Mon séjour d'une dizaine de jours dans le sud approche de sa fin.
Nous faisons une ballade dans la petite médina qui jouxte la
kasbah de Taourirt. A l'entrée les rabatteurs et pseudo-guides sont un peu envahissants. Il ne faut pas hésiter à les éconduire.
On trouvera dans cette médina un mellah, une synagoge. Dans le bas de la ville, surprise sur une petite place avec de magnifiques tags. Du vrai street art, dans l'esprit des origines de cet art.
Sur la même place, une herboristerie est ouverte. L'herboriste nous accueille en costume - cravate et nous parle longuement de la cueillette des plantes médicinales. Il a tout apris de son père, qui avait appris aussi de son père. Il nous dit que c'est lui le médecin de la médina. Les gens n'ont pas les moyens d'aller chez un docteur. Il fait aussi rebouteux.
Street art dans Taourirt
Dans la médina
En remontant la rue principale, nous croisons un homme qui tient une drôle de petite affaire : il est le " sosie officiel " de Oussama Ben Laden. Et effectivement, c'est copié collé. Il nous montre un panneau fait d'articles, de reportages, documentaires où on l'a fait jouer. Etonnant...
Bref, à Taourirt, chacun peut trouver son bonheur.
A l'extérieur du site, nous jetons un coup d'œil à la coopérative artisanale, où se trouve un atelier de tissage. Les ouvrières y ont leur métier et viennent quand elles veulent. La coopérative permet de regrouper des artisanes qui aurait abandonné le tissage sans cette structure.
Dans la coopérative
A l'extérieur, on trouve aussi un ensemble de boutiques où semble-t-il, les touristes ne s'aventurent pas. J'ai aussi mis quelques voyages avant d'y être à l'aise. Les marchands sont assez agressifs. Il faut aussi les apprivoiser.
Leurs trésors se trouvent à l'intérieur des boutiques, souvent cachés au yeux des touristes. Il y a 29 boutiques dont la plupart vendent des antiquités berbères, africaines (arts premiers) ou préhistoriques.
Certaine boutique doit contenir des dizaines de milliers de pièces d'orfèvrerie berbère. Une autre ne fait que les antiquités préhistoriques. La plupart ont des pièces africaines de toutes beautés, négociées à
Ouarzazate par des sub-sahariens remontant vers le nord.
Il faut montrer un peu patte blanche pour avoir accès aux arrières boutiques.
Un jour où je demandais à un marchand pourquoi il n'exposait pas ses belles pièces, il me répondit que les touristes les manipulaient sans ménagement, voire les détérioraient, complètement ignorants de la valeur des pièces.
Ces boutiques sont fréquentées par des professionnels du monde entier, en particulier U.S., qui viennent acheter pour les musées, collections privées, etc... Cela étant, l'amateur éclairé est bien accueilli s'il est un acheteur potentiel (et non un simple curieux).
C'est à découvrir, mais il faut prendre son temps. C'est dans ces boutiques que j'ai appris la négociation des prix...
Je ne quitte jamais Taourirt sans faire une acquisition. Mon frère aussi achète quelques pièces.
Cette fois ci, cette belle pointe de pierre taillée, qui rejoindra mon " cabinet des curiosités ". Elle est du Niger.
Voilà. On peut donc passer beaucoup de temps à Taourirt. Ou simplement s'arrêter une minute pour la photo. Mais c'est dommage...
Retour à notre auberge à
Skoura et dès le lendemain, nous reprenons la route pour
Marrakech et
Rabat.
La route du Tichka est dans un état catastrophique. Les glissements de terrains multiples l'on gravement endommagée et du col jusqu'à la plaine, nous roulons dans de la boue. Où est passée la belle route neuve reconstruite il y a seulement 3 ou 4 ans ?
Mes filles me demandent déjà quand nous retournons dans le désert.
Cà y-est, elles sont accros elles aussi !!!
Quant à moi, j'ai déjà mon prochain séjour en février qui commence à me trotter dans la tête....
Merci à tous de m'avoir suivi.
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Photo postée par le membre
Darzel.