Bonjour à tous, nous rentrons de 15 jours au
Liban (1er au 15 avril) et je me permets de partager mes impressions de voyage sur ce pays.
Nous sommes partis avec MEA qui fonctionne avec Air France et tout s’est bien passé.
Côté location de voiture, nous avons loué une Kia Picanto qui s’est révélée suffisante et pas très chère : 240 € pour 14 jours chez Europcar.
Visa gratuit à l’entrée dans le pays.
Ce sujet m’amène à pousser un coup de gueule et faire un premier retour sur la conduite au
Liban.
Coup de gueule sur les loueurs de voiture : concernant l’absence d’information donnée aux locataires de voitures. En effet, à cause du conflit syrien, les loueurs (a priori les plus gros) installent un système qui bloque l’injection de la voiture en fonction de sa localisation. Et si vous vous approchez trop de la frontière syrienne (Amjar, Baalbeck, Hermel,...) votre voiture s’arrête net, peu importe où vous vous trouvez, ce que vous faîtes... Donc, si vous êtes sur une autoroute à 100 km/h, la voiture s’arrête si vous êtes en train de rouler, idem, etc. Enfin bref,
c’est hyper dangereux !!! Et aucune information n’est donnée par le loueur. Je ne vous parle pas du stress de voir votre voiture s’arrêter d’un coup au milieu de nulle part. Il y a de l’essence, la batterie est bonne, c’est le démarreur qui semble HS.
Retour sur la conduite au Liban : Je pensais avoir vu le pire de la conduite automobile en
Iran (pas aussi pire qu’en
Inde paraît-il) mais au
Liban, on atteint des sommets. Conduire au
Liban est une horreur ! La règle, c’est qu’il n’y a pas de règle... C’est la loi du plus fort, de celui qui ose le plus, du plus roublard, etc. Les piétons n’ont aucun droit. Les feux tricolores ne servent à rien si ce n’est à égayer les nuits pour ajouter un peu de couleur à la ville. Les scooters roulent très souvent à contre-sens. Sur les routes à 2 voix, on se retrouve souvent à 3 voire 4 voitures de front. Quand une voiture veut déboîter, elle déboîte, charge aux autres de faire en sorte de l’éviter. A quoi ça sert de faire le tour d’un rond-point pour faire demi-tour ? On le fait dès l’entrée du rond-point, c’est plus rapide. Vous l’aurez compris, le conducteur ne respecte rien, même pas les autres automobilistes. Il est toujours en train de passer à droite, à gauche, entre 2 voitures. Son idée maîtresse est de passer devant tout ce qui est devant lui. J’oublie certainement des cas de conduite extrême mais vous avez un bon aperçu ici. Ah, j’oubliais, tout ça c’est sans compter sur l’état des routes qui est déplorable. Nids poule innombrables, jusqu’à 15 cm (parfois recouverts d’un vieux pneu pour mieux le signaler), ralentisseurs non signalés, petits murets de 10 cm de haut en guise de ralentisseur,...
Bon, revenons à ce voyage. Nous avons parcouru le
Liban de
Beyrouth à
Beyrouth dans le sens anti-horaire.
Beyrouth : mégalopole pas très jolie et très bruyante. A faire : le musée de
Beyrouth, le quartier Hamra, la grande mosquée, quartier arménien Bourj Hammoud.
Saïda : le souk et le château
Village de
Deir El Qamar + palais de Beyteddin
Ville de Zahlé : visite de Château Ksara (les vins « premium » sont très bons), couvent de Taaneyel (bof)
Ville de
Jounieh : grotte de Jeita extraordinaire
Baalbeck : visiter les restes des temples romains (tous sur le même site)
Bcharré : visite de la réserve des Cèdres
Tripoli : ville plus humaine que
Beyrouth. Souk du savon intéressant (dans le quartier des bijoutiers du souk)
Ville de
Batroun : très jolie ville historique
Ville de Jbeil (ancienne
Byblos) : très jolie ville historique
Attention : le
Liban est un pays montagneux. La neige est présente sur les sommets jusqu’à mi-mai, notamment au-dessus de Barouk, entre Aïnata et
Bcharré, entre Hermel et Bakhaoun, au niveau de Fnaidek. Seules les routes du sud et de l’extrême nord restent ouvertes. Dans ce dernier cas, vous être très près de la frontière syrienne où il peut y avoir des échauffourées avec les islamistes paraît-il. Personnellement nous n’avons rien vu.
Globalement, mon sentiment est mitigé sur le
Liban. Les gens sont charmants (sauf au volant), le pays est dépaysant mais les villes sont laides, aucune architecture spécifique, la conduite extrêmement stressante, les nids de poule innombrables, la circulation à pied est dangereuse (il faut regarder à gauche et droite avant de traverser et avant de finir de traverser pour éviter les scooters à contre-sens) et pas tant de sites remarquables.
Je ne suis pas un spécialiste du
Liban mais si vous avez des questions n’hésitez pas, j’y répondrai dans la mesure de mes moyens.
Ceci est ma vision du pays et du voyage que je viens de faire. Mon objectif n’est pas de ternir ni d’enjoliver quoi que ce soit.