Nous avons passé la frontière sous ciel menaçant, ignorant que nous allions passer la première semaine en
Malaisie sans voir le moindre rayon de soleil. Nous avons atterri à
Ipoh un peu par hasard, les autres bus étant complets. Notre trop fameux guide du routard décrivait la ville en ces thermes « méprisée des touristes,
Ipoh est pourtant une ville bien sympathique... ». Je ne vais pas dire que cela est entièrement faux, mais à l’évidence si les touristes ne s’y arrête pas c’est peut être qu’il y a une raison : nous n’avons rien trouvé a y faire ! Bon, j’exagère. La promenade dans le centre ville s’est révélée tout de même agréable mais je ne vais pas surcharger cet article avec le récit de cette journée.
Quoi qu’il en soit, le premier contact avec ce pays s’est tout de même révélé fort intéressant. Troisième puissance économique d’Asie, la
Malaisie affiche des standards de confort et d’infrastructures proches des nôtres, les autoroutes et les bus tout confort que nous avons pris le démontre bien. De plus les gens sont accueillants et contents de voir des touristes occidentaux, car sur les 2 millions de touristes que le pays accueille par an, seulement 500.000 sont occidentaux (dont 30.000 français), les premières places étant réservées aux Singapouriens et aux chinois. La population quand à elle est un beau brassage culturel avec trois communautés distinctes, les malais, les chinois et les indiens, ainsi que religieux (le brassage !) car se côtoient musulmans, bouddhistes et Hindouistes.
Nous faisons ensuite étape aux
Cameron Highlands. Et nous sommes gâtés ! Car en plus de la pluie, nous avons le froid ! Nous ne nous y attarderons donc pas trop, le temps cependant de faire une petite incursion dans la jungle. Dense, sombre et exubérante, elle est plus ancienne que la foret amazonienne.
Avides de revenir à la vie citadine, nous quittons les hauteurs pour redescendre au niveau de la mer et nous rendre à
Kuala Lumpur. Nous prenons nos quartiers dans un condominium où nous louons une chambre au sein d’un appartement tout équipé ayant accès à la salle de sport et... à la piscine ! En plein cœur de KL, c’est du luxe ! Surtout que le soleil s’est (enfin !) décidé à réapparaitre.
Après notre séance de natation matinale, nous partons à l’assaut de la jungle urbaine. Hypermoderne KL n’a pas à rougir devant les autres capitales asiatiques rutilantes bien qu’elle ne compte que 2 millions d’habitants. Gratte-ciels, tours de verre, écrans de publicités géants contrastent aves les échoppes traditionnelles et les vieux bâtiments de l’époque coloniale. Entre les buildings, des parcs. Les populations s’y mêlent et les chinoises en mini jupes font du shopping avec les malaises musulmanes voilées. En contournant les tours Petronas, emblématiques de la ville, nous découvrons une piscine entièrement intégrée au parc alentour et ouverte gratuitement au public. Il fait tellement chaud que c’est une bénédiction. Nous enlevons les chaussures pour rejoindre les enfants qui pataugent gaiement. En quelques jours, nous nous sommes totalement appropriés la capitale que nous sillonnons inlassablement. Au détour d’un chemin nous découvrons un petit havre de paix verdoyant au cœur des buildings. Il s’agit de la mosquée du vendredi (c’est son nom), la mosquée la plus ancienne de la ville. Le soir venu, nous profitons une dernière fois des lumières étincelantes de la cité, cela fait déjà 7 jours que nous sommes là et il est temps de continuer notre route vers
Malacca.
Notre séjour à
Malacca sera plus bref que prévu, en effet, sur un coup de tête, nous venons de décider de partir... en
Indonésie ! Nous sommes tous excités à cette idée. Un peu d’imprévu, ca fait toujours plaisir ! Mais revenons-en a
Malacca la lusitanienne. Cette ville au passé historique si riche où se sont succédés après les indiens, les portugais, les hollandais, les anglais et même, un temps pendant la seconde guerre mondiale, les japonais. Ces derniers ont d’ailleurs pas mal amoché le patrimoine de
Malacca en bombardant beaucoup d’églises. En tous cas, de nos jours cette ville est tout ce qu’il y a de plus charmant. De jolies ruelles, des façades coloniales, des fleurs et un joli marché de nuit. Il y fait bon flâner. Vous pouvez trouver dans la même rue une mosquée et un véritable temple chinois !
La mixité ethnique donne a ce pays un vrai charme et représente a nos yeux un véritable atout, on pourrait presque dire un exemple, quand on voit comment cohabitent les gens pourtant aux mœurs et aux croyances si différents. Mais c’est aussi apparemment une source de questionnement sur leur identité pour les malais (attention a ne pas confondre avec les Malaisiens) qui sont une minorité dans leur propre pays. Ce sont les habitants eux-mêmes, en discutant avec nous dans la rue qui nous ont amenés, à ces passionnants questionnements.
Pour autant la
Malaisie n’aura pas réussit à nous charmer autant que d’autres pays déjà traversés et nous préférons continuer l’aventure un peu plus au sud sur l’ile de
Sumatra (
Indonésie) où nous avons décidé de partir... à la recherche des orangs-outans !
Pour les photos et la suite des aventures vous pouvez venir sur le blog :
les-choux-chinois.over-blog.com/.
A bientot !