prodigieusement belle et intéressante, mais effroyablement isolée.
La traversée du parc Isluga fut très agréable, le fait de n’avoir pas rencontré un seul véhicule a ajouté beaucoup à cette journée mémorable. N à Colchane.
La descente de Colchane vers la Panam. est très pittoresque, mais rien d’aussi ah!!! que ce que l’avait vu jusqu’à ce moment.
Visite de Hamberstone, 2 jours à Equique, puis retour à
Arica.
FIN DE LA PREMIÈRE BOUCLEJe m’en voudrais de ne pas aborder la décision à prendre (et à assumer financièrement) pour tous voyageurs dans la région: voiture ou véhicule plus musclé?
Je vais sans doute faire rougir de bonheur le ministre responsable des travaux publics (je pense plus particulièrement à l’entretien des routes et autoroutes) du gouvernement chilien, mais franchement, et en toute vérité: chapeau!
Le réseau est superbement bien entretenu, les panneaux routiers sont (trop) nombreux, mais peut-être vaut-il plus que moins??
Nous avons empruntés très, très souvent des routes de montagnes somme toute fréquentées avant tout par les gens du coin, et très peu par les touristes. Le bitume ou alors le concassé était toujours dans un état proche de la perfection...
Si les routes (et il y en avait souvent) passaient dans des zones d’avalanches et de désintégration des couches rocheuses superficielles (sable et + ou – petits/gros cailloux, par exemple), le chemin était exempt de gros rochers ou alors ils étaient tassés sur le côté..
Souvent des filets d’acier, des murs de soutient ou de captation des éboulis étaient installés (et fonctionnels) dans les endroits stratégiques.
Je n’y connais rien en la matière, mais je pense que le gouvernement du pays doit dépenser des sommes d’argent conséquentes, car l’entretien est nettement supérieur à ce que j’ai vu ailleurs en zones montagneuses,
Mexique, notamment.
Je vais terminer ce premier segment en disant que la conduite automobile dans les régions du nord du
Chili est facile et particulièrement sécuritaire.
Un de mes buts en écrivant ce compte-rendu était de vous faire pleinement réaliser qu’au moment de l’année où nous avons effectué ce périple, la location d’une voiture s’est révélée amplement suffisante, et particulièrement économique.
Je n’ai vraiment rien contre les plus gros véhicules, mais il faut bien le dire et le redire: les coûts de location ne sont pas les mêmes... À méditer!
Les photos affichées sont mélangées pour faire exprès.
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