Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Jemaflor · 24 janvier 2015 à 10:32 · 100 photos 32 messages · 14 participants · 12 526 affichages | | | 24 janvier 2015 à 10:32 · Modifié le 27 jan. 2015 à 21:32 Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 1 de 32 · Page 1 de 2 · 11 308 affichages · Partager Sur VoyageForum, j’ai souvent raconté dans des récits illustrés mes souvenirs de voyages vécus au-delà des frontières de l’Hexagone. Le récit qui suit est assez différent des précédents, il évoque une région française qui m’est familière. En effet, depuis des années je passe régulièrement des week-ends et des vacances sur le littoral de Charente Maritime, en Pays royannais. A la différence des voyages à l’étranger où l’on a pour seules impressions, celles de l’ambiance et de la saison du moment de la visite... une région avec laquelle on a des rendez-vous plus réguliers permet d’accumuler des souvenirs des lieux, au fil des saisons et des années.
Comme amateur de photos, mon appareil m’accompagne souvent au cours de mes balades entre phares et carrelets, le long des rivages du Pays royannais. Aussi, ce récit sera illustré de nombreuses photos, certaines sont récentes et d’autres plus anciennes. Envie de parcourir l’album et le texte ? Alors, suivez-moi pas à pas sur les sentiers du littoral.
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Entre Océan Atlantique et Estuaire de la Gironde. Entre dunes et ciel, il domine de ses 64 mètres de hauteur la pinède... c’est au phare de La Coubre que commence ma balade le long du littoral nord du plus grand estuaire de tout le continent européen. Rien que ça !
Visiter un phare est un enchaînement successif d’incontournables séquences. D’abord il y a la découverte au pied de la tour qui oblige à se tordre le cou en levant les yeux vers le sommet du phare. Là, le regard se concentre sur la lanterne (en général rouge), c’est le cas ici et elle contraste avec le fond de ciel bleu (ou gris si le temps est couvert !). Ensuite, après avoir acquitté les droits d’entrée (3 Euros ici), la seconde étape comprend l’ascension et voilà que commence la longue série de marches. Mieux vaut commencer doucement car 300 marches vous attendent à La Coubre pour pouvoir bénéficier du panorama aérien sur les alentours. En cours de grimpette, on peut faire une pause et jeter un coup d’œil (vertigineux) sur la vue du colimaçon. L’effet photogénique est garanti.
On peut aussi s’arrêter juste en face de la barbette... située au 2/3 de la tour, il s’agit d’une ouverture où a été placé un feu secondaire. La pause permet de reprendre son souffle avant qu’il ne soit à nouveau coupé, façon de parler, en découvrant le point de vue depuis la balustrade, tout en haut au sommet du phare. Un panorama sur 360° qui embrasse toute la côte et même bien plus par temps clair.
Au Nord, la côte sauvage aligne ses cordons dunaires, son interminable plage de sable et les vagues successives qui viennent s’échouer sur le rivage. Et dire qu’à l’origine, le phare a été bâti à 1,8 km de l’océan, c’était en 1904. Depuis, la sape effectuée par les éléments, vagues et vent, a fait reculer le trait de côte. De ce belvédère on peut constater que le phare de La Coubre ne se trouve plus de nos jours qu’à environ 150 mètres du rivage ! Sur la dune, on aperçoit des plantations, bien alignées, elles tentent de stabiliser le cordon dunaire... mais pour combien de temps ?
Tournons le regard vers le Sud, comme cette fillette qui s’agrippe au rebord afin de mieux profiter de la vue. C’est vrai que cela vaut le coup d’œil. Les yeux suivent un immense banc de sable et le regard se perd à l’horizon parmi les brumes qui estompent la limite entre le ciel et l’embouchure de l’estuaire. Au loin, on distingue à peine un trait vertical : le phare royal de Cordouan. Il ne se laisse admirer que de plus près ou alors en nocturne avec son faisceau lumineux qui découpe inlassablement l’épaisse nuit noire. Cela fait longtemps que je me suis promis d’arpenter un jour cette longue bande de sable jusqu’à son extrémité afin d’approcher au plus près la pointe nord de l’estuaire. Mais le plaisir (j’imagine) de fouler cette digue naturelle sablonneuse qui sépare le tumultueux et puissant océan du calme des marécages de la baie de Bonne Anse reste encore pour moi qu’un projet... un jour peut-être ou bien jamais ! Une belle journée de début d’été serait sans doute un bon plan, il n’y a pas encore beaucoup d’estivants et j’ai le souvenir de la vision, il y a quelques années à cette période, de nombreux liserons des dunes en fleurs agrémentant les lieux.
Le sommet du phare de La Coubre est paré d’une teinte rouge éclatante sous le soleil, pour un peu on sentirait l’odeur de la peinture fraîchement appliquée. En revanche, le reste de la colonne arbore un blanc quelque peu délavé pour ne pas dire carrément sale. Un grand besoin de rénovation saute aux yeux. Il faudrait, paraît-il, 80 000 euros pour ces travaux d’embellissement... et s’il n’y a pas de subventions ? il en faudra des visites à 3 euros pour atteindre la somme ! La dernière étape qui se doit de compléter la visite d’un phare est de l’observer « By night ». Feu blanc, 2 éclats, 10 s... pour moi, ce sera pour une autre fois !
-- Continuons la balade en Pays royannais. Passons la station très animée de La Palmyre, sa pinède et sa savane (artificielle), en fait celle de son célèbre Parc zoologique. Puis longeons la longue plage de la Grande Côte où les vestiges de la dernière guerre (les blockhaus en béton) disparaissent peu à peu engloutis par les eaux (personne ne s’en plaindra !) pour arriver ensuite aux rochers et aux carrelets de Saint-Palais sur Mer.
Les carrelets (parfois appelés tout simplement pontons) sont indissociables des paysages des bords de l’Estuaire comme d’ailleurs de tous les rivages des îles de Charente Maritime. Ici, ils sont en nombre, bien fixés à la roche par de solides pieux. Les carrelets, des cabanes sur pilotis tout en bois équipées d’un treuil et d’un grand filet. Il n’en faut pas plus pour contenter leurs heureux propriétaires, grands amateurs de pêche mais aussi de longs moments de contemplation à observer les vagues, les bateaux, les oiseaux marins, le ciel, les nuages, la luminosité et l’horizon marin.... A vrai dire, il est impossible de s’ennuyer devant un tel spectacle. Il suffit de converser un peu avec ces pêcheurs pour vite comprendre que cette tradition constitue pour eux une vraie passion. Ils sont intarissables sur le sujet. Avec détails, ils vous parlent de la technique : attendre la marée haute, tourner la manivelle et plonger le filet dans l’eau... ensuite, c’est toujours une surprise lorsque le filet est remonté : parfois bonne avec des soles et/ou des crevettes piégées dans les mailles ou parfois moins chanceuse, c’est ainsi !
Ces rochers ont aussi leurs légendes comme celle attribuée à cette fosse formée par l’érosion marine. Le Puits de l’Auture, c’est le nom de cette cavité naturelle qui communique avec la mer par une trouée aurait servi, paraît-il, à noyer les loups rodant dans la région... enfin, selon d’anciennes croyances remontant au Moyen Âge !
C’est en Automne que la Plage du Platin offre aux visiteurs son plus bel aspect. Une plage déserte où le sable est foulée par des promeneurs presque solitaires. Les estivants sont partis, la luminosité et les teintes sont splendides (lorsque le soleil brille). Ici, en bordure de cette baie protégée, pas de front de plage bétonné, seules quelques anciennes villas et résidences discrètes jouent à cache-cache derrière les pins.
A une extrémité de la plage trône le phare de la Pointe de Terre Nègre, tout pimpant avec son sommet rouge et sa lanterne qui culmine à 26 mètres de hauteur. Cet édifice construit en 1838 est original, surtout à son pied avec cette coquette maison carrée. J’avoue que j’ai un faible pour cette plage très nature. Plusieurs rochers percés forment un cadre naturel qui ne laisse pas indifférent les amateurs de photos dont je suis. Un voilier plein cadre ou une vague venant se briser en une gerbe d’écume, voilà de bons sujets de prise de vues originales. Et c’est encore mieux quand il y a les deux sur un même cliché.
Une jolie plage, des rochers, un phare... et des carrelets, un condensé de Charente Maritime.
Cette baie du Platin se prolonge par une autre, plus petite et encore plus intime. L’arc de cercle du rivage est parfait. Mais attention, il faut éviter de trop s’approcher de la falaise blanche, la pierre est on ne peut plus friable et l’érosion provoque quelques éboulements, d’ailleurs, on est mis en garde par cet écriteau.
L’histoire locale rapporte que ces falaises calcaires ont été utilisées autrefois comme carrière, ainsi la roche a été creusée afin d’en extraire des pierres de tailles elles ont notamment servi pour la construction du grand phare de Cordouan. Voilà donc que l’on évoque à nouveau ce majestueux phare, bien visible à l’horizon depuis le Platin. L’occasion de lui tirer le portrait en jouant sur l’effet de superposition... et hop ! Le phare semble prêt à être prisonnier des mailles du filet de ce carrelet.
-> suite du récit avec St Palais, Vaux et Royan Pontaillac... message suivant. | | À: Jemaflor · 24 janvier 2015 à 11:01 · Modifié le 24 jan. 2015 à 18:25 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 2 de 32 · Page 1 de 2 · 11 237 affichages · Partager Balade en Pays royannais (2ème partie)
Poursuivons le sentier qui en cheminant parmi les rochers emprunte un petit pont dont le nom, Pont du diable, ne semble vraiment pas correspondre à l’impression que l’on ressent en le parcourant, en effet, le lieu est plein de charme.
Une haie de chênes verts aux troncs courbés par le vent marin et voici que l’on aperçoit à travers les branches la crique de Saint-Palais sur Mer, le cœur de cette station balnéaire.
La plage est très bien abritée entre deux avancées rocheuses mais elle a l’inconvénient de ne pas être immense. Aussi, en plein été, lors des après-midi et à marée haute, y trouver un coin de sable pour y poser sa serviette devient un vrai challenge. On peut s’y retrouver agglutiné comme dans le métro parisien aux heures de pointe... mais, ici, il y a en plus la vue, le soleil et l’eau pour la baignade, là est l’essentiel ! Il faut alors attendre la soirée et le crépuscule illuminés par la lumière tamisée d’un clair de lune pour retrouver une vision plus sereine et plus apaisante.
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Vaux Sur Mer... en fait, on devrait plutôt dire Vaux sur Gironde ou Vaux sur estuaire car plus on progresse le long de la Gironde plus on s’éloigne de la mer, enfin de l’océan. A Vaux, le chemin parmi les rochers bordant le rivage fait parti de mes préférés, j’apprécie beaucoup m’y balader. Les chênes verts aux troncs noueux y sont nombreux particulièrement dans le bosquet portant le joli nom de Domaines des fées. Pour être honnête, je n’y ai jamais vu une de ces créatures de contes mais plutôt de simples promeneurs ou bien le plus souvent le matin des adeptes de footing, haletants au rythme de leurs foulées.
Un conseil, si vous parcourez ce sentier littoral faites une pause au bord de la crique de la plage du Conseil (bon, je le reconnais le jeu de mots est facile !). Le lieu a beaucoup de charme avec sa minuscule plage blottie entre les rochers. Heureux sont les propriétaires des quelques villas qui bénéficient d’un tel lieu avec en point de mire, à l’horizon, le phare de Cordouan.
J’ai le souvenir d’une balade sur ce sentier, c’était en été, le soleil dorait les rochers sur lesquels venaient se briser, avec force, les vagues poussées par le vent et la marée. Une vision assurément très photogénique. Me voilà donc bien placé sur un rocher à attendre l’arrivée d’une belle vague, l’œil rivé au viseur de mon appareil photo. Soudain, une puissante vague déferle et la gerbe formée sort brutalement de mon cadre photo... à peine le temps d’appuyer sur le déclencheur de mon appareil !
Je vous laisse imaginer l’instant d’après ce cliché, une douche salée et rafraîchissante ! Par chance, mon réflex a résisté aux gouttes d’écume de mer.
-- Ces vagues vues et prises à Vaux n’avaient rien à voir à celles que j’ai pu observer sur la côte royannaise lors des tempêtes hivernales de 2004. Une vision terrifiante ! Comme on peut le constater sur ces photos prises le 1er février. Un fort coefficient de marée (114), un vent tempétueux, une forte houle et en résultat d’impressionnantes vagues venant attaquer le littoral. Pauvres carrelets, ils disparaissaient par instants sous l’écume. Pourtant bien fixé sur les rochers, l’un d’eux a fini par céder, volant en morceaux sous l’effet de ces vagues en furie !
Quelle différence d’atmosphère entre ces deux photos présentées ci-dessus ! Pourtant, elles ont été prises depuis le même endroit... mais à des saisons différentes, l’une pendant la tempête et l’autre lors d’une belle journée d’été, le contraste est saisissant !
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Heureusement la plupart du temps, la mer est beaucoup plus calme. De belles villas construites sur la corniche bénéficient d’une vue imprenable sur l’estuaire, comme celle-ci, une de mes préférées. C’est une maison bleue adossée... à la corniche. Très élégante avec ses balcons en bois, elle témoigne de la période (depuis la Belle Epoque) où la côte royannaise a vu fleurir, ici et là, de cossues villas balnéaires. Pour compléter la vue de cette villa bleue, je l’agrémente par un cadrage incluant une rose trémière, la fleur typique de la région avec ses hautes tiges garnies de boutons de fleurs.
Pontaillac, c’est le quartier chic de Royan, un joli front de mer qui apparaît parfois en double, lorsque la marée est basse et que les façades se reflètent sur la large étendue de sable mouillée. Quant les eaux se retirent, c’est aussi le moment de se diriger vers les carrelets, on peut ainsi avoir une vision originale, celle qu’ont les poissons avant d’être piégés par les mailles du filet !
Sur cette plage, le bel alignement des carrelets devient encore plus esthétique en soirée. L’été, ils sont illuminés, les présenter en photos prises au crépuscule nécessite de faire un choix. Le choix de la teinte lumineuse qui passe du jaune au vert et du bleu au rouge, allez, j’opte pour la version rose !
En journée, avec la lumière du soleil estival, le point de vue est également très agréable pour un moment de farniente sur le sable. Une image matinale avec ces premiers vacanciers sur une plage où les roues des engins de nettoyage ont dessiné ces courbes et ces lignes sur le sable, un graphisme auquel a été sensible mon regard d’amateur de photo.
Un autre jour, je me suis mis en quête de découvrir le visage mystère... je m’explique. Une photo vue sur le web avait motivé mon souhait, elle montrait la silhouette d’un visage dessiné par les bords d’une trouée à travers les rochers. Il n’y avait pour seule indication de localisation, Royan, mais la vue en arrière plan d’un alignement de carrelets m’avait fait reconnaître la plage de Pontaillac. Il ne me restait plus qu’à attendre un fort coefficient de marée, puis patienter jusqu’au retrait de la mer et aller explorer toutes les cavités des falaises de cette extrémité de plage. Pas évident de trouver le lieu précis et surtout l’angle de vue permettant d’avoir cette apparition... une fois découverte, pour obtenir cette silhouette virtuelle, il faut se glisser sur le sable humide, presque s’allonger sur le dos et prendre la photo... enfin les photos ! Car ce visage semble éphémère, si l’on décale l’angle de visée il s’estompe et n’apparaissent alors que les banals contours d’une grotte rocheuse !
Durant l’été la plupart des estivants convergent vers la plage. Qu’il est bon de profiter du cadre et de la mer pour des baignades. On peut aussi rester tout simplement assis à contempler le panorama comme ces deux personnes que l’on aperçoit, entre les cabines de bain, tranquillement assises sur des sièges de plage.
En septembre, chaque année, les vacanciers sont majoritairement partis mais la plage reste animée surtout lors du week-end où se déroule le traditionnel festival d’Art équestre. Voir évoluer les chevaux sur fond d’horizon marin est toujours un spectacle très plaisant. Il y a quelques années, une écuyère en costume faisait avec son élégante monture une belle révérence face à la mer, juste avant de se produire pour la représentation officielle. Une autre fois j’ai assisté à ce surprenant saut : un postier breton (c’est la race de ce cheval de trait) les quatre fers en l’air !
Et enfin l’an passé, au programme, il y avait entre autres, ces impressionnants sauts de ce performant cavalier... au passage, oh le joli chapeau orange !
Suite du récit avec Royan et Saint Georges de Didonne... message suivant. | | À: Jemaflor · 24 janvier 2015 à 11:26 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 3 de 32 · Page 1 de 2 · 11 232 affichages · Partager Balade en Pays royannais (3ème partie)
D’une corniche à l’autre, nous voici à Royan (ville) sur la promenade du front de mer qui fait face à la plage principale. Un front de mer tout en rouge et blanc.
Des immeubles disposés en arc de cercle pour épouser la courbe de la baie et une architecture typique des années d’après guerre. La ville a subi de terribles bombardements en janvier 45 en grande partie détruite, la cité a ensuite été reconstruite dans un style architectural plus moderne. Cependant, de belles villas ont résisté aux assauts des bombardiers et aux ravages des incendies, certaines d’entre elles jouxtent des résidences des années 50, cela donne parfois un surprenant contraste de styles !
Dans le quartier du Parc, on retrouve une hétéroclite palette de style de villas. Cela va des cottages normands aux maisons landaises ou basques en passant par de vrais castelets peu avares de balcons et de tourelles. Mais une des plus originales est sans doute la Villa Kosiki : une maison asiatique (1890) dépaysante sous nos latitudes qui, il faut le reconnaître aurait grand besoin d’entretien.
Sur le long du littoral de la ville de Royan, on ne voit pas de phares... enfin, j’ai le souvenir d’en avoir vu, mais ils trônaient de façon éphémère. Explications. Comme celui-ci pendant les illuminations de la Fête des Lumières en fin d’année (2014). Une projection lumineuse, blanche et rouge sur l’ église Notre-Dame de Royan complétée par une fusée de feu d’artifice en guise de faisceaux lumineux. Un éclair déchirant la nuit noire et un rideau de fumées évoquant les brumes océaniques, une superbe et furtive création visuelle !
Autres évocations du fameux phare, c’était en 2011. Sur la promenade, une maquette placée pour fêter les « 400 ans » de Cordouan. Et également sur le sable, une sculpture d’un phare à la silhouette un peu trapue !
A force de voir ces modèles réduits et de constamment apercevoir depuis le littoral la silhouette de Cordouan, minuscule, comme posée sur l’horizon... cela ne donne qu’une envie, voir ce prestigieux phare de plus près.
-- Lorsqu’un jour d’été, on m’a proposé une balade en voilier sur l’estuaire, je n’ai pas hésité un instant, d’autant que le but de la sortie consistait à faire voile vers le phare de Cordouan. Environ onze kilomètres séparent la marina de Royan du phare (enfin, environ 6 milles nautiques, cela fait plus marin !).
La navigation nous éloigne peu à peu du rivage. Depuis l’eau, le trait de côte semble rectiligne, les courbes des conches et les promontoires rocheux s’estompent si bien qu’il faut bien observer pour pouvoir situer les lieux. Tiens, je reconnais au loin la plage de Saint Palais et surtout le phare de Terre Nègre qui remplit parfaitement son rôle, en servant de repère. Parvenu au beau milieu de ce large estuaire, on a l’impression de naviguer en pleine mer (j’exagère bien sûr, mais juste un peu !). Progressivement la silhouette de Cordouan grandie à mesure que l’on approche de l’embouchure. Ainsi, le phare nous dévoile toute sa splendeur. Une architecture majestueuse pour une tour qui s’élève à 67,5 mètres de haut au dessus d’un plateau rocheux (qui disparait totalement sous les eaux à marée haute). Edifié entre les années 1584 et 1611, Cordouan, récemment restauré est un des plus anciens phares en activité même s’il est désormais automatisé. Sa lanterne de Fresnel a une portée de 40 kilomètres de distance et nécessite de grimper quelques 311 marches afin de la voir de plus près.
La marée est maintenant haute et ne nous permet pas de marcher jusqu’au phare... je ne (re)visiterai donc pas le « Versailles » des mers aujourd’hui. Seuls mes souvenirs d’une ancienne visite (datant déjà de plusieurs années) me permettent de me remémorer l’élégance de l’architecture intérieure : la chambre du Roi, la chapelle, les vitraux... Cordouan, un phare royal ou plutôt le roi des phares. Unique et superbe !
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Le retour à terre se fait en accostant au port de Royan. Un port qui se présente sous deux facettes : Côté pêche avec ces embarcations colorées prises ici sous une belle luminosité d’hiver. Sardines et soles sont deux des espèces les plus pêchées dans les eaux environnantes. On apprécie les « sardinades » pour leurs convivialités et bien sûr la sole pour sa chaire raffinée.
Côté plaisance avec cette grande marina et ses alignements de bateaux à moteur et de voiliers, collés les uns aux autres et serrés... comme des sardines !
A nouveau le sable de Royan, pour le bain de soleil, évidemment... mais aussi pour y admirer depuis la grande plage les lumières colorées du front de mer et du port, quand elles se mirent sur l’eau et le sable mouillée, au crépuscule.
C’est de ce point de vue que j’aime assister au grand spectacle du traditionnel feu d’artifice du 15 Août, toujours un émerveillement ! Pratiquement chaque année je tente de le capturer depuis la plage, un peu à l’écart de foule. Mon tripode photo bien stabilisé sur le sable et le challenge pour obtenir des clichés de ces gerbes étincelantes peut débuter... avec plus ou moins de succès, l’exercice n’est pas évident : il faut déclencher avec le retardateur au bon moment, qu’il n’y ait pas trop de fumée et éviter la surexposition ! Bon, sur l’ensemble des prises, on arrive à immortaliser quelques belles rouges, vertes ou bleues ainsi que leurs reflets. En voici quelques unes...
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La plage de la Grande Conche s’étend sur 2600 mètres et sur deux communes, sa partie à l’Est se trouve en effet sur le territoire administratif de Saint-Georges de Didonne. Sentinelles de la corniche de St Georges, une formation rocheuse en forme de tour et quelques carrelets. Et dire que l’on entend souvent la remarque sur les eaux de l’estuaire : «elles sont un peu ternes pour ne pas dire boueuses ! » Certes, cela s’avère vrai lorsqu’il a plu ou bien lors des forts courants de marées, mais avec un beau ciel bleu et un généreux soleil les eaux alors très calmes savent nous offrir une jolie teinte bleutée... comme cette photo en témoigne.
Ces falaises de Vallières sont un parfait belvédère, sur la ville de Royan, sur toute la côte et l’embouchure de l’estuaire, les couchers de soleil y sont souvent de toute beauté.
Je me souviens aussi, d’avoir admiré depuis ces rochers un trois mats d’exception. Le Belem, il s’agit de lui, naviguait paisiblement en remontant la Gironde en direction de Bordeaux. Le temps de ce jour de juillet était un peu brumeux mais l’élégante allure de ce bateau, toutes voiles déployées, avait de quoi rendre le panorama marin encore plus agréable à contempler. Joli contraste de taille entre l’imposant Belem et ce petit voilier traditionnel aux voiles grenat.
Comme le reste du littoral, ces falaises ont également subit les assauts des tempêtes de l’hiver 2014. Une côte battue par les vents et fouettée par la mer en furie avec des vagues qui jaillissaient comme des geysers. Le hasard du moment de prise de la photo a figé cette vague dont l’aspect m’évoque (avec imagination) la silhouette de l’église de Royan, visible en arrière plan.
Suite du récit avec Saint-Georges de Didonne, Meschers... message suivant. | | À: Jemaflor · 24 janvier 2015 à 11:56 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 4 de 32 · Page 1 de 2 · 11 232 affichages · Partager Balade en Pays royannais (4 ème et dernière partie)
Au pied du Phare de Saint-Georges, la mer démontée n’a pas épargné non plus les rochers, assaillis durant les dernières tempêtes par d’impressionnantes gerbes d’écume. Une mer si agressive qu’une des plaisantes petites criques, isolée et protégée parmi ces blocs rocheux à même vu son accès interdit en raison des trop grands risques d’éboulements. Dommage, car le lieu à l’écart de la foule était sympa !
Retour à une vision et une atmosphère beaucoup plus sereine avec un autre aspect du même point de vue lorsque les derniers rayons du soleil viennent dorer le panorama.
La vue d’un phare suscite toujours l’envie de grimper à son sommet pour observer l’imposante lanterne et puis surtout pour admirer le point de vue sur la côte. Marche après marche, il y en a 144, me voilà parvenu au balcon extérieur, tout en haut de la tour, une rafale de vent m’y accueille. Faisant suite à la vue du port et à la sinueuse promenade, le regard balaye la grande plage avant de se fixer sur les embarcations sur l’eau : voiliers, planches à voile, stand up paddle (très en vogue ces derniers étés) et kayaks de mer.
Ce phare, au fil du temps je crois que je l’ai regardé sous tous les angles imaginables : depuis sa base, depuis la plage et même depuis un kayak, au ras de l’eau, la vision s’avère splendide... surtout lorsque les eaux sont lisses, bien bleues et que les reflets de sa tour « dansent » à la surface des eaux environnantes.
Le Phare de Saint Georges, construit en 1900 a résisté aux bombardements de la dernière guerre (les impacts de quelques éclats d’obus sont encore bien visibles sur ces murs) mais il n’est plus en service actuellement, le faisceau de sa lanterne n’illumine donc plus à intervalles réguliers le ciel Saint Georgeais. Qu’à cela ne tienne ! Par un effet de superposition, je me suis amusé un jour à le photographier en plaçant la silhouette du soleil juste à son sommet. Ainsi, je lui ai rendu la lumière que désormais il ne donne plus !
Pendant la saison estivale, le Jardin du Phare, un petit parc au pied de sa colonne, est mis en valeur avec l’organisation de festivités comme ce soir-là (photo) où étaient projetées sur sa haute tour des illuminations colorées. Recevoir des lumières, c’est presque un comble pour un phare dont le but à l’origine est de donner lui-même des éclats de lumière ! La contemplation du coucher de soleil est souvent un moment privilégié avec sa luminosité et son horizon aux teintes rouge, orange ou rose.
Mais ma photo préférée d’un soleil couchant en est une prise une année fin octobre. La journée avait été magnifique, ensoleillée et tempérée comme une douce fin d’été. Je me souviens de ce crépuscule où le ciel, peu à peu, avait pris ces superbes tonalités. Me promenant sur le sable de St Georges, j’avais saisi ce soleil couchant et ses reflets sur le sable mouillé. Quant au choix de l’angle de visée, j’avais opté pour ce cadrage où le soleil semblait prêt à être capturé dans les mailles de ce carrelet.
L’été, sur cette grande plage, il n’y a pas que les enfants qui s’amusent avec le sable fin en édifiant des châteaux et des digues face à la mer. Certains en grandissant conservent l’envie d’utiliser le sable pour créer de véritables œuvres éphémères. Durant la Fête du sable, autour du 15 Août, on peut admirer chaque année d’imposantes sculptures de sable. A l’image de celle-ci, pimpante avec ces teintes multicolores (Artiste : Laurent Dagron, 08/2012)
Toujours durant la période estivale et toujours des couleurs... mais cette fois il faut lever les yeux vers le ciel. Les feux d’artifice tirés depuis la plage attirent à chaque fois un nombreux public qui prend place sur le sable et sur le front de mer. Il m’est arrivé de vouloir immortaliser ces lumières étincelantes un soir de 14 juillet ou de 16 août. Photographier avec une pause longue (2 ou 4 secondes) permet d’obtenir (avec un peu de chance !) une belle superposition de fusées de couleurs. N’est-il pas beau ce gigantesque palmier de feu sur fond de ciel sombre ?
Cette longue plage, elle s’étend sur près de deux kilomètres, depuis des années, je l’ai souvent parcouru... Que se soit dans sa partie proche de la station balnéaire comme également de son côté Est, plus nature avec ses petites dunes et ses pins. J’aime fouler ce sable fin d’un pas de promeneur le regard s’évadant vers le large horizon de l’estuaire ou bien en longeant le rivage avec des foulées plus rapides, lors de vivifiants footings matinaux. La baie se termine dans son extrémité à l’Est par les falaises de la Pointe de Suzac. Encore un belvédère parfait pour jeter un dernier coup d’oeil, entre les troncs des pins, sur l’immense étendue de sable clair.
Il suffit de marcher sur un chemin caillouteux entre les herbes ondulant par vagues sous l’effet de l’air marin pour découvrir un autre panorama et encore une autre plage, très nature, celle de Suzac.
La voici présentée ci-dessous avec une vue prise depuis une caverne rocheuse. Cette grotte n’est accessible qu’à marée basse et de plus elle est étroite... vous l’avez compris, la position pour prendre cette vue n’était pas vraiment confortable. Sur quelques mètres il m’a fallu presque ramper puis ensuite m’allonger sur le dos avant de cadrer. J’oubliais un détail, le sol de sable y est toujours gorgé d’eau salé. Que ne faut-il pas faire pour une photo ! Plus facile à observer, le cordon dunaire situé entre pinède et plage. Au début de l’été, il se pare de nombreux liserons de dunes des fleurs sur le sable, original et splendide.
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Falaises de rochers calcaires, criques abritées, plages de sable et carrelets... ainsi se présente le littoral de la commune de Meschers sur Gironde. Ici, on est fier d’évoquer également la présence d’anciennes habitations troglodytes creusées (et toujours habitées) parmi ces hautes falaises blanches. Des parois de pierre qui sous l’effet du soleil couchant prennent parfois une teinte dorée du plus bel effet. La petite île située au bord de la plage des Vergnes, apparaît sous cette belle luminosité comme un énorme lingot. Même un double lingot, avec ces reflets sur le sable transformé lors de la marée descendante en un parfait miroir. Bon, je l’avoue, il faut beaucoup d’imagination pour voir là un tel trésor !
A côté, ou plutôt entre les plages les plus fréquentées de Meschers, il en est une plus discrète, lovée au creux des falaises. Pour accéder à l’ Arnèche, c’est son nom, il faut emprunter un petit sentier à travers les chênes verts car son accès direct est réservé à un petit centre de vacances. En arrivant près de la crique on domine la conche avec une vue plongeante sur... un monstre ! Rien à craindre, il n’impressionne que par sa taille car il est pétrifié depuis des siècles. Le long des côtes rocheuses, les formes des blocs de pierre stimulent souvent l’imagination, on semble parfois y reconnaître des silhouettes évoquant des objets ou des animaux. Ici, cette formation calcaire fait penser à une sorte de dragon : le dragon de l’Arnèche, immobile depuis toujours et sans doute pour longtemps encore !
Au-delà du port de Meschers et toujours profitant des rayons d’or d’un soleil déclinant, on retrouve des carrelets en nombre, alignés le long des berges de l’estuaire.
A bien observer cette vue, on peut distinguer entre les montants de bois de ces cabanes de pêcheurs une construction bâtie sur un promontoire s’avançant dans les eaux de la Gironde. On verrait bien en ce lieu un phare mais il s’agit en fait d’une église à l’architecture remarquable.
L’église Sainte Radegonde de Talmont (style Roman saintongeais) était une des nombreuses étapes des pèlerins marchant sur un des chemins menant à St Jacques de Compostelle. Ce patrimoine et ce site valent que l’on y fasse une halte... même si l’on n’est pas un jacquet ! Un village si pittoresque qu’il s’avère être une parfaite conclusion à une balade en Pays royannais.
Jean Saint-Martin (Janvier 2015) | | À: Jemaflor · 25 janvier 2015 à 9:46 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 5 de 32 · Page 1 de 2 · 11 179 affichages · Partager Bonjour, Vraiment très beau! félicitation pour les photos et le texte larri | | À: Larri · 25 janvier 2015 à 19:21 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 6 de 32 · Page 1 de 2 · 11 134 affichages · Partager Magnifique ! | | À: Jemaflor · 25 janvier 2015 à 23:33 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 7 de 32 · Page 1 de 2 · 11 114 affichages · Partager Bonsoir Jean,
Toujours aussi agréable à lire et tes magnifiques clichés m'ont fait me souvenir de nombreux voyages effectués dans les environs de Royan (ma fille a fait un stage hôtelier au Grand Hotel de Pontaillac) ainsi qu'avec nos clients pour des séjours de quelques jours.
Merci pour ce partage comme à ton habitude.
Deux ou trois photos de carrelets....les mêmes que les tiens en février 2010 un peu avant la tempête... le temps n'était pas...formidable Il était environs 16 h et il faisait déjà presque nuit !!!! mais parfois un petit bout de ciel bleu nous remontait un peu le moral
Merci Jean.
Capucine 18 | | À: Larri · 27 janvier 2015 à 18:52 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 8 de 32 · Page 1 de 2 · 11 025 affichages · Partager Merci pour l'appréciation...
Histoire de compléter par une autre photo mon récit, voici une nouvelle vue de l'église Ste Radegonde de Talmont dont je parle à la fin de mon texte. Une photo prise en soirée avec une église illuminée et un premier plan sur le cimetière et ses nombreuses roses trémières.
| | À: Jemaflor · 27 janvier 2015 à 21:14 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 9 de 32 · Page 1 de 2 · 11 009 affichages · Partager En effet, depuis des années je passe régulièrement des week-ends et des vacances sur le littoral de Charente Maritime, en Pays royannais.
Alors on s'est forcément croisés Ayant battu et rebattu les sentiers qui mènent aux villes et villages que tu évoques... De promenades à vélo de Royan à St Georges en bavant devant les belles maisons, aux balades à pieds à la recherche de coins sauvages... J'y ai fait quelques fêtes aussi ! Et quelques bains de minuit histoire d'évacuer le stress du night-club Et 2 mariages dans cette église que j'adore (c'était pas moi la mariée mais c'était bien quand même !) Puis ma famille a vendu la maison...
Vas-tu nous faire profiter d'escapades plus en retrait dans les terres ? Je pense à Mornac-sur-Seudre... Je pense aussi à ce Train des Mouettes que les gosses adoraient. | | À: Capucine18 · 29 janvier 2015 à 13:39 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 10 de 32 · Page 1 de 2 · 10 951 affichages · Partager Merci pour ta visite et ton appréciation.
Les carrelets comme ceux que tu nous proposes dans ton message font parti du paysage de ce littoral mais leur construction est très réglementée, il y a même eu des détracteurs qui voulaient il y a quelques années voir leur disparition des côtes locales.... Quand on est amateur de photos, c'est un bon sujet. Voilà deux autres photos de carrelets prises sur le littoral royannais.
| | À: Jemaflor · 29 janvier 2015 à 22:00 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 11 de 32 · Page 1 de 2 · 10 902 affichages · Partager Un grand merci pour le partage. Les photos sont magnifiques et donnent envie de visiter cette région. Voilà peut-être une bonne idée pour un week-end prolongé! | | À: Kate · 31 janvier 2015 à 11:33 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 12 de 32 · Page 1 de 2 · 10 835 affichages · Partager Vas-tu nous faire profiter d'escapades plus en retrait dans les terres ? Je pense à Mornac-sur-Seudre... Je pense aussi à ce Train des Mouettes que les gosses adoraient.
Salut Kate !
je vois que tu connais bien le coin.... En effet l'intérieur des terres a aussi ses lieux intéressants, mais ce n'était pas le sujet de mon récit focalisé sur le littoral. Puisque tu évoques Mornac sur Seudre, superbe village bien sûr, cela me donne l'occasion d'ajouter deux photos et puis on reste dans le thème car à Mornac, il y a un phare... enfin un phare un peu particulier, celui qui trône au bord du canal est une reproduction d'un phare médiéval avec sa lanterne suspendue à un poteau en bois. (photo prise hors saison estivale). Et puis à Mornac, parmi les canaux on rencontre des chargements d'huîtres, une des spécialités locales (2ème photo).
Merci pour ton passage.
Jean
| | À: Jemaflor · 31 janvier 2015 à 17:31 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 13 de 32 · Page 1 de 2 · 10 803 affichages · Partager Superbe carnet, un texte fort intéressant et des photos magnifiques!! Ca donne envie d'aller faire un tour par là bas | | À: Jemaflor · 2 février 2015 à 15:09 · Modifié le 2 fév. 2015 à 16:35 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 14 de 32 · Page 1 de 2 · 10 693 affichages · Partager Bonjour Jean, ton texte et tes photos sont superbes. Certaines de tes réflexions me parlent beaucoup. 1) L'ailleurs n'est pas forcément loin, il peut être à sa porte. Les grandes émotions face à la nature ou face à la civilisation ne sont pas proportionnelles aux milliers de kilomètres en avion.Parfois en ouvrant sa porte on est subjugué. La France reste l'une des plus belles destinations même pour le voyageur ou le touriste français.
2) Ton envie d'arpenter la plage jusqu'à l' estuaire de la Gironde, je ne peux que t'encourager à la réaliser rapidement. Cette expérience je l'ai vécue au sud de l'estuaire, en gros du cap Ferret à la pointe de Grave en deux jours de marche, sur la partie de la grève léchée par les vagues. Ce fut une émotion immense et j'ai eu l'impression d'être dans un pays très lointain au mois de janvier, entre écume, sable et ciel. Le lien vers le compte-rendu que j'en ai fait: Plages girondines en hiver (France)
3) La connaissance d'un lieu au fil des saisons. Les perceptions peuvent être très différentes. J'en ai fait l'expérience dans un coin de France où j'ai habité pour raisons professionnelles. En ouvrant les yeux au gré des saisons de ses froidures, chaleurs, humidités et sécheresses, j'ai fini par aimer le nord du département de la Marne, pourtant immensités plates, qui au premier contact sont particulièrement rébarbatives. Si tu as la patience de lire: Reims quatre saisons
En conclusion un grand merci pour ton magnifique carnet qui me donne envie de me perdre dans ce coin de France que je connais un peu, mais je n'ai jamais vu le mascaret et j'aimerais beaucoup. Et puis cela me donne envie de manger des huîtres et je vais aller en acheter pour ce soir. Eh oui même dans mes Vosges profondes elles arrivent .
Luc | | À: Jemaflor · 4 février 2015 à 17:41 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 15 de 32 · Page 1 de 2 · 10 532 affichages · Partager Salut Jean
MerciS pour ces superbes photos, particulièrement celles en bord de mer. Tu m'as fait revivre le merveilleux mois de mai 2014 passé - pas très loin du pays royannais - à Saint-Brévin-les-Pins. | | À: Lucbertrand · 8 février 2015 à 17:39 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 16 de 32 · Page 1 de 2 · 10 427 affichages · Partager Bonjour Jean, ton texte et tes photos sont superbes. Certaines de tes réflexions me parlent beaucoup. 1) L'ailleurs n'est pas forcément loin, il peut être à sa porte. Les grandes émotions face à la nature ou face à la civilisation ne sont pas proportionnelles aux milliers de kilomètres en avion.Parfois en ouvrant sa porte on est subjugué. La France reste l'une des plus belles destinations même pour le voyageur ou le touriste français.
2) Ton envie d'arpenter la plage jusqu'à l' estuaire de la Gironde, je ne peux que t'encourager à la réaliser rapidement. Cette expérience je l'ai vécue au sud de l'estuaire, en gros du cap Ferret à la pointe de Grave en deux jours de marche, sur la partie de la grève léchée par les vagues. Ce fut une émotion immense et j'ai eu l'impression d'être dans un pays très lointain au mois de janvier, entre écume, sable et ciel. Le lien vers le compte-rendu que j'en ai fait: Plages girondines en hiver (France)
3) La connaissance d'un lieu au fil des saisons. Les perceptions peuvent être très différentes. J'en ai fait l'expérience dans un coin de France où j'ai habité pour raisons professionnelles. En ouvrant les yeux au gré des saisons de ses froidures, chaleurs, humidités et sécheresses, j'ai fini par aimer le nord du département de la Marne, pourtant immensités plates, qui au premier contact sont particulièrement rébarbatives. Si tu as la patience de lire: Reims quatre saisons
En conclusion un grand merci pour ton magnifique carnet qui me donne envie de me perdre dans ce coin de France que je connais un peu, mais je n'ai jamais vu le mascaret et j'aimerais beaucoup. Et puis cela me donne envie de manger des huîtres et je vais aller en acheter pour ce soir. Eh oui même dans mes Vosges profondes elles arrivent .
Luc
Merci beaucoup Luc pour ce long message, à travers tes remarques tu mets bien l'accent sur des aspects qui ont motivé mon récit. Intéressants tes liens vers tes textes mis en ligne sur VF...
Une précision à propos du mascaret que tu évoques... le phénomène est surtout impressionnant à observer (ou à surfer pour certains) non pas sur la Gironde mais plus en amont sur la Dordogne, notamment à Saint Pardon de Vayres où la configuration de la rivière est idéale pour qu'il se forme lors des forts coefficients de marée. (cf photo prise il y a quelques années lors d'une marée d'équinoxe en septembre). Image attachée: | | À: Pierroro · 10 février 2015 à 21:58 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 17 de 32 · Page 1 de 2 · 10 363 affichages · Partager Salut Jean
MerciS pour ces superbes photos, particulièrement celles en bord de mer. Tu m'as fait revivre le merveilleux mois de mai 2014 passé - pas très loin du pays royannais - à Saint-Brévin-les-Pins.
Merci Pierro pour ce message et content de lire que cela t'évoque des souvenirs du littoral atlantique... même si Saint-Brévin-les-Pins est plus au Nord, dans la région Pays de Loire... mais vu du Québec, je comprends que ceci est un détail. Le Québec en hiver nous fait penser au froid et à la neige.
La neige, justement, elle est très rare sur le littoral royannais... mais parfois on peut être surpris comme lors du dernier week-end où elle s'était invitée sur le sable. Quelques flocons éphémères photographiés en début de matinée sur la plage de St Georges... le temps de quelques dizaines de minutes, le sable était devenu blanc !
| | À: Jemaflor · 28 février 2015 à 17:30 · Modifié le 1 mars 2015 à 15:18 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 18 de 32 · Page 1 de 2 · 10 070 affichages · Partager Une suite (en photos) de cette "B alade en pays royannais" ... à l'époque des grandes marées hivernales de ce mois de février 2015.
Avec des coefficients qui ont atteint la côte de 118, les eaux se sont retirées laissant des étendues de sable immenses ! Idéal pour la pratique du char à voiles, pour les promenades le long des rivages ou pour la pêche à pied. Ici deux vues prise à St Georges de Didonne avec en prime deux jolis miroir d'eau.
Mais sans doute les visions les plus impressionnantes sont celles que l'on pouvait observer lors des marées hautes. Comme ici sur cette photo prise à Royan Pontaillac où la plage avait pratiquement disparu recouverte par les vagues successives de la marée montante, avec un Casino les pieds dans l'eau !
La grande plage de Royan, à la pleine mer, elle aussi, voyait les vagues la recouvrir progressivement. Des vagues qui se brisaient sur les rochers de la promenade du front de mer.
Et une dernière photo, en fait deux photos présentées avec ce montage. Une crique à la pointe de Suzac prise à marée basse et à marée (presque) haute.
| | À: Jemaflor · 28 février 2015 à 18:26 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 19 de 32 · Page 1 de 2 · 10 062 affichages · Partager Toujours de magnifiques photos , un vrai plaisir à ''regarder''! | | À: Jemaflor · 3 mars 2015 à 8:36 Re: Entre phares et carrelets, une balade en Pays royannais Message 20 de 32 · Page 1 de 2 · 9 983 affichages · Partager EXCELLENT ! ce reportage photos, dire que les photos sont magnifiques, il n'y a pas d'autres mots. Moi, qui suis du Médoc donc le l'autre côté de l'Estuaire, m'a vraiment motivée pour prendre le "bac" et faire un tour en pays Royannais ! MERCI !
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