Apres un voyage en
Thailande en 2006, nous voila de retour en famille avec nos filles de 5 et 8 ans au
Cambodge en 2007.
Jour 1 - Départ Toulouse pour CDG, puis dans la foulée Bangkok et 3ème vol pour Phnom Penh (arrivée vers 16h et 6h de décalage horaire).
Vols sans encombre et retard, on arrive à
Bangkok, dans le fameux nouvel aéroport
Suvarnabhumi.
Malgré les nombreux problèmes dénoncés en ce moment sur cet aéroport (qui vont obliger certainement une réouverture partiel de Dong Muang), tout nous a paru nickel : aucun retard sur 4 vols pris, un seul débarquement par bus, toilettes en nombre suffisant et toutes en fonctionnement, correspondance des bagages bien gérée par la Thai Airways. Il fait un peu penser au nouvel aérogare
CDG, mais en plus grand, en un peu moins froid. Le hall des départs est immense, très long, avec des dizaines de boutiques, toutes plus belles et luxueuses les unes que les autres. Beaucoup de lieux pour manger également, du salon cosy, du japonais classieux, et même du fast food occidental ou local. L'architecture est un mélange de métal, de verre, de verdure et de bois pour pas mal de boutiques. Très beau et agréable. Bon, on a eu le temps de le visiter, avec plus de 4 heures de correspondance.
Vol entre
Bangkok et
Phnom Penh très rapide, les hotesses doivent speeder pour servir le repas dans ce laps de temps de une heure.
Arrivée à l'aéroport de
Phnom Penh. A partir de la, c'est le grand inconnu pour nous tous. Première surprise, la quiétude qui règne dans cet aéroport. Le stand des visas est super organisé : on donne les papiers à un premier comptoir, les papiers passent ensuite à la chaine dans les mains de 5 personnes en gros, et on vous appelle au dernier comptoir pour récupérer et payer les 20 USD (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, mais prévoir une photo quand même).
Ensuite passage de l'immigration, récupération des bagages et nous voilà lachés. L'aéroport très récent est à taille humaine et très très joli. Il nous rappelle celui de
Bali il y a plus de 10 ans. La sortie se fait dans un calme étonnant : aucun rabatteur pour taxis, bus, tuk tuk. On choisit de se diriger vers un taxi avec cette arrivée nocturne à 19h30. On nous demande 7 USD, ce que j'avais lu sur le forum donc on ne discute pas et on monte. Le taxi quite l'aéroport et s'enfonce dans les avenues sombres. Il n'y a pas d'éclairage public au départ, ce qui donne une atmosphère assez étonnante. Seules les lumières des véhicules, des bâtiments, des échoppes permettent de distinguer quelquechose. Mais le tout reste assez sombre, et nous rappelle un peu à la route de l'aéroport de
Kathmandu. A partir de quelques minutes, l'éclairage se densifie et on voit apparaître des lampadaires en fonctionnement. Après quelques tatonnements, le taxi trouve le Rega Home Guesthouse (cf. les adresses ci-après). Le taxi nous demandera avec sourire un petit billet de plus, vu le temps qu'il a mis à trouver notre guesthouse. Avec sourire, je lui réponds que bon, je paie le prix convenu à l'avance.
La résa faite par mail est bonne, il y a du monde, ca grouille dans le jardin restaurant. La patronne énergique qui parle français nous conduit à notre chambre au RDC. La chambre est très simple, propre, un peu sombre malgré le néon et un peu moite.
Petit déjeuner bien français avec baguette, beurre, confiture. Au
cambodge, on trouve du pain, frais le matin, bien sec l'après midi. Un peu moins salé que chez nous, il demeure bon au petit déj. On démarre une petite ballade à pieds pour se rendre au Wat Phnom non loin de la. Bon en fait il est un peu plus loin que la carte ne le laissait supposer. Marcher lentement à pieds permet de suite de se mettre dans l'ambiance. Certaines rues sont encore complètement en terre, la plupart sont tout de même bitumées à cet endroit, mais il faut souvent marcher sur la route quand le trottoir est bloqué par un véhicule, des marchandises, des échoppes, des tas d'ordures ou des égouts à ciel ouvert. Les gens vaquent à leurs occupations sans trop faire attention à nous. Chaleur, poussière, odeurs pas toutes agréables et musique de fond des moteurs et klaxon font partie de ce premier visage de la ville.
Nous arrivons au Wat Phnom, un temple avec un stupa surmontant une petite colline en plein milieu d'un sens giratoire. L'herbe est grillée, jonchée de détritus. On emprunte le chemin montant à flanc de la petite colline. On verra plus tard qu'on arrive par l'arrière, l'avant étant équipé d'un grand escalier. De nombreux singes en liberté font leur petite vie à cet endroit, cherchant nourriture, s'amusant, se chamaillant ou se cherchant des puces. Quelques bancs ici ou la sont occupés par des hommes, femmes et enfants dont la plupart mendient à notre passage. Certains sont estropiés, handicapés, d'autres valides. Mais tous nous renvoient une image d'une misère qui nous frappe de plein fouet pour cette première sortie. Les filles sont de suite confrontées à ces images d'enfants en haillons, d'hommes estropiés. Elles ne semblent pas spécialement mal à l'aise, mais elles sont très intriguées, dans le sens où elles nous demandent pourquoi ils sont comme ca, ce qu'ils mendient, pourquoi on donne, pourquoi on ne donne pas... On a l'impression d'être retourné à
Delhi, un dimanche après-midi il y a plus de 10 ans (le dimanche après-midi était très calme dans
New Delhi).
En haut de la plateforme, un gardien nous demande 1 USD par personne, y compris pour les filles (alors que les temples visités plus tard sont gratuis pour les enfants). Pas de ticket, le gardien repart d'asseoir l'argent en poche...
Visite intérieure du temple, ca leur rappelle de suite les temples Thailandais de l'année dernière.
On redescent par les escaliers principaux. En bas, un pauvre éléphant stagne sous un arbre, servant de décor aux touristes voulant se faire prendre en photo à côté, moyennant quelques sous (2 ou 3 USD) au propriétaire. Nous passons pas mal de mendiants pour rejoindre un tuk tuk qui attendait la. Ne parlant pas englais, un autre lui vient en aide pour lui donner notre destination : le quai Sisowat, non loin du grand palais. Il fait chaud, on s'asseoit à une terrasse de petit restaurant (à droite du Sa Em Restaurant). On prendra quelques plats et une bouteille d'eau bien fraiche. Se mettre en terrasse sur le trottoir n'est pas forcément l'idéal si on souhaite manger un tranquilité. Non pas que la circulation du midi soit dense, pas du tout même, mais nombre de personnes passent sans insistance à la table : mendiants, enfants vendant des livres ou des souvenirs. C'est d'ailleurs exclusivement des enfants qui vendent dans la rue.
Le repas fini, on se rend à pieds au Grand Palais (3 USD/pers l'entrée, + 2 USD si on veut utiliser son appareil photo dans l'enceinte, et 5 USD de plus encore si on veut pouvoir utiliser sa caméra). Nos filles ne paieront pas. En revanche, elles interessent toujours autant certains asiatiques, comme ce groupe de cambodgiens (on pense) qui voudront prendre des photos d'elles avec eux. La plus petite, blonde et encore un peu potelée est de toutes les attentions, et se retrouve dans les bras d'inconnues souvent hilares et excitées en cette occasion. Elle n'est pas surprise, mais en revanche semble vite gênée.
On accepte avec sourire les photos, j'en profite pour en faire une aussi après tout, avec le photographe de surcroit, mais on ne tient pas trop à ce que notre petite souffre trop de ces attentions somme toutes gentilles. Quand les bras commencent à la serrer un peu trop pour l'emmener vers une autre personne du groupe par exemple, on fait comprendre que bon, c'est sympa, mais la "petite" n'a pas forcément super envie.
Dans l'après-midi, on retourne à la guesthouse histoire de retrouver un peu de calme, dans cette terrasse/jardin qui nous semble être un petit oasis perdu au beau milieu de cette grande ville dont nous n'avons pas vu grand chose encore.
On y achétera un billet de bus pour
Siem Reap, 5 USD par personne, à la compagnie Rith Mony Bus (RMN), qu'on nous dira plus tard être une compagnie bon marché.
Jour 3 - Phnom Penh > Siem ReapDépart 8h00 en tuk tuk pour le départ en bus. Le chauffeur nous emmène à l'endroit voulu sur les indications de l'hôtel. On s'attendait à une station de bus, celle proche du marché central. On sera en effet dans le quartier, mais le chauffeur de tuk tuk est interpellé par une personne en coin de rue nous demandant notre billet dans un assez bon anglais. Je lui passe les billets en toute confiance malgré le coin de rue, l'absence total d'identification de la personne (nom, badge de la compagnie de bus, etc...). Il y a bien un bus RMN non loin de la. Il revient et nous propose un bus avec départ 1/2h plus tard. Bon, ok, on attendra dans un petit resto local, où le petit déjeuner est bien sur à base de soupe de nouille, avec tables en formica et télé suspendue au mur.
Un nouveau bus au numéro indiqué se pointe à l'horizon. On s'apercevra plus tard que les bus du marché central ne sont pas tous à la même enseigne. Des grosses compagnies de "luxe" comme la
Mekong Express ont droit à pas mal d'espace. Ceux de la GST ont juste un trottoir pour les arrivées. Le notre a juste un coin de rue non loin de la.
On ne saura pas si le bus avait l'air conditionné ou pas, mais il y faisait chaud en fin de voyage, au terme des 6 heures de route. Ceci étant, le voyage fut agréable et interessant car nous étions en première rangée (pas la plus sécu ceci dit en cas d'accident). Nos filles avaient du se rappeler les bus entre
Bangkok et Trat et ont voyagé avec une grande patience, sans râler.
En cette saison, les paysages sont assez secs, et on aura raté les rizières vertes et mouillées.
La route est en bon état, bitumée partout maintenant. La halte permet de manger un peu (plats, fruits ou biscuits) et d'aller aux toilettes si besoin.
L'arrivée à
Siem Reap se fait à l'entrée de la ville, dans la centrale de bus. La gare n'est pas du tout centrale et le tuk tuk est indispensable. A notre arrivée, le bus est encerclé et assailli par les chauffeurs de tuk tuk qui font également la promotion d'hôtels. Nous avions déjà réservé notre hôtel (Phnom Bok Hotel) et un chauffeur de tuk tuk nous attendait en brandissant notre nom sur un papier. Nous nous extirpons rapidement avec lui de la foule et embarquons dans le tuk tuk, pour le plus grand plaisir des filles. Le bol d'air sur le tuk tuk est un enchantement après les 6h de bus.
En peu de temps nous voilà à l'hotel. On prend les chambres. Les filles testerons la piscine peu de temps après ! Hélène, la manager de l'hôtel nous prodiguera de bons conseils sur la ville, les temples et les restaurants.
On testera l'un des restos les plus proches, celui du Freedom Hotel, qui est ouvert sur l'extérieur et séparé de l'hôtel. Excellent Amok de poisson et copieux. Une bonne adresse agréable qui nous aurait pourtant pas attiré sans recommendation.
Nous négocions avec le chauffeur de tuk tuk les 3 jours de visite des temples.
Jour 4 - Siem Reap - Temples d'AngkorCa y est, depuis des années qu'on entend parlé de ces temples, on y va. Il fait presque frais en tuk tuk. On passe le péage, un péage digne de nos autoroutes avec des guichets pour acheter un pass d'un jour, de 3 jours ou d'une semaine. Nous paierons chacun 40 USD pour 3 jours. Nos filles ne paieront pas, ouf !
C'est parti, on a défini le circuit approximatif avec le chauffeur. A savoir (on ne le savait pas), le site est payant pour les visiteurs, mais sinon la zone des temples est une zone habitée, avec des maisons, des villages à certains endroits, et à chaque temple ou presque on trouve des boutiques, des petits restos simples, des vendeurs ambulants, la plupart du temps des enfants ou des jeunes.
Donc à chaque temple, on se retrouve avec environ 2 à 6 enfants à vous suivre quelques mètres pour vous proposer des souvenirs, livres en français ou anglais (des belles copies vendues 1 USD en anglais mais plus cher en français).
Au final on s'habitue et les vendeurs sont interdits dans les temples eux mêmes.
Pour cette première journée, nous décidons de visiter le matin, de rentrer à l'hôtel en mi journée pour se reposer et raffraichir les filles à la piscine, et de repartir pour
Angkor Thom vers 16h.
Beaucoup de temples sont très endommagés, mais on est loin de ruines à même le sol. Beaucoup de pierres sont au sol, bloquant parfois le passage, mais nombre de murs, de toits, de tours sont encore bien là. Pas mal de renforts en bois soutiennent des murs ou portes. LEs temples ne se ressemblent pas tous, ce qui rend les visites toujours différentes. En milieu de matinée il y a pas mal de monde, mais on arrive toujours à se retrouver quasi seuls à un moment donnée, ou en se retirant dans un coin. Le monde n'est pas trop un problème en soit, hormis pour les photos, mais le plus gânant reste le bruit des groupes, et principalement des groupes de touristes asiatiques quand nous y étions. Chinois, corééns et/ou japonais débarquent avec la seule idée de prendre des photos toutes plus identiques les unes que les autres. On peut éviter ces groupes assez tôt le matin, le midi, et le soir. Nour arpentons ainsi la matinée dans divers temples, et le Tah Pronh est vraiment impressionnant. Les filles s'amusent beaucoup à marcher, enjamber les pierres, se cacher dans les dédalles, malgré la chaleur. Parfois, plus un bruit dans les temples, uniquement les bruits des oiseaux dans la végétation et le décor sauvage qui entoure les temples.
Le soir, petit tour dans le centre ville près du marché. Etonnant contraste. On assiste à une concentration de restos et bars. Beaucoup sont décorés avec beaucoup de goût et de classe, souvent par des décorateurs français. Ambiances loundge, ethnique, contemporain. Très beau, mais on est loin du
cambodge majoritaire. Concentration de touristes, un vrai Saint Michel à
Siem Reap. On tentera le Khmer Kitchen, mais on sera un peu déçu par le resto : nourriture classique, service "usine". Bref, bien pour les noctambules citadins, mais on n'a pas beaucoup aprécié.
Jour 5 - Siem Reap - Temples d'AngkorCette fois ci, pour éviter de faire une heure de tuk tuk pour retourner et revenir a l'hôtel, et profiter de l'endroit, on a décidé de manger sur place dans l'une des gargottes proche des temples. Prix comparables aux restos d'en ville pour certaines. Je me suis régalé d'un petit poulet frit avec du riz et de l'ananas, excellent !
Ce soir, nous mangerons au Phnom Bok, même si ce n'est pas un restaurant. Nous ne connaissons pas d'avance le menu, mais nous faisons confiance à Hélène qui nous choisira un plat typique khmer. Ce sera une soupe avec pates de riz. Excellent et copieux. C'est vraiment une bonne adresse de logement.
Jour 6 - Siem Reap - Temples d'AngkorAu retour, une fille d'une dizaine d'année voire moins demande à notre chauffeur de la déposer quelquepart. On accepte avec plaisir. Dans le tuk tuk, elle nous propose même une barette pour notre fille qui a les cheveux en pagaille avec le vent. Du coup notre grande fille lui donne un petit bracelet symbolique en coton et de suite lui échange avec son bracelet plastique. Elle finit par s'endormir dans le tuk tuk. A notre arrivée à l'hôtel, notre tuk tuk la voir encore la, il avait oublié sa présence semble t'il. La fille semble un peu perdue, et se dirige dans le hall de l'hôtel, comme pour demander on ne sait quoi, elle ne le sait même pas elle même. Au final, après quelques questions de la part de Hélène, on va avoir confirmation qu'elle a fugué, qu'elle a quitté sa maison où elle s'est dite mal traitée. Elle sera nourrie à l'hôtel, tentera de se sauver de nouveau, avant d'être conduite à la police. On ne saura peut-être jamais ce qu'elle est devenue, mais il doit y en avoir un grand nombre dans le pays. Certains enfants sont mal traités, abusés dans leur village voire leur famille. La fugue est tout aussi dangereuse, elles peuvent très bien tomber entre les mains de personnes mal intentionnées qui vont les exploiter, les vendre et alimenter les réseaux du commerce sexuel.
Jour 7 - Siem Reap - Phnom PenhRetour en bus par la
Mekong compagnie.
Retour à notre guesthouse, la Rega. Mais problème, notre réservation a sauté. Notre nom a bonnement été effacé du tableau pendant notre virée à la mer et la GH est au complet. Le gars de la Rega nous propose alors l'hôtel d'un membre de la même famille à 100m de là. N'ayant pas trop le choix dans le quartie, nous le suivons dans une grande maison rénovée tout près de là. L'hôtel a ouvert recemment et a une allure d'hôtel chinois, sans trop d'âme et de style. En revanche, la chambre aux 2 grands lit est immense, avec clim, grande salle de bain, et hauteur sous plafond généreuse. C'est un peu ambiance hôtel chinois avec meubles en formica, mais finalement on n'a pas perdu au change. Les filles se défoulent, heureuses semble t-il de trouver enfin une chambre spacieuse où elles peuvent courir.
Après midi à
Phomn Penh. On décide d'aller se ballader en fin d'après midi sur le quai Sisowat. C'est calme, paisible sur ce semblant de croisette. On est déjà mieux que le premier midi dans le même quartier. Nombre de cambodgiens se promènent que le quai, face à l'immense fleuve. Quelques enfants vendent toujours des livres, des marchands ambulants fournissent nourriture et boissons.
On décide de monter voir le fameux FCC dont on nous a vanté les mérites, un bar restaurant avec terrasses aux étages et vues sur le fleuve et le quai. Le lieu est couru par les occidentaux, touristes et expatriés. Plus cher qu'ailleurs, déco ambiance coloniale très belle. Tarifs plus chers, serveur qui se la joue sérieux et branché sans le sourire, avec en prime un erreur sur l'addition, bref on a vu, on y retournera pas, même si le lieu est bien.
Pour le repas, on va manger un peu plus loin au
Bali Café, un restaurant indonésien. Cadre très sympa, soigné, agréable, calme, et plats excellents et pas chers. Bref une bonne adresse pour changer de la nourriture khmer.
Jour 8 - Phnom Penh - SihanoukvilleLa compagnie
Mekong Express propose de venir vous chercher a l'hôtel pour vous transporter jusqu'à la gare routière. Mais aucun minibus n'est passé. La patrone du Rega nous avait prévenu à l'avance, donc 10 minutes après l'heure prévu du minibus, on prend un tuk tuk pour se rendre à la station de bus.
La encore, petit encas, boisson, toilettes à l'intérieur, ce qui fait que le bus ne s'arretera pas du voyage. Le voyage durera 3h30.
Peu avant Sihanouk se trouve une énorme usine. Et pour la première fois au
cambodge, on a vu des piétons prioritaires sur la route ! Bon il se trouve que c'était la sortie d'usine, avec des milliers de personnes qui sortaient à pieds et traversaient la route. L'attente a duré plusieurs minutes. Les femmes pour l'essentiel rentraient dans leur maison, ou allaient prendre des plats dans des stands de rue.
Nous arrivons à Sihanouk. Les rues sont très larges, la circulation tranquile, essentiellement des motos. C'est un grand calme comparé à
Phnom Penh.
Ici peu de tuktuk, ou alors ils sont plus chers qu'à
Phnom Penh. Du coup, on doit prendre 2 motodops pour se rendre à la guesthouse à Occeutal beach. Sur chaque moto dans l'ordre : un gros sac, le chauffeur, une fille et un adulte avec les petits sacs. Le trajet n'est pas très long, mais très agréable. Le vent nous raffraichit. Nous arrivons aux bungalows Occeutal Beachside Bungalows, c'est relativement sympa, propre, tenu par un français asiatique qui habite encore ne
France, même si il est souvent la.
On prend les maillots et on fonce à la plage pas très loin de là : il suffit de traverser une petite route et prendre un grand chemin de terre où on débouche sur la plage.
Surpriiiiise ! On est loin de la plage calme et paradisiaque. Sur quelques centaines de mêtres sont alignés des parasols, des gros transats avec matelas et plein de touristes. Personne n'est allongé sur la plage, les gens se posent sur les matelas.
On fait de même et commandons un repas de midi. En fait, la consommation n'est pas franchement obligatoire.
En plus des touristes, il y a un balais ininterrompu de vendeurs ambulants proposant souvenirs et nourriture (crustacés, nems, fruits), ainsi que de mutilés, estropiés qui mendient de l'argent. On est loin du calme et de la tranquilité. C'en est même un peu saoulant. Ca n'empeche pas de nous baigner dans une mer très chaude, même si l'eau agitée ne paraît pas être d'une propreté impeccable.
Le soir à la tombée de la nuit, un autre balais habituel se met en route : les restos rentrent les matelas et sortent les tables basses et chaises ou fauteuils.
On peut donc manger direct sur le sable dans tous les restos de la plage. Bon c'est sympa, il fait bon, y'a pas mal de musique, mais attention àpas se mettre entre 2 enceintes qui ne joueraient pas la même musique !
Les vendeurs et estropiés quant à eux continuent leur circuit de tables en tables. Limite dur à supporter quand même cette vision des estropiés qui vont de table en table, sans mains, glissant sur les fesses, à genoux, au milieu de nous même, touristes "riches", valides, en train de siroter des boissons fraiches...
Jour 9 - SihanoukvilleJournée cool. Retour à la plage pour un petit dej. La plage est plus calme, c'est plus agréable. Plus on marche vers le nord, et moins il y a de touristes, et plus il y a de cambodgiens.
L'après midi, petit tour au marché de la ville, dans la pure tradition des marchés du pays : allées étroites, toits très bas, sombres, odorants, assez bordéliques, et grosse chaleur. Mais ca reste toujours un plaisir, un dépaysement complet, une ballade sans être interpellé, tranquile. Quelques achats dont des tongues pour les filles. Passage dans un petit supermarché au retour pour se faire plaisir avec des produits frais pour le 4h : des petits yaourts !
En ce moment c'est un long WE de congés pour les Cambodgiens, à l'occasion du nouvel an chinois. Du coup, la plage est bondée le soir....enfin rien à voir avec les plages de Mediterrannée, mais quand même... Par contre pas mal de cambodgiens, ce qui donne une plage très cosmopolite sympa.
Revers de la médaille avec tout ce peuple, l'eau ne fait vraiment plus très propre.
Jour 10 - SihanoukvilleBon il est temps de découvrir autre chose que cette plage touristique, trop touristique à notre goût. Parfois, il ne suffit pas d'aller très loin pour changer de décor. A l'occasion d'un petit footing la veille, j'étais tombé sur un tout petit village de pêcheurs, tout au nord de la plage. Sur cette plage, 2 ou 3 petits restos très modestes, sans musique, peu fréquentés. Le plage est plus blanc, plus propre et la mer est carrément plus limpide. En fait, la plage bondée possède une eau sale en comparaison, surement dû à la configuration, sa forme arrondie, et à la pollution des bateaux et quelques jets skis du WE.
En famille nous y sommes allés avec 2 motodop à 3000R par trajet chacune.
Le petit resto aux chaises bleues, tenue par une famille avec l'aide semble t'il d'un australien, surpassait ceux de la plage bondée : calme, belle, plus sauvage, cuisine simple et délicieuse dont le amok génial de la maman et enfin un pancake digne de ce nom par la fille. On y a testé petit dej et repas du midi.
Jour 11 - SihanoukvilleBon on avait prévenu, on était venu là pour se la couler douce et que les filles profitent de la mer après les temples d'
Angkor. Du coup qu'avons nous fait ce jour la ? Eh bien nous sommes retournés passer la journée sur ce bout de plage si agréable, et cette fois, nous avons testé le fameux petit resto familial matin, midi et même soir !
On est allé entre deux se ballader au petit village, traverser le pont et monter au dessus de la colline où se trouve le Queen Hill Resort, des bungalow genre "luxe" dont sont friands les cambodgiens aisés pour ce WE de fête.
De l'autre côté de la colline, un autre plage encore plus calme, avec encore des petits restos. Franchement si vous aimez le calme, ca vaut le coup de s'y rendre en moto.
Le soir nous avons demandé si nous pouvions donc manger dans notre petit resto. Ce fut une première pour nos hôtes, qui n'avaient pas l'habitude de voir des touristes le soir à cet endroit. Seul problème, nous n'aurions pas pu trouver des motodops pour nous ramener dans la nuit. Pas de soucis, la fille et son beau frère nous propose de nous ramener à notre hôtel après le repas.
Donc on rapproche la table de la seule lumière disponible, on se régale d'un autre amok, et on rentre en discutant à la fraiche sur la moto avec nos chauffeurs.
Vraiment une journée très agréable autant pour nous que pour les filles.
Jour 12 - Sihanoukville - Ile aux bambousAujourd'hui on prend le large ! On embarque nos masques et tubas et on prend place dans un bateau pour un boat-trip (30 US$ / adulte, 15 US$ / enfants). Au programme, petite dej au resto qui a vendu le programme, virée d'une journée en bateau, snorkelling (masque tuba) proche de 3 îles, pique nique barbecue sur l'île aux bambous (j'en ai d'ailleurs pas remarqué).
Première expérience des profondeurs pour nos filles, ca a été impressionnant, tellement impressionnant de voir ces formes sous marines avec coraux et poissons qu'elle n'ont plus remis la tête sous l'eau de la journée, là où c'était profond et sombre....
Bon les fonds marins ne sont pas ici aussi chouettes que ce qu'on avait pu voir sur
Ko Tao en
Thailande il y a nombre d'années, mais c'était bien sympa.
L'île aux bambous est très agréable si on imagine comment ca doit être une fois tous les bateaux de la journée partis. Il y a une petite guesthouse très basique avec resto sur la plage. Vraiment, on regrette de ne pas y avoir passé une nuit. On peut traverser l'île à pieds pour rejoindre une autre grande plage au sable jaune, avec la aussi un resto paumé. Vraiment bien, l'ainée de nos filles rêve d'y retourner dormir un jour...
Jour 13 - Sihanoukville - Phnom PenhFinis la farniente et les amoks sur la plage, il faut retourner à la capitale. 2 motodops pour nous emmener nous et nos bagages à la station de bus où attend le bus de la compagnie GST. Pas de soucis pour notre réservation, ce qui n'est pas le cas d'une famille cambodgienne débarquée après s'être installée dans le bus. Retour sur la capitale sans encombre, malgré les accidents vus le long de la route. L'arrêt casse croute est bien plus authentique que celui de la Meking Express. Notre grande fille et moi-même nous régalons d'un soupe typique à base de poisson et pates de riz. Même pas le temps de finir que le bus klaxonne déjà.
Arrivés à l'arrêt de bus de la compagnie à
Phnom Penh, tout près du marché central, le bus est entouré de motodops et tuktuk proposant leurs services. Une personne éloigne l'attroupement avec une petite trique. Juste quelques centimètres de gagnés au final.
Les chauffeurs demandent facilement le double du prix normal touriste que nous avions l'habitude de payer quelques jours auparavant. Nous nous extrayons alors de la cohue pour aller trouver un tuktuk moins cher juste de l'autre côté de la rue.
Retour à notre hôtel "chinois" proche de la Rega. Même chambre, et même excitation pour les filles.
En revanche, nous retournons avec plaisir manger un bon petit plat mitonné à la francaise à la Rega, avec moelleux au chocolat pour contenter les filles (et nous même, mais chut!).
L'après midi, on file en tultul au marché russe. Rien de russe en fait, mais le marché réputé pour acheter des souvenirs (artisanat, tissus, CD, DVD, etc...). C'est pas de la grande qualité, mais il y a de chouettes choses à ramener. Nous repartons avec des tissus, quelques babioles, un CD de musique traditionnelle cambodgienne.
Jour 14 - Phnom Penh - BangkokTout a une fin. Les sacs bouclés, petit dej sur le pouce à la Rega, et on embarque pour 5USD dans un tuktuk direction l'aéroport. Ce sera notre dernière virée en tuktuk que les filles affectionnent tant. Et elles ont le temps d'en profiter, sachant que l'aéroport n'est pas tout près.
Entrée dans le hall d'enregistrement climatisé et nickel, ca fait déjà un choc, et un petit air de retour à l'"occident".
En revanche attention à la note salée de la taxe d'aéroport ! 50 USD par personne ! Pas moins que ca ! A nous 4 avec les filles, on fait donc chauffer la carte bleue de 76 USD ! Bon à savoir non ?
Et nous revoila à
Bangkok, avec retour à notre camp de base habituel : le New Siam 2 et sa piscine qui plait tant aux filles.
Histoire de renouer avec la modernité, nous allons faire un tour du côté des "grands magasins". Au programme visite de la belle maison de Jim Thomson, emplètes modestes, resto simili japonais rapide, et visite du nouvel aquarium du Siam Paragon.
700 B pour nous 4 et quelques heures de visites sous-marines, mais au sec. Vraiment le plus grand complexe aquarium que nous ayons visité. Vraiment à faire pour des enfants, mais quand même interessant pour les adultes. Le clou de la visite consiste à pénétrer dans un tunnel vitré avec des poissons, des immenses raies et des requins tout autour et au dessus de soi. En prime, on a le repas des poissons apportés par des plongeurs. Impressionnant !
Jour 15 - Bangkok
Au programme, retour comme l'année passée au Wat Po pour voir le boudha couché qui avait tant impressionné les filles. Et il s'est avéré toujours aussi impressionnant d'ailleurs. En revanche pas mal de travaux sur le site, moins cool.
Mais avant cela, visite des klongs en long boat pour 700B. On a pris le circuit classique moyen, qui permet déjà d'avoir un bon aperçu, et de découvrir de belles maisons sur les canaux, et de la végétation insoupçonnée si près de
Bangkok.
Jour 16 - Bangkok - Paris - ToulouseLe vol du retour est le soir.
Journée cool, fin d'après midi, piscine pour les filles, et emplètes pour nous à tour de rôle, principalement des objets déco pour notre intérieur.
Taxi négocié sans compteur pour l'aéroport, et nous voila sur le retour... les têtes plein de souvenirs une nouvelle fois :-)
Et voila, un peu long désolé
mais y'aurait tellement a raconter encore.
Pour les infos plus pratiques, budget, ca se trouve sur mon site.