Jemaflor · 6 août 2020 à 15:35 · 65 photos 33 messages · 13 participants · 4 770 affichages | | | 6 août 2020 à 15:35 Message 1 de 33 · Page 1 de 2 · 4 340 affichages · Partager
En cette année si particulière où les idées de voyage au-delà de nos frontières sont difficilement envisageables... l'occasion nous est donnée de « voyager » plus près de chez nous. Avec ce récit très illustré, je vous invite à découvrir (ou à redécouvrir) un de nos plus beaux sites du Sud-Ouest : le Cap Ferret. Entre les eaux du Bassin d'Arcachon et les vagues de l'Océan Atlantique, ma balade (photographique) suivra les rivages, de plages en dunes et traversera la pinède jusqu'au phare. J'ai choisi de vous présenter ces lieux que j'apprécie tout particulièrement depuis de nombreuses années mais en essayant d'éviter l'affluence estivale... Vous l'avez donc compris, ce sera ce coin de nature privilégiée qui sera à l'honneur mais sans l'agitation et la surfréquentation de la haute saison ! Certaines des photos présentées ont été prises à la fin de ce printemps, d'autres sont plus anciennes mais toutes vous feront partager, je le souhaite, le charme fou de cette si plaisante presqu'île.
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Au Cap-Ferret, un privilège des lèves-tôt consiste à assister parfois au spectacle de l'embrasement du ciel avant le lever du soleil... avec un plus, celui de contempler les nuances sur le miroir d'eau du Bassin d'Arcachon. Des lumières et des teintes dévoilées dans un superbe fondu enchaîné. De minutes en minutes, les tonalités varient passant comme ce matin-là de l'orangé au rose jusqu'à ce que le soleil inonde le paysage marin de sa lumière dorée. Splendide et éblouissant.
Je me trouve sur la plage du phare et il suffit de se retourner pour voir côté terre, le fameux phare avec sa lanterne encore allumée. Le phare du Cap Ferret qui veille sur cette extrémité de presqu'île sera un peu un fil rouge au cours de cette balade qui va vous mener du rivage côté Bassin jusqu'au littoral côté Océan. Un fil rouge... ou plutôt rouge et blanc à l'image des couleurs de sa haute colonne. Un phare qui domine toute cette extrémité de la presqu'île, on l'aperçoit de presque partout, aussi il sera présent sur plusieurs de mes photos de ce récit. En bordure de plage, les villas avec vue marine nous offrent à l'aurore un second miroir avec des reflets d'or sur leurs surfaces vitrées.
Un peu plus loin et un peu plus tard dans la matinée, nous voici à l'entrée du Quartier des pêcheurs que l'on pourrait également qualifier de quartier des ostréiculteurs. Un site classé pour le pittoresque de ses cabanes en bois. A côté de cette cabane, une pinasse, l'embarcation traditionnelle des lieux, vient de se refaire une beauté à coups de pinceaux. Elle attend sagement la prochaine mise à l'eau. Ici règne une atmosphère d'authenticité, celle des travailleurs de la mer et des parcs ostréicoles.
Dans ce hameau on prépare les fameuses huîtres du Bassin que l'on peut même déguster sur des terrasses aménagées avec vue imprenable sur l'étendue d'eau de la baie du Mimbeau.
C'est la dernière cabane ostréicole, tout au bout du quartier des pêcheurs, une cabane avec ici une vue dégagée sur la célèbre Dune du Pilat. J'aime bien cette atmosphère surannée donnée par cette ancienne Aronde des années 50/60. La présentation de la photo en sépia convient parfaitement en renforçant cette impression rétro... mais c'est peut-être dommage de se priver des jolies teintes jaunes des genêts en fleurs ! Bon, une précision, la photo n'a été prise qu'il y a deux ans seulement.
Faisons maintenant un bref crochet à proximité des cabanes des ostréiculteurs en passant parmi les pins. Avec ce soleil matinal et cette photo prise à contre-jour, les pins allongent leurs ombres sur le sol, un bel effet photogénique, je m'empresse de le capturer.
Un autre point de vue depuis ce bosquet. Ici, entre les pins et leurs lignes verticales s'invite la colonne toute droite du phare. Entre deux troncs elle s'immisce et tranche avec sa teinte claire par rapport à celle plus sombre de l'écorce des troncs de résineux. | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 15:47 Message 2 de 33 · Page 1 de 2 · 4 333 affichages · Partager
Nous voici maintenant foulant le sable du Mimbeau. Le Mimbeau est un banc de sable qui s'étend sur quelques 800 mètres en parallèle au rivage du quartier des pêcheurs. Rattaché par un étroit isthme il forme une petite presqu'île... de la Presqu'île du Cap Ferret ! Autant le dire tout de suite, ce lieu très nature est un de mes sites « coup de cœur » du Cap Ferret. J'aime m'y balader surtout en début de matinée, même en saison et avant 11heures, il n'y a souvent que quelques promeneurs on y respire l'air marin à plein poumons et les yeux s'émerveillent de ce décor si plaisant. D'un côté la vue s'étire sur les eaux de l'entrée du Bassin d'Arcachon jusqu'à la Dune du Pilat et de l'autre, le regard est attiré par la conche, une étendue d'eau qui se prend pour un lac à marée haute.
A marée haute et par temps calme, les eaux du Mimbeau se transforment en un vrai miroir pour offrir à l'observateur un paysage apaisant et tout en reflets. J'ai quelques bons souvenirs de navigation en kayak sur ces eaux lisses avec comme ce jour une version en blanc et rouge et de plus en double vue. Cette pinasse en rouge et blanc s'harmonisait parfaitement avec les teintes identiques du phare. De superbes instants, photogéniques à souhait.
Il y aussi les amateurs de stand-up paddle qui apprécient cette belle étendue d'eau, lisse et calme.
La petite presqu'île du Mimbeau est essentiellement un banc de sable sur lequel une végétation de dunes côtières parvient à y pousser : des oyats, quelques pins, des yuccas gloriosa et leurs clochettes géantes... mais également fin mai des liserons des dunes. Ils semblent ramper sur ce sable aride en le parant de fleurs aux tonalités mauves. Une plante résistante dans ce sol sec et salé parfois nommé patate bord de mer... notamment sous les tropiques où elle est plus commune.
En juin, ce sont au tour des immortelles jaunes d'embellir le banc de sable. Des milliers de petites boules jaunes ainsi éclosent. De ces fleurs émanent des effluves parfumées qui se mêlent aux senteurs iodés des lieux. Cette photo a été prise sous le soleil mais avec de gros nuages gris à l'horizon, une teinte qui finalement s'accorde parfaitement avec le jaune de ces immortelles.
L'isthme du Mimbeau débouche sur le secteur dit des « 44 Hectares », un drôle de nom pour ce lieu... de 44 hectares boisés où on été construites quelques villas. A l'origine la précision du cadastre laissait à désirer et ce ne sont que quelques privilégiés qui ont ainsi pu profiter de cette partie du Cap Ferret. Pénétrer dans les « 44 hectares » vous fait cheminer parmi des pistes chaotiques, poussiéreuses et parsemées d'ornières, parfois comblées de coquilles d'huîtres... sans oublier les portions où les voitures qui s'y aventurent on vite fait de s'ensabler, vous êtes prévenus ! Certains des résidents de ce lieu à nulle autre pareil aurait même voulu, il y a quelques temps, interdire l'accès des « 44 » aux promeneurs du dimanche. Mais non, ces allées sont et demeurent publiques !
Au 44 Hectares, la plupart des villas sont construites au cœur de la pinède, à l’abri des regards indiscrets mais certaines, au bord de la conche et du banc de sable du Mimbeau se laissent admirer (ou jalouser...). Leur situation avec vue imprenable sur le Bassin à de quoi faire rêver le promeneur. Quant au style de ces charmantes villas, il est particulièrement hétéroclite. On y voit de coquettes et anciennes villas balnéaires ou d'autres au style très tendance depuis quelques années, le tout en bois avec terrasses ouvertes et couvertes. Certaines ont l'aspect de cottages anglo-saxons alors que d'autres font penser à des maisons scandinaves avec leur bardage en bois teinté d'un rouge presque suédois.
Mais la plus élégante est assurément la grande villa « Isabelle » Elle donne directement sur la plage et elle est entourée d'un joli jardin d'agrément avec des pins et des massifs où fleurissent abondamment en fin de printemps, agapanthes bleues et blanches.
Même si je n'ai pas l'intention de vous faire un inventaire exhaustif de toutes les villas, en voilà une dernière pour cette petite série. Située en bordure de conche, celle-ci m'évoque un case africaine... mais aux dimensions imposantes. | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 15:59 Message 3 de 33 · Page 1 de 2 · 4 331 affichages · Partager
Une vue prise à marée basse où le banc du Mimbeau dévoile ces alignements de poteaux protecteurs. Une nécessité pour pour protéger son isthme sablonneux. Sous l'effet des courants, année après année, cette petite presqu'île du Mimbeau a tendance à devenir une île ! Des poteaux stabilisent le sable comme les oyats plantés ici en nombre. De plus, à chaque printemps des tonnes de sables transportés par des engins de travaux publics viennent également renforcer cet isthme particulièrement fragile.
Tout ce rivage est rongé par les courants et les vagues, surtout lors des tempêtes hivernales associées à des forts coefficients de marée. Aussi, il est nécessaire de renforcer régulièrement le perré comme ici, au lieu-dit Hortense.
Des travaux pour éviter l'effondrement des villas de ce secteur et d'un célèbre restaurant du même nom: Chez Hortense. Une adresse très courue en saison. Simple, chic et cher...diront certains. Il faut reconnaître que cet établissement de style cabane d'ostréiculteur bénéficie d'une vue « à couper le souffle » sur l'entrée du Bassin d'Arcachon et donc sur la Dune du Pilat.
Poursuivons le sentier côtier vers l'extrémité du Cap Ferret en empruntant le tracé au-delà d'Hortense... entre la splendide vue et celle des genêts en fleurs. Un sentier qui se termine après seulement quelques centaines de mètres. Passage interdit et propriétés privées !
Voici l'extrémité de la Presqu'île, tout au cap Sud du Cap Ferret. Au-delà de cette langue de sable, à perte de vue il n'y a de place que pour l'Océan Atlantique. Ce lieu de bout de terre (surtout constitué de sable !) est nommé : La Pointe. A défaut d'originalité, cette appellation résume bien la situation. Un pêcheur taquine le poisson avec sa ligne à la main et si ça ne mord pas, l'attente doit lui sembler moins longue avec sous les yeux un tel décor naturel. Bon, je ne lui ai pas demandé ce qu'il appréciait le plus en ce lieu : la prise de poissons ou le décor ? Ici, on deviendrait vite un adepte du « en même temps », tout concourt à apprécier le charme de l'endroit et du moment. Sur la droite, en arrière-plan, trône l'imposante et si esthétique Dune du Pilat, vous l'aviez certainement reconnue.
Attaquée, rongée et grignotée La Pointe s'émousse au fil du temps et des intempéries. Le sable et les dunes disparaissent peu à peu, victimes des courants et des déferlantes. Protéger le cordon dunaire est devenue là aussi une nécessité... ainsi les autorités n'ont pas hésité à interdire, depuis quelques années, l'accès à la plage de la Pointe. Un ambitieux projet de ré-ensablement a même été imaginé : prélever du sable des bancs sablonneux de l'entrée du Bassin pour compenser les pertes de cette pointe... mais le projet vient d'être retoquer récemment par les défenseurs du littoral, ils reprochent aux auteurs le manque d'études sur les conséquences d'un tel transfert. « Déshabiller Pierre pour habiller Paul » n'aurait-il pas de fâcheuses conséquences sur l'érosion d'une autre côte du Bassin d'Arcachon ? Il y aurait, paraît-il, un grand risque de modifications des courants et donc des conséquences érosives pour d'autres rivages du Bassin... à suivre, donc.
Pour l'instant, on lutte contre l'érosion en plantant des végétaux, voyez sur la photo ces oyats alignés sur la gauche. Ces plantations permettent se stabiliser ce qui reste des dunes mais cela a encore un aspect peu naturel... style rangs de poireaux !
Une partie de la Pointe étant donc interdite aux promeneurs, un passage a été balisé pour la contourner. Un sympathique et agréable sentier à travers une pinède. On chemine sur un tapis d'aiguilles de pins et parmi les ombres fantomatiques de branches tortueuses. Il fait bon sous la voûte des arbres et de plaisantes effluves de résine vous titillent les narines.
Environ 800 mètres plus loin, passé une dernière dune, l'accès à la plage océane devient possible. Une invitation à poursuivre la balade en foulant le sable côté océan.
L'océan et ses vagues attaquent également les vestiges de l'ancien « Mur de l'Atlantique ». Ainsi les blockhaus datant de la dernière guerre mondiale sont progressivement ensevelis. Personne ne se plaindra de voir disparaître ces vestiges d'un passé guerrier. Dans un site naturel synonyme de liberté, avouons que ces cubes de béton font un peu « tâche » ! Il n'y a sans doute que les artistes graffeurs qui pourraient regretter cette présence, ils ont trouvé là d'intéressantes surface pour exprimer leur talent. Que vois-je sur ce blockhaus ? C'est bien Corona qui est écrit ! Voilà que le terrible virus se rappelle à nos mémoires... pourvu qu'il devienne rapidement le souvenir d'une bien triste période ! | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 16:09 Message 4 de 33 · Page 1 de 2 · 4 328 affichages · Partager
Les vagues océanes, un terrain de jeux, de sport et de sensations pour les surfeurs qui apprécient les spots du Cap Ferret. Les amateurs d'eaux particulièrement vives peuvent aussi s'envoyer en l'air en canoë parmi les vagues, à l'image de cet amateur qui s'attaque à cette crête aquatique. Vous imagiez facilement l'instant suivant, une galipette et un plouf dans l'eau.
Autre vague et autre aspect. Avec l'effet de la brise marine, le sommet de la vague est frangé d'écume et d'embruns comme ébouriffée par le souffle. Au-delà de la barre où les rouleaux déferlent, l'océan est sillonné par les professionnels de la pêche, dans ces eaux c'est le bar qui est en vedette et en nombre, on l'appelle également loubine.
Ma promenade océane zigzague entre le rivage et les dunes côtières. Le regard se perd ici à l'horizon entre le bleu marine et le bleu du ciel. Un superbe panorama vous est offert depuis ce belvédère naturel.
La nature se fait parfois artiste. Sous l'effet du vent tourbillonnant et avec l'aide des tiges des oyats sont dessinés sur le sable de parfaits cercles. Voici les horloges des dunes, elles ne donnent pas l'heure, ce n'est pas nécessaire car le temps n'a pas vraiment de prise dans ce décor.
Retour vers la plage océane par un des accès balisés qui traversent les dunes vallonnées. Une montée puis une descente, les pas se font presque pénibles dans ce sol mouvant mais la récompense est au bout du sentier, la plage et l'Atlantique.
La marée monte et vient lécher mes pieds, une étendue d'écume se répand sur le sable dans un va et vient régulier.
La marée monte et monte encore... elle peut ainsi monter lors des forts coefficients jusqu'à la base des dunes, en les sapant à leur pied. Voilà que les montagnes de sable s'effondrent et leurs pentes prennent l'aspect de parois abruptes comme dans des gorges. Les strates soulignées par le contraste des ombres forment des lignes fuyantes à perte de vue.
Avec ce montage de deux photos prises au même endroit à presque un an d'intervalle, on constate le recul des dunes dont le sable est englouti par vagues... Photo du haut : le coefficient de marée était de 107, c'était le 10 février 2020 précisément et les déferlantes venaient grignoter la paroi dunaire dont des pans entiers s'effondraient. Le blockhaus était attaqué par les coups de boutoir des vagues en furie mais il a résisté, pour l'instant. Quant l'étendue de plage, ce n'était plus qu'un océan blanc d'écume. Côté atmosphère, la place était au vent et aux embruns salés. Photo du bas : voilà l'aspect de ce trait de côte presque une année auparavant en effet la photo a été prise en mars 2019. Une plage immense baignée d'un généreux ensoleillement, quelle différence entre ces deux vues !
Revenons à un temps calme et à une vue hors saison donc sans estivants. Une perspective infinie pour horizon attend les rares promeneurs, nous voici arrivés à la « Plage de l'horizon »... la plus fréquentée en été. Sable et blockhaus décorés par les artistes graffeurs agrémentent le paysage. | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 16:22 Message 5 de 33 · Page 1 de 2 · 4 324 affichages · Partager
Voilà que l'on retrouve depuis les dunes la silhouette incontournable du phare, elle trône au centre du Cap Ferret. La fière colonne veille sur un océan de verdure. Depuis ce point de vue, la dense pinède masque la vue des villas, elles se font ainsi discrètes, à l'image des ferretcapiens de souche ou d'adoption. Ici sur la Presqu'île on cultive et on apprécie la tranquillité si apaisante, surtout en période hors saison...
Quelques minutes plus tard et quelques centaines de mètres parcourus, nous parvenons au pied du fameux phare. Pour l'illustration, je vous propose une présentation photo en mode jaune et bleue. L'époque de la floraison des mimosas qui colorent le Ferret de bouquets lumineux. Dommage que les senteurs ambiantes ne se transmettent pas par le web ! Vers la fin janvier et parfois même un peu plutôt, ces petites boules jaunes semblent annoncer déjà le printemps qui selon le calendrier comme partout ailleurs ne viendra qu'en mars.
Il faut gravir les 258 marches du phare pour atteindre la plateforme au niveau de la lanterne et là, à près de 55 mètres de hauteur... on a le souffle coupé. D'une part par le (petit) effort effectué lors de cette « ascension » et aussi surtout par la vue panoramique. Toute la Presqu'île en un coup d’œil : la Dune du Pilat en point fort, La Pointe qui pointe vers le Sud et l' île aux Oiseaux située au beau milieu de cet admirable site du Bassin d'Arcachon.
Très vite le regard est attiré par la vertigineuse vue plongeante sur la presqu'île du Mimbeau, ce banc de sable qui délimite une conche en bordure du quartier des pêcheurs, ce sont ces lieux que j'ai longuement évoqué au début de ma balade ferretcapienne.
A défaut d'avoir un drone pour prendre sous cet angle le phare avec la dune en fond, je vous propose une illustration mais dessinée. J'ai reproduit cette vue avec encre et aquarelles.
Les vrais capferriens vous l'affirment, la presqu'île bénéficie d'un climat privilégié, un véritable microclimat où le soleil est présent presque en permanence. C'est vrai que lors de mes balades j'ai très souvent observé le généreux ensoleillement local... alors que les nuages semblent parfois s'accumuler vers l'intérieur des terres et même sur les environs de la ville d' Arcachon. Cependant il faut bien en convenir, cela arrive aussi que le temps se gâte au Cap Ferret, mais cela ne dure jamais très longtemps ! En tout cas, j'en ai parfois profiter pour prendre quelques photos, un complément aux très classiques vues avec soleil et ciel bleu.
Un ciel plombé chargé de nuages gris, teinte huîtres ! Vous devinez la suite... une averse qui prend des allures de pluies tropicales. Nous avions eu le temps de nous mettre à l'abri, ouf !
Lorsque la lumière du soleil rencontre les gouttes d'eau et voilà l'arc en ciel qui s'invite. Ce matin-là, c'était même un double arc en ciel enjambant le plage côté Bassin. C'est dans un de ces moments qu'il faut avoir avec soit son appareil photo, heureux hasard, je l'avais !
Le phare, le soleil et l'averse. Un faisceau lumineux multicolore éphémère et une photo originale sur ma carte mémoire. | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 16:33 · Modifié le 11 août 2020 à 8:24 Message 6 de 33 · Page 1 de 2 · 4 322 affichages · Partager
Des nuages mammatus au-dessus de la pinède ! Quelle étonnante vision ce soir-là avec ces formations nuageuses qui prenaient la forme de poches ou de mamelles... mammatus en latin, d'où leur nom. Un aspect étrange, photogénique et particulièrement momentané. Le phénomène n'a duré que quelques minutes avant que le ciel et les nuages ne reprennent un aspect plus classique. Les amateurs de météorologie savent lire le ciel et ses nuages et donc interpréter une telle vision : elle témoigne d'un ciel d'orage.
Justement, à propos d'orage. Voici le souvenir en photo d'une soirée électrique où la voûte céleste était, par intermittence, déchirée et zébrée d'éclairs. Mais il en faut bien plus pour perturber l'éternel mouvement circulaire du faisceau rouge du phare.
Ce rayon lumineux rougeoyant qui porte à quelques 41,7 kilomètres, voilà qui est précis, n'est-ce pas ? est un feu rouge à éclats, toutes les 5 secondes. Lors d'une atmosphère brumeuse ou bruineuse, le faisceau devient particulièrement visible balayant sans cesse la nuit noire.
Habituellement c'est le phare qui émet la lumière pour être vu depuis le large là, il est mis en lumière. By night, l'entrée et la haute colonne du phare du Cap Ferret, sous les illuminations.
Une soirée de 14 juillet au Ferret et son traditionnel feu d'artifice tiré sur les eaux, côté Bassin. Un festival de couleurs déchire la nuit noire et le silence... booumm ! Booumm ! Avec la marée basse, le spectacle nous offre des reflets sur le sable humide. Autant, je vous ai signalé en introduction des photos très « nature » prises en dehors de la présence d'une foule d'estivants... au moment du 14 juillet, le Cap Ferret est en fête : fête foraine, musique et des spectateurs en grand nombre. Et si les gens sont encore absents sur ma photo, vous pouvez les imaginer amassés sur le sable de la grande plage située derrière moi. Allez, une autre vue avec le bouquet final.
Des voiles, des spis au vent. Jour de régate sur le Bassin avec les « 18 Heures d' Arcachon ». Chaque année, début juillet, a lieu une très longue régate pour les équipages durant une partie de jour et toute une nuit... 18 heures à naviguer, cela s'adresse aux endurants. Une ambiance bon enfant à faire des ronds sur l'eau entre Arcachon et le Cap Ferret où cette photo a été prise au bout de la jetée de Bélisaire.
A marée basse, en face de la plage du phare avec en point fort de l'image, le phare, une nouvelle fois, mais aussi et surtout une élégante pinasse appelée : « Orange à mer », non, non, il n'y a pas de faute d'orthographe mais un nom bien trouvé et très imagé.
Le bout du banc du Mimbeau étant à proximité... je ne résiste pas à vous présenter cette photo prise parmi les yuccas. | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 16:56 Message 7 de 33 · Page 1 de 2 · 4 317 affichages · Partager La boucle est ainsi bouclée, c'est la fin de ce rapide tour de l'extrémité de la Presqu'île du Cap Ferret. Mais on ne se quitte pas si vite, j'ai encore quelques photos à partager...
Comme à l'aube, le moment du couchant vaut la peine de le contempler. Surtout lorsque que la lumière en soirée accroche quelques nuages pour les parer de couleurs. Une belle soirée d'un ciel en feu au-dessus de la pinède. Mais il y a encore plus spectaculaire.
Direction les dunes océanes, la marche dans les dunes s'avère un peu pénible mais la récompense sera à la hauteur de l'effort et elle sera particulièrement lumineuse.
Un horizon bien dégagé sur l'océan et un disque solaire qui peu à peu tire sa révérence. On est venu pour l'admirer mais on détourne le regard de sa luminosité aveuglante. Le regard observe principalement les reflets qui dansent sur les eaux... en espérant qu'en disparaissant, le soleil nous gratifie du fameux rayon vert !
L'apparition d'une telle nuance dépend toujours de plusieurs conditions au niveau de l'atmosphère : intensité lumineuse et présence ou non de brume à l'horizon... Bon, est-ce du à mon enthousiasme ? Mais je crois bien l'avoir observé ce fameux instant « rayon vert ». Sur la photo, n'apparaît-elle pas cette nuance jaune vert ?
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Je vous le disais en introduction, la nature par sa diversité, ses couleurs et ses lumières s'avère particulièrement généreuse au Cap Ferret. Si vous ne connaissiez pas ce lieu, avec ce récit et ces photos vous en aurez déjà un petit aperçu.
Jean Saint-Martin – Juillet 2020.
PS : En 2106, j'avais déjà évoqué le Bassin d'Arcachon et le Cap Ferret dans un autre carnet de voyage :voyageforum.com/...ost=7412796;#7412796 | | À: Jemaflor · 6 août 2020 à 20:34 Message 8 de 33 · Page 1 de 2 · 4 291 affichages · Partager C'est chouette ! | | À: Jemaflor · 7 août 2020 à 7:58 Message 9 de 33 · Page 1 de 2 · 4 279 affichages · Partager Très belles photos !
Comme d'habitude | | À: Jemaflor · 7 août 2020 à 13:57 Message 10 de 33 · Page 1 de 2 · 4 265 affichages · Partager Toute ma gratitude et mes félicitations, Jemaflor, pour votre proposition illustrée ferretcapienne.
Vos "photoiles" <Mammatus> et <Rayon vert> m'ont particulièrement scotché.
Grace à un carnet de voyage comme le vôtre, la France Métropolitaine se rappelle au bon souvenir des VFistes Hexagonaux, chercheurs de Beau et d'Insolite, qui se sentent "brimés" d'Ailleurs cette année. Tant et tant d'autres magnifiques destinations domestiques, qui font de la France le Pays le plus visité du Monde... Soyons joyeux et excités de cette opportunité d'Y "devoir" étancher notre soif de changement d'horizon et satisfaire notre appétit de découvertes et rencontres.
Gardoisement,
Sânouk3 | | À: Jemaflor · 9 août 2020 à 10:03 Message 11 de 33 · Page 1 de 2 · 4 176 affichages · Partager Nous te savions excellent photographe et auteur de textes soignés. Je te découvre honorable aquarelliste et, du coup, voyant le blockhaus, je me demande si tu ne serais pas aussi graffeur, la nuit. | | À: Jemaflor · 9 août 2020 à 18:11 Message 12 de 33 · Page 1 de 2 · 4 133 affichages · Partager Merci pour ce très intéressant carnet de voyages: un récit plaisant accompagné de superbes photos, voilà de quoi passer un agréable moment | | À: Envallis · 11 août 2020 à 8:26 Message 13 de 33 · Page 1 de 2 · 4 068 affichages · Partager C'est chouette !
Merci Michaël pour ce petit mot, en une exclamation, c'est un bon résumé. | | À: Othellomoto · 11 août 2020 à 8:28 Message 14 de 33 · Page 1 de 2 · 4 067 affichages · Partager Très belles photos !
Comme d'habitude
Bonjour Giovanni, Merci pour l'appréciation... et comme d'hab, j'ai envie de répondre, ce Cap Ferret est très photogénique, c'est ainsi plus facile de réaliser de belles photos. | | À: Arsouille30 · 11 août 2020 à 8:54 Message 15 de 33 · Page 1 de 2 · 4 064 affichages · Partager Merci pour ce sympathique message.
C'est vrai que l'on a chez nous de superbes régions avec tant de splendides paysages, des monuments et autres intérêts à découvrir ou à visiter... mais cela n'enlève pas le désir aussi de voyages plus lointains pour un autre style de dépaysement. A propos de nuages mammatus dont tu as apprécié la vue dans mon récit, avec ce temps caniculaire et ces évolutions orageuses, j'ai eu l'occasion d'en voir un autre exemple mais observé sur une plage de Charente Maritime près de Royan. Hier matin, des mammatus à St Georges de Didonne.
| | À: Voyajou · 11 août 2020 à 8:57 Message 16 de 33 · Page 1 de 2 · 4 061 affichages · Partager Nous te savions excellent photographe et auteur de textes soignés. Je te découvre honorable aquarelliste et, du coup, voyant le blockhaus, je me demande si tu ne serais pas aussi graffeur, la nuit.
Bonjour Jean-Luc, Merci pour ton message avec cette pointe d'humour au sujet de mon illustration dessiné du phare... concernant les graffiti sur blockhaus, c'est une autre technique et une autre dimension et surtout un vrai talent... | | À: Jemaflor · 11 août 2020 à 10:11 Message 17 de 33 · Page 1 de 2 · 4 054 affichages · Partager
Merci pour ce sympathique message.
Réciproquement.
C'est vrai que l'on a chez nous de superbes régions avec tant de splendides paysages, des monuments et autres intérêts à découvrir ou à visiter... mais cela n'enlève pas le désir aussi de voyages plus lointains pour un autre style de dépaysement.
Je comprends. J'ai juste envie de dire l'adaptation aux circonstances du moment (restrictions de déplacement à l'Etranger...) et le confort de savoir se satisfaire, voire même se réjouir, s'enchanter, de ses (la conjoncture/providence) possibilités/opportunités (ici, visiter la France).Bien sûr je compatis envers ceux (toute histoire perso ignorée) d'entre nous qui n'ont pas cette aptitude et qui "pleurent-leur-race", chaque jour passant (et se profilant?), d'être "privés" de leur "coin de paradis' outre frontières. Voilà, pas plus!
.... des mammatus à St Georges de Didonne.
Spectaculaire et magnifique!! Merkiii ! pour le cadeau. Ahhhh le 17, Plus beau département de France Métropolitaine!!!! sans contestation possible (et aussi mon berceau familial hihi)
@++ Jean
Sânouk3 , la tête dans les mammatus. | | À: Mjp · 12 août 2020 à 11:22 Message 18 de 33 · Page 1 de 2 · 4 011 affichages · Partager Merci JP pour ce commentaire. Content de lire que tu as passé un bon moment en parcourant mon récit et en voyant ma série de photos. Comme j'en ai finalement beaucoup depuis que je photographie ce charmant Cap Ferret, j'ai essayé de proposer celles que j'apprécie particulièrement par leur diversité et leur aspect original. | | À: Jemaflor · 12 août 2020 à 14:17 Message 19 de 33 · Page 1 de 2 · 4 001 affichages · Partager Bonjour Jean, J'avais été séduit par San Juan de Puerto Rico, je suis emballé par vos photos du Cap Ferret (superbes) accompagnées d'un commentaire fort agréable et en même temps (expression décidément à la mode) instructif. Merci pour ce carnet. Philippe, | | À: Pifil · 12 août 2020 à 22:07 Message 20 de 33 · Page 1 de 2 · 3 973 affichages · Partager Bonsoir Philippe et merci pour cette appréciation. Au Cap Ferret, pour réussir des photos on est véritablement aidé par la beauté du site et des décors... Jean | Carnets similaires sur le Sud-Ouest de la France: Photo postée par le membre Jemaflor. Heure du site: 4:53 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 229 visiteurs en ligne depuis une heure! |