Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Lucbertrand · 18 février 2019 à 17:53 · 86 photos 45 messages · 13 participants · 5 396 affichages | | | À: Titoualsace · 22 février 2019 à 17:24 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 21 de 45 · Page 2 de 3 · 907 affichages · Partager Bonjour Bernard effectivement j'avais remarqué l'erreur hier, mais depuis j'avais oublié je vais aller corriger. Merci Luc | | À: Lucbertrand · 22 février 2019 à 18:19 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 22 de 45 · Page 2 de 3 · 900 affichages · Partager Pas de soucis Luc, l'essentiel est bien l'intérêt du récit et la qualité de sa rédaction. Encore merci, Bernard. | | À: Lucbertrand · 23 février 2019 à 1:34 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 23 de 45 · Page 2 de 3 · 885 affichages · Partager [/L’image qu’il me restera de ce col, ce sont les immenses panneaux balisant la ligne de frontière, tordus et gisant au sol, arrachés malgré leur forte structure par cette tempête permanente. La désolation, et cela me fait penser à cette île de la Désolation quelque part plus au sud, faisant partie des terres australes, ce bout du bout du monde qui tangente l’Antarctique.]
Avec cette comparaison avec l'île de la Désolation, tu auras vécu à ta façon tes 40ème rugissants, tes 50ème hurlants. Récits haletants où tu montres que le renoncement n'est pas une fin en soi surtout lorsqu'il est dicté par la sagesse. Chapeau à vous deux.
Florence | | À: Lucbertrand · 23 février 2019 à 10:13 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 24 de 45 · Page 2 de 3 · 868 affichages · Partager Bonjour Luc. Formidable récit, passionnant et haletant (sans jeu de mot). De plus rempli de beaucoup de sagesse et d'humilité. J'ai aussi atteint un âge que l'on qualifie de certain, et je comprends le dilemne auquel vous avez été confronté. Mais l'âge permet le déclenchement de cette petite lumière rouge qui se met à clignoter dans le cerveau et qui aide à faire le bon choix et de savoir ravaler notre orgueil. L'essentiel reste l'aventure que vous avez vécue et la fierté de l'avoir réalisée. Avec toute mon admiration, merci. Bernard. | | À: Titoualsace · 1 mars 2019 à 17:44 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 25 de 45 · Page 2 de 3 · 796 affichages · Partager Bonjour Bernard merci, et aussi à toutes les personnes qui m'ont mis un petit mot. On écrit pour soi et pour se souvenir, mais on écrit aussi pour les autres et faire partager ses passions et son envie de vivre.
Je vais prendre dans les jours qui viennent (peut-être les semaines car la pêche à la truite va ouvrir!) le temps de relater la suite de notre périple argentin (de l'ordre de 1500 km) qui a pris un tour différent, dans des immenses plaines étranges et désertes. Souvent ce fut un immense plaisir de pédaler sur des routes sans trafic ou presque, et parfois sur des routes au danger extrême et permanent, je pense à la redoutable N 38, où un œil rivé constamment sur le rétro il ne fallait pas hésiter à sauter hors de la route à la moindre alerte de bolides qui roulaient souvent à plus de 150 km/h. Mais on s'habitue et on a l'illusion de dominer et maîtriser, l'esprit concentré sur sa propre survie. Mais toujours les Argentins nous ont réservé le plus extraordinaire des accueils. Dans ces coins hostiles loin du monde ils sont toujours prêts à nous aider même s'ils roulent comme des fous furieux. Je mets quelques photos au hasard en attendant.
| | À: Lucbertrand · 9 mars 2019 à 13:32 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 26 de 45 · Page 2 de 3 · 740 affichages · Partager Bonjour Luc,
Je viens enfin de lire ton carnet. Toujours aussi captivant. On vit vraiment l’aventure avec toi... bien au chaud à l’abri. | | À: Bluequark · 18 mars 2019 à 10:37 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 27 de 45 · Page 2 de 3 · 690 affichages · Partager superbes photos pour un véritable exploit !!!! faire ça en vélo......je l'ai grimpé, ce col, dans mon toyota rouge de location, apres avoir couché dans ce fameux tres grand hotel déserté.....les pauvres motos avec nous sont arrivés gelés a la douane, le vent épuise tout ce qui est vivant (pas grand monde !)... alors faire ça en vélo, chapeau bas ! | | À: Lucbertrand · 18 mars 2019 à 12:09 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 28 de 45 · Page 2 de 3 · 680 affichages · Partager Merci infiniment pour ton très beau récit. J'ai revécu à travers lui mon aventure d'Octobre 2017 (déjà !). J'ai réussi à passer le col en 5 étapes (en dormant entre autre à l'hôtel désert et deux nuits au poste frontière argentin). Pour monter au col je m'y suis repris à deux fois pour la derniere étape. Le premier jour, j'ai renoncé à cause du vent et je suis redescendu avec l'idée d'essayer de me faire prendre en stop au poste frontière. Mais c'était le premier jour de l'ouverture du col et il y a eu 3 voitures seulement dans l'après midi... Je suis reparti le lendemain et j'ai fait dix sept kilomètres en poussant le vélo. Un camion militaire argentin m'a recueilli à 2 ou 3km avant la cabane du col... C'est la seule fois de ma vie où je me suis senti militariste !!! Pour la descente sur le Chili, j'ai mis une dure journée (la piste est infernale) jusqu'à un refuge situé à deux kilomètres de la route principale et qui permet l'ascension du volcan le plus élevé du secteur. Puis une très longue journée jusqu'au delà du poste frontière. A ce stade, la route est goudronnée et je me suis cru définitivement sauvé. Quelle déception ! la piste redevenait peu après en terre et surtout il fallait passer un second col avant la grande descente sur Copiapo. C'est juste avant le sommet de ce col qu'un pick-up s'est arreté et m'a proposé de me prendre. Epuisé, j'ai accepté. C'est ainsi que je suis arrivé de nuit à Copiapo. De tout mon voyage de 7 mois, le Passo San Francisco est celui qui m'a fait aller au bout de moi-même, physiquement et psychiquement (j'étais seul). Comme quoi Saint Francois n'épargne pas les petits Paquito (c'est mon prénom et il signifie Petit François) Toute mon amitié et mon respect Paquito | | À: Lucbertrand · 22 mars 2019 à 9:59 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 29 de 45 · Page 2 de 3 · 607 affichages · Partager Si vous ecrivez un livre Luc faites le nous savoir... je l'acheterai, j'adore vous lire, vous m'avez transportée sur la selle de votre velo! | | À: Roussillon · 25 mars 2019 à 21:32 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 30 de 45 · Page 2 de 3 · 573 affichages · Partager Bonsoir Dominique merci pour votre petit mot cela fait plaisir je ne le cache pas.
Concernant un livre à écrire je songe en effet à me lancer à nouveau dans l'aventure, en axant le thème probablement sur les grands déserts d' Amérique du Sud, mais il faut y consacrer du temps.
J'en avais déjà écrit un premier mais il n'est plus disponible.
Si vous êtes intéressée je tiens une chronique mensuelle, depuis bientôt 2 ans, sur le voyage à vélo et autrement, comme grandes traversées de massifs montagneux à pied en autonomie, à résonance fm, la radio de la ville de la Bresse dans les Vosges. Si par MP vous me donnez une adresse mail je peux vous envoyer l'enregistrement de mes émissions. Chaque émission a une durée de 1h.
Je précise que je fais cela bénévolement rien que pour le plaisir de partager mon enthousiasme sur les voyages un peu ''décalés''.
Bonne soirée Luc | | À: Lucbertrand · 10 mai 2019 à 18:09 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 31 de 45 · Page 2 de 3 · 501 affichages · Partager Salut Luc. Impressionnant. Joli. Je ne connais pas du tout ces contrées d' Argentine. Je ne m'y suis jamais penchée. Tu m'impressionnes de beauté et de forces. Tes réflexions m'imprégnent : Classer - bâtir un projet - y être - réussir - ou - renoncer - frustrer - tristesse - rapport au corps - au cœur - a la terre - aux éléments - C'est, et tu es, puissant d'émotions et de frissons. Pour ma part vide et force a la fois m'ont submergés aussi au retour. Ce qui est semé, ce qui germe est a un moment donné impalpable, inexplicable, inexprimable... Les photos sont impressionnantes. Brave, braver, bravo. Ouahhhhhh. Beau ! | | À: StfTiCaillou · 10 mai 2019 à 18:51 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 32 de 45 · Page 2 de 3 · 494 affichages · Partager Bonsoir Stéphanie encore quelque chose d'incroyable, j'ai ouvert mon ordi car je voulais répondre sur ce post à Artambulon sur les voyageurs en solo dans les zones extrêmes et relater les relations que j'ai eues avec ces femmes et ces hommes un peu beaucoup "strange" que j'ai côtoyés de par le monde. Et je tombe sur ta réponse toi qui est partie entre autre en solo sur les pistes nord du Laos bivouaquer dans des forêts où la faune rampante n'est pas toujours très sympa. Je répondrai une autre fois à Artambulon. Les personnes qui voyagent de manière un peu décalée sont toujours très intéressantes à côtoyer, dans leur regard on décèle toujours une furieuse envie de vivre et aussi souvent beaucoup de relativité par rapport à ce que nous sommes. Bonsoir Stéphanie et j'espère à bientôt pour un joli texte pour CCI. Luc | | À: Lucbertrand · 10 mai 2019 à 20:11 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 33 de 45 · Page 2 de 3 · 482 affichages · Partager En janvier février au Laos, les températures sont clémentes...les serpents et moustiques ne sont pas trop de sortie. Et j'avoue en avoir vu aucun.
J'ai compris que en France des individus ont peur aussi....on a pourtant si peu de malchance de tomber sur un insecte ou un rampant dangereux chez nous.... tout m'est apparu relatif.
En Australie j'ai eu plus peur. Je voyais accompagné. Alors j'observe que dans le bush (et les montagnes humides du Laos c'est pareil) les hommes font avec le risque de vivre... généralement je fais du mimétisme des locaux....Je ne suis qu une femme de la terre... Et j'ai croisé des mortels... Venimeux qu en Australie... Je n'en demande pas plus.
Une autre fois en Roumanie en Transylvanie un paysans assez agressif a démonter la tente. Ils nous a conduit à un camps militaires. C'était un berger. Il gardait ses troupeaux toute la nuit pour éviter que ses braves moutons se fassent croquer....par les ours....nous aurions fait qu'une bouché....
La vie est un point de vue. Une vue de l'esprit....je suis sûre que je n'aime pas prendre des risques démesurés | | À: StfTiCaillou · 11 mai 2019 à 11:12 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 34 de 45 · Page 2 de 3 · 458 affichages · Partager Bonjour Stéphanie. Je partage ta vision du voyage, ce besoin impérieux de partir, de découvrir, de rencontrer et de rêver bien-sûr mais avec les deux pieds sur terre. Je voyage très souvent seul, et même si ce n'est pas à vélo, d'ailleurs chapeau à tous les cyclistes voyageurs, j'aime le ressenti et cette solitude qui permet de s'imprégner de ce qui nous entoure, de profiter pleinement des émotions personnelles et de prendre toute la mesure de notre fragilité, c'est une grande leçon d'humilité. Je pense que la prise de risque doit toujours être bien mesurée même si il est impossible de tout prévoir, l'inconscience ou la fanfaronerie n'ont pas leurs places dans une démarche de plaisir et de découverte. Face aux alertes que nous envoient notre instinct et notre corps il faut certaines fois renoncer, il n'y a aucune honte à cela, c'est la preuve que notre cerveau fonctionne bien. Se décider à partir voyager seul au bout du monde c'est comme sauter en parachute, à un moment il faut oser franchir la porte. Cordialement, Bernard.
P.S. : Je vois que tu es une partisane du style télégraphique, c'est intéressant. | | À: Titoualsace · 13 mai 2019 à 14:46 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 35 de 45 · Page 2 de 3 · 411 affichages · Partager Bonjour Bernard on voit qu’à travers tes réflexions dans ta réponse à Stéphanie tu as une belle expérience du voyage t’étant posé un certain nombre de questions auxquelles on apporte ses propres réponses au filtre de l’expérience vécue.
Le risque et notre fragilité ce sont deux questions qui « obsèdent » dès que l’on sort un peu des chemins courus.
Le risque l’évaluer question complexe. Chacun va l’évaluer en fonction d’une multitude de critères plus ou moins objectifs. Telle personne sera plus en danger sur un bon chemin qu’un surdoué de l’escalade sans corde dans une voie extrême. La notion de risque doit-elle être dissociée de la notion de chance ? Napoléon lorsqu’il nommait un colonel général avant de décider de cette promotion il avait dit-on l’habitude de demander si l’intéressé avait de la chance. En effet, en le nommant il avait l’intention de lui faire prendre les plus grands risques et le soumettre aux plus grands dangers. Je me souviens « d’une autre vie » lors d’entraînements particulièrement difficiles l’instructeur annonçait en début de briefing : La faim tue en quelques semaines, la soif en quelques jours, le froid en quelques heures et le stress en quelques secondes.
Le stress induit par la peur que chacun éprouve à des degrés divers en fonction de son caractère et de son expérience et entraînement est l’élément qui si on ne le maîtrise pas bien va mener à la catastrophe.
Plus on se connaît et plus on va pouvoir essayer de se faire une idée du risque auquel on va se confronter volontairement afin de le dominer. Mais si on a mal apprécié, alors il est indispensable d’avoir une marge de manœuvre, facile à dire.
Mais il faut toujours compter avec les impondérables que l’on appelle en alpinisme les risques objectifs, foudre, avalanche, chute de pierre, chute en crevasse, prise qui casse.....
Le solitaire ne pourra chercher ses ressources qu’en lui en cas de difficultés le mettant à rude épreuve. En équipe on peut compter sur son ou ses compagnons, c’est pour cela qu’il faut si possible les choisir bien. On revient de grandes balades engagées avec des vrais amis. Très vite on va ressentir que le copain est prêt à aller jusqu’au bout en cas de besoin pour t’aider. Cette alchimie des expériences engagées est difficile à décrire mais elle nous fait rayonner par la fraternité. Tellement d’exemples vécus me viennent en mémoire que je pourrais en discuter ou plutôt écrire des pages sur l’apprentissage de la connaissance de ses forces et surtout de ses faiblesses, et sur la bienveillance et le réconfort du regard d’un ami qui te rassure alors que tu sens que le stress donc la peur est sur le point de te submerger.
La fragilité : la moindre chute à vélo, à pied ou à l’eau peut conduire à l’accident grave, et combien de fois j’ai senti le couperet passer pas très loin. Sans parler de l’alpinisme où tout alpiniste a expérimenté le caillou qui siffle comme une balle et qui frappe au hasard, à côté ou sur le corps. Dans les sports dits à risques, hélas la liste de amis disparus à l’action s’allonge d’année en année. Le plus dramatique c’est que leur mort n’arrive pas toujours dans les entreprises les plus difficiles.
Dans notre monde où le risque de se tuer dû à une activité dangereuse est regardé par beaucoup comme une barrière il est difficile de discuter sans être traité d’inconscient. Et malheur s’il arrive un accident on sera vilipendé. Vaste sujet Bonne journée
Luc | | À: Lucbertrand · 14 mai 2019 à 15:18 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 36 de 45 · Page 2 de 3 · 374 affichages · Partager Bonjour Luc. Tes réflexions sont très intéressantes et, en effet, c'est un vaste sujet. Effectivement chaque individu possède sa propre évaluation de la notion de risque et au fil du temps on pense s'en faire une idée précise et on se sent plus sûr de soi, et c'est là souvent que le danger se cache. Je sais qu'avec les années je deviens moins fanfaron et beaucoup plus réflechi, le risque étant un jour de trop réflechir et de ne plus avancer. Plus jeune je grimpais sans souci sur le toit pour changer une tuile, maintenant je préfère envoyer une tierce personne, sagesse ou début de sénilité ? Les deux sans doute. Voyager seul(e) implique une attention de tous les instants, même la moindre balade loin de tout peut tourner au cauchemar parce que, par exemple, on a pas regardé où on posait le pied. Mais cette solitude et ce besoin d'être en alerte nous font sentir plus vivants que jamais. Cette lueur dans les yeux de voyageurs dont tu parlais dans un précédent message montrent qu'ils sont vivants grâce à leur passion. Quelqu'un a dit : ils y a des gens qui vivent et d'autres qui attendent de mourir. Sur ce forum nous échangeons avec des gens vivants qui ont des projets et qui veulent avancer. Une passion, même d'apparence insignifiante, permet de vivre et d'avancer. Quant à la chance, Napoléon avait peut-être raison, mais la vraie chance que nous avons c'est d'avoir, d'une part la possibilité matérielle, d'autre part pour les plus âgés d'entre nous d'être encore en parfaite santé, ou presque... Quand je parle de fragilité face à l'immensité qui nous entoure je pense à notre insignifiance devant cette nature qui nous impose l'humilité. Insignifiant mais important bien-sûr. Quand je consulte la liste de tes expéditions je suis vraiment très impressionné, cela force le respect, aucune flagornerie de ma part, c'est sincère. Profitons encore un peu tant que la nature nous préserve, et tu as raison, le jour où nous ferons l'erreur fatale, ils seront nombreux à nous crucifier : "on l'avait pourtant mis en garde". Mais en attendant nous vivons. Bien cordialement, Bernard. | | À: Titoualsace · 14 mai 2019 à 22:26 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 37 de 45 · Page 2 de 3 · 349 affichages · Partager Salut, C'est quoi le style télégraphique ? Les trois petits points, du silence ? Cet hiver, j'ai posté sur ski tour, peut être rien de fou, mais si je dévissais mes skis sur le sac, mes marches taillées a coup de pieds.....silence....soleil...silence...peur...maîtrise concentration. C'est long mon affaire, c'est pentu. Solo, solitude. Si je fais un toboggan géant....peut être.... je fais une chute, une glissade mortelle. Si j'avais mieux regardé...et si...et si..."chut"...silence...c'est long...c'est précis....continue stf... maîtrise....pas de peur....une autre Puissance....tu n'es qu'un petit caillou...aller....ça va aller. Puis me vient l'idée de la plateforme. Rechausser... lenteur...silence...c'est beau...le ciel est magnifique, la neige et les conditions parfaites. Je suis branchée a la source, a la terre à mon cœur...dans le silence...j'ai un peu peur....les gestes sont lents, je de-peau-te....Et demi tour...qu'elle bonheur d'avoir quitter cette hauteur. Sous le couloir est de Malissard...la trace n'était pas sur l'épaule. Elle S'arrêtait. Et je décidais d'aller droit dans le pentu sous le couloir. Manque d'expertise ? un peu. Manque de recul? aussi. Goût du risque ? Bah non. Solo, bah.... Des fois, ça passe, le bonheur au bout du compte....un jour l'expérience se cumule, on fait mieux. Un dôme de bellefont. Des lieux majestueux, de silence. Une face nord une trace de géant, ma plus belle poudre de chartreuse de cette hiver. Je me suis sentie vivante folle, sacrément vivante, c'est sur..... Je suis sûre de rien....j'ai posté l'orgasme...j'ai eu l'ultime descente....l'aventure au bout du chemin ou sur le chemin? La vie comme cet or blanc. N'est ce pas un peu éphémère ? Un peu farfelu ? Grotesque ? Si j'avais été accompagnée, rien du risque ne se serait passé... Et d'autres fois j'ai pris des risques a cause de d'autres.... Ce sera une petite philosophie sans prétention... Tout est si complexe. Tout est si variable. Selon, les valeurs, les expériences. Selon.... Cordialement à tous, voyageurs....le cœur avide....de bonheurs. Image attachée: | | À: StfTiCaillou · 14 mai 2019 à 22:52 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 38 de 45 · Page 2 de 3 · 343 affichages · Partager Bonsoir Stéphanie tiens bizarre comme souvent les voyageurs à vélo au long cours sont des montagnards qui aiment les belles sensations en pente raide en neige ou en face difficile en rocher.
Du côté de chez toi j’ai pas mal arpenté les parois comme les rochers du Midi ou la dent de Crolles. Une petite balade verticale de ma jeunesse sniff :
voyageforum.com/...ost=1333808;#1333808
Luc | | À: StfTiCaillou · 15 mai 2019 à 8:35 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 39 de 45 · Page 2 de 3 · 326 affichages · Partager Bonjour Stéphanie ton petit récit avec : mes marches taillées à coup de pied...... cela me fait penser au magnifique petit livre de Gaelle Cavalié 100 heures de solitude, cette toute jeune femme de 21 ans qui se lance il y a 3 ou 4 ans en solo dans le couloir Couturier à la Verte et ça ne se passe pas très bien mais se finit de façon splendide à lire et à relire. Arriba vive les femmes en solo. Luc | | À: StfTiCaillou · 15 mai 2019 à 10:59 Re: Joies et frustrations au Paso San Francisco en Argentine Message 40 de 45 · Page 2 de 3 · 319 affichages · Partager Bonjour Stéphanie. Même si je ne connais pas le monde de l'alpinisme, ce que tu exprimes me touche car je retrouve ce qui pour moi est important : vivre une passion pour se sentir vivant. Derrière l'expression télégraphique il n'y avait aucune malice de ma part. C'est juste la première image qui m'est venue à l'esprit en te lisant. Il est vrai que le mot n'est pas très beau, mauvais choix. Salutations, Bernard. | Carnets similaires sur l'Amérique du Sud: Heure du site: 10:19 (21/09/2024) Tous les droits réservés © 2024 MyAtlas Group | 604 visiteurs en ligne depuis une heure! |