1- le pays..L'
Ethiopie est un pays en plein développement économique, loin des images de famine qu'il véhiculait autrefois.
Addis Abeba est devenu un immense chantier et les nouveaux buildings éclosent chaque année. Un tout nouveau métro aérien devrait entrer bientôt en opération et le système de voies ferrées est aussi en totale rénovation. La fameuse ligne Addis /
Djibouti désaffectée depuis quelques années devrait reprendre du service dans les mois qui viennent.
La croissance économique est réelle mais le gouvernement a laissé beaucoup de personnes sur le bord du chemin. Le coût de la vie est sans cesse en augmentation alors que les salaires restent dramatiquement faibles.
Le pays a une communauté de musulmans qui semblent bien intégrés mais demeure, à grande majorité, orthodoxe. La religion semble très présente dans le quotidien des Éthiopiens.
Ce qui n'empêche pas certains individus de vouloir vous escroquer bien chrétiennement...
2- le coût de la vie..Les salaires moyens avoisinent les 50/ 60 euros mensuels, ce qui est nettement insuffisant pour mener une vie décente, tout particulièrement dans la capitale où les prix ont subi une nette inflation.
3- l'hébergement.Le prix des hôtels a sérieusement grimpé en quelques années, aidé en cela par les nombreuses Organisations internationales qui ont maintenant leur siège à Addis. De nombreux nouveaux 4/5 étoiles se sont construits ces dernières années. Et un déficit de chambres provoque une réelle flambée des prix. Addis est considérée comme une des villes les plus chères d'Afrique en matière d'hôtels de luxe.
Cependant, vous pourrez trouver des hôtels d'entrée de gamme, non luxueux et même parfois un peu désuets pour 20 à 30 euros. Le petit déjeuner est souvent compris.
Il y a aussi une gamme assez large de "pensions" qui offrent le correct comme le moins bon.
En dehors de la capitale les prix deviennent plus sages.
4- l'argent.La monnaie nationale est le Birr. Le taux de change en septembre 2015 est de 23,5 birrs pour un euro et d'environ 20 birrs pour un dollar Us.
Possibilité de changer du cash partout dans les banques. Celles- ci sont ouvertes du lundi au samedi matin de 8h30 à 18 heures. Nombreux distributeurs de billets. La carte VISA est la plus acceptée mais il est tout à fait possible de retirer du cash avec la MASTERCARD. Un peu de marché noir aux alentours de Stadium. Avec du cash, vous pouvez gagner 2 points. Ce n'est peut-être pas à négliger.
Les billets, souvent sales, se décomposent en 100/ 50/ 10/5/ et 1 birr. Il y a désormais des pièces toutes neuves d'un birr.
ATTENTION.!!! Il est, pour l'instant, très difficile de changer des birrs en euros ou Dollars. Soyez donc prévoyants pour vos derniers jours en
Ethiopie sous peine de revenir en
France avec des birrs totalement inconvertibles.
5- la restauration.L'
Ethiopie ne brille pas par sa gastronomie. Si vous n'aimez ni l'ingéra (plat national) ni les pâtes, vous devrez vous rabattre sur les frites, hélas souvent mal cuites.
L’injera est caractéristique de la cuisine éthiopienne, mais on la trouve également en Érythrée, Somalie, au nord du
Kenya et chez le peuple Nuer au sud Soudan. Elle se présente sous la forme d’une grande crêpe à base de farine de teff. Elle accompagne tous les repas et sert même de couverts : les éthiopiens déposent différentes préparations (viandes et / ou légumes) sur l’injera et se servent de la crêpe pour les manger, bouchées par bouchée, avec leurs mains ! Tout le monde mange dans le même plat. Ces crêpes ont un petit goût particulier dû à la fermentation. Les Éthiopiens en raffolent au point d'en manger au petit déjeuner (il faut vraiment aimer ca.!!). Personnellement je trouve ça assez peu goûteux voire même repoussant au petit déjeuner.
Par ailleurs, les amateurs de bière ne seront pas déçus. On trouve plusieurs variétés de bière, souvent en bouteille mais aussi en pression. Le prix d'une pression 50 cl dans un restaurant ou Bar normal est aux environs de 15 birrs. Soit moins d'un euro.
Vous trouverez d'excellents cafés. Mais toujours composés en partie de lait. Le MACCHIATO
Quelques pâtisseries plutôt chargées en crème mais pas mauvaises à défaut d'être légères.
6- les transports nationaux.De nouvelles compagnies de bus desservent désormais la presque totalité du pays. Finis les bus brinquebalants et inconfortables. C'est plus cher bien entendu. A titre d'exemple, un trajet entre Addis et
Harare est facturé 360 birrs. Le trajet entre Addis et Awassa est facturé 170 birrs pour environ 4/5 heures de route.
Il est existe 3 compagnies correctes. La meilleure d'entre elles est la " SELAM". On achète les billets à " Metzkel square". C'est aussi le point de départ des bus. Là encore, selon les destinations vous devrez partir tôt le matin. Ce qui fait les délices des vautours de chauffeurs de taxi. J'ai une dent contre eux.!!
Il y a aussi la Compagnie " SKY BUS" qui se situe à 3 ou 400 mètres des bureaux de SELAM.
En face du Stadium. "Yaha Building" au premier étage. Moins prisée que la SELAM c'est une porte de sortie si les sièges sont déjà remplis pour les autres compagnies. Les départs et les prix sont identiques à ceux de la SELAM bus.. Puis les bus de la poste. Je n'ai pas testé mais on m'a affirmé que c'était très bien. À vérifier donc.
7- les transports urbains.Addis est alimentée par des mini- bus vétustes qui sillonnent toute la ville. C'est incontestablement le moyen de transport le plus utilisé et le moins onéreux. Un trajet vaut en moyenne 2,5 birrs. Mais il vous faudra subir l'inconfort des petits fourgons "Hiace Toyota" qui ne sont assurément pas étudiés pour les grands gabarits. Au début ça peut paraître compliqué mais, grâce à la gentillesse et l'aide de la population locale on finit toujours par s'y retrouver. De surcroît c'est souvent un moment d'échange sympa... Le truc c'est d'apprendre le nom de l'endroit où vous logez en Amharique. Vous êtes ainsi sûr de rentrer chez vous. Attention, après 20 heures les mini bus se font plus rares.
A l'inverse, les taxis (vielles Ladas bleues et blanc) m'apparaissent, pour leur grande majorité, comme des escrocs. C'est vraiment pénible. Ils annoncent des prix largement supérieurs à ceux que payeraient les Éthiopiens eux- mêmes, qui hésitent, eux aussi, beaucoup à les utiliser. C'est à mes yeux le gros point sombre du transport intra-muros d'Addis. Les choses devraient évoluer avec la mise en service prochaine du métro.
Quoiqu'il en soit il faut fermement négocier et souvent le prix est diminué de moitié, ce qui reste encore cher pour le service offert. Faites jouer la concurrence, feignez de partir. Ils sont tellement nombreux qu'ils savent que la négociation est de mise.
Dans les autres villes vous pourrez utiliser les BAJAJ.. Bien moins onéreux et finalement plus agréables. Bien sûr, là encore, négociation du prix indispensable.
8- les communications.Il est désormais facile de se procurer une carte Sim. Il faut simplement un passeport et une photo. Le coût de cette carte est de 30 birrs. Mais souvent, dans les petites échoppes, on vous demandera bien plus. Ca peut aller jusqu'à 200 birrs, prix qu'il faut assurément refuser. Là encore, votre statut de " farenji " vous amène à payer la " taxe blanc"..
Une seule compagnie nationale. Pas à chercher. C'est " ETHIO TÉLÉCOM". Pas de concurrence. On trouve de plus en plus de wifi dans les hôtels mais le débit est parfois lent et il y a de fréquentes coupures de la part du fournisseur d'accès. On m'affirme que c'est dû aux innombrables travaux effectués en ville d'Addis. C'est peut-être être vrai, mais j'ai cependant un léger doute..
9- l'électricité.Nombreuses coupures, mais la plupart des hôtels ont leurs propres générateurs.
Tout fonctionne en 220 volts et les prises sont identiques aux standards français. Donc pas besoin d'adaptateur.
10- les loisirs. La musique. L'art..Les Éthiopiens aiment à se retrouver autour d'un plat d'injera et ils sont grands amateurs de bière. Les femmes, jeunes ou moins jeunes, ne rechignent d'ailleurs pas non plus à consommer la bière. Il y a quelques night-clubs dans les villes et ce sont, comme ailleurs, des endroits privilégiés pour faire des rencontres. Parfois tarifées...
La musique Éthiopienne est faite de séquences souvent répétées. Le rythme change peu et ça peut devenir lancinant voire monotone. Mais vous n'y couperez pas car elle est omniprésente. La danse, typique elle aussi, revêt à mes yeux peu d'attraits. Quant à l'art.. Il faut être spécialiste, me semble-t-il, pour l'apprécier.